Les personnages ne sont pas à moi, snif!
petit défi lancé par Lounacat, je voulais écrire un texte pour l'anniversaire de Camus, mais n'avait pas d'idée, l'idée et le pairing font parti du défi qu'elle m'a lancé. j'espère l'avoir relevé. (cela devait être posté hier, il était prêt mais fanfiction n'a pas voulu! donc c'est toujours une fic anniversaire parce que ce n'est pas ma faute, niark) et merci a Louna pour le beta!
bon anniversaire Camus!
Camus était tranquillement installé dans son fauteuil, un livre à la main. A première vue, rien n'était diffèrent de son habitude de fin soirée, sauf un détail. D'ordinaire le verseau lisait sur son canapé, mais il ne pouvait supporter cette idée. En effet, ce détail ne prenait de l'importance que si on ajoutait le fait que Milo était, lui allongé sur le même canapé, la tête sur les cuisses du Français à se faire câliner pendant que le onzième gardien parcourait son livre. Camus soupira, baissant son livre.
- cela ne sera plus, pensait-il.
En effet, après plusieurs années de bonheur, Milo avait décidé de reprendre sa liberté et avait quitté le Français. Et bien qu'il tentait de faire abstraction de cette douleur en s'enfermant dans une routine qui était la sienne avant l'entrée fracassante d'un scorpion turbulent dans sa vie, Camus n'y arrivait pas, il devait parler à quelqu'un mais à qui ?
Sa réflexion fut interrompue par la sonnerie sms de son portable, curieux et bien qu'il ne connaisse pas le numéro il ouvrit le message, ce qu'il y vit le surpris.
'Je suis désolé de te déranger, mais je viens de me faire plaquer et j'ai besoin de parler. '
Camus eut un petit sourire triste, il semblerait qu'Athéna ait entendu sa prière et lui avait envoyé un signe, il décida de répondre.
' Vous ne me dérangez pas, je suis dans la même situation, mais vous vous êtes trompés de correspondant. '
'Oups, désolé. Mais dans un sens c'est peut-être mieux, vu que vous vivez la même souffrance que moi, à moins que vous adressez à un inconnu ne vous embête ?'
Camus sourit franchement à ce petit message.
' En fait vous tombez à point nommé car je pensais justement que j'avais besoin de parler à quelqu'un mais je ne savais pas à qui. Vous voulez bien être mon confident ? Je ne suis pas sûr que mes amis soient de bons conseils ou ai envie de s'en mêler ?'
- ah, ils sont amis avec l'autre partie ? Si c'est le cas c'est exactement comme pour moi, mais
je ne pouvais pas garder ça pour moi. Cela fait combien de temps pour vous ?
- oui ils sont amis avec lui aussi, et cela va faire sept jours, huit heures, trente-deux minutes et quelques secondes.
- oulaaaaaaaaa ! C'est précis. Je suppose que vous savez que cette obsession n'est pas saine.'
Camus eut un petit rire.
'Oui, je le sais, mais c'est automatique chez moi. J'ai toujours noté le passage du temps.
- (soupir) pareil pour moi, j'ai compté les heures qui nous séparaient, les heures qu'on passait ensemble et maintenant je vais certainement faire comme vous. Cela ne fait que quelques heures !
- ah, c'est encore tout frais. Je suppose que vous n'avez pas encore vraiment pris conscience de cette séparation.
- en fait, jusqu'à il y a une heure, non, mais en rentrant dans mon appartement et voyant que toutes ses affaires étaient parties… c'est là que j'ai vraiment réalisé, que ça y est cette fois elle m'avait vraiment quitté, définitivement. Au fait, question vous êtes un homme ou une femme ?
- mdr, je suis un homme, et j'allais vous poser la même question car pour certains sujets cela aurait pu être embarrassant de ne pas savoir.
- en effet, je n'ose imaginer. :)
- cela faisait longtemps que vous étiez ensemble ?
- ouah, je ne compte même plus. Dans un sens, j'ai l'impression qu'on a toujours été ensemble, bien qu'on est souvent étaient séparés et que le temps me paraissait interminable sans elle. C'est justement ça que je ne comprends pas.
- qu'avec toutes les épreuves que vous avez traversée qu'elle puisse partir comme ça ?
- exactement je suppose que c'est pareil pour toi ?
Le passage du vous au tu surpris Camus mais avant qu'il ne puisse réagir il eut un autre message.
-oups, désolé si le tutoiement te gêne je peux arrêter.
