Coucou tout le monde. Bon voilà, alors que j'étais déprimée et que je n'avais pas envie de me plonger dans la relecture de mon chapitre 8 de La vie de Tanit Lupin, j'ai soudain eu la brusque envie d'écrire ce petit quelque chose que vous avez là. Ca vaut ce que ca vaut mais bon, je me suis dit : « il est écrit alors pourquoi ne pas le poster, ca peut peut-être faire plaisir à quelqu'un ! » Donc voilà un court texte qui n'a même pas la prétention de se vouloir bon. Ciao !
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Il se sentait mal, il se sentait seul. Seul et perdu. Depuis quelques temps des questions qu'il aurait autrefois trouvées idiotes s'imposaient à lui. Il doutait, lui qui s'était toujours senti sûr de tout.
Il avait toujours eu une vie différente de celle des autres, sa vie était peu ordinaire. Il était le rebelle de la famille des Black, celui qui déshonorait son sang avec fierté, avec force de conviction et de caractère. Il était un des Maraudeurs, aimé par beaucoup de filles, admiré de beaucoup de garçons, méprisé par les Serpentards. Il était un des joueurs de l'équipe de Quidditch qui était selon lui la meilleure de l'école de Poudlard, celle des lions rouges et or. Il était un animagus non déclaré et se baladait dans la forêt interdite les nuits de pleine lune sous sa forme d'imposant chien noir avec un rat, un cerf et un loup. Il avait des amis exceptionnels, leur groupe était le plus uni que la plupart avait jamais rencontré. Pour ses amis il était capable de tout, capable de tout dire, de tout faire, de tout donner... même sa vie s'il le fallait. En résumé lui, Sirius Black, n'avait jamais eu à se plaindre d'avoir une vie ordinaire.
Mais jusqu'où allait sa différence d'avec les autres garçons de son âge ? Ces derniers temps il se le demandait. Peut-être que ce qu'il ressentait était du à un simple besoin de changement, peut-être était-ce du à toute ces histoires brèves sans amours, peut-être était-ce parce qu'il n'avait pas trouvé la fille qu'il lui fallait, mais il commençait à se demander s'il n'était pas possible qu'il soit gay. Au fil de sa journée ses questions le poursuivaient, et il ne pouvait les fuir en transplanant tout simplement. Il ne pouvait pas non plus les ignorer mais il ne savait comment y répondre. Il avait peur, peur de se dire que oui, il était homosexuel.
Si seulement il ne se basait que sur le fait qu'il trouvait qu'un couple composé de deux garçons était tout à fait naturel et qu'il n'avait jamais rien ressenti de profond pour une fille cela aurait à la limite pu passer, mais ce qui troublait profondément Sirius c'était autre chose, c'était une réalité qui chaque jour s'imposait à lui de façon plus violente encore que la veille.
C'était deux yeux d'ambres aux mille expressions : tantôt mystérieux quand Il lui cachait quelque chose ; moqueurs quand Il le taquinait gentiment ; curieux quand Il se passionnait par un cours ; sages quand Il travaillait et parlait sérieusement ; songeurs quand Il pensait à quelque chose, à quelqu'un peut-être ; tristes quand il lui arrivait d'avoir un coup de blues comme cela arrive à tout à chacun; blessés quand Il évoquait ce secret qui le faisait tant souffrir, joyeux quand Il retrouvait sa bande d'idiots préférée, qu'il se réveillait en sachant que ses amis seraient là près de lui ou qu'il passait un merveilleux moment avec ses eux comme cela lui arrivait chaque jour ; affectueux quand Il regardait ceux qui partageaient son fardeau sans broncher, qui le soutenaient dans les dures épreuves de la vie, qui lui donnaient la sensation d'être quelqu'un...
C'était des lèvres fines, à l'apparence merveilleusement douces et dont il savait que personne n'avait savouré encore le gout délicieux, des lèvres chastes.
C'était un teint pâle, un peu maladif.
C'était une chevelure châtain, où se reflétaient les plus beaux rayons du soleil et dans laquelle il avait envie de passer la main pour faire autre chose que les décoiffer dans le but de L'embêter.
C'était un corps plutôt athlétique dont il avait parfois pansés les blessures, dont il avait appris les cicatrices, dont il avait vu l'évolution au fil des années.
C'était une voix sage et posée où il savait déceler l'ironie, la mélancolie, la fatigue. Une voix qui savait aussi le captiver, l'apaiser.
C'était un caractère calme qui avait su s'adapter au sien qui était plus explosif.
C'était une modestie qui s'offensait d'être la source de tant d'attention et qui pourtant était celle de la personne la plus attentionnée qu'il connaisse.
C'était quelqu'un de rare, de précieux, de formidable, d'unique, de sensationnel.
C'était celui qui ne devait être qu'un de ses meilleurs amis.
C'était Remus Lupin.
Ce qu'il ressentait pour lui, Sirius ne le pensait pas non plus banal. Ce qu'il ressentait pour lui, Sirius avait toujours pensé que c'était ce qu'il devait ressentir pour une fille. Il était gay. Il était gay et amoureux d'un Maraudeur. Il était bête. Comment allait-il réagir maintenant qu'il savait ? Allait-il désespérément courir de fille en fille en espérant que l'une d'elle éveille en lui un dixième des émotions que soulevait chez lui Remus ? Allait-il pouvoir faire comme s'il était l'insouciant qu'il était quelque temps auparavant, quand il arrivait à se voiler la face ? Allait-il pouvoir supporter de le voir sourire chaque jour, de le voir pleurer, de le voir vivre, en n'étant qu'un ami pour lui ? Allait-il pouvoir, alors que Remus lui avait parlé de sa lycanthropie, garder son secret sans avoir l'impression de trahir celui qu'il aimait ? En même temps il ne pouvait absolument pas arriver à table et lui confier ses sentiments pour lui, il ne pouvait pas fragiliser leur fabuleuse amitié juste parce qu'il avait besoin de se confier, de se libérer. Il ne pouvait pas risquer de détruire le mythique groupe des Maraudeurs à cause de son amour d'adolescent perturbé. Alors que faire ? Se jeter un sort d'oubliettes ?
Ah ! Qu'elle est dure la vie quand on a dix-sept ans, qu'on réfléchit un peu trop et qu'on est amoureux de son meilleur ami !
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Alors voilà, maintenant que j'ai assouvi mon besoin d'écrire ce petit texte, je voulais savoir si vous préférez que ca finisse comme cela ou qu'il y ait une suite sur deux autres chapitres.