Titre : d'Arcy contre Darcy
Auteur : dominiquesdh
Thème : Univers (franchement) Alternatif - Drame historique - Romance (variation libre basée sur "Orgueil et Préjugés" de Jane AUSTEN)
Résumé : 1801 deux armées de Napoléon, commandées par le Proconsul Geoffroy d'Arcy, viennent de débarquer sur la côte Sud de l'Angleterre.
Les Anglais notoirement peu préparés à se battre sur leur sol, sont balayés par d'Arcy qui, en rendant visite à sa tante à Rosings, rencontre une certaine
Jane Bennet. La rumeur dit que c'est la plus belle des soeurs Bennet. Il semble que Geoffroy d'Arcy soit de ce même avis !
(Cast : tous les personnages de Jane Austen et quelques autres fictifs, dont d'Arcy et historiques tels George, Prince de Galles et Napoleon, Premier Consul...)
Disclaimer : Les personnages de P&P appartiennent évidemment à Jane Austen. Mais comme je trouve qu'ils sont trop bien pour les laisser dépérir,
j'ai donc décidé de leur offrir une seconde jeunesse. Avec des petits nouveaux qui arrivent pour corser le récit (tiens, un premier consul...)
(Je serai évidemment ravi qu'Elle vienne me faire un procès pour utilisation abusive de ses personnages, mais ne rêvons pas...)
Remarques :
Tout est proprement rangé (soupir de soulagement !) avec des titres pour chaque chapitre.
Ma première fanfic a pris fin tout en se transformant encore de temps en temps. Manifestement elle vit toujours...
Je remercie Isaka d'avoir suivi de bout en bout et de continuer à me donner des conseils pour améliorer le tout. J'espère que la prochaine la trouvera fidèle au rendez-vous.
Merci aussi à fanaplume qui a suivi elle aussi depuis le début jusqu'à cette fin provisoire et qui a pris le temps de me faire un coucou au niveau de la sequel.
Une suite est d'ores et déjà prévue avec un titre provisoire : "Louisiane" et qui tournerait seulement (principalement ?) autour de Jane et de d'Arcy. Et j'ai une idée pour le troisième qui m'amuse déjà beaucoup... Mais bon, rien que des projets là (pas de promesses faites).
Je suis en train d'écrire un (une ?) sequel qui se passe tout de suite après le mariage et qui répond à la curiosité de Jane par rapport au passé de d'Arcy. Titre provisoire "de d'Arcy à d'Arcy". Les interludes ont, normalement, toutes disparu et ne réapparaîtrons pas. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur d'Arcy sans jamais oser le demander se trouve dans les chapitres de la sequel...
Pour savoir à qui ressemblent mes persos, Jane est la sublime Rosamund Pike et le cast du film de Wright est presque au complet sauf pour Lizzie
et monsieur Bennet où je préfère Jennifer Ehle et Benjamin Whithrow du téléfilm de 95, mais bon c'est l'action du film qui a servi de base à ma fiction et qui diverge donc un peu (cf teaser 2).
Une des raisons pour lesquelles j'aime bien aussi le film par rapport à la série de 95, c'est que les actrices sont beaucoup mieux habillées (et plus jolies !).
Quant à d'Arcy, je vais me ranger à l'opinion de cette chère Isaka et accepter Hugh Jackman pour le cast.
Essayez sur storyfanaticpointcom le lien /wp-content/uploads/2007/03/prestigejackman.jpg (j'espère que vous pourrez y jeter un coup d'oeil).
Rappel : d'Arcy a des yeux bleus ! (merci de rectifier)
Conclusions :
Voilà, tout est en ligne et la fanfic est bouclée (mais va encore changer, j'en suis sûr). Un peu plus d'un mois après avoir posté mes deux premiers chapitres, j'ai bouclé cette première partie que je vais appeler le tome "un". Elle ne restera pas toute seule puisque j'ai d'ores et déjà des idées sur ce qui va se passer après, et pour les Darcy et pour les d'Arcy. Si j'en avais l'occasion, je changerai le titre pour l'intituler "Douze jours en août" qui serait moins trompeur et plus neutre mais bon on va s'en ternir à l'ancien.
La prochaine fois ce sera un peu plus long à mettre en ligne dans la mesure où mes activités professionnelles ne vont pas tarder à me rattrapper.
