Titre : Not Exactly Valentines

Auteur : ProfesseurSpork

Traductrice : merkura-sans-majuscule-sous-peine-de-bouderie-perpétuelle

Note de la traductrice : Et bien, cette fic est … merveilleuse, tordante, à se faire pipi dessus. Je peux dire ça sans me lancer des fleurs, ce n'est pas moi l'auteur. Je ne sais pas si ça sera aussi manifeste en français qu'en anglais. Mais bref. Je vous préviens, il n'y aura pas de narration, puisqu'il s'agit d'un recueil de petits papiers en tout genre dont vous découvrirez bientôt la nature. Je vous souhaite à tous une bonne lecture.

Disclaimer : Les personnages, l'univers, appartiennent à JKR, le profeseur Drednaught, Ambrosia, Jane, Megan, Dirk Cresswell et Barry Ryan sont des inventions de l'auteur qui a eu l'idée d'une certaine (ou d'un certain) Limelight. Cette traduction est autorisée.

Chapitre Premier :
De Numérologie et De Grammaire


Journal de Lily Catherine Evans
1er Septembre 1976
15:45

Septembre, enfin ! Je jure que si j'avais eu à supporter, ne serait-ce qu'un jour de plus, Pétunia et les préparatifs de son foutu mariage avec ce dégénéré de Dursley, je me serais décapitée avec ma baguette. Quand j'ai raconté ça à Ambrosia, elle m'a demandé si je comptais me jeter un sort ou si je préférais plutôt l'utiliser comme objet contondant pour commettre l'irréparable. Je suppose que j'aurai choisi la solution la moins pénible

Ce mec est tellement... extraordinairement... ordinaire (et c'est certainement là que se situe la cause profonde de son pouvoir d'attraction sur elle). Oh. Et il y a aussi le fait qu'il engraisse de jour en jour. S'il ne fait pas attention, il va finir par devenir énorme...

...même si je dois avouer que la perspective de voir le fil de fer qui me sert de sœur se marier avec un bébé bélouga est proprement tordante.

Emmeline Vance est notre nouvelle Préfete-en-Chef et Barry Ryan, son homologue masculin. C'est un miracle si sa tête n'a pas encore explosé—cumuler le poste de Préfet et celui de Capitaine de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle était déjà un exploit, je n'ose imaginer ce que ça doit être maintenant qu'il a encore plus de responsabilités. Je suis vraiment contente que Dirk Cresswell ait été nommé Préfet cette année—c'est vraiment quelqu'un de bien, le professeur Slughorn nous a présentés l'année dernière.

La femme qui pousse le chariot de friandises ne reviendra pas avant un certain temps (note à moi-même : trouver son nom, je la connais depuis cinq ans, c'est absurde) et après ça, je laisserai probablement Ambrosia, Jane et Megan me convaincre de jouer à la bataille explosive, même si je trouve ce jeu dramatiquement stupide. Bien sûr, il se peut que je sois encore vexée de m'être carbonisé les sourcils en quatrième année.

Qu'est-ce que je ne ferais pas pour mes amies…


Note à l'attention du personnel enseignant.

Mes chers Collègues, je vous souhaite la bienvenue. C'est une nouvelle année scolaire qui commence et je voulais vous rappeler que vous devez tous vous tenir assis à la table des professeurs à huit heures précises, à l'exception, bien sûr, de Minerva, qui doit accueillir les premières années.

Pendant que j'y suis, je voudrais aussi rappeler au professeur Brûlopot de se garder de boire autant de champagne que lors du Banquet d'Adieu. Je pense qu'il se souvient très bien de la vilaine morsure que lui a infligée le Noueux lorsqu'il lui a proposé quelques gouttes dudit champagne. C'est pour votre bien, Jacob.

Cordialement, Albus.


Trucs que les Maraudeurs ont oubliés dans leur chambre et qu'ils n'avaient pas conscience d'avoir laissé derrière eux (comme il l'a été dicté à Remus J. Lupin, répondant également au nom de Monsieur Lunard).

Cinq chaussettes dépareillées.

Un devoir de Métamorphose datant de troisième année sur lequel Monsieur Queudver n'avait jamais pu remettre la main.

Des papiers de bonbons, tous vides, au nombre approximatif de cent cinquante.

Trois plumes brisées.

Un chewing-gum déjà mâché, que Monsieur Cornedrue affirme avoir partagé avec Mademoiselle Deborah Finch (Monsieur Patmol tient à exprimer son extrême méfiance quant à la véracité de cette fanfaronnade).

Un Rappeltout fêlé dont nous sommes certain qu'il a appartenu à Monsieur Queudver.

La dépouille de Barnabé le Boursouf, puisse-t-il reposer en paix.


Monsieur Cornedrue aimerait dire qu'il trouve ça complètement hennissant que le premier cours de l'année soit à ce point dénué d'intérêt.

Monsieur Patmol est parfaitement d'accord avec Monsieur Cornedrue et se demande à quoi le professeur Dumbledore pensait en embauchant cet arriéré.

