Au plus secret du Mont Hyjal, sous les ramures immenses des arbres millenaires, se niche une petite maison. De jeunes elfes de la nuit jouent devant sous les rayons bienveillant d'Elune; leurs chansons résonnent parfois et l'astre argenté et lumineux semble briller de plus belle à chacun de leurs éclats de rire.

Melonúnor le druide sortit pour sa patrouille habituelle. Chacun leur tour les druides de leur petite communauté faisaient le tour du calme vallon ou étaient éduqués les tous jeunes elfes le temps qu'ils soient capables de rejoindre le reste du clan. Le temps qu'ils apprennent à dicerner la magie des pouvoir que leurs confère Elune et la nature de cette magie si dangereuse qui souille tout ce qu'elle touche.

Il contempla sur le pas de la porte les enfants qui avaient arreté leurs jeu à son apparition.

-« nunor nunor emmène nous avec toi ce soir! S'il te plaîs regarde il fais si clair on te perdra pas s'il te plaïs nunor... »

Il s'efforça de cacher le sourire amusé devant la nichée qui se pressait devant lui tels des chatons emmelés les uns aux autres, chacun essayant de se placer devant les autres, leurs grands yeux brillants plein de l'espoir d'être le chanceux qui sera choisi pour accompagner leur idole.

« Non mes enfants, je ne le peu ôt vous serez capable de me suivre mais pour le moment vous devez continuer à vous exercer. Soyez attentifs aux leçons de vos maîtres et si vous vous appliquez bien nous irons tous ensembles, un jour. »

- « Et maintenant » dit-il en passant « il est temps d'aller vous reposer, il fera bientôt jour et vos yeux ne sont pas encore prêts à supporter la lumière du jour ».

Et sur ces mots il se métamorphosa en corbeau et s'envola disparaissant rapidement parmis les frondaisons environnantes.

Ils restèrent longtemps à tenter de l'apercevoir se faufiler adroitement entre les branches, mais il était déjà bien loin.

Melonúnor volait très haut, si haut qu'il ne voyait presque plus la cime des arbres pourtant vertigineux de sa chère forêt. Il aimait voler ainsi presque sans agiter ses ailes, se laissant porter par les courants d'air, baignant dans la lumière de leur déesse bien aimé.

Ramené plus bas par un courant frais il descendit en larges cercles paresseux et scruta les dunes de sable noir qui bordaient la baie d'Auberdine, longeant cette longue plage; il s'amusa à voler au ras des flots, lorsqu'il l'entendit.

Au début il pensa que c'était un tout jeune tigre dent de sabres, comme les bois sombres en abritaient souvent en cette période de l'année. Mais les faibles cris reprirent à un rythme qui n'étaient pas ceux d'un feulement. Quelque chose au plus profond de lui le poussa sans même en avoir conscience et il se posa à l'orée de la forêt, au ras de la plage. Il scruta les abords mais ne vis rien. Il se changea en panthère, afin de mieux voir dans la pénombre, tournant ses oreilles en tous sens . Il commença à se diriger en direction des vagissements. Un nouveau né! Comment etait ce possible? Un nouveau né elfe à peine emergé de sa forme de feu follet?

Malgrès ses efforts il n'arrivait pas à repérer l'origine des pleurs, gêné par les échos des hautes falaises qui dominaient la forêt. Il envisageait de contacter des gardes à Auberdine pour l'aider dans ses recherches lorsqu'un rayon d'Elune tomba un peu plus loin vers un groupe de rochers, et il se dirigea vers ce point, remerciant mentalement la déesse de l'aider .En approchant il discerna une lueur dansante. Des flammes. Sans doute un campement de chasseurs.

Il courrait à présent, ses pattes ne produisant absolument aucun bruit sur l'épais humus. Il se figea soudain à l'orée d'une petite caverne eclairée par un feu de camp. Là, posé dans un creux de roche, un bébé elfe de la nuit stoppa ses pleurs pour le regarder avec d'immenses yeux argentés, une courte frange de cheveux blancs dépassant un peu du linge qui l'emmaillotait fermement. Un panier à coté contenait des langes et une sorte d'amulette gravée des initiales N+I . Il regarda rêveusement le bébé en se demandant qui avait disparu récemment...Il savait qu'un feu follet ne devenait un bébé que si une personne perdait la vie précocement. Il n'avait appris la mort de personne récemment...