Bonjour !
Et un autre OS. Celui-là est plus une expérimentation qu'autre chose. Une façon de renouer avec la plume délaissée.
Bonne lecture ! (et merci par avance pour celle-ci !)
Disclaimer : L'univers de la série ne m'appartient pas, et ceci n'est donc que pour un certain plaisir personnel et non à but lucratif !
-N'entrez pas Lisbon. Il ne faut pas qu'on vous voit avec moi. Cela pourrait achever votre carrière.
-Je m'en fous Jane. Je peux vous aider à vous enfuir. Je suis prête à le faire. Ouvrez-moi.
-Ma vie est ruinée. Je ne veux pas faire de même avec la vôtre.
-Ouvrez cette porte ou je l'enfonce parce que j'ai entendu crier à l'intérieur.
Il finit par obtempérer. Alors tout était fini, le CBI, leur collaboration, eux deux. Il avait accompli sa funeste mission. Désormais, il était considéré comme un criminel. Il allait être jugé. La peine serait lourde. Son seul regret était devant lui, les yeux rougis. Elle se blottit contre lui. C'était sûrement l'ultime fois qu'une telle proximité pouvait exister entre leur corps. Elle enfouit son nez dans sa chemise, cherchant la sécurité entre ces deux bras qui disparaitraient bien trop tôt.
-Vous devez partir. La police sera là d'une minute à l'autre. Si on vous trouve ici avec moi, alors que vous ne m'avez pas passé les menottes, on vous prendra pour complice. Je ne le supporterai pas.
-Et moi, je ne peux supporter de vous voir enfermé. Je veux rester. Et tant pis pour la suite, c'est peut-être la dernière fois que je pourrai vous parler librement, murmura-t-elle.
Ni lui, ni elle, n'avaient la lâcheté de se séparer de l'autre. Ils sentaient leur cœur battre à l'unisson dans cette chambre de motel froide et impersonnelle. Dans une autre vie, peut-être auraient-ils pu essayer… Mais dans celle-ci, toute tentative de nouveau départ était désormais vaine. Au mieux, il passerait sa vie derrière les barreaux, au pire… Cela, la jeune femme l'avait cruellement compris. Ils ne parlaient pas. Un regard valait mille mots futiles. Il valait ces trois là, qu'ils ne pourraient jamais s'avouer. Le penser était déjà bien trop douloureux.
-Faites-moi une promesse. Jurez qu'une fois sortie de cette pièce, vous essayerez de ne plus ressasser tout ça. Je ne vous demande pas l'oubli, ou le pardon, mais ne laissez pas un vieux souvenir gâcher votre vie. C'est là la seule chose qui m'importe réellement désormais. Vivez. Soyez heureuse.
Elle n'osait rien dire, mais elle ne put réprimer un sanglot. Elle se demandait comme elle réussissait encore à tenir debout. Débandade, cavalcade des sensations, sentiments, émotions. On tambourina soudain à la porte. Elle leva les yeux vers son beau visage et elle vit son regard effrayé. Alors elle ne put s'empêcher. Quitte à souffrir, autant voir les choses en grand. Elle voulait juste éprouver quelques secondes le frisson de l'autre vie, du destin perdu à jamais. Ils fermèrent les yeux. Désir, abandon, impossibilité. C'était un baiser empressé, enflammé, passionné. Celui d'amants qui se trouvent et se quittent aussitôt. Celui de la rencontre et de l'adieu.
