Pairing _ Théodore Nott & Hermione Granger // O.C. & O.C.
Genre _ Romance // Drama // Adventure.
Rating _ Pour le moment T. Je pense peut-être le changer en M. en cas de lemons, mais je n'en suis pas encore là dans l'écriture, donc...
Disclamer _ Le Monde d'Harry Potter appartient toujours -hélas, mais je travaille à sa conquête !- à J. K. Rowling. Seuls certains personnages m'appartiennent -mais vu qu'ils sont le fruits des amours des personnages de la créatrice, ils lui appartiennent aussi. On va donc dire que seule l'histoire & les mots m'appartiennent... Et c'est déjà pas mal !
Note de l'Auteur _ Voici donc mon dernier bébé ! Dernière fiction qui semble vouloir être assez longue -avec des personnages qui n'en font d'ailleurs qu'à leur tête pour me surprendre et me faire rallonger cette fic... Elle sera constituée de 25 ou 3o chapitres, voir plus -mais là faudrait vraiment qu'Ella & sa bande détruisent l'Univers pour que j'ai besoin de tant de chapitres pour conclure ! Que dire sur elle ? L'idée m'est venue fin-décembre [alors que je cherchais quelque chose à écrire sur le couple Théo-Hermione]... L'effet famille des fêtes aura créé l'effet "famille" décomposée [genre archi décomposée] de cette fiction, les Fleurs de ma Maman auront rendu Théodore Nott botaniste, l'effet "Maman, j'm'en fous de tes plantes" m'aura obligé à faire souffrir Théo plus que les autres personnages & ainsi de suite... Pour l'instant, je suis simplement amoureuse de bon nombre de ces personnages -qu'ils soient trop lisses ou trop fous, trop beaux ou trop trop...- & j'espère que ça durera encore longtemps, le temps que j'écrive cette fiction !
Certains d'entre vous ont déjà lu ce prologue -que j'avais posté sur mon blog pour savoir ce que vous pensiez d'Hermione (merci d'ailleurs à ceux qui l'ont fait !). Pour les autres, ce sera la grande découverte ! Rassurez-vous, je compte poster le chapitre o1 ce week-end, ensuite je posterais un chapitre par semaine, je pense, selon mon rythme d'écriture. Voilà, si vous avez des questions à la fin de la lecture, petit bouton "Submit Review" sera à votre disposition.
Bonne lecture !
.
***
.
Ellarosa _ Prologue
.
***
.
« Un homme, dans certaines circonstances, peut abandonner toute humanité lorsqu'il est en proie à la panique. »
Arthur Charles Clarke
.
***
.
Un hurlement de douleur inhumain s'échappa de sa gorge alors qu'elle se tenait le ventre, ses poings se crispant sur le haut de sa robe de nuit autrefois blanche dont le bas était désormais couvert de sang et de liquide amniotique. Ses boucles brunes collaient à son front moite de transpiration alors qu'elle criait encore cette douleur que jamais elle n'aurait cru pouvoir ressentir et à laquelle elle eut l'impression de ne jamais survivre. Elle sentait ses larmes dévaler sur ses joues, se mêlant à sa sueur alors qu'elle hurlait encore, presque en colère d'entendre cette guérisseuse lui ordonner de pousser alors qu'elle n'en pouvait plus. Elle avait l'impression d'être déchirée de la tête aux pieds tant la souffrance était intolérable pour elle qui pourtant avait supporté une fois six Doloris sans jamais montrer à quel point elle souffrait.
Pourquoi tant de femmes subissaient-elles ce mal et recommençaient parfois plusieurs fois pour le plaisir de fonder une famille ? Comment faisaient-elles pour y survivre ? Et plus encore, comment faisaient-elles pour aimer les créatures abominables qui les obligeaient à subir une telle souffrance ? Elle sentit la main de sa meilleure amie sur la sienne et croisa son regard marron.