Monsieur Lunard est d'avis que le Professeur Dumbledore devait avoir atteint un état de détresse avancé et voudrait rappeler à Monsieur Cornedrue que l'adjectif approprié pour ce qu'il souhaitait exprimer serait plutôt hérissant, puisque hennissant aurait voulu dire que ce cours lui faisait faire des bruits d'équidés.

Monsieur Cornedrue souhaiterait faire remarquer à Monsieur Lunard que le professeur Drednaught a un air des plus chevalins quand il sourit en montrant ses dents. C'est d'ailleurs ce qu'il faisait lorsque j'ai commencé à vous écrire. Par conséquent, il est fort possible que j'aie employé ce terme à raison.

Monsieur Lunard pense que tu devrais arrêter de noter des inepties et noter le cours pour changer, car il est fort possible que son contenu soit l'objet d'un contrôle, un de ces jours.

Monsieur Patmol aimerait faire remarquer que personne ne prend le cours.

Monsieur Queudver souhaiterait souligner le fait que Monsieur Lunard et Monsieur Queudver notent ce que dit le professeur Drednaught.

Tu ne notes rien du tout, tu nous envoies des mots.

Monsieur Cornedrue ressent le besoin impérieux de réprimander Monsieur Patmol de n'avoir pas commencé sa phrase par son pseudonyme et l'informe à regrets qu'il devra en subir les conséquences.

Monsieur Patmol se rit du danger.

Monsieur Lunard se demande pourquoi l'intrépide Monsieur Patmol vient de reculer son bureau de plusieurs mètres juste après avoir écrit ces mots.

Monsieur Queudver pense qu'on devrait cacher le parchemin avant de se faire prendre.


Rapport en provenance du Bureau de Mr. G. E. Drednaught, Professeur de Défense Contre les Forces du Mal.

Motif :Maintien de la discipline.

Commentaire :Les élèves Black, Sirius ; Lupin, Remus ; Pettigrow, Peter et Potter, James ont été surpris à échanger des billets en classe.

Sanction prescrite :Retenues séparées avec Mr. Rusard.


Lily ?

Ambrosia, j'essaye de prendre des notes !

N'importe quoi. Tu n'as pas pris de notes en Histoire de la Magie depuis la troisième année.

Est-ce que ça en vaut le coup, au moins ?

Bien sûr que oui !

Alors ?

Priya Joshi et Sanjiv Patil sortent enfin ensemble !

Quand est-ce que c'est arrivé ?

Cet été. Je viens de l'apprendre.

Attends ! Si jamais il se marient elle deviendra Priya Patil.

Espèrons qu'elle aime les P.


Monsieur Cornedrue vient d'avoir une idée des plus brillantes.

Monsieur Patmol est d'avis que si Monsieur Cornedrue pense que son idée est brillante, alors elle ne l'est très probablement pas.

Portenawaque.

Monsieur Lunard vous conseille à tous les deux de rester prudents.

Et ?

Et c'est tout.

C'est un avis complètement moisi, Lunard. Mais puisque je suis de nature miséricordieuse, je vais te conseiller de te tenir à l'écart de la Salle Commune, ce soir.

A-t-on envie de savoir pourquoi ?

Hmm… Par le plus grand des hasards, est-ce qu'il nous resterait quelques-unes de ces bombes à eau qu'on avait confectionnées pour l'anniversaire de Patmol ?

Non, Queudver, je crois que nous n'avons pas la moindre envie de savoir.


Rapport en provenance de Miss Lily Evans, Préfète de la Maison Gryffondor.

Motif :Maintien de la discipline.

Commentaire :L'élève Potter, James a perturbé la concentration de ces camarades en Salle Commune.

Sanction prescrite :Lignes.


Chers Monsieur et Madame Potter,

En tant que directrice de la Maison Gryffondor, je suis dans le regret de vous informer que James et Sirius (que l'on m'a dit être désormais sous votre responsabilité) ont déjà eut l'occasion de recevoir des sanctions d'ordre disciplinaires depuis la rentrée : deux pour James et une pour Sirius.

J'espère que vous saurez les convaincre de mettre fin—il serait difficile de trouver un terme plus exact— à leurs maraudages. Ce sont des garçons plus que capables, ils manquent simplement de limites.

Votre dévouée

M. McGonagall


Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.
Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.
Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.
Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.
Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.
Je ne dois pas

Evans, je pourrais pas faire quelque chose d'autre ? C'est pompant à la fin.

Malheureusement pour toi, Potter, j'ai bien peur que ce soit mon travail, et pas le tien, de décider de ta punition. Tu as encore 95 lignes à faire, je n'ai pas envie d'y passer la nuit alors dépêche-toi.

Bon. Et d'un : Tu te rends compte que tu utilises beaucoup de virgules quand tu écris ? Et de deux : Merci mais il ne m'en reste que 94.

Un « Je ne dois pas » avorté ne saurait en aucun cas constituer une ligne entière. Maintenant, j'aimerais que tu arrêtes de m'écrire et que tu te mettes au travail.

