Bonjour, je suis revenue ... avec ... ça. Je ne sais pas vraiment ce que c'est, mais j'avais pris plaisir à l'écrire. Alors je l'ai posté. Ca, c'est de la dévotion selon Sakura ...
résumé : quand Sakura n'arrive pas à trouver le sommeil, elle se transforme en sainte mère des causes désespérées ...
rating : T+, ça existe? Non? Bon ... M alors, pour le langage parfois grossier (mais bon, c'est le for intérieur de Sakura).
couple : évocation d'un Sasuke/Sakura
genre : pas vraiment de genre ...
temps : 1 h 08
ah ... le disclaimer. Pas à moi, à Masashi Kishimoto. Et il s'en sort bien, le bougre.
Elle se retourna pour la énième fois et grogna légèrement, pour la forme. Ses jambes se crispaient et étaient énervées de leur journée qu'elle qualifiait à juste titre de « à chier », alors elle les agita un peu, gratta les boutons de moustique et d'araignée en râlant un peu plus, frissona en maudissant la froideur des nuits d'automne, en trouvant carrément ridicule le fait de dormir à la belle étoile alors qu'il était plus que prouvé qu'une bonne nuit réparatrice favorisait l'acuité et la vigueur d'un ninja moyen. Mais c'était l'idée de Kakashi, et lui faire remarquer la stupidité de ce geste revenait à pisser dans un violoncelle. Un jour, elle offrirait la nouvelle édition du Code des Ninjas à cet homme, histoire de lui faire rappeler qu'avoir une crève en mission, c'était plus que déconseillé par l'article ... bah, elle ne savait plus vraiment lequel et puis, bordel, il fallait arrêter de penser à ça alors qu'elle essayait de dormir depuis deux heures trente huit. Trente neuf.
Elle observa furtivement ses ''hommes'' à tour de rôle. D'abord Naruto, qui ronflait plus fort que d'habitude et à qui l'idée de balancer un énorme bout de bois en pleine figure était fort tentante. Mais elle préféra attendre pour lui foutre une torgnole en toute impunité, sous pretexte que ses ronflements l'avaient empêchée de dormir toute la nuit, et, pourquoi pas, lui remettre sur le dos par la même occasion les éventuelles, voire très probables bourdes qu'elle ferait le lendemain.
En relevant un peu plus le visage, elle aperçut son professeur et son immanquable livre à la couverture orange ouvert à une tranche quelconque posé sur son visage. Elle se demanda amèrement comment un homme aussi talentueux avait pu en arriver là avec pour seule lecture une bande dessinée au scénario plus que douteux et aux dessins tout aussi supects, voire même carrément pornos si elle s'en fiait aux sourires louches ou aux élucubrations orales que son professeur se permettait de murmurer quand il découvrait un tome nouveau.
Et son regard se posa enfin sur Sasuke qui somolait à sa gauche. Le léger sourire béat qui étirait ses lèvres et les quelques étoiles scintillantes s'éteignirent lorsqu'elle se rendit compte que le jeune homme semblait avoir le sommeil agité. Elle resta quelques secondes le visage décollé du sol, la nuque étirée vers la gauche de manière très incommode, se demandant s'il était favorable pour sa côte d'affection de le réveiller pour s'enquérir de sa santé, ou de le laisser dormir, quitte à ce qu'il passe une mauvaise nuit. Considérant que les derniers mois ne lui avaient pas été très favorables et qu'elle avait perdu trois points sur l'échelle sentimentale de Sasuke, elle décida qu'il était plus avisé de le laisser s'agiter seul. Elle marmonna, et s'obligea à se placer en position foetale afin de trouver l'indétectable sommeil, tournant le dos à Sasuke. Dix secondes suffirent à la faire changer d'avis, et elle s'approcha à quatre pattes, les genoux plein de boue, tâta le front humide et chaud du jeune homme, et le secoua légèrement pour le réveiller. Constatant que ses yeux restaient hermétiquement clos, elle décida qu'il était encore temps de se retirer et de prendre ce refus de se réveiller comme un signe. Elle dégagea ses mains des épaules de Sasuke, mais lorsqu'elle voulut les ramener à sa taille, sa main gauche buta contre quelque chose de flexible, et lorsque ses yeux se posèrent sur la chose en question, elle découvrit avec stupeur que Sasuke avait une érection.
