TITRE : Ethique de vie des jeunes parents
GENRE : Drama/Family – Lucius/Narcissa, série d'OS
RESUME : Elever un enfant ce n'est pas de tout repos. Lucius et Narcissa allaient vite le découvrir, mettant ainsi leurs nerfs à rude épreuve. Mais jusqu'à quel point... ?
DISCLAIMER : Tout appartient à JKR, je lui dit merci tous les jours. Merci de nous laisser utiliser tous les personnages et de leurs faire faire ce que nous, cruels auteurs, voulons. Surtout pour cet OS ou deux personnages sont un peu maltraités.
Une soirée mouvementée
Ils avaient beau être jeunes, riches, puissants et respectés de la communauté sorcière, ils avaient droit au même traitement que les autres. Car un nourrisson ne faisait pas la différence entre des parents riches ou non, influents ou non, sangs-purs ou moldus. Et tout puissant qu'il était, le nourrisson faisait de la vie de ses parents un véritable enfer, surtout dans les premières années de son existence. Il était né en juin 1980 du couple le plus en vogue de Grande-Bretagne. Sa naissance avait fait la une des journaux les plus importants, elle avait été fêtée avec toute sa célèbre famille et avait ravi ses parents, encore plus parce qu'il était né garçon. Sauf que ses célébrissimes, richissimes et puissants parents ne savaient pas qu'élever un enfant était une épreuve. Surtout lorsque l'enfant en question pouvait être malade. Ainsi était l'éthique de vie des jeunes parents...
Le soleil d'été avait fait place à la lune dans le ciel et la pénombre s'était installée en Angleterre. Dans un manoir du Wiltshire, une famille se préparait à la nuit. Enfin, c'est ce qui était prévu de base, pas ce qui allait réellement se passer. Depuis deux mois, les nuits complètes étaient devenus très rares et le couple Malfoy commençait à ne plus tenir. Lucius, aristocrate sang-pur était à deux doigts de craquer et sa patience -déjà maigre- s'évaporait comme neige au soleil. Jamais il n'aurait pensé qu'être père était si compliqué. Sa femme, Narcissa Black était dans le même état, si ce n'était plus. Elle n'avait jamais été en aussi mauvaise santé, être mère l'épuisait à un point qu'elle n'avait jamais imaginé. En effet, leur fils de maintenant deux mois leur faisait vivre un véritable enfer. Il avait beau être petit, sans défense et incapable de faire quoi que ce soit tout seul, il savait comment mener ses deux parents par le bout de la baguette. Aussi, entre la tétée, le coucher, les histoires, les berceuses et les couches, le couple n'avait plus de vie.
« Lucius ? »
Le blond se retourna, levant des yeux cernés vers sa femme qui tenait leur fils dans les bras, le berçant doucement. Elle aussi semblait épuisée, elle avait considérablement maigri et avait perdu tous ses kilos de grossesse en un temps record.
« Je dois aller prendre une douche, Draco ne veux pas manger et c'est la troisième fois en deux jours. Je commence sérieusement à me demander s'il n'est pas malade. » lui dit-elle d'une voix qui trahissait son inquiétude.
« La dragoncelle du nouveau né ? » demanda Lucius en se levant pour aller voir l'enfant.
Elle secoua la tête, fermant momentanément les yeux. Narcissa déposa tendrement le bébé dans les bras de son mari, lui baisa le front et se dirigea vers les appartements conjugaux. Lucius, qui ne voulait que dormir se rassit dans son fauteuil, serrant contre lui le petit garçon. Ce dernier avait un sommeil très léger et le moindre geste ou bruit pouvait le réveiller, ses parents en avaient déjà fait la regrettable expérience. L'aristocrate essaya de conserver les apparences et de ne pas s'endormir mais ce fût plus fort que lui, ses paupières sombrèrent dans les limbes du sommeil. Ce fût un bruit de transplanage qui le réveilla, lui et son fils. Draco se mit alors à hurler à pleins poumons dans les bras de Lucius qui regarda rageusement autour de lui qui était le sombre imbécile qui avait brisé sa sphère de tranquillité.
