Damon m'inspire en ce moment... Profitons-en ^^ !

Evidemment, les personnages appartiennent à leurs créateurs (que je remercie de nous les avoir fait découvrir !)


Damon Salvatore contemplait le soleil couchant sur la ville de Mystic Falls. Sa vie, enfin son existence, avait failli prendre fin hier dans l'incendie où de nombreux vampires avaient péri. Anna. Le désespoir de Jeremy lui rappelait trop ce qu'il avait écarté de sa mémoire depuis si longtemps. Une raison de plus pour ne pas écouter la voix d'Elena. Cette voix aux accents si différents de ceux de Katherine. Pourtant, cette voix faisait vibrer son cœur à chaque fois qu'elle prononçait son nom. Ce qui énervait Damon au plus haut point. Rien ne l'avait habitué à réfléchir à deux fois avant d'agir. Désormais, il se surprenait parfois à se demander ce qu'Elena penserait de ce qu'il s'apprêtait à accomplir. Ce qui le poussait parfois à s'arrêter et à tourner le dos. Mais cela devait s'arrêter. Peu importait son opinion. Il avait été si heureux lorsqu'il avait cru la sentir répondre à son baiser. Mais le regard qu'elle lui avait lancé en affirmant que jamais elle ne se serait laissé faire, trahissant ainsi Stefan, avait ouvert une nouvelle plaie dans son cœur. Les yeux de Damon s'obscurcirent et il s'élança vers la route, décidé à assouvir la soif qui commençait à faire son apparition. Ce soir, un verre ne serait pas suffisant et la chasse lui changerait un peu les idées. Ce soir, rien ne l'arrêterait.

Le corps sans vie de la joggeuse tomba à terre alors qu'il savourait le plaisir du sang chaud coulant dans sa gorge. Pendant quelques secondes, toutes ses questions, tous ses problèmes disparurent et plus rien d'autre que ce sang n'exista plus pour lui. Lorsqu'il retrouva ses esprits, un profond sentiment de honte l'attaqua de plein fouet mais il choisit de le faire taire. Il connaissait la méthode, il y avait eu recours pendant des centaines d'années et si ces derniers temps, il avait oublié de s'en servir, il n'avait nullement oublié comment faire pour faire disparaître cette conscience qui par moments, tentait de le raisonner. Il entreprit de faire disparaître le corps sans perdre de temps. La ville n'avait pas besoin de savoir. Personne ne devait savoir. Surtout pas elle. Même en son for intérieur, il refusa de former les trois syllabes de son prénom. C'était bien assez difficile de la voir tous les jours, collées aux basques de son idiot de petit frère. Elle ne devait plus jamais interférer dans son esprit : envers et contre tout, il resterait le maître de ses pensées. Quitte à perdre une autre partie de son cœur en essayant. Tout à coup, un bruit le mit en alerte. Qui pouvait bien traîner dans les bois à une heure pareille ? La nuit était désormais tombée depuis un moment et seuls les oiseaux s'appelaient de temps à autre dans le silence de la nature. Il crut un instant avoir rêvé, mais une branche craqua et il se retourna vivement pour faire face à l'assaillant. Pétrifié, il aperçut, à l'orée de la clairière, une magnifique jument noire dont les yeux sombres le fixaient. Il ne décelait aucune peur en elle, mais elle n'approcha pas. Oreilles pointées, naseaux dilatés, elle observait le vampire avec méfiance. Surpris, il soutint son regard. D'habitude, les animaux fuyaient devant lui, leur instinct les avertissant du danger. Pourtant, l'équidé ne bougeait pas. Ils restèrent un long moment à se jauger, aussi immobiles l'un que l'autre. Enfin, le cheval s'ébroua puis plongea le nez dans l'herbe. N'osant toujours pas bouger, de peur d'effrayer l'animal, Damon sourit. Il avait toujours adoré les chevaux. En grandissant, il avait passé de longues heures à chevaucher dans les environs. Ce plaisir, comme beaucoup d'autres, lui avait été enlevé par Katherine lorsqu'elle avait conspiré pour faire de lui la créature qu'il était désormais. Heureusement, l'invention des véhicules à moteur lui avait facilité la vie et peu de chevaux vivaient d'ailleurs dans les environs.

- D'où tu sors ma beauté ?

Sa voix fit frémir les oreilles de la jument, qui continua pourtant à manger. Cependant, il remarqua qu'elle était tendue et que tout en mangeant, elle tournait autour de lui, sans jamais lui tourner le dos. Il soupira. Rien d'étonnant à cela. Il l'admira même d'autant plus pour sa présence d'esprit. Elle avait bien raison de ne pas l'approcher. La confiance, c'était vraiment un concept humain. Comme si ceux-ci cherchaient à tendre le bâton pour se faire battre. Après quelques minutes, il finit par s'éloigner dans la direction opposée.