Merci pour vos commentaires passés et à venir et bonnes lectures à vous.
Je serai très reconnaissant à tous ceux qui passent sur mes histoires --et vous êtes pas mal nombreux quand même puisque depuis que j'ai accès aux stats vous auriez été plus d'une centaine (les retours quotidiens comptent dans ce total)-- de bien vouloir me laisser un petit bonjour et, si possible, un avis global sur ce qu'ils ont lu et sur les éventuelles faiblesses qu'ils ont pu constater dans cette première tentative. C'est à la fois très intéressant de savoir qu'on est "lu" et très frustrant de n'avoir pas la moindre idée du pourquoi du silence de ceux qui sont passés jeter un coup d'oeil. Et je vous jure le "reader traffic review" c'est un truc horriblement addictif...
Dernier point : la réécriture en anglais suit son cours et j'en suis à plus des deux tiers. Mais si la trame est la même, il y a de grosses différences. Donc si vous voulez goûter la différence, passez voir... C'est intéressant de voir les variations...
Teasers :
Premier teaser (chapitre 34 pour la suite...)
...Ses lèvres étaient touchées, frôlées, caressées…
Un souffle les survolait et elle eut envie de sourire.
Ce n'était qu'un rêve. En rêve, elle pouvait sourire à un baiser.
Rien de mal à ça dans un rêve.
Un rêve c'était ce lieu magique où elle pouvait être elle-même.
Apprécier l'illusion d'une caresse, imaginer la sensation de lèvres sur les siennes.
Elles étaient chaudes et douces et caressantes.
Chaque instant s'amplifiait pour ne plus cesser, chaque léger frôlement avait la puissance d'un souffle de tempête.
Quelque chose de doux et d'humide s'insinua entre ses lèvres.
Elles se laissèrent faire et s'entrouvrirent.
La présence se fit plus intense, plus insistante.
Qu'est ce que cela pouvait être ?
Dans son rêve son corps prit la décision la plus évidente.
Sa langue n'était pas loin, elle pouvait au moins tenter de goûter.
Elle toucha du bout de la langue et fut aussitôt envahie, assiégée, entourée, contournée et déplacée.
En douceur et pourtant avec force.
Elle comprit que dans son rêve, on l'embrassait.
Ses bras partirent d'eux-mêmes pour se nouer derrière une tête qui…
Elle ouvrit les yeux !
Ce n'était pas un rêve !
...
Petit clin d'oeil ouvrant une petite fenêtre sur un petit évènement à venir... Bientôt...
Teaser numéro 2 (chapitre 43 pour la suite):
Comment avait-il résisté ce jour d'Avril ?
Elle était là devant lui, plus belle et plus désirable que jamais et sa colère lui avait fait oublier toute distance et toute retenue et lui, lui, n'avait d'yeux que pour ses lèvres qui bougeaient et le narguaient…
Et, à un moment, il était sur le point de le faire. De la prendre dans ses bras, de la serrer contre lui et d'exiger que ces lèvres qu'il adorait fussent siennes…
Il se souvenait qu'une partie de lui lui criait de le faire, que, de toutes façons, elle ne le trouvait pas honorable et digne d'un gentilhomme, quelle importance alors qu'il se conduise comme un rustre ? Qu'au moins le rustre ait une fois dans son existence goûté au paradis qui se refusait à lui.
Et c'est à ce moment-là que sa détestable propension à toujours tout soupeser et prévoir était venu mettre son grain de sel.
S'il le faisait, s'il l'embrassait, il l'aurait compromise, il serait dans l'obligation de subir les conséquences de son acte…
Oui, avait hurlé l'autre, oui, fait-le et elle sera obligée de t'épouser.
Elle sera tienne qu'elle le veuille ou non…
Tienne !
Il avait résisté et elle s'était reculée. Le charme était retombé ne laissant la place qu'à un grand vide désespéré.
Réflexion d'un DArcy avant de... Bientôt...
Teaser n° 3 (chapitre 58 pour la suite...)
Jane poussa un long soupir de satisfaction.
Il était des rêves qui avaient la bonne idée de durer et même, comble du bonheur, de perdurer au-delà de cette délicieuse limite séparant le pays de Morphée du monde des réalités.