« Maitre Malfoy... » couina alors une petite voix à ses pieds.
Lucius vit alors un elfe qui tirait nerveusement la taie d'oreiller qui lui servait de vêtement. La créature semblait apeurée et les larmes perlaient au bord de ses yeux.
« Guby est désolé d'avoir réveillé le maitre et le jeune maitre mais maitresse Malfoy est au plus mal... » couina la créature en regardant Lucius de ses grands yeux globuleux.
Lucius se leva d'un bond, attrapa sa canne et la claqua dans le dos de la créature en lui ordonnant sèchement de le conduire jusqu'à sa femme. Merlin, si son fils et sa femme étaient malades, c'était le pompon, il aurait tout gagné. Il arriva très vite au premier étage, Draco hurlant toujours dans ses bras. Le père tenta de calmer le petit en le berçant maladroitement, comme Narcissa le faisait d'habitude mais rien n'y fit, le bébé continuait de hurler sans pouvoir s'arrêter. Quand il arriva dans la suite, il ne vit pas tout de suite sa femme.
« Cissa ? » l'appela-t-il.
Une voix lui répondit, très bref, presque inaudible. Il se dirigea de suite vers la salle d'eau et la porte s'ouvrit, dévoilant une Narcissa seulement vêtue d'une robe semi transparente. Ses mains étaient agrippées sur le bord du lavabo, tremblantes. La pression effectuée était si forte que les veines de l'aristocrate formaient de vilains relief sur sa peau pâle. Lucius se précipita sur elle, inquiet. Au diable le protocole, il était chez lui, dans son manoir et n'avait pas à conserver son masque froid d'indifférence.
« Cissa ma douce, qu'as-tu donc ? »
Elle se retourna et il vit une lueur de soulagement dans ses yeux. Son regard azur passa de lui à son bébé, pleurant toujours dans ses bras.
« Je... J'ai...très mal aux seins. Il doit avoir faim maintenant... » murmura-t-elle en désignant du menton le bébé qui hurlait encore et toujours dans les bras de Lucius.
Il lui mit Draco dans les bras, soucieux et se dirigea vers la fenêtre donnant une vue improbable sur le parc du manoir et la forêt aux alentours. Même de nuit c'était beau, les étoiles commençaient à apparaître dans le ciel bleu foncé, scintillantes dans l'obscurité. Quand il se retourna, il vit sa femme qui essayait tant bien que mal de nourrir le petit Draco, rechignant. Ce dernier avait cessé de hurler mais ne semblait pas très coopératif et compliquait grandement la tâche de sa mère qui commençait sérieusement à s'arracher les cheveux un par un.
La pauvre Narcissa tentait désespérément de calmer son fils qui se tortillait dans tous les sens, couinant et refusant le sein qu'elle lui présentait. La blonde tourna alors un regard désespéré vers son mari qui ne savait pas quoi faire de plus. Lucius le vit, elle était au bord de la crise de nerf et des larmes commençaient déjà à perler au bord de ses yeux. Doucement, il s'approcha d'eux et entraina sa femme vers le lit qui trônait au centre de la grande suite. Il lui intima de s'asseoir dessus et prit place derrière elle. Elle se cala contre le torse de son mari, tapotant le dos du petit Draco pour le calmer. Ainsi enlacés, ils patientèrent que la crise de larmes passe. Et miracle de merlin, au bout de cinq minutes, Draco se calma tout seul, regardant par la suite sa mère de ses grands yeux bleus.
« Réessayes. » murmura le blond à l'oreille de sa femme.
Elle s'exécuta, faisant doucement glisser une des bretelles de sa robe le long de son épaule. Puis, elle tourna alors l'enfant pour le positionner et pria tous les dieux existants et inexistants pour qu'il accepte enfin de manger. Le petit garçon, calmé, accepta alors le sein de sa mère et entreprit de téter sous le regard soulagé des deux adultes. Lucius tourna alors la tête vers l'horloge murale de la suite, il était prête de vingt-deux heures... Une heure normalement peu tardive mais qui pour eux, l'était énormément. Lucius en vint même à se demander comme les Weasley - qui avaient des enfants tous les ans - faisaient pour se débrouiller. Pourquoi lui qui n'avait qu'un seul enfant – que merlin l'en préserve – n'arrivait-il tout simplement pas à faire face ?