Horrifiée d'avoir souillé la pureté virginale de Sasuke (et baptisée sa main d'un contacte qui se rapprochait le plus, de toutes ces années, à quelque chose de romantique), elle retourna à sa couche en rampant presque sur le sol, salissant davantage ses genoux déjà bien boueux, manqua de trébucher sous ses coudes vascillant pour rejoindre finalement sa place initiale, là où elle serait restée si elle n'avait pas été aussi stupide. Si Sasuke l'avait effectivement sentie, c'était la descente assurée sur l'échelle sentimentale, quitte à avoisiner les chiffres négatifs (et avec Sasuke, c'était tout à fait possible : après de rapides calculs, elle avait déjà remarqué qu'il était possible de sombrer dans le score ''moins cinquante''. Mais là, on se frottait déjà à de la palme d'or : Itachi ... ).
Elle marmonna quelques secondes, dents et poings serrés, les yeux rivés inconsciemment sur son maître à qui elle rejetait impunément la faute d'avoir une influence aussi forte sur ses élèves. A force d'émettre des ondes malsaines et de laisser entrevoir des images dégradantes, il avait compromis la pureté de ses élèves, et avait également compromis tous les rêves idylliques d'une jeune fille. Comme la honte ne semblait vouloir passer, elle traita également Naruto de crétin, le voyant dormir si paisiblement alors qu'elle venait de faire une atroce découverte et que, bordel, c'était un truc de mecs, ça.
Les secondes ne passaient pas non plus, et l'image de ce short déformé revenait inlassablement dans sa mémoire, accroissant un peu plus sa honte. Etrangement, la honte qu'elle ressentait envers elle-même pressa rapidement toute son attention envers Sasuke. Parce que, oui, c'était justement Sasuke et qu'il était sencé être fort, arrogant et impassible aux petites choses de la vie. Comment avait-il pu laisser une envie prendre le dessus? La chose le rendait si ... vulnérable. Il y a des choses qu'on ne peut vaincre, Sasuke-kun ...
Elle y songea encore quelques instants ... ce qu'elle connaissait de la puberté masculine n'avait pas de quoi remplir une page entière du livre de son professeur (et le contenu aurait été sans doute beaucoup moins scabreux), mais elle en savait suffisamment pour savoir ce qui allait advenir à son compagnon. Surtout s'il s'agissait d'une première fois ... il ne pourrait l'empêcher, son T-shirt, trop foncé, aurait trahi son écart de conduite par les traces trop blanches qu'il aurait laissées, et bien-sûr c'était sans compter la diplomatie grandiloquante de Naruto ou le tact légendaire de Kakashi qui l'aurait endigué dans sa quête spirituelle du sexe et de lecture de bouquins débiles. La chose n'était même pas concevable. Le seul moyen pour le tirer de ce mauvais pas était de l'aider, même si pour ça elle mettait sa tête à prix et qu'elle réduisait ses chances à néant.
Elle osa un bref regard vers le jeune homme qui se débattait avec sa virilité, se retourna, le regarda une nouvelle fois puis décida enfin d'aller le rejoindre. Doucement, très doucement, elle s'approcha de lui à pas feutrés (sait-on jamais si son pervers de professeur ou son andouille de co-équipier se réveillaient et fustigeaient ses plans). Elle détourna le plus possible son regard de l'érection désormais extrêmement tendue du jeune homme, l'observa quelques instants tourner la tête de droite à gauche, puis tenta une approche diplomate.
- Sasuke-kun ... ça va?
Elle se frappa le front de sa paume de main, s'injuriant de poser des questions aussi niaises dans des moments pareils, et d'avoir un vocabulaire si limité. S'il s'était réveillé, Sasuke l'aurait certainement envoyée paître avec toute la dignité dont il sait faire preuve parfois, même dans ce genre de situation (c'est à dire un virgule cinq pour cents ; ce qui est tout à fait honorable si on prend en considération le résultat de Naruto qui équivault à zéro), ce à quoi elle aurait poliement répondu d'aller se branler dans les bois histoire de laisse ses compagnons dormir (esprit d'équipe). Mais là, toutes ses chances de sommeil auraient été anéanties, sous la peur d'être égorgée en pleine nuit par celui qui était devant elle en ce moment, et tout ça pour un simple « ça va » ... Fort heureusement, l'intéressé ne répondit pas, trop endormi.
Elle en profita pour secouer légèrement son épaule, mais à son grand dam, elle n'eut comme réponse qu'un gémissement qui la mit davantage mal à l'aise. Il ne l'aidait pas vraiment, là (« bordel, c'est Kakashi qui jubilerait ... »). Elle observa les alentours (certaine que son maître apparaîtrait dans un nuage de fumée pour la surprendre en plein délit d'atteinte à la pudeur), s'attardant quelques secondes sur Naruto (il paraissait si jeune tout à coup ... ), inspira profondément et descendit sa main gauche vers la fermeture éclair du short de son ami. Tremblante, elle déboutonna le vêtement, tout en jetant de brefs coups d'oeil au jeune homme qui convulsait presque (et elle aurait préféré, ouais), tira minutieusement sur le tissus en priant le Ciel pour que personne ne se réveille (surtout pas Sasuke, par pitié, elle ferait tout ce qu'Il voudra), accorda un peu plus de temps au sous-vêtement et sursauta lorsque son équipier grogna. Elle resta en suspens, bras tendus, courbée d'une manière particulièrement inconfortable et douloureuse, les yeux agards, osant à peine respirer. Cela ne dura même pas une seconde mais elle crut que son coeur allait exploser. Elle innonda son for intérieur d'insultes, l'engueulant de ses propres reproches à rester figée alors que la retraite stratégique était bien plus recommandée, puis poursuivit son entreprise avec le plus grand calme possible.