L'exquis battement qui avait envahi sa nuit et qui caressait ses sens ne s'était pas arrêté lorsqu'elle avait pris conscience de la lumière du jour commençant à profiter de la fente laissée intentionnellement pour être réveillée tôt.
Un mariage l'attendait et malgré la fatigue du voyage en voiture l'ayant conduite à Pemberley, elle avait tenu à être une des premières à être réveillée.
Elle se pelotonna contre son oreiller et le serra contre elle.
Aujourd'hui, son imagination aidant, il était exactement comme ce souvenir qu'elle n'arrivait pas à oublier. Ce souvenir où il était à ses côtés et où…
Une caresse glissa le long de son épaule.
Une mèche de ses cheveux agitée par un courant d'air ?
La caresse se prolongea et se glissa le long de la courbure de son sein. Pour finir par un siège en règle d'un mamelon fort prompt à montrer son approbation.
Elle fut tentée de protester mais la réalité du plaisir qui l'envahissait la força à ne rien faire.
Un murmure s'échappa de ses lèvres souriantes...
– Vous avez pris la très mauvaise habitude d'envahir mes rêves, monsieur (+)…
Elle sentit des lèvres se poser sur le haut de sa tête et un souffle caresser ses cheveux.
– C'est que vos rêves sont, pour le moment, le seul univers où je puis me permettre d'être à vos côtés.
Elle glissa un peu de côté et, tout naturellement, son bras fut là pour accueillir sa tête.
– Est-ce un regret que je devine, là ?
Ses lèvres effleurèrent son front.
– Un espoir plutôt, souffla-t-il. Un fol espoir qui me tenaille le cœur et qui emplit mes rêves de moments passés en commun, de plaisirs partagés et de soucis portés en chœur…
Le sourire de Jane s'accentua.
– Prenez garde, monsieur (+), quelque naïve jeune fille pourrait confondre vos paroles avec une déclaration…
(+en français dans le texte)
Chapitre premier
Lambton, Derbyshire, mercredi 5 août 1801
La visite venait de se terminer et Fitzwilliam Darcy ne pouvait pas faire grand-chose pour réprimer le sourire qui exigeait d'envahir son visage habituellement dépourvu d'émotions.
Sourire contagieux puisqu'un autre, beaucoup plus sincère, lui, avait envahi le visage de Georgiana.
Face à l'insistance inhabituelle de son frère, elle s'était doutée de quelque chose mais de là à imaginer qu'il souhaitait lui faire rencontrer sa future épouse, il y avait un fossé que jamais elle n'aurait osé franchir.
Elle jeta un regard en coin à son frère et eut beaucoup de mal à ne pas éclater de rire en voyant son air rêveur. Et compte tenu du fait que Mademoiselle Bennet avait passé le plus clair de son temps à observer discrètement son frère, il était plus qu'évident qu'entre ces deux-là, même s'ils n'en étaient eux-mêmes pas encore certains, des liens s'étaient noués qui ne se dénoueraient plus.
Le bruit d'un cheval au galop interrompit et les réflexions de Georgiana et les rêveries de son frère.
Leurs deux regards se tournèrent vers le cavalier qui se dirigeait droit vers eux.
Il portait la livrée de Pemberley et son cheval montrait des traces d'intense fatigue. Ce qui voulait dire qu'il venait de faire les 5 miles le séparant de Lambton au grand galop.
Le cavalier, le jeune Hawkins, se laissa littéralement tomber aux pieds de son maître.
Bingley qui s'était éloigné pour récupérer son cheval s'était arrêté pour jeter un coup d'œil inquiet vers le cavalier en arrivance.
– Un message urgent de Lord Fitzwilliam. En provenance directe de Londres. Le coursier attend à Pemberley. Lord Fitzwilliam souhaite une réponse immédiate.
Fronçant les sourcils, Darcy récupéra la missive et rompit le cachet.
L'air soucieux qui avait envahi son visage fut remplacé par une grimace de stupéfaction. Grimace qui disparut presque aussitôt pour laisser son visage retrouver son phlegme habituel.
Toute trace de rêve ou de satisfaction avait disparu du visage qui se tourna vers Georgiana.
