Bonjour à tous ! Donc, voici ma nouvelle fanfiction sur la chanson de Rome. Ce ne sera pas une fanfiction très longue, elle ne fait que neuf chapitres. Tout est écrit. L'intrigue est assez compliquée (même pour moi), il y aura des explications en temps et en heure et j'espère vraiment ne pas vous paumer en route. Donc, bonne lecture.

Personnages principaux : Arthur Kirkland (Angleterre) et Ludwig Beilschmidt (Allemagne) ainsi que leurs douces moitiés.

Disclaimers : Hétalia appartient à Hidekaz Himaruya

Résumé : Grâce à son chanson sur le paradis et sur l'enfer sur Terre, Rome a réussi à hypnotiser les nations actuelles leur faisant oublier leur condition. Il a ainsi pris le contrôle de la planète en enfermant les nations dans une ville à deux visages Eden et Inferno. Le jour, seuls leurs bons côtés s'expriment tandis que la nuit, seuls les mauvais aspects de leur personnalité ressortent. Ainsi divisés, ils n'ont aucune volonté de s'extirper de ce mauvais pas. Cependant, la résistance s'organise mais, pour réussir, il faut endormir la méfiance des policiers à la botte du maire.

Au paradis,

Le cuisinier est français
Le policier est anglais
L'ingénieur est allemand
Le banquier est suisse
Et l'amoureux est italien

Ville d'Eden :

A la fin de la chanson, Arthur Kirkland se réveilla par terre dans sa cuisine comme chaque matin vers huit heures. Et l'odeur de cramé de son petit déjeuner le força à se lever derechef pour éteindre la gazinière. Son alter égo diabolique avait encore voulu lui préparer des scones avant de perdre connaissance. Arthur connaissait un petit peu son démon de nuit parce qu'il lui avait laissé quelques messages comme quoi il empruntait régulièrement de l'argent à la banque pour rénover son restaurant. Et il lui demandait également du fric pour renouveler ses casseroles. Il lui faudrait trouver le temps de parler économies avec le suisse.

Il aurait bien aimé se faire des œufs au bacon mais lui et les feux de la rampe de la cuisine n'étaient pas très bons amis. Et il n'avait pas très envie d'être secouru par le héros de service de bon matin. Il se reporta donc sur des petits gâteaux avec un thé.

L'anglais fit un tour dans la salle de bain pour vérifier qu'il n'avait pas de tags sur la figure, de nouveaux tatouages sur la peau, etc... Ok, son dark side avait encore acheté un pyjama rose à petites fleurs. Et il avait un œil au beurre noir. Rien d'inhabituel pour un lundi.

Arthur s'habilla pour aller travailler puis il sortit de son appartement avec entrain. Et à neuf heures pétantes, il était devant le commissariat de cette douce ville d'Eden. Il vérifia que tous les détenus de nuit avaient pris leur clic et leur clac pour se réfugier ensuite dans son bureau. Il écouta alors les messages de son homologue allemand de nuit. Un certain Ludwig Beilschmidt qui travaillait à son poste avec son frère Gilbert.

« Bonjour, monsieur Kirkland. Je ne vous ferais pas l'affront de vous résumer toutes les infractions des criminels pullulant dans Inferno.

- Et je parie que tu as coffré les trois-quarts de la ville en une nuit, commenta Arthur.

- J'ai l'impression que des choses bizarres s'opèrent derrière mon dos… »

Arthur arrêta l'enregistrement après avoir prononcé le mot paranoïaque. Il s'arrêtait généralement au bout d'une minute, Ludwig lui faisant part de l'essentiel dans ce laps de temps. Il laissa l'un de ces officiers surveiller le poste pour aller faire son petit tour matinal de la ville en voiture.

Il y avait très peu d'insécurité dans la ville côté Eden mais les forces de l'ordre étaient tout de même indispensables. Les affaires graves ne se bousculaient pas aux portes mais il y en avait assez pour justifier le salaire de commissaire d'Arthur. Quand il n'avait pas de dossier en cours, il redevenait un policier normal effectuant son devoir avec diligence.

Arthur s'arrêta dans un quartier pour aller distribuer quelques procès-verbaux. Le maire lui avait bien fait comprendre qu'il devait renflouer un peu les caisses de la communauté. Arthur n'était pas laxiste de ce côté-là mais il ne faisait pas régner la terreur comme son homologue de nuit.