Elle parvint finalement à retirer le dernier morceau de tissus et soupira profondément lorsqu'elle apperçut ce qu'elle redoutait. Oui, bien-sûr qu'elle devait y être confrontée à un moment ou à un autre dans sa vie, mais elle l'imaginait s'écheloner à un futur extrêmement lointain. Pas à treize ans, alors qu'elle espérait encore au prince charmant, apparaissant dans une cascade de roses, le soleil couchant s'éteignant dans un horizon merveilleux qui ... pas le moment de rêver, si elle voulait dormir, fallait attraper la balle au bond tout à l'heure, elle en serait peut-être réduite à rêver de dragon mais pas d'une érection qui pis celle de Sasuke ... Bordel ! Ne pouvait-il pas se taire ce fichu for intérieur?
Elle observa une dernière fois Sasuke avec un regard compatissant, lança un regard noir à son professeur et à Naruto, puis chercha un paquet de mouchoirs en papier dans sa sacoche. Elle fronça les sourcils, fouilla avec plus d'acharnement (comment pouvait-on perdre quelque chose dans un si petit sac?), arracha presque la croûte en cuir de la besace, et, s'injuriant une nouvelle fois, remarqua à regret, qu'il n'y avait que des shurikens dans la sacoche. Elle avala avec difficulté sa salive, dégagea sa main du corps de son co-équipier, en en tirant le gant qui l'habillait, le posa fébrilement sur l'abdomen du jeun homme et attendit ...
Durant les brèves minutes où dura cet entretien (depuis quand deux minutes équavalaient trente?), Sakura, les genoux dans la boue, les yeux plissés à s'en faire mal, le dos courbé de façon incongrue et gelée jusqu'aux os, attendit, non sans jurer intérieurement (est-ce qu'elle avait déjà atteint ce quotas d'insultes une fois auparavant?) et prier de toutes ses forces (un bon ninja ne prie pas, mais est-ce qu'on peut encore se croire kunoichi dans un moment pareil?) pour que personne ne l'apperçoive ainsi.
Sasuke commençait à s'agiter un peu trop à son goût, et l'envie de lui foutre une claque pour le calmer semblait fort tentante sur le coup. Mais elle se ravisa lorsqu'elle l'entendit gémir entre sa machoîre crispée : le bailloner était sans doute une meilleure idée. Depuis quand Sasuke gémissait? Est-ce qu'il en était au moins capable?
Elle se recroquevilla pour centrer son point d'équilibre ou simplement ne pas perdre prise, et écarquilla les yeux lorsqu'un cri rauque et étouffé s'échappa entre les dents de Sasuke. Elle grimaça davantage à la vue de ce spectacle (en remettant en cause son inébranlable amour pour ce jeune homme - revu, bien évidemment, à la baisse) mais remercia le Ciel d'abréger son supplice. Elle attendit que son co-équipier se calme pour récupérer son gant, en faisant attention de ne pas faire de gestes brusques, se précipita vers un endroit suffisamment éloigné et déversa tout ce que contenait l'accessoire et son ventre, quitte à vomir ses tripes. Elle vida sa bouteille en se rinçant la bouche et le bout de tissus qu'elle avait négligemment jeté à terre, puis observa Sasuke. Ca méritait au moins un dix pointé sur sa connerie d'échelle sentimentale.
Le lendemain, Naruto demanda à plusieurs reprises pourquoi Sakura ne portait plus ses gants. Irritée par la nuit qu'elle avait passée, elle finit par lancer le gant droit en pleine figure du jeune homme en lui jurant qu'il n'aurait jamais droit au gauche quand ça lui arriverait.
Putain, ouais, Kakashi avait vraiment une mauvaise influence.
ohla ... mais qu'est-ce que c'est? lol ...
Cette idée m'est venue d'un film de Pedro Almodovar, où un mère intentionnée avait pris en bouche l'érection de son fils unique âgé d'à peine onze ans. Je n'ai pas tenté de pousser le vice jusque là ...
en espérant que vous aurez aimé.