– Georgiana, écoute-moi bien et sache que je compte sur toi pour convaincre les Gardiner et Elizabeth pour quitter l'auberge et s'installer à Pemberley. Dis-leur que c'est important, vital même et que je vous expliquerai tout à mon retour de Derby.
Il ferma les yeux pendant quelques secondes comme s'il avait envie d'ajouter quelque chose.
– Je m'en veux de ne pouvoir être plus précis mais je ne veux pas t'inquiéter plus que nécessaire.
Il montra le message qu'il venait de décacheter. Il le lui tendit.
– Il faut que j'obtienne confirmation avant toute chose. Mais s'il le faut, pour les convaincre, laisse le lire à Monsieur Gardiner. Et insiste pour qu'il n'en parle pas à sa femme et à sa nièce et qu'ils acceptent notre hospitalité. Et si, comme je le comprendrais, il insistait malgré tout pour partir, fais tout ce qui est en ton pouvoir pour qu'Elizabeth et madame Gardiner restent à Pemberley.
Georgiana ne put que se saisir des mains de son frère.
– Fitzwilliam, qu'est ce qui se passe, je t'en prie dis-moi ce qui se passe.
Il se mordit les lèvres avant de se rapprocher d'elle.
– N'en laisse rien transpirer, je t'en supplie. La nouvelle finira par arriver mais plus nous aurons de temps pour nous préparer et mieux ce sera…
– Fitzwilliam !
Il serra ses mains dans les siennes et se rapprocha d'elle jusqu'à pouvoir lui murmurer à l'oreille.
– Essaye de rester calme et composée. Ce que je vais te dire ne dois pas, j'insiste, ne dois pas être connu de qui que ce soit d'autre que toi ou éventuellement M. Gardiner. Il est même impératif que tu fasses tout ce qui est en ton pouvoir pour rester normale et que tes sentiments ne puissent pas être devinés.
Il vit sa sœur devenir plus blanche encore mais elle serra les dents et hocha discrètement du chef.
– Les Français ont débarqué à Brighton il y a trois jours. Leur armée à balayé les troupes qui se trouvaient sur place et des colonnes d'invasion ont été vues en train de se diriger vers le Nord. A l'heure où notre oncle écrivait ces lignes, Londres se vidait de ses habitants. Si tout ce qu'il a écrit a continué à se désintégrer, toutes les routes vers le Nord doivent être pleines de réfugiés et impassables.
Il regarda sa sœur droit dans les yeux.
– S'il te plaît, invente ce que tu veux mais fais en sorte qu'Elizabeth ne parte pas. Il faut qu'elle reste, je ne survivrai pas à l'idée de la savoir en route vers les armées du Tyran Corse.
Georgiana qui était devenue aussi pâle qu'un linge ne put que hocher de la tête.
La nouvelle qu'elle venait d'entendre menaçait de l'anéantir et elle avait toutes les peines du monde à ne pas perdre connaissace. Mais elle ne pouvait pas se laisser aller. Elle ne pouvait provoquer la panique à Lambton et elle avait une mission. Elle se devait de convaincre les Gardiner.
Elle s'accrocha à cette tâche comme à une bouée et fit demi-tour pour retourner à l'étage de l'Auberge.
Bingley, discret comme à son habitude, choisit ce moment pour se rapprocher de Darcy.
– Darcy, mon ami, qu'est ce qui se passe ?
– Un gros problème au domaine, fit-il. J'y file de ce pas. M'accompagnez-vous ?
– Évidemment, je suis des vôtres…
Darcy se tourna vers Hawkins tout en récupérant le cheval.
– Vous, vous restez ici et vous vous mettez à la disposition de Georgiana. Et quoi qu'il arrive et quoi qu'il advienne vous ne la quittez pas avant que vous ne soyez rentrés à Pemberley.
Dix secondes plus tard, il partait au galop, Bingley à ses trousses.
– Monsieur, Mesdames, Mademoiselle Darcy !
Tous les regards se tournèrent vers la porte et personne ne cacha son étonnement quant au retour aussi rapide de la Châtelaine de Pemberley.
Madame Gardiner et Elizabeth virent immédiatement que quelque chose n'allait pas. Georgiana était pâle comme un linge et ses mains tremblaient.
Elle ne fit pas mine de nier qu'elle était dans tous ses états.
