Aliz au Pays des Sorciers
Ne prenez pas peur en lisant cette histoire, oui c'est bien une potterfiction, et vous verrez pourquoi… J'espère que mon idée est vraiment originale, et que je ne reprends pas celle d'un autre auteur, auquel cas, toutes mes excuses, je ne l'ai pas fait exprès…
Le titre de ce premier chapitre fait référence à un certain film… Les fans de cette trilogie l'auront sûrement reconnu…
Je vous conseille, si vous voulez comprendre plus facilement de passer lire le premier (le seul pour l'instant… Hum… Hum… regards en l'air) chapitre de ma fic « A la recherche du médaillon perdu »… Ne vous inquiétez pas, il n'est pas très long…
Disclaimer : Mon disclaimer est caché dans cette histoire. Merci à JKR qui nous offre un univers tellement vaste que l'on peut nous aussi y exercer notre imagination, même nos plus folles idées…
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Chapitre 1 : Dans le terrier du lapin blanc
Je sais d'avance que vous ne me croirez pas… Mais, si j'ai décidé de vous raconter mon histoire, ce n'est pas pour que vous me montriez du doigt, non, et ce n'est pas non plus pour que vous me traitiez de folle… J'ai besoin de ça pour m'aider à comprendre… Pourquoi est-ce que c'est arrivé à moi ? Pourquoi est-ce que ça s'est passé comme ça ? Vous ne devez pas saisir grand-chose pour l'instant, alors laissez-moi vous raconter cette histoire, mais chut, n'essayez pas de m'interrompre, je perds facilement le fil et je risque de tout mélanger… Asseyez-vous, ça pourrait être long, je ne sais pas, ça dépend de vous, de moi, des autres… Fermez les yeux et imaginez…
La foule se presse sur le trottoir recouvert de la neige d'automne sale et grise qui tombe parfois, vous savez, celle qui vous incite à rester au chaud chez vous, contre laquelle vous pestez en manquant de vous étaler dedans à deux reprises, ou celle qu'on amasse au coin des rues en gros tas fondants et grisâtres. Les gens marchent tous dans le même sens ici, non, en fait à bien y regarder, ils ne marchent pas, ils avancent. Ils avancent ? Mais vers quoi ? Le savent-ils vraiment ? Ils courent vers leur propre déchéance, sans même le savoir, c'est peut-être ça qui me déprime un peu plus…
Bon, je remonte mon col jusque sous mon nez pour me protéger du froid qui s'insinue autour de moi et fait bleuir mes doigts. Quelle idée aussi de venir à cette heure là ! Mais ça c'est tout moi ! Ah, l'organisation ! Un mot qui recèle bien des mystères pour moi… La nuit est déjà tombée et j'aime la sentir, même si les lueurs orange des lampadaires m'empêchent de voir les étoiles suspendues tout là-haut. L'important c'est que je suis enfin arrivée devant cette librairie, non ?
Je jette un œil à la vitrine illuminée qui éclaire les passants d'une lumière blafarde, et une frêle jeune fille me regarde, l'air un peu étonné. C'est moi. Bon, pour vous faire une idée, je suis une fille banale, aux yeux banals, aux cheveux banals, habillée dans des vêtements quoi de plus banals… Je vous fais peur ? Excusez-moi, je n'ai pas l'habitude de parler de moi. C'est vrai, qui s'intéresse à vous ici ? Paris n'est qu'une ville faite pour des gens banals et ternes qui recherchent la compagnie de gens banals et ternes. Au-delà de mon physique ba… de mon physique passe-partout, j'ai l'impression d'être vraiment différente. Oui, vous savez j'ai le même sentiment que vous avez ressenti quand vous êtes allé à l'anniversaire de votre lointain et très cher cousin et que vous vous êtes aperçu que vous étiez le seul à ne pas être en tenue de soirée…
Je stoppe le flux incessant de mes pensées délirantes quand je m'aperçois que je ris toute seule. Je me décide enfin à pousser la porte du magasin, en prenant soin de taper mes bottes pleines de neige sur le pas de la porte. Diling… La sonnette retentie, aussitôt un vieux monsieur sort de l'arrière boutique et me lance un sourire qui plisse son visage parcheminé. On dirait qu'il a passé toute sa vie dans ses livres, et je ne serais pas surprise de voir s'envoler un nuage de poussière en passant un plumeau sur son crâne chauve.
« Je peux vous aider ?
- Euh… Je cherche le dernier tome d'Harry Potter…
- Ah, oui, bien sûr… C'est tout au fond, à côté des livres de cuisine…
- Merci. »
Je regarde les rangées de livres anciens et usés qui encombrent toutes les étagères et repère dans un coin quelques livres neufs.
« Vous savez, vous êtes la première personne qui vient m'en acheter un. Je ne comprends pas pourquoi Maria a tant insisté pour que j'en commande quelques uns. »
Je réponds quelque chose de poli, tout en me disant que le pauvre ne doit pas voir beaucoup de monde dans sa boutique. Qui s'intéresse à toutes ces vieilleries ? J'aperçois enfin le livre tant convoité, caché derrière des livres de cuisine qui me paraissent tout droit sortis d'un grenier poussiéreux, et je reviens à la caisse.