Une voiture se gara devant ses yeux dans un emplacement interdit.

Feliciano Vargas en sortit en quatrième vitesse vers la poste puis il s'arrêta en l'ayant aperçu.

« Ah, Arthur ! C'est juste pour deux secondes… Je fais juste une livraison, je n'en ai pas pour très longtemps… Non, s'il-te-plaît, ne me mets pas de contredanse ! Non, ne fais pas ça », le supplia l'italien en pleurant presque.

Arthur ricana après avoir sorti son carnet dans un geste théâtral. Il voulait juste faire peur pour dissuader l'italien de recommencer. Au sprint, il était bien incapable de le rattraper avec cette fatigue qui s'accumulait dans ses membres. Et puis, ce n'était pas bien grave. Le plus important étant de représenter l'ordre, et non, de montrer des signes de faiblesses pour une stupide voiture mal garée.

« Si quand je repasse, elle est toujours là, tu n'y échapperas pas, conclut le policier.

- Merci, Arthur.

- Qu'est-ce que tu vas encore délivrer ?

- Un filtre d'amour italien pour une demoiselle en manque de compagnon. Ce n'est rien qu'un colis… Si tu en as besoin pour ton couple…

- Tout va bien avec mon mari », répondit Arthur peu enclin à toucher à ce genre d'arnaque.

Il aurait bien coffré Feliciano et son frère pour escroquerie mais leurs élixirs étaient brevetés par l'ingénieur allemand et donc en règle. Là, c'était bien plus sérieux comme affaire. Il lui fallait prendre le plus d'informations possibles.

« Heureux d'apprendre que tout se passe à merveille pour vous. Je n'ai pourtant pas cette impression ce matin. »

Surpris, Arthur releva ses sourcils.

« Tu as un sacré bleu autour de l'œil, expliqua Feliciano. Tu devrais te plaindre pour violence conjugale.

- Je ne m'en gêne pas la nuit venu.

- Vos côtés démoniaques ne s'apprécient pas vraiment à ce que je vois. Et tout le monde est au courant ! J'ai la solution miracle avec un aphrodisiaque…

- Non, merci. Va livrer ton faux filtre immédiatement avant que je change d'avis.

- D'accord, Arthur ! »

Arthur marcha jusqu'au bout de la rue pour tourner au coin de celle-ci.

Romano, à bord de la voiture, apostropha son frère en râlant.

« Eh bien, on l'a échappé belle ! Qu'est-ce qui t'a pris ? Un procès-verbal, et notre affaire tombe à l'eau. S'il se doute de quelque chose sur notre business, on est marron !

- Je sais mais je ne l'avais pas vu. La fatigue, sûrement… Bon, passe-moi le colis ! Il n'est plus là maintenant. »

Feliciano confia le paquet au postier qui réserva le paquet délicat pour un autre résistant.

Arthur continua son petit tour à pied puis il tomba finalement sur le héros de la ville en plein action. Pourquoi Alfred ne prenait-il pas l'échelle pour secourir ce pauvre chat perdu ?

« Eh, le pompier, descend immédiatement avant de te casser une jambe !

- Ah, Iggy ! Ne t'inquiète pas, je contrôle la situation. »

Arthur regarda Alfred se contorsionner pour monter récupérer le chat puis redescendre.

« Tu as vu le héros, c'est moi. Voici, votre chat, Monsieur Karpusi.

- Merci, articula lentement le grec.

- Ce n'est que le douzième cette semaine. Vous devriez enfermer vos chats. Pour un vétérinaire, ce n'est pas très sérieux. Ah, ah !

- Les animaux sains sont libres de leur mouvement.

- Très bien, Monsieur Karpusi. Et n'oubliez pas le numéro des pompiers, je serais votre héros. »

Alfred se joint à Arthur pour marcher le long de la rue.

« Tu n'es pas obligé d'en faire autant. Surtout pour un pauvre chat de Monsieur Karpusi, il commence à en avoir l'habitude.

- J'ai ma réputation à tenir. Oh, une vieille dame !

- Alfred, elle n'a pas forcément envie de traverser la rue !

- Et elle a des courses !