Potter, quand je te demande d'arrêter de m'écrire, ça ne veut pas dire que tu peux me parler.

Peut-être que j'aime juste écouter le son de ma voix.

Venant de toi, ça ne m'étonne pas du tout. Met-toi au boulot, Potter ! Avant que je ne t'y oblige…

Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.
Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.
Je ne dois pas jeter des ballons pleins d'eau à l'intérieur.


Lunard !

Monsieur Lunard eût souhaité que tu ne lui envoies pas de mots doux pendant qu'il essaye de travailler et aimerais te rappeler que la dernière fois qu'on a échangé ce genre de correspondance en cours, on a écopé d'une retenue.

Monsieur Patmol est profondément blessé que Monsieur Lunard croie que Monsieur Patmol ne le dérangerait que pour des considérations triviales. Il s'agit d'une information de la plus grande importance. D'ailleurs, ce n'était pas la dernière fois c'était la fois d'avant la dernière fois. Tu as chopé le syndrome d'Oubliettes chronique, Lunard ?

Tout ce que tu voudras. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Regarde Cornedrue !

Pourquoi ?

Qu'est-ce qu'il est en train de faire ?

Il dévore Lily des yeux. C'est une bonne chose qu'elle prenne des notes (comme je voudrais tant pouvoir le faire !).

Est-ce que Monsieur Cornedrue respire toujours comme ça quand il regarde Mademoiselle Lily ?

Je n'ai pas l'impression qu'il respire.

C'est bien ce qui m'inquiète.

Doit-on intervenir ?

Bien sûr que non, Queudver. Si jamais expire, elle jouera les infirmières et le ramènera à la vie.

Oh, tu penses vraiment que c'est ce qu'elle va faire ? Monsieur Lunard a plutôt l'impression que Mademoiselle Lily, charitable comme elle est, se mettra à rire devant le corps inanimé de Monsieur Cornedrue.

Bien sûr que c'est ton avis, Lunard. Mais, contrairement à toi, je suis un génie de l'amûûr. Monsieur Patmol n'attend pas de la plèbe de partager sa profonde connaissance des mystérieux rouages du cœur humain.

Je dirais plutôt profonde connaissance des mystérieux rouages du foutage de gueule.


Evans ?

Oui, j'ai bien vu que tu essayais de travailler. C'est pourquoi j'ai eu l'initiative attentionnée de ne pas perturber ta concentration en te parlant.

Pas la peine de hurler.

Potter, qu'est-ce que tu veux

Ça te dirait qu'on aille s'embrasser en haut de la Tour d'Astronomie ?


Note à l'attention des élèves de la Maison Gryffondor.

Désormais, il est formellement interdit de lancer du matériel scolaire, de quelle sorte que ce soit. Je pensais ne pas avoir à le préciser.

M. McGonagall


Registre de l'infirmerie


Nom du patient :
Potter, James.
Blessures : Mâchoire fracturée.
Causes des blessures : A été frappé par un exemplaire de « Numérologie et Grammaire ».

Nom du patient : Evans, Lily.
Blessures : Claquage musculaire au niveau du Biceps.
Causes des blessures : A lancé un objet lourd, suspecté d'être un exemplaire de « Numérologie et Grammaire ».

Nom du patient : Black, Sirius.
Blessures : Aucune. Se plaint d'un mal de gorge.
Causes des blessures : Fou rire.


Journal de Lily Catherine Evans
4 Septembre 1976
22 :34

James Potter est le plus grand abruti de tous les temps. Je vais le tuer. J'envisage sérieusement de commettre un homicide. C'est sa faute si j'écris de la main gauche—quelque chose à lâché quand je lui ai lancé mon livre « Numérologie et Grammaire » en pleine figure. Au moins ai-je réussi à lui casser la mâchoire.

Hmm. Le fait de penser à lui causer des dommages physiques me fait un bien fou. Est-ce que ça fait de moi une sadique ? Franchement, là, maintenant, je ne m'en soucie pas trop. Je préfère imaginer toutes les façons possibles de me venger de Potter.

Je vais le pendre, le noyer, le couper en morceaux. Et le fouetter. Et l'ébouillanter jusqu'à… jusqu'à ce que… jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Et ensuite… et ensuite je recommencerais ! Et quand j'aurais terminé, je vais ramasser tous les petits morceaux et je vais SAUTER dessus ! Et je continuerais à le piétiner jusqu'à en avoir des ampoules, ou jusqu'à ce que je trouve quelque chose d'encore plus douloureux à lui infliger…

Potter vient de me demander si je me sentais bien, parce que j'ai commencé à rire juste après avoir commencé à écrire ces mots. Même si je ne supporte pas l'idée qu'il puisse avoir raison sur certains points, je dois reconnaître que quand quelqu'un éclate de rire en écrivant les tortures qu'il rêve d'infliger à quelqu'un d'autre (et même si ce quelqu'un d'autre est Potter) tous les symptômes du sadismes sont réunis.

Je ne pense pas que ce soit le moyen idéal d'atteindre une quelconque satisfaction émotionnelle.


Fin du Chapitre