- non, tu n'as pas tout à fait tort, après tout on aborde des sujets assez intime. Et oui c'est pareil pour moi. Et le pire je crois, c'est que je ne sais même pas pourquoi ? Il m'a juste dit qu'il ne m'aimait plus comme avant, qu'il avait l'impression que sa vie était ailleurs ! En gros qu'il s'ennuie!
- c'est mieux que pour moi, au moins tu as une sorte de raison, moi elle m'a balancée : je te quitte, ne cherche pas à me revoir, ou à me contacter, adieu.
Camus grimaça en lisant ça.
- Ouch ! Bonjour le tact. Je sais pas comment j'aurai vécu un truc pareil, et pourtant je suis assez stoïque comme gars
- ben moi aussi, mais je vais te dire sincèrement qu'après l'étonnement et le déni… quand j'ai vu l'appart et que j'ai compris que oui, elle était sérieuse, j'ai explosé, de rage d'abord et ensuite j'ai fini en larmes.
- tu m'étonnes, en plus elle avait préparé son coup.
- ça c'est clair, et je n'aurais jamais cru ca d'elle mais le pire c'est que…
- si elle revient tu lui ouvriras grand les bras ?
- exactement ! (soupir) je suis pathétique, mon frère a raison !
- non, tu es amoureux c'est pas pareil. Un amoureux blessé et déçu, ce qui a mon sens te donne toutes les excuses pour t'apitoyer sur ton sort.
- c'est ce que tu fais ?
- en quelque sortes, je suis du genre renfermé alors devant les autres j'essaie de faire comme si ça allait, mais…
- parfois c'est dur. Et bien ça promet !
Camus eut un petit rire.
- bah, ça s'arrangera bien un jour c'est ce qu'il faut se dire.
- mouais, je suppose que c'est vrai. Je vais te laisser il est tard et demain, je vais devoir affronter mes collègues et amis qui ont entendus, bien évidemment, ce qu'elle m'a dit vu qu'elle a eu la délicatesse de me faire ça au boulot. Et ça va pas être simple ça encore, entre la pitié de certains, ceux qui s'en foutent et ceux qui vont en rire… rah, si j'en tues pas un avant la fin de la journée ça sera un miracle !
- essaie de dormir et oui je sais ça ne sera pas facile, la première nuit dans un lit vide est angoissante. Et je te souhaite bon courage pour demain.
- oh, je ne vais pas aller dans le lit, j'ai pas changé les draps et sentir son odeur me briserait un peu plus le cœur je pense, j'ai l'intention de dormir sur le canapé.
- tu es plus réaliste que moi, j'ai mis plusieurs jours avant de changer les draps.
- masochiste ! :p bonne nuit, a demain ?
- tu as peut être raison, mdr. Bonne nuit aussi et à demain.
Camus se leva, rangea son livre que de toute façon il n'arrivait pas à lire, et alla se coucher, 'finalement parfois des erreurs de chiffres et des coïncidences font bien les choses, pensa-t-il, cette conversation m'a fait du bien, mine de rien.
Et pour la première fois depuis une semaine, le verseau alla dans sa chambre sans trop d'angoisse, et même si il savait qu'il chercherait Milo dans la nuit il espérait dormir convenablement, surtout qu'il avait changé les draps… le matin même !
Le lendemain, alors que tous les chevaliers étaient réunis pour le repas du midi, que Shion avait décrété devant être pris en commun, le portable de Camus sonna, surprenant les gens autour de lui, d'autant plus quand un léger sourire apparu sur ses lèvres. Le verseau ayant été encore plus taciturne que d'habitude, pour de bonnes raisons une rupture n'étant jamais aisé, cela surprenait d'autant plus. Le verseau, lui, regardait son portable et failli laisser échapper un rire tant le message l'amusa.
' Salut, je te jure, je vais en étriper au moins un avant la fin de la journée. Et si j'entends encore les mots, ça va aller, une de perdue dix de retrouvée… je fais un massacre !'
'Ce n'est pas une bonne idée, finir en prison ne t'aideras pas, et puis… ils te servent aussi à te défouler, j'y suis passé et pour certains je suis soudainement devenu une chose fragile ! (renifle)'
' Mouais ça n'empêche que… bon j'y retourne, mais je te promets que ça va mal finir !
- gueule un bon coup ça va les calmer… un temps ! Mdr.
- rassurant ! :D mais si ça me donne quelques heures de paix, c'est toujours ça de gagné !'
Camus rangea son téléphone tandis qu'il rigolait légèrement, sous les regards intrigués de ses amis.
- quoi ! qu'est-ce-qu' il y a ?
- qui c'était ? demanda Saga.
- un ami ! Quoi j'ai pas le droit d'avoir des amis ? Ironisa Camus en voyant les regards dubitatifs.
