Le soleil allait se lever. Je devais partir avant que ses amis ne me voient. Ils ne comprendraient pas. Comment pouvais-je autant haïr Sirius et autant l'aimer ? Pourquoi la douceur de nos nuits se mêlait-elle à la violence de nos journées ?
Je le sentis resserrer son étreinte. J'aurai voulu y rester longtemps. Mais je voulais aussi le frapper, le détester de me rendre si faible. Comment osait-il poser ses mains sur mon corps ? Comment tout cela avait-il pu avoir lieu ?
# Flash Back #
Une dispute. Au détour d'un couloir. Encore. Qui dégénère en bagarre. Non mon cher cousin traitre à son sang n'a pas peur de frapper une femme. Manque d'honneur. Manque de considération. Ses yeux gris se posent sur moi. Pleins de haine. Si différent de ceux qu'il posait sur ses amis. Même Pettigrow avait droit à plus de considération. Il se dirigea vers moi avec un rictus. Il laissa tomber sa baguette et me frappa. Encore et encore. Jusqu'à ce que Bellatrix et Lucius arrivent. Ils le font fuir. Le blond se penche sur moi pour inspecter mes blessures. Je me lève en faisant mine de rien. Il allait me le payer. Cette fois, c'avait été un passage à tabac. Oubliant toute dignité, je lui courus après. Je le retrouvai dans un couloir désert les yeux fermés. Je lui asseignai un coup de poing. Il tomba à terre. Je me mis à califourchon sur lui et frappai.
A un moment, son regard accrocha le mien. Il était en sang mais avait toujours cette expression de mépris narquois. Prise d'une impulsion, j'écrasai mes lèvres sur lui. Après un instant de surprise, il me rendit mon baiser et roula pour se positionner sur moi. Nos souffles se firent plus courts. J'entremêlais mes doigts dans ses cheveux. Il déchira ma chemise et remonta férocement ma jupe avant d'enlever sa chemise.
- Attends, réussis-je à souffler.
Quelqu'un pouvait arriver à tout moment. D'un grognement et sans lâcher mes lèvres, il me souleva. Nous étions au septième étage nous n'avions que quelques pas à faire. La salle sur demande apparut avec a l'intérieur un grand lit. Il me jeta sans ménagement dessus. Je le fixai pendant qu'il retira son pantalon et son boxer. Il était face à moi, l'incarnation parfaite de la luxure. Il revint sur moi et ses mains arrachèrent mon string. Il se contenta de sortir mes seins de mon soutien-gorge. Sans douceur. Tout était bestial, primitif. Seul le contact comptait. Mes mains arpentaient son corps. Son regard était fiévreux. Sa bouche se dirigea vers mon mamelon et l'agacèrent avec violence. Je ne pus réprimai un gémissement. Je vis une lueur de victoire passait dans ses yeux. Il me tenait à sa merci. Il glissa sur tout mon corps déclenchant en moi des frissons. Sans ménagement, il glissa deux doigts en moi. J'étais déjà humide. Rien que savoir ce qui allait suivre m'excitait. Il embrassa mes cuisses et remonta vers mes lèvres. Je le fis basculer et descendit vers son érection. Je le pris entièrement en bouche. Il ne put retenir un gémissement. Je jouais de ma langue sur sa hampe. Il mit sa main sur ma tête pour me guider mais je le repoussai. Je ne voulais pas de fioritures, pas de détails. Juste du sexe. Pur. Bestial. Je saisi son excroissance et m'empalai dessus. Je ressentis une douleur entre mes jambes avant qu'un océan de plaisir m'envahisse. Passé un moment de surprise, il se mit à bouger sous moi. Je l'arrêtai et m'empalai moi-même à grand coups. Je ne pus retenir de cris. Et lui non plus.
Nous nous perdions l'un dans l'autre. Rien n'avait plus d'importance que notre jouissance. Seul ou ensemble. Chacun cherchait a prendre le pas sur l'autre. A le dominer. A l'humilier. La jouissance déferla sur nous et je m'affalais sur lui. Nous reprenions notre souffle. Il eut un petit rire.
- Qui aura cru ca de toi Narcissa ?