« Allez, Hermione ! Courage... Juste encore un peu, on voit sa tête… Allez, pousse ! »
Si Hermione en avait été capable, elle aurait envoyé Ginny dans le décor. Mais hélas, elle sentait toutes ses forces la quitter déjà, comme si elle s'évanouissait. Pourtant elle obéit une fois encore, juste pour en finir, juste pour que cette histoire prenne enfin fin et qu'elle puisse retourner à sa vie normale, celle qui l'attendait. Elle au moins –au contraire de toutes les mères de ce monde- n'aurait à faire semblant ou à s'efforcer d'aimer cet enfant qui lui faisait si mal.
Ce n'était pas son rôle. Si l'enfant avait été celui d'un autre, celui de l'homme avec lequel elle partageait sa vie et à qui elle mentait depuis des mois, peut-être se serait-elle forcée à l'aimer à l'égal des autres mères. Mais cet enfant dont elle ne voulait plus entendre parler était un être qu'elle ne pourrait jamais aimer. Il ne serait que le secret d'une erreur dont personne –en dehors de sa seule complice en ce crime- n'aurait jamais connaissance.
« Voilà, c'est fini, Hermione, murmura Ginny près de son oreille avec une douceur innée. Ça va aller… »
Hermione ferma les yeux, se laissant emporter par la fatigue et l'immense poids qui pesait sur ses épaules depuis des mois et dont elle venait enfin de se débarrasser. Lorsqu'elle les rouvrit, à peine quelques dizaines de minutes plus tard, la vieille infirmière qui n'en était pas vraiment une avait déjà quitté les lieux. Seule Ginny restait au coin de la petite cabane sombre et sale, assise sur le fauteuil à bascule laissé là par des propriétaires bien des années auparavant. Elle tenait dans ses bras le bébé dont Hermione venait d'accoucher, l'« erreur » comme cette dernière l'appelait dans sa tête depuis qu'elle avait pris connaissance de son existence et qu'en de simples calculs, elle avait compris que l'autre parent de l'enfant n'était pas le bon.
Ginny –le regard rougi par les larmes- lui adressa un minuscule sourire, serrant le petit être innocent enroulé dans un drap blanc dont elle devenait l'unique porteuse pour les prochaines minutes. Hermione passa sa main sur son front bouillant, se demandant si la fièvre qui la clouait à ce matelas trempé finirait par disparaître. Ginny se releva, l'enfant dans les bras. Elle hésita quelques secondes, ses joues rosies par le froid régnant dans cette cabane moisie qui avait à bien des égards toutes les qualités d'une prison, puis murmura, la voix tremblotante :
« Tu ne veux pas savoir si c'est une fille ou un garçon, ou au moins prendre cet enfant dans tes bras ? C'est ton enfant, Hermione… Je… Je sais que nous avions ce plan depuis le début, je le sais que c'est la meilleure chose à faire, mais… Je t'en pris… Réfléchis-y encore une minute… Regarde ce bout de chou sans défense… Regarde…
- Ginny, fais ce qu'on a dit, un point c'est tout, répliqua Hermione avec une sécheresse qu'elle n'aurait jamais employée d'ordinaire à l'adresse de celle qu'elle considérait comme une sœur depuis si longtemps.
- Je ne peux pas te laisser seule… Tu es fatiguée et si tu tombais malade…
- Nous serons de retour à la maison dans quelques heures, souffla Hermione en se recroquevillant sur elle-même, le corps secoué de spasmes. Là-bas, tout est près pour qu'il pense que j'ai accouché dans ma chambre. Tu as réussi à récupérer ce bébé mort après la dernière bataille… Le plan est parfait, Ginny. Je ne changerais pas d'avis. »
Ginny caressa les quelques boucles brunes de l'enfant qu'elle tenait, boucles identiques à celles de sa mère, ou plutôt à celle qui l'avait engendré et n'aurait été sa mère que durant neuf mois. Les iris de la rouquine se remplirent d'une détermination farouche de celle qui ne les animait que durant les combats d'ordinaire. En quelque sorte, il s'agissait là d'une nouvelle bataille.
