Cette fiction a beaucoup évolué depuis le temps, ne vous fiez pas au style d'écriture du premier chapitre!


Avant-propos: Ceci est ma première fiction écrite depuis près de trois ans. C'est aussi la première que je fais sur The Vampires Diaries, soyez donc indulgents! Prends place au courant de la deuxième saison, quelque part entre l'épisode 10 et l'épisode 15. Elijah, Luka et son père sont toujours vivants, et Katherine dans son tombeau.

Disclaimer: Mes hommages à Lisa-Jane Smith et aux producteurs de CW, aucun de leurs personnages ne m'appartiennent, mise à part Adélaïde. Je ne fais que jouer à la poupée avec leur oeuvre.

Résumé: Et si il existait quelqu'un sur cette planète qui puisse botter le joli petit cul de Damon Salvatore?

Mise en garde: Risque de suffocation. Peut causer la dépendance.


Adélaïde était à bord d'un avion d'AirCanada en provenance de Montréal et qui atterrirait sous peu en Virginie, aux États-Unis. «Adélaïde», songea-t-elle. Décidément, la jeune femme n'aimerait jamais son vrai prénom. «Pourquoi mon père ne m'a-t-il tout simplement appelée Adèle?». Ah, son père... C'était justement à cause de lui qu'elle se retrouvait à bord d'un moyen de transport typiquement humain. Comment se nommait cette petite où elle devait séjourner, déjà? Ah oui, Mystic Falls. «Quel nom pourri», déplora-t-elle. «Mais il semblerait qu'une partie de mon héritage généalogique provienne de là-bas, alors autant ne pas faire tout de suite une croix sur ce qui me reste de famille humaine.»

Mais pour l'instant, elle était de très mauvaise humeur. Elle ne se supportait plus. Aurait-on précisé qu'elle était régulièrement prise de sautes d'humeur, et qu'elle n'arrivait jamais à se contrôler? Non? Et bien tant pis. Le fait de ne pas être installée en première classe n'était pas tout, non en fait, la classe économique était très bien, rien de négatif à redire. Sauf si on considérait que les humains l'horripilaient, car ils faisaient la pluie et le beau temps de son moral, et que, bien sur, elle était justement entourée d'une cinquantaine de ces spécimens douteux. Son père -encore lui- l'avait forcée à s'en entourer et s'y habituer, car lui non plus, ne la supportait plus.

-Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, nous atterrirons sous peu, veuillez désormais boucler votre ceinture de sécurité, et ce, jusqu'à l'atterrissage. Merci d'avoir choisi AirCanada! proclama l'hôtesse de l'air dans un français à peu près correct.

-C'est ça, fait chier pauvre conne, murmura Adèle dans son québécois natal.

L'hôtesse, après avoir reformulé son message, mais en anglais cette fois-ci, se dirigea vers l'arrière de l'avion en passant juste à côté du siège d'Adèle. Erreur fatale. La principale intéressée se releva discrètement et suivit à pas de loup la jeune femme à peine plus âgée qu'elle. En passant devant une section inoccupée, elles firent un roulé boulé jusque dans la soute à bagages. La pauvre hôtesse se retrouva au sol, tenue en respect par son assaillante.

-What are you doing on? s'affola-t-elle.

-What's your name? demanda Adèle.

-Jessica, gémit-elle.

-Ah, Jessica, si jeune, et quel destin tragique, se dit le bourreau pour elle-même.

-Don't kill me, please, I don't wanna die!

-Sorry, honey. It's a bad day for you and I, today. But I will survive!

