Un one shoot un peu particulier, j'espère que vous aimerez...
Corps qui se cambre, frisson. Un gémissement étouffé dans une épaule, la chaleur qui monte peu à peu. Des lèvres qui s'entrechoquent, des doigts qui se crispent, des regards qui se croisent. Violence, vitesse, désir. Passion.
L'un d'eux reprend le dessus, l'autre se laisse aller avant de revenir à la charge pour renverser son attaquant.
C'était toujours comme ça entre eux. Jamais de tendresse, jamais d'hésitation, jamais de précautions.
Ils n'en voulaient pas, du moins c'était ce qu'ils pensaient tous deux intimement. Rien de sentimental, juste l'histoire de quelques heures.
Le plus jeune griffa le dos de son amant en sentant que leur combat était bientôt terminé. Il avait prit le dessus cette fois ci, mais il en serait sûrement autrement le lendemain.
Les deux hommes se séparèrent et leurs yeux se croisèrent une dernière fois. Inexplicable déchirement qui les brisaient un peu plus chaque fois sans qu'ils ne puissent jamais identifier ce sentiment.
-Tu veux un café ? C'était l'hispanique qui l'avait proposé, espérant probablement garder l'autre un peu plus longtemps.
Le brun baissa la tête et ses yeux se perdirent dans l'océan des draps clairs. Il serait facile de s'en aller sans même un regard.
-Sans sucre, répondit-t-il juste en laissant son corps retrouver la chaleur du lit.
Un hochement de tête et des pas qui s'éloignent, couvrant le bruit d'un soupire de soulagement. Un sourire passe sur les lèvres du jeune homme dont le regard s'égare par la fenêtre.
Que fait-t-il encore ici ? Il ne devrait pas, ça va contre toutes les règles qu'ils se sont silencieusement fixées. Pas d'attache. Pas plus de quelques heures. Pas de sentiments.
L'autre revient et s'assoit contre le lit en lui tendant une tasse. Le plus jeune le regarde, observe son visage et s'attarde sur ses yeux.
Une nuée de papillons remonte presque douloureusement le long de sa poitrine et il porte sa main autours de ses côtes. Il secoue la tête. Parce que c'est impossible, et qu'aussi longtemps qu'il sera en vie il refusera cette sensation.
Tout du moins, c'est ce qu'il voudrait faire.
L'hispanique se retourne et une fois de plus leurs regards se croisent. Putains de papillons.
Et en un instant leurs lèvres se scellent dans un baiser différent. Inexplicablement différent.
Et rapidement ils se séparent, parce qu'une fois le choc passé ils forcent leurs corps à obéir à leur raison.
Ils se fixent un instant et c'est le plus jeune qui prend la parole.
-C'était quoi ?
Parce que lui même n'en sait rien, et il a beau retourner son geste encore et encore il ne comprend toujours pas.
L'autre semble tout aussi désorienté. Il se passe une main sur les lèvres, comme s'il venait d'embrasser le plus jeune pour la première fois.
-Je...
La surprise passe sur son visage, vite remplacée par une sorte de peur.
-Tu crois pas qu'on pourrait essayer d'aller un peu plus loin que juste... Coucher ?
Il y a silence, et la question résonne dans la pénombre de la chambre.
-Une semaine pour voire si ça marche Martinez. Tu as une semaine.
L'hispanique sourit et, d'un geste presque maladroit, il vint enlacer l'autre homme qui était toujours sur le lit.
Ils étaient Sebastian Smythe et David Martinez. Et ils venaient de se donner une semaine pour dompter les papillons qui semblaient avoir élu domicile en eux.