- si bien sûr, mais extérieur au sanctuaire ? Tu n'en as jamais parlé.
- et bien il semblerait que MOI aussi je suis capable de me faire des amis en dehors du sanctuaire et que MOI aussi je peux avoir un jardin secret, Milo, fit-il froidement.
- tu es sûr que c'est une bonne idée? demanda Saga avec sollicitude. Camus, agacé, jeta sa serviette sur la table.
- je suis un grand garçon, je sais me défendre. Vous m'excuserez mais je n'ai plus faim. Et ne posez pas de question, vous n'aimeriez pas ma réaction ! ajouta-t-il avant que qui que ce soit fasse une remarque.
Alors qu'il rejoignait son temple, le Français rageait intérieurement, il avait du mal à faire comme si de rien n'était avec Milo et les regards de pitié des autres. Le pire pour lui était les réactions de certains de ses amis, ce n'est pas parce que l'homme qu'il a toujours aimé l'avait quitté qu'il était soudainement plus fragile.
'Rah, je viens de me prendre la tête avec mes amis et LUI, par rapport à ton message.'
Envoya-t-il à son correspondant une fois dans son temple.
- ah bon pourquoi ?
-ils sont persuadés de tout connaitre de moi, et voilà que je les surprends. Bon ils n'ont pas tout à fait tort, mais j'en ai surtout marre qu'ils me maternent. Je ne suis pas fragile… bon d'accord parfois je ne suis pas à prendre avec des pincettes, mais merde quoi ! J'ai de bonne raisons, l'homme que j'aime depuis mon adolescence m'a jeté !
- c'est clair ! Mais malheureusement je pense qu'on en a pour un moment à subir ce genre de choses. Du moins tant qu'ils considèreront qu'on est au bord du suicide.
- comme si j'allais faire un truc pareil, faut pas abuser non plus ! Mdr !
- ouais mais tu sais les autres…
- (soupir) oui, je sais. Bon, je suppose que tu étais en train de bosser, je voulais pas te déranger.
- t'inquiète. J'arrive pas à me concentrer de toute façon, et y a toujours un con qui passe la tête par la porte toutes les cinq minutes.
- tu devrais peut-être prendre des vacances ?
- pour tourner en rond dans l'appart ? Ah non merci !
- oui je n'y avais pas pensé. Mais au moins, toi, tu ne la vois pas tous les jours !
- aie ! Ça, ça ne doit pas aider. C'est peut être toi qui devrait t'éloigner.
- peut-être, je ne sais pas. Là où je pourrais me refugier me le rappellera vu qu'on y allait ensemble.
- hum ! Tu devrais aller là où rien de te le rappellera. Mais tu n'es peut-être pas encore assez solide pour ça.
- je pense pas non, je dois être masochiste comme tu dis…
- mdr ! Ou peut-être que tu espères qu'il reviendra sur sa décision.
Camus soupira et se passa la main sur le visage, las.
- j'ai bien peur que tu aies raison. Et puis, tout seul, je continuerais à ressasser tout ça, ici ce n'est peut-être pas la panacée, mais au moins je ne suis pas tout seul. Même si je me plains qu'ils me maternent, ils m'empêchent de m'enfermer dans ma douleur.
- je te comprends, pareil pour moi, même si je râle, je sais que c'est mieux que l'inverse.
-oui mais pour quelqu'un de foncièrement indépendant, ce n'est pas facile à vivre.
- m'en parles pas, mais au moins ça prouve qu'ils tiennent à nous. Et tu l'as dit toi-même tu ne te sens pas capable de t'éloigner pour l'instant.
- c'est vrai, j'ai besoin d'eux, même si je n'aime pas ça.
- ah bah ça ! On se ressemble là-dessus.
- j'ai l'impression qu'on se ressemble sur pas mal de choses et pas seulement parce que qu'on s'est fait jeter !
- hihihi, oui c'est vrai. Je parie que tu es du genre à rester chez toi avec un bon livre…
- effectivement oui, :D. Rien de tel qu'un bon livre pour tourner une journée merdique en une bonne journée.
- je suis d'accord, lire me permet de me détendre, d'oublier mon travail et les cons qui m'entourent !
- je ne te le fait pas dire. Mdr, et si tu accompagnes ça avec un bon verre de vin ou un thé pour la boisson non-alcoolique, c'est presque le paradis sur terre.
-j'approuve mais presque ?
- (soupir) dernièrement il me manque une tête sur les genoux, et une main dans la mienne !
- (soupir) désolé, j'aurais dû m'en douter. Et dire qu'on avait presque réussi à ne pas en parler.
