Tu me manques
J'ai tout perdu, Papa, Toi, terrible nuit du trente et un octobre mille neuf cent quatre-vingt deux, maudit Halloween, me forçant à ne jamais vous connaître, ne pas grandir à vos cotés, à tes cotés. Tu nous as quitté, belle, jeune, mais plus insouciante, les temps sombres étant les coupables. Tu n'étais pas à mes cotés, certes sans le vouloir, pour moi tu as donné ta vie, mais, tu me manques…
J'ai pas eu besoin d'enlever la mer de la Côte d'Azur
Je m'assiérai plutôt au bord en l'admirant c'est sûr
J'envie à l'être d'avoir avec lui ce qu'il a de plus cher
Sans chercher à lui prendre car je sais ce que ça vaut
L'absence est à l'amour ce qu'est le vent au feu attiseur
Etains le petit allume le grand tu me manques ah
J'ai cherché à comprendre on m'a dit c'est ça la vie
Envie de toi envie d'émoi parfois je me sens trahi
Je suis cet arbre sans feuille ce stylo sans encre
C'est la sécheresse en moi-même en saison de pluie
Je ne peux rien cultiver d'autre si ce n'est la tristesse
Christ est-ce une manière de me dire
Que je n'ai pas droit à tout
C'est le cœur qui parle la main qui tremble
Sur des feuilles mortes
Et une tête qui pense toujours si t'étais en vie
Si t'étais en vie
Toutes ces années ont passées, atténuant quelque peu la douleur, même si celle-ci sera toujours présente, rien n'a changé, tu me manques…
Si loin de toi, je suis si seul
Tu me manques
Si loin de toi je suis si seul
Tu me manques maman
Jolie, on m'a dit, sincère et fidèle, parfaite tu étais, aux yeux de tes amis, de Papa, mais aussi des miens. Parfois rebelle, je l'ai vu, tu ne te laissais pas faire, jamais. Il a pourtant fallu qu'Il arrive, brisant notre bonheur de famille unie. Par trois fois vous l'avez défié, risquant votre vie pour moi, pour que le monde dans lequel je grandirais soit meilleur, ce ne fut pourtant pas le cas. Mais la menace pèse toujours, sur mes épaules le lourd fardeau de les sauver me pèse, tu sais cela, tu le vois de là-haut. Tu me manques…
Un soir tu m'as pris dans tes bras
En me disant je t'aime fils
J'ai plissé les yeux, collé ma tête sur ton torse
Qui sait ce que j'ai ressenti au moment
Où du bruit au balcon me réveilla
En fait ce n'était qu'un rêve
A l'intérieure c'est grève d'une minute
Ville morte à minuit heure noire
Pour une nuit blanche ou je voyais rouge
Dois-je en vouloir à la vie ou à Dieu
Vu que c'est lui qui la propose et en dispose
La vie me fait rire, me fait pleurer, me fait même pleurer de rire
C'est juste un rêve dont la mort nous réveille
Neuf mois après ma naissance on t'apostrophe de là-haut
Tu me manques
Des années ont passées, révélant ma rancœur, il vous a détruit, tués sous mes yeux d'enfant, il t'a éloigné de moi, toi, de moi quand j'avais le plus besoin de ta présence. Je te vengerai, Toi, Papa, je te le promets. Tu me manques…
Si loin de toi, je suis si seul
Tu me manques
Si loin de toi je suis si seul
Tu me manques maman
Elevé dans l'ignorance, je n'ai pas tout de suite su quelle femme formidable tu étais, quelle mère tu aurais pu être, parfaite, sans doutes. A leurs dires, ceux de tes amis, tu fus, avec moi, la seule raison de vivre de Papa, est-il vrai qu'il t'a aimé au premier regard ? Tellement prétentieux qu'il était, tu ne lui as dis oui que des années plus tard. Je l'ai vu, tu sais, votre relation lors de votre cinquième année… Au moins, je me dis que lui t'a connu, plus que moi, même si votre bonheur n'a été que de courte durée, vous vous aimiez, nous étions heureux, tous les trois… Je crois me souvenir, entendre, tout ces ''je t'aime''. Tu me manques…
Mon cœur était vierge avait peur de saigner
Mais le malheur a forcé et a percé
Je suis en manque maman je deviens fou je n'ai pas d'asile
Mais j'avance quand même mon asile le plus pur est ton sein
Chaque pas de plus que je fais dans la vie est juste un pas de plus vers toi
J'ai songé au chemin le plus court mais est-ce vraiment un raccourci
La vie me va mal la mort m'ira peut-être mieux
Je suis jeune à leurs yeux
Mais je commence à me faire vieux dans ma tête
Toute ma vie bordel c'est le doute les dettes
Ce que je goûte m'embête
Me dégoûte j'arrête tout je mets pause ou eject
Carpe diem
Je fais partie du cercle des poètes de la rue
Mais je serais
Peut-être mieux mort que vivant maman
J'ai le mal de vivre pas mal
Que je t'enivre avec mes maux
Ma vie un livre avec un tas de poussière dessus
J'écris mon bide est noué j'ai peur
J'avoue c'est hors mes principes
Mais là c'est plus fort que moi
Où est le Diable plus je grandis plus Dieu est petit
Je te rejoindrai au paradis dans un train d'enfer
Tu me manques
Mais les années ont passées, mes sentiments, eux, sont restés, ils ont évolués… Je m'apprête à me venger de cette souffrance, de ne pas vous connaître, de mon enfance malheureuse, je vais tenir ma promesse, je vous vengerai bientôt. Mon âme sœur… Je l'aime tu sais, elle aussi, il me la prise, m'atteignant au plus profond de mon cœur, peut-être l'as-tu rencontré, parmi les anges… Tu me manques…
Si loin de toi, je suis si seul
Tu me manques
Si loin de toi je suis si seul
Tu me manques maman…
