Disclamer: Le monde Harry Potter appartient bien évidemen ROWLING. Le titre de cette histoire est inspirée par le travail de BERNARD WERBER: "l'arbre des possibles et autres histoires.
Laurelaï Greengrass n'aurait pas su dire pourquoi elle s'était réveillée en sursaut cette nuit-là. Elle ne se souvenait pas avoir fait un cauchemar. Machinalement, sa main glissa sur côté droit du lit. La froideur de celui-ci la surprenait toujours. Même après quelques années. Et des centaines de nuits. Un frisson lui parcouru l'échine. Les larmes ne lui montaient même plus aux yeux. Juste une profonde lassitude. Un bruit attira son attention. Attrapant un plaid qui traînait sur une chaise à côté du lit, elle s'enveloppa dedans. Ses pieds nus se posèrent sur le sol et elle réprima l'envie de se recoucher. En baillant, elle descendit l'escalier la menant aux pièces de vie. La cuisine était allumée. Traversant le vaste hall, elle se fit violence pour que ses yeux s'adaptent à la lumière crue qui y régnait.
"-Insomnie ?"grogna t'elle à l'assemblée déjà levée.
Son regard glissa vers l'antique horloge fixée au mur. Trois heures vingt-sept du matin. Qu'elles soient toutes les trois debout à cette heure ne lui disait rien qui vaille. Une jeune brune gracile leva le nez de du mug fumant sur la table. Les cernes qu'elle avait sous les yeux renforçaient le regard foudroyant qu'elle lança dans son aînée qui venait d'entrer dans la pièce.
" -Quelque chose est en train de se passer. Il y a …comme une grande dose de magie dépensée… On dirait …
-…une marée noire qui nous engluerait tous » termina l'autre jeune fille dont le regard se perdait dans les profondeurs de la nuit a travers la fenêtre. Les cheveux frisés de la jeune blonde s'emmêlaient dans un disgracieux capharnaüm, symbole de la nuit mouvementée qui s'était terminée au petit matin.
Pour la seconde fois, Laurelaï réprima un frisson. Se tournant vers la gazinière, elle se rendit compte qu'elle avait laissé sa baguette sur sa table de chevet. Elle se maudit mentalement. Il lui fallait du thé. Très fort, et très chaud. Le chocolat sirupeux que les filles s'étaient préparé était tellement chargé en sucre et en cannelle qu'elle sentait déjà l'esprit de Noël en plein mois de Mai.
« -Ma garde commence dans moins de quatre heures. Je ne vais jamais réussir à ma rendormir. »
Avisant le désarroi de son aîné, la jeune femme brune attablée dégagea sa propre baguette qui servait jusqu'ici à retenir son épaisse chevelure d'un noir profond. D'un tour de poignet elle alluma le feu afin de faire bouillir de l'eau.
« -Merci Erika.
-Tu ne veux pas essayer d'aller te recoucher, plutôt que d'ingurgiter cette immonde mixture qui réveille les morts que tu oses appeler thé ?
- Il y a des litres d'immonde mixture que je brasse au quotidien. Mon thé est sans doute la chose la plus inoffensive de toute. Et surtout, je ne te force pas à le boire. »
S'arrachant à la contemplation du ciel étoilé, la blonde se tourna vers les deux autres femmes.
« -Je ne suis pas d'attaque pour une joute verbale nocturne, je remonte pour voir si je n'arrive pas a me rendormir en espérant que mon somnifère va faire effet…
-Tu devrais arrêter de prendre ses conneries moldues Ann-Elizabeth, grinça Erika
-C'est peut-être parce que je suis moldue que je prends ces conneries moldues, répondit-elle avant de hausser les épaules. Ann-Elizabeth fit le tour de la table pour embrasser affectueusement Laurelaï, puis tira la langue à Erika. Elle allait passer la porte lorsqu'un craquement sonore déchira la cuisine, presque immédiatement suivi d'une masse sombre qui s'écrasa sur la vieille table de cuisine qui résista de justesse à la brutalité de l'assaut. Erika poussa un cri perçant manquant de se faire ébouillanter par sa propre tasse. Héroïquement, Ann-Elizabeth se cacha derrière la porte tandis que Laurelaï fit un bond en arrière.
« -Oh putain…
-Je ne relève même pas la grossièreté, retorqua Laurelaï en s'approchant, s'avisant du fait qu'Erika pointait désormais sa baguette sur ce qui venait de tomber du ciel. Prudemment, elle contourna la table cherchant à comprendre ce qui était en train de se passer.
« - Par les couilles de Merlin…murmura t'elle »
« -Qui est grossière désormais ?" Grimaça Ann-Elizabeth
« -Qui est ce ? Tu le connais ? "fit Erika en fronçant les sourcils.
Laurelaï approcha une main tremblante de la masse sombre qui était en train de se vider de son sang dans sa cuisine. Repoussant une poisseuse mèche de cheveux, elle se décomposa devant le visage qu'elle ne connaissait que trop bien.
«-Severus Rogue … »
