Prologue
Bon, ça fait trois fois de suite que je ne fais pas les préparations que le professeur Rogue nous a donné depuis le début de la semaine –avoir un professeur comme parrain ça aide pour ne pas avoir de retenue- faudrait bien que je fasse celui-là quand même. Quel étudiant modèle n'est-ce pas ?
Je devais impérativement trouver des champignons au nom imprononçable pour cette foutue potion. Bon, ils sont supposés pousser près d'un environnement humide. Le lac me semblait particulièrement l'être ces dernières années. Après m'être à moitié étalé à cause d'une satanée racine, je rebroussai le chemin pour me rendre près du ledit lac. Interrompu dans ma petite cueillette, je fus attiré par des bruits, ma foi, plutôt suggestifs.
C'est là que je le vis. Potter. Ils étaient là, couchés, dans une position que ma pudeur m'empêchait de décrire. Malgré ma gêne, je n'arrivais pas à détacher mon regard des deux corps. Quand même Drago, c'est pas tous les jours qu'on peut voir Potter se faire sucer par un Serdaigle, le plus con de sa maison qui plus est. Caché derrière un arbre je continuais d'observer la scène toujours aussi estomaqué de la tournure que prenaient les événements. Put**n il est entreprenant le petit Potter… Ah ouais quand même là… 10 points pour Gryffondor !
Potter gémissait de plaisir lorsque Davies, qui avait repris les rennes, parcourrait ses mains sur son corps tremblant, au moment où il allait le retourner pour se livrer à des pratiques peu conventionnelles, je me rendis compte à quel point j'étais troublé d'un point de vue physique, parce que je bandais, et d'un point de vue psychologique car Potter était tout de même mon « pire ennemi » que j'ai haï pendant mes sept années à Poudlard !
Limite en courant, je retournai sur mes pas, les questions fusaient dans ma tête : Potter m'intéressait-il ? Sinon pourquoi aurai-je apprécié le voir dans cette situation ? Mais est-ce que j'ai vraiment apprécié les mater ? Oui, bon j'ai apprécié puisque j'ai bandé, j'ai toujours été reconnu pour ma grande perspicacité ! Ne m'en étais-je pas toujours un peu douté ? Mais de quoi exactement ? C'est quoi cette connerie ? Je dois rêver c'est pas possible !
Merde… Je suis gay.