J'étais partie cette nuit la. D'un accord tacite, nous n'en parlions pas. Le lendemain, les coups étaient plus violents. Chacun voulait oublier sa faiblesse. Oublier qu'il avait céder. Le soir même, Lucius me prit. Avec une douceur écœurante. Qui contrastait avec la violence de Sirius. Je m'ennuyais. Je voulais du sang et des larmes. Et Lucius ne m'offrait qu'amour et douceur. Je le laissais prendre son plaisir. C'était mon devoir de fiancée. Je devais me retenir de ne pas le mordre. De ne pas planter mes ongles dans sa peau. Puis au moment de sa jouissance il m'embrassa avant de s'endormir dans mes bras. Je lui lançais un sort de sommeil pour être tranquille. Instinctivement, mes mains glissèrent vers mon bas ventre. J'entrepris de me caresser. Je fus interrompu par un bruit de pas. Sirius. Il avait réussi a pénétré dans la chambre des préfets. Il me regarda. Je vis ses yeux se poser sur mes mains. Sur Lucius endormit. Sur le sperme qui maculait les draps. Il fit le lien. Une lueur de fureur passa sur son visage. Il se jeta sur moi. Je ne sais pas s'il voulait me frapper. Mais ce soir là, il me fit de nouveau l'amour. Férocement. Avec Lucius à quelques centimètres. Pour l'humilier. Pour m'humilier. Rappeler qu'il était le seul à me satisfaire. A me faire jouir. Malgré sa trahison, j'étais dépendante de lui. De son corps. Et j'enrageai pour cela. Il le savait et en profitait.
#fin du flash back #
Mais aujourd'hui, j'allais partir. Définitivement. J'allais épouser Lucius. Devenir une épouse. Une mère. Il me haïrait pour ca. Mais j'étais prête à l'accepter. J'avais suffisamment aimé. Eté suffisamment dissipée. Je devais agir selon mon rang.
Doucement, je me levais et quittai les draps. Sa main fusa vers moi bras. Il posa un regard de haine sur moi.
- Tu vas le suivre ? Devenir une mangemort ?
J'acquiesçai en silence. Il me repoussa avec une violence telle que je tombai à terre. Il me surplombait de toute sa hauteur. De toute sa splendeur. Il était l'incarnation de la luxure.
- Vas t en ! & si je te croise de nouveau je jure de t'arracher la gorge, cracha-t-il.
- Je t'aime Sirius.
- Moi non. Je n'ai pour toi que haine. Tu ne m'as servis que de vide couille. C'était jouissif de te baiser. De te plonger dans le déshonneur. De plonger ta famille dans la déchéance.
J'éclatais de rire.
- Tu es si stupide mon cher cousin. Va donc voir ton ami James, vous pourrez me pleurer ensemble. Quoique lui est parti se consoler dans les bras de la Sang-de-Bourbe...
La rage succéda à la haine dans son regard. Il se jeta sur moi. Les coups pleuvaient mais je ne cherchais pas à les éviter. J'encaissais en gardant le sourire. Il voulait me faire plier. Il savait qu'il n'y arriverait pas. Alors il continua de frapper. Et quand il vit que c'était sans effet, il me prit. Avec haine. Violence. Force. Ce soir, nous jouîmes une dernière fois ensemble. Dans le sang. Dans mon sang. Dans ses larmes. Après l'orgasme, je sombrais dans une inconscience salvatrice. En me relevant, je constatais son départ. Je soignai rapidement mes blessures, me lavai et sortis. Le train n'allait pas tarder à partir. De loin, je vis Sirius se disputait violemment avec James. Je souris. Ils interceptèrent mon geste et me fusillèrent du regard. Lucius m'enlaça. Je l'avais. Je pourrai toujours compter sur lui. En silence, nous montâmes dans le train. Qui nous mènerait chez nous. Vers notre destinée. Sombre. Mais emplit de sa douceur.
14 ans plus tard, Sirius s'échappa d'Azkaban. Le souvenir de nos étreintes était loin. Ravivé parfois par les fêtes de Mangemorts. Surtout par Dolohov. Le seul a comprendre que ma douceur apparente cachait une envie de souffrance. Sans réfléchir, je pris un parchemin. J'écrivis quelques lignes et les lui envoyait. Je permis à quelques larmes de couler. Les dernières pour lui.
Cher Sirius,
Ne déchire pas cette lettre. J'ai passé 14 ans dans le silence. Mais aujourd'hui je te dois cette franchise. Je n'ai pas couché avec James à l'époque. Je voulais seulement te toucher. T'atteindre. Car mes sentiments te laissaient de marbre. Je n'ai jamais aimé que toi. J'ai chéri ses moments avec toi. Ne tente rien. N'essaie pas de me revoir. Ne me répond pas. J'ai pris sur moi pour écrire ces quelques lignes. Respecte-le. Mon amour est désormais enterré. Contente-toi de vivre. Pour moi. Pour nous.
A jamais et pour toujours, je t'aime.
Narcissa M.
A plusieurs kilomètres de là, un hurlement de chien se fit entendre. On aurait un mélange de bonheur et de tristesse infini. Cet animagi avait un gout amer dans la bouche. Mais la vengeance prit le pas sur ses sentiments. Il se mit en quête du rat, le cœur à la fois plus lourd et plus léger.
Je pensais d'abord l'achever comme ca mais il pourrait y avoir une suite vu que ca me parait un peu triste... Laisser vos idées par reviews & je m'en inspirerai