« Mais si Ron venait à le découvrir ? Et s'il se posait des questions ? S'il demandait pourquoi cet enfant est mort ? Tu me demandes de mentir à mon frère, Hermione… Alors qu'il y aurait bien d'autres possibilités ! »
Hermione se redressa sur son lit et se mit à crier, crachant presque au visage de cette femme qui tentait de la faire changer d'avis alors qu'elle ne voulait pas de cet enfant. Jamais. Il n'était qu'une erreur… Une erreur… Et Hermione Granger n'était pas le genre de femmes à se permettre la moindre erreur, la moindre incartade aux mille lois qui règlementaient son cerveau. Cet enfant n'était que le symbole de ce qui faisait d'elle une femme faible, ou peut-être simplement une personne humaine donc faillible. Mais elle ne voyait pas les choses de cette manière.
« Je n'en veux pas ! Emmène-le ! Je n'en veux pas, tu entends !? Je ne veux jamais le voir ! Jamais ! Vas-t-en ! Emporte-le ! »
Ginny recula d'un pas alors que l'enfant dans ses bras se mettait à pleurer, ses petites mains potelées se levant vers le visage de celle qui le soutenait alors qu'elle-même tremblait de tout son corps, ses larmes coulant sur ses joues. Elle ne dit pas un mot de plus et obéit à cet ordre des plus clairs où aucune nuance de doute n'était perceptible. Elle acquiesça simplement, une larme glissant jusqu'à tomber sur le visage de l'enfant en pleurs qui semblait presque comprendre ce qu'avait crié sa mère. Ginny se recula vers la porte et sortit de la cabane alors qu'Hermione s'écroulait sur son lit, hurlant et pleurant, comme possédée, en proie à une véritable crise de folie.
La rouquine se retrouva au beau milieu d'une forêt, laquelle encerclait la cabane de bois, et elle renifla en berçant lentement l'enfant pour qu'il cesse de pleurer. Peut-être sentit-il qu'on l'arrachait à cette mère qui ne désirait pas en être réellement une. Ginny inspira, se concentrant sur son but, un but qu'elle s'était fixée dès l'instant où sa meilleure amie avait eu besoin d'elle. Pourtant, elle le regrettait tant désormais.
Réussirait-elle un jour à nouveau à regarder cette femme abominable qu'était devenue Hermione ces derniers mois ? Comment le pourrait-elle alors qu'elle se montrait aussi lâche que les pires des Serpentards, aussi abjecte qu'un Mangemort ? Cette grossesse semblait lui avoir fait perdre son âme, comme si ce bébé –tel un Détraqueur- la lui avait absorbée. Ou peut-être n'avait-elle simplement plus de cœur. Si ce n'était pas le cas, elle avait sans nul doute perdu la tête.
Ginny caressa doucement le visage poupon de l'enfant aux quelques boucles foncées et aux yeux d'un bleu presque noir. Elle chantonna doucement pour tarir les larmes du bébé et finit par chuchoter, lui promettant quelque chose dont elle n'était elle-même pas certaine mais qu'elle espérait :
« Ne t'inquiètes pas, petite puce… Tout va bien se passer. »
Alors seulement, une fois sûre que l'enfant ne pleurerait plus, elle transplana, la serrant fort contre sa poitrine pour qu'elle n'ait pas peur de ce qui –même pour les adultes- était une mauvaise expérience. Elle réapparut dans un quartier obscur envahi par la brume et la pluie alors qu'ils étaient en plein milieu du mois d'août. Les Détraqueurs aimaient tant se délecter des âmes des pauvres moldus –qui s'ils n'étaient pas pauvres avant la guerre l'étaient devenus avec elle. Ils absorbaient leur désespoir, les rendaient fous, les tuaient de la pire manière qui soit.
Ce quartier n'était pas plus à plaindre que d'autres. L'Europe même était recouverte de cette brume épaisse presque compacte, de cet air nauséabond infect, mélange de pourriture des poubelles et de cadavres se putréfiant à chaque coin de rues, de cette humidité quelle que soit la saison. La guerre, si présente que plus personne ne pouvait y échapper, avait envahi le monde sorcier comme moldu, détruisant toute trace de bonheur et de vie.