« Si cela vous intéresse, j'ai le livre de Gutterfield sur les voyages de Sir Landcock aux Amériques… Il y a de très belles gravures dedans…
- Non merci, ce sera tout.
- Ou un recueil des poèmes de Blison…
- Euh, je ne suis pas une grande amatrice de poésie… »
Quelques minutes plus tard, je sors de la petite librairie avec sous le bras une dizaine de livres de poches en plus de mon Harry Potter. Que voulez-vous, je suis d'une nature généreuse… Mais quelle importance ? Je tiens fermement sous mon manteau pour ne pas abîmer le dernier tome que j'ai tant attendu…
35 minutes de métro et 22 minutes de marche à pied plus tard, je pousse enfin la porte de mon appartement, et je pose négligemment mes affaires trempées partout sur mon chemin. Coup d'œil à mon répondeur, pas de messages… Je suis tranquille pour la soirée… Aha ! Enfin je vais pouvoir déguster les neuf cents pages que j'ai senties contre moi tout à l'heure sans pouvoir y toucher… Je souris et je tombe dans mon canapé avec délice.
« Harry Potter et le pouvoir de l'amour » Un titre prometteur… Je passe mon doigt sur les lettres dorées et j'ouvre finalement, presque avec regret, le livre à la première page. Et mince ! Je me relève pour mettre une lumière plus tamisée, allume une bougie, fait un détour par la cuisine pour me préparer une tasse de chocolat chaud, attrape une couverture, rajoute quelques coussins… Bon ça y est ? Je suis prête ? C'est toujours comme ça, j'ai toujours quelque chose à arranger et du coup je mets immanquablement dix minutes pour me préparer… J'ai bien attendu plus d'un an pour ce tome, je peux bien patienter encore quelques minutes, non ? Non ! Je m'installe cette fois-ci définitivement et attrape le bouquin, les doigts tremblants d'excitation. Alors, qu'est-ce qu'elle nous a mijoté cette fois-ci JK ?
« Elle n'avait jamais pensé entendre parler de lui à nouveau. Elle croyait être à l'abri de toute cette histoire, et voilà que cela recommençait… Toutes ses nuits avaient été ponctuées de cauchemars depuis qu'on lui avait rappelé ce qu'elle avait essayé d'effacer de sa mémoire, en vain. Elle n'avait pas peur, non, elle était terrorisée à l'idée d'être de nouveau liée à ça. Onze heures du soir, pensa t-elle, tout le monde est couché, je finis ce coin là et je monte. Pétunia s'acharnait à présent à décaper le dernier endroit de la cuisine qui avait échappé à son coup de main énergique et ressassait une nouvelle fois ses idées noires… »
C'est là que c'est arrivé… Je n'ai même pas eus le temps d'avoir peur… Ce que je me souviens ? Une lumière éblouissante, le livre qui s'est mis à trembler, je me suis sentie arrachée de mon canapé, et puis plus rien… C'est bizarre… Comme quand vous vous réveillez après une opération chirurgicale… Vous vous sentez bien, et vous ne savez pas où vous êtes… C'était pareil pour moi…
Le contact du sol humide me fait reprendre conscience. Depuis combien de temps est-ce que je suis restée étendue ? Et d'abord, où suis-je ? Je ne me souviens pas que ma moquette soit aussi mouillée du gazon plein de rosée, ni que mon plafond soit constellé d'étoiles… Et puis, j'ai un de ces mal de tête… Je me relève un peu étourdie, et la vision de mon environnement me retourne l'estomac. Mais qu'est-ce que… Alors, deux possibilités, ou je suis en train de rêver que je me trouve dans un jardin d'une maison de banlieue anglaise chic, ou je me suis fait kidnappée par un gang qui m'aurait traînée jusqu'à Londres, puis le chef se serait aperçu de sa grossière erreur, et ils m'auraient jeté ici pour se débarrasser de moi… Ouh la la, ma pauvre tête… Il fait terriblement lourd ici, j'ai l'impression d'étouffer. J'enlève mon gros pull en laine, en espérant me réveiller bientôt, car la théorie du kidnapping est, à bien y réfléchir, pas des plus vraisemblables. Soudain, j'entends une porte qui s'ouvre…
« Harry… Bonne chance… »
Un grand jeune homme se tient à quelques mètres devant moi et pourtant, j'ai l'impression qu'il ne m'a pas vu… La porte se referme et il se retourne. C'est là que je vois son visage, à la lueur de la lune… C'est dingue ! Je rêve, c'est sûr ! Il ressemble comme deux gouttes d'eau au Harry Potter que je m'imagine ! Les cheveux en bataille, des lunettes rondes, des yeux verts magnifiques, je le trouve vraiment séduisant, mais… je ne comprend pas ce qui se passe… je sais que c'est impossible, et pourtant…
« Harry Potter… »
C'est plus fort que moi, c'est sorti tout seul, je ne sais pas pourquoi. Il se retourne vers moi aussi vif que l'éclair et dégaine sa baguette avant que je puisse esquisser le moindre mouvement. Je n'arrive pas à le croire… Alors… Je suis dans le livre ? Un frisson me parcourt tout le corps, j'ai soudain envie de vomir. Il doit bien voir que je ne représente pas de danger potentiel, et il abaisse sa baguette apparemment soulagé.