Deux crocs, longs comme un pouce, émergèrent de la bouche d'Adèle. La carotide droite de Jessica était la seule chose qui lui occupait l'esprit, et elle s'y abandonna à coeur joie. Ses crocs douloureux s'enfoncèrent dans la chair tendre, moelleuse, presque écoeurante de sa victime, y vidant le sang à longs traits. Le plaisir la gagnait, et peu à peu, une de ses mains se retrouva à arracher et mélanger les tripes de Jessica, tandis que l'autre se glissait sous son propre jeans pour se masturber. Au bout de quelques secondes, un orgasme fulgurant lui saisit tout le corps, et elle s'arc-bouta d'instinct. Elle s'écroula de tout son long dans la mare de sang frais. Elle mit plusieurs minutes à se ressaisir, tout en caressant gentiment le visage de la défunte, ou du moins ce qui pouvait en rester. Quand enfin elle se releva. le sang avait déjà commencé à coaguler dans ses cheveux, et une odeur pestilentielle régnait dans l'habitacle. Adèle se lécha les doigts avec contentement, tout en savourant ce qui restait de sa propre humidité et du délicieux nectar écarlate dont elle venait de s'abreuver. Puis, elle ouvrit une porte de service par laquelle on chargeait et déchargeait les bagages, et y propulsa le cadavre. Avec un peu de chance, la haute altitude congèlerait le corps, et la gravité se chargerait du reste en le faisant éclater en mille morceaux lorsqu'il atteindrait la terre ferme. Mais sa mauvaise humeur était passée, et c'est tout ce qui pouvait compter. Il aurait été bien mal avenant de débarquer pour la première fois chez sa cousine Élena avec une envie de tout casser.

Des turbulences se firent sentir, manquant de faire retourner la jeune femme au sol. L'avion allait atterrir. Adèle saisit la première valise qui lui tomba sous la main, et en extirpa un cardigan et un bonnet, noirs, qu'elle enfila en vitesse pour cacher le sang sur son corps. Tant pis pour la mare noir et visqueuse qui gisait à ses pieds, ce n'était désormais plus son problème. Elle retourna ensuite à son siège et boucla sa ceinture, comme le lui avait si bien indiqué Jessica.

Malgré tout, Adèle fut prise de remords. Elle n'était pas obligée de voler toutes ces vies, de boire tout ce sang, même si ça lui semblait vital. Elle n'était pas un vampire, pas comme son père, mais elle ressentait tout de même la soif, l'appel du sang, l'envie de tout démolir et du tuer tout ce qui bouge. En fait, elle n'avait même pas besoin de se nourrir, pas même de nourriture conventionnelle, elle aurait tout simplement pu puiser un peu d'énergie dans la nature, voler la vie de quelques brin d'herbe, et elle n'aurait jamais eu à se soucier de sa conscience. Mais jamais Adélaïde ne serait aussi froide et cruelle que son père.

À Mystic Falls, Élena préparait la chambre d'amis pour l'arrivée imminente de sa cousine canadienne. Elle s'acharnait depuis plusieurs minutes à défroisser les draps couleur lavande, tout en se rappelant que c'était sa couleur préférée, du moins depuis la dernière fois qu'elle l'avait vue, chez elle, dans la campagne québécoise. Stefan, sur ses talons, semblait inquiet.

-Je comprends que tu sois une âme charitable, Élena, mais tu ne trouves pas que nous avons déjà assez d'ennuis ces temps-ci, avec Elijah?

-Mais non, Adèle ne nous dérangera pas, elle veut simplement faire connaissance avec ce qui lui reste de famille.

-L'as-tu seulement déjà rencontrée?

-Stefan! s'indigna-t-elle.

-Quoi! Tu sais aussi bien que moi que chaque humain de plus dans cette maison deviendra un moyen de pression pour te faire chanter, et puis tu ne voudrais pas risquer sa vie, non plus! explosa-t-il.

Il arborait toutefois son traditionnel air inquiet, avec ses sourcils froncés et une moue désapprobatrice. Ses yeux verts la pressaient de lui répondre.

-Bien sûr que non! lui répondit finalement Élena. Tu crois vraiment que je l'accueillerait sans connaissance de cause? Avant d'être ma cousine, Adèle est une amie d'enfance. Et puis, elle pourra nous aider, rétorqua-t-elle.

-Et comment?

-Tu verras bien, lui répondit-elle tandis que Stefan l'attirait dans ses bras, pas convaincu du tout de l'arrivée d'une nouvelle en ville.


Et voilà! Un peu court, avouons-le, mais c'est un prologue, et vous pouvez déjà voir autour de quoi l'intrigue tournera. Le premier chapitre sera publié d'ici un jour ou deux : )