- Arrête ! »

Tandis qu'Arthur courrait après Alfred pour le retenir de secourir une pauvre femme qui n'avait rien demandé de spécial, Héraclès fit sortir une armée de chats par derrière son magasin.

Après avoir fait la leçon au héros en manque d'action, Arthur retourna au poste de police (après avoir vérifié que les italiens avaient bien filés, sales escrocs). Rien à signaler, calme plat. Le maire l'avait convoqué à une réunion cette après-midi dès treize heures.

Et il avait rendez-vous avec un journaliste russe en cette fin de matinée pour une sombre histoire de trafic d'armes qu'il avait résolu la semaine dernière avec l'aide de son confrère de nuit.

Le journaliste ne tarda pas à se présenter sous le nom d'Ivan Braginski.

Arthur le mena à son bureau. Après quelques familiarités, ils en vinrent au fait.

« Bonjour, vous avez réussi à lever un trafic d'armes dans la ville d'Inferno. Comment avez-vous pu réussir un tel exploit en étant un citoyen d'Eden ?

- Je collabore avec mon homologue de nuit. C'est une pratique très courante dans certains métiers. Nous nous laissons des messages pour pouvoir assurer notre fonction correctement.

- Donc, il est bien possible d'avoir des contacts bien que distants avec les personnalités d'Inferno.

- Oui, c'est très limité… La loi stipule que pour notre bien être mental, nous ne devrions pas nous mêler de ce qui arrive une fois la nuit tombée. Nous avons des vies différentes dans la cité d'Inferno, nous nous en rendons bien compte le matin venu.

- Evidement… Mais comment avez-vous pu faire pour relier les personnalités d'Inferno avec ce trafic sans pour autant les connaître ?

- Les faits, seulement, les faits. J'avais contrôlé un conducteur qui avait un gun dans son coffre… En fouillant chez lui, nous avons trouvé qu'il en possédait énormément. J'en ai informé mon collègue, et il a ainsi pu démonter presque toute la filière en un temps record. L'efficacité allemande.

- Impressionnant, siffla le Russe.

- Malheureusement, mon collègue est beaucoup trop occupé à arrêter les personnes qui ne traversent pas droit sur les clous pour m'aider véritablement.

- Il arrive souvent que vous vous refilez ce genre d'affaire ?

- Très fréquemment. Inferno pose un véritable problème…Si ceux du jour peuvent aider ceux de nuit, nous ne nous en gênons pas.

- Pourriez-vous me donner le nom de ces personnes ?

- Pour des raisons d'éthique, les criminels sérieux d'Inferno ne sont pas connus des citoyens d'Eden pour leur éviter des déconvenues.

- Je comprends. Merci, je pense avoir tout ce qui me faut pour mon article.

- Pourriez-vous stipuler que toute personne trouvant une arme vienne nous la remettre ?

- Bien évidemment. Au revoir…»

Le Russe sortit du bureau en faisant une messe basse en passant à un jeune homme dont presque personne ne remarquait l'existence.

Satisfait de sa matinée, Arthur prit le chemin du restaurant français : « Au délices du paradis ! ». Son estomac grondait déjà d'envie. Quand il arriva sur la terrasse, Francis lui sauta presque au cou en l'embrassant.

« Regarde, je n'ai rien effacé pour faire marrer le voisinage. »

Arthur remarqua alors la devanture ce qui le fit rire.

« Crève, crétin de roast beef ! I hate you, frog ! C'est écrit avec du ketchup !

- Je crois que nos entités démoniaques ont un sérieux problème de couple, minauda Francis.

- D'accord avec toi ! A moins que ce ne soit affectueux…

- Peu probable. Je voulais le garder jusqu'à ce que tu viennes déjeuner. Après, ce serait malodorant. Tu te souviens de leur réaction quand ils ont appris qu'on s'était mariés ?

- On a eu vraiment du mal à le faire. A chaque fois qu'on remplissait les papiers, ils les détruisaient. Heureusement, on a tout mis sous scellé sans laisser la moindre indication.

- J'aime beaucoup ta prévoyance. Est-ce que je pourrais te rejoindre dans ton bureau aujourd'hui après mon service ?

- J'ai rendez-vous avec le maire Rome.