« Qui es-tu ? demande t-il toujours méfiant. »
J'esquisse un sourire pour cacher mon état de choc.
« Et toi, qui es-tu ?
- Tu connais mon nom et tu me demandes qui je suis, s'étonne t-il.
- Alors tu es réellement Harry Potter ?
- Oui… euh… et toi ? »
Aïe ! Je viens de comprendre dans quelle situation je suis… Je peux lui dire la vérité, que je viens d'un autre monde, le monde réel et qu'il n'est qu'un personnage de livre, que je suis entrée dans son histoire sans le faire exprès et que je ne sais pas comment en sortir… Me croira t-il ? Comment le savoir ? Il me prendra pour une folle plutôt ! Je peux aussi dire que je suis une sorcière et que je viens l'aider, ou mieux, que je suis perdue parce que je viens d'un autre pays… Tiens, d'ailleurs, c'est bizarre, je comprends quand il parle, moi qui suis nulle en anglais… Ou alors j'avoue que je ne connais rien à la magie, mais que j'ai besoin de son aide… oui, c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire… D'ailleurs c'est vrai, il peut peut-être m'aider à retrouver mon monde… J'ai la tête qui tourne en pensant à tout ça… Qu'est-ce que je vais devenir ?
« Je m'appelle Aliz et je suis une Moldue.
- Tu connais notre monde alors… remarque t-il toujours sur ses gardes.
- Oh oui, parfaitement ! »
J'ai même envie d'ajouter que je connais les moindres détails de sa vie, mais je ne veux pas qu'il se méfie de moi. Il peut me sortir de là.
« Qu'est-ce que tu fais ici ?
- J'ai besoin de ton aide…
- Vraiment ? »
L'ironie qui perce dans sa voix me laisse deviner qu'il doit en avoir par-dessus la tête que le monde repose sur ses épaules. Je le comprends. Une idée germe dans mon esprit…
« Tu allais peut-être au Terrier…
- Comment tu sais ça ? dit-il vivement en redressant sa baguette.
- C'est très long à expliquer… Ecoute, je sais que c'est difficile de faire confiance aux gens en ce moment, mais j'aimerais te raconter mon histoire un peu plus tard. Ron et Hermione peuvent…
- Quoi ? T'as dit quoi là ? »
Et mince ! Je ne fais que m'enfoncer… J'essaie de prendre une voix rassurante.
« Je les connais ne t'inquiète pas… Mais je voudrais qu'ils entendent ce que j'ai à dire eux aussi. S'il te plaît, j'ai vraiment besoin d'aide ! Vous êtes mon seul secours ! »
Je le vois hésiter. Je sais qu'il ne m'emmènera pas… Et si j'étais un Mangemort déguisé en une innocente jeune femme ? Ce serait vraiment prendre un risque inutile ! Une petite brise se lève et secoue mes cheveux. Une voiture passe et nous éclaire un moment avec ses lumières aveuglantes. C'est dingue comme il ressemble au Harry que j'avais imaginé ! Il passe sa main dans ses cheveux et soupire.
« Bon, je ne sais vraiment pas qui tu es, ni ce que tu attends de moi, mais je vais t'emmener avec moi. Seulement avant, je voudrais m'excuser pour ceci… »
Et avant que je ne demande pour quoi, il lance me lance un sort de Pétrification qui me raidit complètement le corps. Et mince alors ! Je ne pensais pas que c'était aussi désagréable…
« Au moins, je ne prends pas de risques, tu vois… On verra bien ce que tu auras à nous dire ! On va transplaner directement au Terrier… J'ai pas mon permis mais je sais me débrouiller, et au diable le Ministère ! »
Je n'ai pas peur, je voudrais articuler quelque chose, mais ma mâchoire est complètement figée, impossible d'émettre le moindre son ! Il s'approche de moi et passe sa main autour de ma taille, empoigne sa valise de l'autre, et un, deux, trois, il fait un pas et m'entraîne avec lui dans un tourbillon infernal…
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Alors, d'abord une question… Est-ce que je reste au présent + passé composé ou est-ce que vous préférez imparfait + passé simple ?
Ensuite, juste une petite précision, il se pourrait qu'il y ait certains rapprochements entre cette fic et « A la recherche du médaillon perdu », mais les histoires seront complètements différentes, vous l'aurez compris à cause de l'irruption de la narratrice…
(Aïe aïe aïe ! Je ne sais pas dans quoi je m'engage ! Il va vraiment falloir que je règle mon problème de retard de postage…)
A bientôt ! Promis, je vous fais pas attendre trop longtemps !
« Et si tu étais prisonnier de ce rêve, serais-tu capable de faire la différence entre le monde du rêve et le monde réel ? » (citation d'un certain film)
