Pov Paul

« Tu n'es aucune de mes premières fois Paul alors que je ne voulais que toi, nous ne sommes juste pas fait pour être ensemble je crois, je ne fais pas de reproches, toi comme moi avons fait des erreurs, je n'attends plus rien aujourd'hui parce que notre chance n'arrivera jamais, ou alors nous n'avons pas été suffisamment attentifs, quoi qu'il en soit, j'abandonne, preuve en est, tu viens de rentrer et je sens son odeur sur tes vêtements depuis tout à l'heure »

« Bella... » elle se mordit la lèvre, les larmes aux yeux, « je... »

Elle émit un léger rire nerveux quand son téléphone sonna, son père, je la laissais répondre, de ce que j'entendais il était inquiet, elle le rassura en disant qu'elle rentrait, elle raccrocha.

« Tu vois, à chaque fois quelque chose, quelqu'un nous fait nous interrompre alors que j'allais peut-être avoir des réponses, une autre fois peut-être... »

Je la suivis sur la terrasse, elle descendit allant sur le côté, sortant sa moto, elle grimpa dessus me faisant un petit sourire triste, je la rejoignis l'arrêtant avant qu'elle ne mette son casque.

« Bella, laisse moi t'expliquer », la suppliais-je, « laisse moi venir te voir en fin de journée, s'il te plait...Bella... »

« Tu travailles jusqu'à quel heure ? »

« 17 heures, possible que je restes un peu plus longtemps mais je viendrais, je te jure que je viendrais »

Elle se fit pensive quelques secondes, par réflexe je me penchais vers son visage, je regardais sa bouche, elle, la mienne, son téléphone sonna à nouveau, je soupirais blasé.

« Mon père qui s'inquiète », chuchota-t-elle, « passe ce soir, je t'attendrai mais là je dois partir », j'acquiesçai et me reculais la laissant démarrer sa moto et mettre son casque.

Je la regardais partir, j'étais en train de la perdre, j'étais loin de m'imaginer à quel point...

Ce jour là, en fin de journée, quand j'ouvrirai la porte de leur maison après n'avoir eut aucune réponse, je les trouverais, son père mort et elle dans le salon, dans une mare de sang.

Je la perdrais de toute les façons possible et imaginables, si je faisais en sorte de la garder auprès de moi, peu importe la façon, serait-ce suffisant ?