Ginny ne s'attarda guère dans la rue sombre et s'avança d'une démarche pressée vers une maison entourée d'hautes barrières à quelques mètres de là. Elle repoussa le portail du jardin, ne prêtant pas garde au cri déchirant qui résonna plus encore à cause du silence, symbole d'une nouvelle attaque à quelques rues de là. Elle regretta une fois encore d'avoir laissé Hermione seule et pressa le pas jusqu'à se retrouver devant la porte à laquelle elle frappa quelques coups secs. Elle pria silencieusement pour qu'il soit là. La voix rauque et chaude de l'homme habitant cette maison lui demanda un mot de passe, qu'elle chuchota en espérant que celui-ci n'ait pas changé.
Ce n'était apparemment pas le cas car la porte s'ouvrit devant elle et elle se retrouva face à un homme de grande taille à la carrure impressionnante et élancée habillé tout de noir. Son regard bleu foncé oscilla entre le visage de cette femme qu'il connaissait à la petite fille emballée dans ce drap blanc qui lui était encore inconnue. Ginny attendit qu'il comprenne seul et il ne prit que quelques secondes à le faire, son visage -dissimulant d'habitude si facilement les émotions avec les gens auxquels il n'accordait qu'une confiance minime- s'éclairant d'un étonnement non feint mêlé à une sorte de colère dont elle craint une minute d'être la destinataire.
« C'est…
- Je suis désolée, Théo. Si j'avais pu te le dire, je… Je suis vraiment désolée… »
Théodore Nott resta stoïque quelques instants et elle sentit son cœur se crisper à l'idée qu'il puisse ne pas vouloir de ce bébé lui non plus, auquel cas elle serait forcée de s'en débarrasser elle-même comme le plan le prévoyait. Pourtant, déjà il avança d'un pas et ses longs doigts fins glissèrent sur le front de la fillette aux quelques cheveux identiques à cette femme qu'il avait tant aimé et qui lui avait fait tant de mal. Un mal dix billions fois plus puissant que celui qu'elle avait subi une heure auparavant alors qu'elle croyait mourir.
« C'est… C'est ma fille ? »
Son ton était si doux, si emprunt d'une fierté absolue comme si brusquement sa vie avait un sens, que Ginny déchiffra immédiatement qu'il accepterait de remplir le rôle qu'Hermione ne voulait porter. Elle tendit les bras, lui faisant comprendre par ce simple mouvement que l'enfant était bien le sien et qu'il se devrait de s'en occuper désormais. Théo n'eut guère de mal à décrypter tout ce que cela voulait dire et saisit la fillette dans ses bras avec une tendresse déjà paternelle. Une ébauche de sourire se dessina sur le visage baigné de larmes de Ginny et elle souffla, d'une voix secouée par les sanglots qu'elle ne pouvait contenir maintenant qu'elle avait rempli son rôle et que son cœur de femme –et surtout de mère- pouvait reprendre le dessus :
« Je t'en supplie, prends bien soin d'elle, d'accord ? Emmène la loin d'ici, offre lui ce que nous ne pouvons offrir à nos enfants en restant dans ce pays… Donne-lui tout l'amour possible… »
Elle ne resta pas plus longtemps, n'en étant simplement pas capable, et lui tourna le dos. Pourtant alors qu'elle s'éloignait pour rejoindre le portail, elle perçut le serment de Théo qui –serrant sa si petite fille dans ses bras- lui murmura :
« Promis. »
.
***
.
Note de l'Auteur _ Voilà le prologue -plus long que ceux de d'habitude tout de même, non ?! J'espère qu'il vous a plu & vous donne envie de suivre la suite de cette fiction ! Elle sera parfois assez triste -mais pas trop trop en fait... [je n'ai pleuré qu'une ou deux fois pour l'instant ! xD & j'en suis au chapitre o9], parfois très drôle -certains personnages ont un sens de la répartie assez prononcé, parfois carrément & mortellement ennuyeuse... [ui, bah je préviens, tout de même !] Mais j'espère que ce petit avant-goût vous a donné envie d'en savoir plus !
- Le Lien vers le Blog de cette fiction [avec fiches personnages & playlist & autres] est disponible sur mon Profil -
Bisous, Bisous, Reviews, Reviews ! =D
*¤ Bewitch_Tales ¤*