- bah, que veux-tu c'est comme ça ! Après ces quelques années il faut que je me réhabitue à la solitude qui était la mienne le soir.
- hey, je me sens offensé, bon d'accord on est pas le soir et on se connait pas bien mais tu n'es plus seul !
- mdr ! Pardon de t'avoir offensé, et merci.
- de rien, et puis c'est égoïste de ma part, parce que même si ce n'est que par message, ta présence et tes mots me font du bien…
- à moi aussi ! Aller… retourne au boulot avant de te faire virer !
- ah ça ! Ça ne risque pas d'arriver, c'est moi le patron. A ce soir.
- à ce soir.
Camus reposa son téléphone assez surpris d'apprendre que son correspondant était son propre patron, et surtout qu'il se sentait mieux.
'Parler à un inconnu est la chose la plus spontanée et probablement stupide que j'ai fait, mais c'est aussi la meilleure, pensa-t-il en allant chercher son livre pour le reprendre. Le soir venu Camus fut tiré de sa lecture par la sonnerie de son portable.
'Tu vas être fier de moi, je n'ai tué personne. :D'
Camus sourit à cela.
'C'est bien mais je parie que tu en as enguirlandés quand même.
- ben tiens, tu me l'as conseillé et puis étonnement… on me pardonne tout en ce moment, mdr.
- ah ça, c'est un avantage oui.
- je parie que tu es en train de lire ?!
-j'étais, et c'est la première fois depuis une semaine que j'arrive vraiment à me concentrer.
- hum, je connais ça. Remarque j'ai pas trop de mal vu que contrairement à toi, lire ne signifiait pas quelque chose de particulier entre elle et moi. Donc lire, ne me rappelle pas quelque chose d'avant.
- chanceux ! Mdr. Et ton retour dans l'appart ?
- et bien, j'ai fait venir quelqu'un pour tout nettoyer et virer tout ce qu'elle a pu laisser. Il ne reste aucune trace d'elle, et dans un sens ça me soulage.
- tu m'étonnes. Tu lis quoi ?
- L'enfer de Dante.'
Camus qui était en train de boire, s'étouffa avec sa gorgée. 'Ben merde ! manquait plus que ça, il est déprimant ce bouquin. Tout comme le lieu dont il parle d'ailleurs' pensa-t-il.
- tu n'as pas trouvé plus déprimant comme bouquin ?
- ben quoi ? J'aime bien moi ! Tu l'as lu ou c'est juste un avis sur le titre ?
- je l'ai lu, merci bien ! Mais après une rupture ce n'est pas ce que je recommanderai. J'éviterai Platon aussi.
-roh ! Tu lis quoi toi ? Une romance à l'eau de rose peut-être !
Camus éclata de rire.
'Non pas vraiment ! je lis un Stephen King.
- ah bah oui, parce que ça, ça remonte vachement le moral, surtout pour peu que tu lises Shining.
- tout de suite… ça aurait pu être Simetierre !
- mouais… Des gens ressuscités et possédé ! Et après tu critique mon Dante ?!
- MDR ! J'ai pas dit que je le lisais, non je lis son dernier sur Kennedy.
- ah ! Tu me diras ce qu'il vaut parce que je l'ai pas encore lu.
- tu as lu les autres ?
- bien sûr, des morts et du sang ! Quand mes collègues me rendent fous, je les imagine à la place du personnage, pas toi ?
- oh que si !
- mdr, et ben un point commun en plus.
- pas rassurant ! Tu sais qu'on risque de passer pour des psychopathes ?
- m'en fous, et je pense que mes amis pensent déjà ça de moi !
- PTDR ! Ça m'amène à me demander si discuter avec toi est une bonne chose !
- hey ! C'est peut être moi qui devrait me méfier, souvent c'est ceux qui ne paraissent pas tordus qui sont les plus dangereux.
- va savoir ! :D
- sadique !
- pourquoi sadique ? Et puis faudrait savoir je suis masochiste ou sadique ?
- parce que tu me fais languir et tu switch !
Camus ne put retenir son rire plus longtemps, il eut une crise de rire comme il n'avait pas eu depuis longtemps. Une fois calmé il put reprendre son téléphone qui lui avait échappé des mains.
- merci !
- pourquoi ?
- je viens de me coller un fou rire et y a longtemps que ça m'était pas arrivé.
- à ton service.
- et puis tu me dis ça à moi, mais je suis sûr que tu es pareil, un sado-maso qui se cache…
- possible… :p. la vache ça fait du bien de rire.
- c'est bien vrai ça !
Leur conversation ce soir-là ne fut que rires et amusements