Elle n'avait aucun moyen de cacher qu'elle était à la limite de la perte de conscience et avait décidé de faire de cette faiblesse une force.
– Je suis désolée d'ainsi vous importuner et de m'imposer ainsi à vous mais Fitzwilliam vient de recevoir un message de notre oncle qui l'a obligé à partir immédiatement à Matlock.
Elle se tourna vers Elizabeth et ses yeux n'eurent aucun mal à devenir implorants.
– Je ne sais comment ma demande me fera apparaître mais j'apprécierai que durant l'absence de Fitzwilliam je puisse pouvoir compter sur vous à mes côtés. A Pemberley il n'y a que Miss Bingley et les Hurst et j'ai bien peur qu'ils ne me soient, comme à leur habitude, d'aucun réel réconfort …
Elle se tourna vers Madame Gardiner.
– Accepteriez-vous l'hospitalité de Pemberley pour les deux ou trois prochains jours ? D'avoir à mes côtés des personnes aimables et réellement compatissantes me serai d'un grand réconfort. J'avais cru comprendre que vous comptiez rester dans les environs pour quelques jours encore. Cela vous dérangerait-il beaucoup de les passer à Pemberley plutôt que dans cette auberge ?
Les Gardiner échangèrent un regard marqué à la fois de surprise et d'incompréhension. Pour madame Gardiner s'y ajoutait aussi une réelle anticipation que son mari ne put ne pas remarquer.
– Si vous êtes sûre que nous ne nous imposons pas… hasarda monsieur Gardiner.
– Pas du tout, répliqua Georgiana d'une voix où le soulagement était nettement discernable. Nous avons de toutes façons des invités et trois personnes de plus ne changera rien à nos activités.
Elle glissa une main dans celle d'Elizabeth.
– Et vous savoir très proche me fera beaucoup de bien, soyez-en sûre.
– Et bien, dans ce cas, fit monsieur Gardiner, je vais de ce pas voir l'aubergiste pour lui signaler notre changement de programme.
Il se tourna vers son épouse.
– Puis-je compter sur toi pour t'occuper des malles ? Je vais voir pour la calèche et les chevaux.
Il fit un sourire en direction de Georgiana.
– Si tout va bien dans deux heures nous serons à Pemberley.
Darcy arrêta son cheval dès qu'ils eurent quitté Lampton.
– J'ai bien peur de devoir vous présenter mes excuses mon cher Charles.
– Des excuses ? Mais pourquoi ?
Darcy fit se rapprocher son cheval et prit soin de ne parler qu'à mi-voix.
– Pour vous avoir menti, mon cher Charles. Mais je suis sûr que vous me pardonnerez très vite lorsque vous saurez la triste vérité.
– Triste vérité ? Diantre, vous m'inquiétez Darcy… Quel est le problème ?
– L'Invasion que nous avons craint ces dernières années a finalement eu lieu. Les français ont débarqué à Brighton !
Même Bingley dont le visage sanguin avait de grandes difficultés à pâlir sentit le sang refluer de son visage.
– Brighton ? Mais n'était-ce pas là que l'État-major avait regroupé une partie de nos troupes ?
– Si, répondit Darcy. Ça n'a pas empêché les français de débarquer et de les balayer. Il paraît qu'ils sont en route vers Londres.
Bingley dut se cramponner à sa selle pour ne pas s'écrouler.
– Fâcheuse nouvelle, j'en conviens. Et ça s'est passé quand ?
– Dans la nuit du premier au deux août, répliqua Darcy. Il semble que cette date soit à marquer définitivement d'une pierre noire.
– Aboukir ?
– Effectivement, reconnut Darcy. Il y a trois ans jour pour jour, Nelson perdait son escadre au large d'Alexandrie. Depuis les affaires du Royaume n'ont cessé de se dégrader au point de nous voir aujourd'hui envahi.
Bingley fit de son mieux pour retrouver un semblant de calme.
– Et que faisons-nous, maintenant ?
– Nous rentrons à Pemberley, j'écris une réponse pour mon oncle, nous changeons de chevaux et nous filons à Derby pour y proposer nos services. Vous en êtes ?
– Evidemment Darcy, l'ennemi est sur notre sol. Ce sont nos vies et nos biens que nous défendons. Je serais à vos côtés.