Ce fût au bout d'une demi-heure que le bébé fût reput. Narcissa lui fit faire le rot et quelques instants après, elle constata qu'il dormait comme un loir. Elle se leva doucement et le mit dans le berceau face à leur lit. Depuis quelques temps, malgré les premières réticences de Lucius, le couple avait pris pour habitude de faire faire dormir leur fils avec eux pour être plus près de lui en cas de problèmes. Ils se couchèrent tous les deux quelques minutes après, s'endormant avant même d'avoir posé la tête sur l'oreiller... Evidemment, un malheur n'arrive jamais seul et c'est quelques heures plus tard que le petit Draco se réveilla en hurlant. Alerté, Lucius bondit presque du lit, baguette en main. Il ne la baissa que quand il se rendit compte que personne n'attaquait le manoir mais que le bruit venait du lit de son fils. Soupirant, il s'approcha de lui et le souleva.
Il n'était pas préparé à ce qui allait se passer. Pas du tout. Draco Malfoy, jeune héritier de la noble famille Malfoy rendit tout son dîner sur son père, pas franchement réveillé. Hoquetant, le bambin se mit à couiner et à gémir, réveillant sa mère par la même occasion. Cette dernière regarda d'un air endormi son mari, couvert de lait régurgité et son fils, braillant. Elle se leva avec difficultés et le prit dans ses bras, essayant de le calmer tandis que Lucius se nettoyait à l'aide d'un simple sortilège.
« Lucius, il faut vraiment voir un médicomage, ce n'est pas possible. » souffla la femme à son mari, inquiète. « Tout ce qu'il avale finit par être régurgité plus tard... »
Lucius fronça les sourcils et regarda alternativement les deux personnes en face de lui. Effectivement, le bambin ne semblait vraiment pas être dans son état normal et il savait très bien que ni lui, ni son épouse ne tiendraient encore plus longtemps. Il partit dans le dressing, s'habilla en quatrième vitesse et retourna dans la chambre prendre Draco pour permettre à sa femme de faire de même. En moins de temps qu'il fallait pour dire Quidditch, les deux adultes avaient transplané à St Mangouste pour faire examiner leur enfant.
« Ce petit garçon est trop tonique, il se fatigue très vite. Il faudrait l'allaiter plus souvent et en plus petite quantité. Le fait qu'il en boive trop d'un coup provoque des reflux et c'est pour cela qu'il est malade. » avait alors dit un médicomage de garde après avoir examiné Draco et questionné les parents.
Ce médicomage, un ancien Serdaigle avait bien vu la lueur paniqué au fond des yeux du couple Malfoy quand ils étaient arrivés. Cette lueur était reconnaissable chez tous les jeunes parents et même si Lucius et Narcissa s'efforçaient de conserver leur masque de froideur, ils avaient étés démasqués en peu de temps. L'homme remit l'enfant dans les bras de sa mère en expliquant comment il fallait s'y prendre pour qu'il ne soit plus malade. Il leur donna également des conseils pour se reposer, vu la tête qu'ils avaient, ces derniers mois avaient dut être terribles.
Puis la famille Malfoy rentra au manoir, exténuée. Narcissa mit le bébé endormit dans son berceau pour la deuxième fois et se recoucha, priant pour que le reste de la courte nuit se finisse correctement et sans problèmes. Lucius vit sa femme se coucher et hésita à jeter un sort de silence. Il se rétracta et se coucha, faisant la même prière que Narcissa.
oOo
Le lendemain, les cris reprirent. Lucius, qui n'avait presque pas dormi repoussa les couvertures de satin sombre et s'approcha du berceau, furieux.
« Draco... » commença-t-il d'une voix doucereuse. « Ne joue pas à ce petit jeu avec moi, tu vas perdre et je t'assures que tu le regretteras ! » fit-il, perdant patience.