- Bonne chance, mon chéri. Qu'est-ce qu'il te veut ?

- Mes quotas sont bien faibles par rapport à l'officier de nuit.

- Oh, rien que ça ! Tu veux que je commette des effractions pour valoriser tes résultats. Tu m'auras à ta merci dans une cellule, tu pourras venir me voir quand tu veux…

- Arrête de fantasmer, et va à tes fourneaux ! Je meurs de faim.

- Je te prépare la spécialité du chef », dit-il en partant.

Alors qu'Arthur s'installait tranquillement à sa table dédiée, Francis apostropha Antonio pour lui demander où en était la livraison.

Après un repas des plus savoureux, Arthur se rendit au bureau du maire. Il devait être bien le seul habitant à occuper la même fonction de jour comme de nuit.

L'homme d'âge mûr qu'était le maire le convoquait très souvent parce qu'il le trouvait bien trop coulant. Arthur pensait que les policiers devaient entretenir de bonnes relations avec les habitants de la ville plutôt que de se les mettre tous à dos. Rome lui fit la leçon pendant quelques minutes en lui expliquant que son confrère de nuit le satisfaisait bien plus que lui.

« Enfin, bref, soyez un peu plus professionnel… Au premiers temps, vous étiez bien plus efficace.

- C'est le fruit d'un long travail auprès des habitants qui m'a permis de diminuer le nombre d'infractions.

- Oui, je connais votre rengaine… Heureusement, vous avez réussi à identifier le marchand d'armes. Votre collègue ne sait toujours pas d'où elles peuvent provenir…

- Je croyais qu'il avait arrêté la filière.

- Il se vante pour un rien. Sur les grosses affaires, vous êtes bien plus perspicace que lui. Et c'est donc pour cette raison que je vais vous en confier une de taille, sûrement la plus importante de toute votre carrière.

- De quoi s'agit-il ?

- J'ai reçu des lettres de menaces.

- En Eden ?

- En Eden, en Inferno… Cela fait un moment que cela dure. Impossible d'en identifier son expéditeur…

- Si vous ne m'avez pas confié l'affaire, comment auriez-vous pu le deviner ?

- J'ai des hommes à mon service pour ce faire mais ils n'ont pas votre génie. Comme je n'arrive à rien par mes propres moyens, je vous confie les lettres ainsi que les enveloppes. »

Arthur prit les différents bouts de papiers que le maire lui confia. Les messages étaient écrits avec des bouts de papiers journaux. Ce ne serait pas difficile à deviner avec la provenance de la colle ainsi que celui du papier mais il n'en dit rien au maire. Il préférait enquêter avant de lui faire part de ces conclusions. Il lut à voix haute les messages.

« Nous savons ce que vous nous faîtes. Il est toujours temps de faire machine arrière si vous tenez à la vie. Nous serons bientôt libres de votre influence…Que veulent-ils dire ?

- Je suis maire, certains ne supportent pas mon autorité.

- Je vais mettre en place une unité de sécurité dédié à votre protection.

- Ne vous inquiétez pas pour cela, j'ai mes propres gardes.

- Comme vous le désirez… »

Arthur prit congé en prenant la décision de faire suivre le maire dans tous ses déplacements par l'un de ses meilleurs hommes.

Tranquillement assis dans son bureau, il analysa brièvement les différentes lettres avant de les envoyer au laboratoire. Il n'avait pour l'instant pas la moindre idée de ce qui ce pourrait être mais il les trouverait, il en était certain. Il avait conclu que le papier et la colle ne provenaient pas d'Eden à vue de nez mais il devait attendre les résultats du laboratoire pour en être certain. Quant aux lettres de journal utilisées, leur source était bien celle de papiers d'Eden puisque les caractères étaient noirs. Une grande majorité de la ville recevait le « Journal de l'Idylle » mais il devait y avoir très peu de monde à jeter des journaux à moitié découpés.

Arthur appela donc les éboueurs du tri sélectif pour faire bien attention aux déchets sur la ville d'Eden ou sur la ville d'Inferno.

Le soir arriva bien vite. Et après s'être retrouvé avec Francis à regarder la télévision dans son appartement, il s'endormit contre son torse. Il était trop fatigué pour penser à la réaction de son alter égo qui se réveillerait dans les bras de son mari par procuration.