Le blond passe de longues minutes à réprimander le bébé qui ne comprenait pas pourquoi son père semblait fâché. En effet, en plus d'avoir l'air exténué, Lucius fulminait littéralement de rage. Et dire qu'il devait se rendre au ministère aujourd'hui... D'un pas rageur, il se dirigea vers la salle d'eau avec son fils et le changea d'un coup de baguette. Draco gigota en regardant son père de ses grands yeux bleus rieurs.
« Draco, papa est fatigué. Maman est fatiguée. Tu es fatigué. Je t'en supplies, pour l'amour de Merlin soit sage. Je ferais ce que tu voudras si tu me laisse dormir, papa doit travailler et maman ne peut pas s'occuper de toi si elle est fatiguée. »
Lucius avait entamé un monologue adressé à son fils, d'une voix épuisée. Il ne se rendait même plus compte que cette longue litanie était totalement niaise et sans sens et que son fils ne pouvait pas la comprendre, malgré tous les efforts que faisaient Lucius pour rendre ses paroles compréhensibles. Le blond regardait le bébé, manquant de s'endormir au-dessus de la table à langer de l'enfant. Et Draco gazouillait en regardant son père se morfondre devant lui.
« Tu sais Draco, mon papa à moi ne s'est jamais occupé de moi comme je le fais avec toi. Si je pleurais, il me laissais me calmer tout seul mais jamais il ne m'a réconforté, jamais il ne m'a chanté de chansons et je n'ai jamais vraiment eu de maman. Parce qu'elle est partie quand je suis né pour rejoindre nos ancêtres. Mais toi Draco, tu as de la chance parce que ta maman est vivante et qu'elle t'aime, comme moi je t'aime. Et je t'aimerais encore plus si tu me laissais une nuit de repos. »
« Ne peux-tu pas prendre quelques jours de repos supplémentaires ? » demanda alors une voix douce dans son dos.
Le blond se retourna et vit sa femme dans l'encadrement de la porte. Elle avait mis un foulard autour de ses épaules et regardait son fils gigoter sur la table. S'approchant, elle posa un baiser sur la joue de Lucius qui tourna involontairement la tête en la voyant arriver. Leurs lèvres se frôlèrent puis se scellèrent ensemble, les deux partenaires fermant les yeux pour apprécier ce contact devenu si rare depuis la naissance du petit.
« Comment vas-t-il ce matin ? » demanda-t-elle en désignant son fils du menton.
« Très bien si on ne prends pas en compte les cris matinaux. » répondit narquoisement le blond.
Puis, après un dernier baiser à sa femme, il partit dans le dressing chercher de quoi se vêtir pour sa longue journée de travail. Narcissa prit Draco dans les bras et partit l'habiller. Quand elle revint avec le bébé dans les bras, elle vit Lucius qui sortait de la salle d'eau, habillé, coiffé et pimpant. D'apparence seulement, elle savait que son époux ne souhaitait qu'une chose : retourner dormir. Elle s'approcha de lui, lui mit Draco dans les bras et lissa le col de sa veste de costume. Puis, touchant sa joue, elle murmura.
« Soit prudent. »
Il lui releva le menton, l'obligeant ainsi à le regarder droit dans les yeux.
« Je le suis toujours. » murmura-t-il à son tour. Puis, il lui re donna le bébé, mit sa veste et attrapa sa canne à pommeau. Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres et la regarda, une lueur amoureuse et tendre cachée derrière un voile de froideur et d'impassibilité. Une lueur que seule Narcissa pouvait voir.
« Soit sage Draco. A ce soir ma douce... » souffla-t-il en passant la porte, après un dernier regard pour sa famille.
Puis, arrivé au rez de chaussée, il transplana.
FIN
Cet OS m'est venu comme ça, alors que je travaillais sur un autre projet... étrange je sais... Parce que dans une fiction tout est possible je voulais imaginer les Malfoy en tant que jeunes parents complètement dépassés par leur nouveau rôle. Si celui là vous à plût, je peux envisager d'autres OS avec un Draco un peu plus âgé (entre 1 et 5 ans, l'âge ingrat ^^ ) ?
Je vous laisse me donner vos avis en reviews. Merci à tous les lecteurs ! :)
xxx, Faëriel
