Salut tout le monde !
Aujourd'hui j'enfile mon costume de Père Noël (Ou de mère Fouettarde si vous avez pas été sage...) pour vous proposer ce petit two-shot spécial fêtes de fin d'années à l'Akademi High School.
Je n'ai pas voulu le poster dans le recueil pour en faire un petit plus pour marquer la fin d'année. Un peu comme un cadeau de Noël. Sauf que je ne sais pas vraiment à qui le cadeau est adressé... Mais bref. Ce texte se passe dans un UA où toute les rivales sont vivantes.
Résumé : Comme chaque année et pour fêter Noël, le conseil des élèves organise une fête où tout le monde à un partenaire et doit lui offrir un cadeau. Le point de vues de différents élèves la veille et le jour de la fête.
Pairing : Osoro/Amai ; Ayano/Budo ; Taro/Shin; Kizana/Sora . Léger Saki/Kokona et Riku/Hanako et un ou deux couples en background. Une surprise à la fin ! :)
Warning : Ce texte contient du yaoi (boys/boys), du yuri (girls/girls), de l'homophobie sous-entendu et présente un taux de fluffiness égale à 95%. Si ce genre de chose vous dérange... eh bien fuyez !
Disclamer : Yandere Simulator n'est toujours pas à moi (à force, vous devriez le savoir...) et est la propriété de YandereDev.
À l'Akademi High School, certains élèves étaient impatient qu'arrive la grande fête de Noël, un événement qui avait lieu chaque année le soir du dernier jour d'école avant les vacances d'hiver et à laquelle tout les étudiants étaient tenus de participer. Un tirage au sort avait eu lieu il y a un peu plus d'une semaine, pour que chaque participant est un partenaire à qui offrir un cadeau le soir de la fête. Il était impossible d'en changer, et le tirage au sort réservait souvent de mauvaises surprises.
Osoro aurait bien aimé ne pas en recevoir une.
Elle qui séchait (presque) tous les cours, avait eu le malheur de se trouver dans l'enceinte du bâtiment au moment du tirage et avait du participer. Bon, ça aurait pu être pire, elle avait eu Amai. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les deux jeunes filles étaient en quelque sorte amies depuis que la chef des délinquants avait rattrapée la brune alors que quelqu'un l'avait poussée du toit, il y a un mois. On n'avait pas attrapée le coupable mais l'accident les avaient beaucoup rapprochées. Mais personne n'était au courant, pas même les autres délinquants.
Le plus drôle avait été de voir la réaction des amies de la brune en apprenant l'identité de sa partenaire : beaucoup avait voulu aller se plaindre à Megami Saiko pour cette injustice et s'était étonné qu'Amai le prenne aussi bien. « Osoro n'est pas fréquentable, tu dois rester loin d'elle ! » qu'ils lui avaient dit. Comme quoi, sa réputation de merde la suivrait longtemps.
- Hey ! Tu m'écoutes Osoro ?! Lança Teal en la secouant par le bras.
Reprenant ses esprits, l'intéressée grommela :
- C'est bon, je pensais à autre chose...
- Tu pensais à la fête de demain ? C'est vrai que tu as pas eu un choix facile. Tu vas lui offrir un kilo de pâtisserie ? Ricana-t-elle.
- Arrête de dire des conneries, j'ai été gâtée comparé à toi.
Elle et Teal étaient les seules à avoir du participer, et la seconde délinquante s'était retrouvée avec « Cette gosse de riche idiote et pouffe » aussi nommée Musume Ronshaku. Elle ne s'était pas foulée pour le cadeau, une boîte de maquillage bon marché, alors qu'Osoro avait passée l'après midi sur le sien (et manqué de brûler sa cuisine)
- J'ai maudit des dizaines de fois ce tirage à la con pour m'avoir mit avec Ronshaku. On ne se connaît même pas ! J'ose a peine imaginer ce qu'elle a pu m'offrir.
- Une nouvelle batte de base-ball ?
- Très drôle. Et toi ? À ton avis, qu'est-ce que la folle du sucre va t'offrir ?
« La folle du sucre » était le surnom que donnait ses amis à Amai. Ils adoraient la charrier.
Et toi, tu n'as pas le courage de leur dire d'arrêter !
- J'en ai aucune idée, rétorqua-t-elle, et franchement je m'en fiche. Elle n'a qu'à m'acheter ce qu'elle veut.
Dit surtout que tu adoreras tout ce qu'elle te donnera.
Oh ta gueule.
OAOAOAOAOA
- Pour l'amour de Dieu, allez-vous embrassez ailleurs ! Pesta Riku Soma.
Tout les membres du club de Cuisine s'étaient rassemblés pour préparer le buffet pour la fête de demain, mais ils s'étaient presque tous dispersé de leur tâche originale : Koharu et Yui faisaient un bras de fer, Yuna dormait, Saki et Kokona s'embrassaient et Riku boudait. Seule elle et Mei étaient derrière les fourneaux.
- Riku, laisse-les donc profiter de leurs phase « Nouvel amour », ça leur passera, dit Mei.
- C'est vrai, renchérit Saki en décollant sa bouche de celle de sa petite amie, en quoi ça te dérange que je sois avec MA copine ?
- Ça me dérange surtout de vous voir vous bécoter tout la journée !
Au fond, Amai comprenait un peu la colère du jeune homme. Toute l'école savait qu'il était fou amoureux de Kokona depuis trois ans sans avoir jamais osé lui dire. Malheureusement, le jour où il s'était enfin décidé à lui faire sa déclaration, Saki avait fait la sienne et la jeune fille avait choisie sa meilleure amie au lieu de lui. Depuis, il n'arrivait pas à accepter le fait que celle qu'il prenait pour la femme de sa vie l'ai laissée tomber pour une autre fille et ne supportait plus de rester dans la même pièce que les deux lycéennes et manquait presque toute les réunions du club. Mais aujourd'hui, Mei l'avait forcé à venir pour préparer le repas de la fête de demain.
- Tu parles, dit surtout que ça te dérange que ce soit deux filles qui s'embrassent, cracha la demoiselle aux cheveux cyans avec mépris.
- Ne dit pas n'importe quoi Saki, Riku n'est pas homophobe ! Lança Koharu, arrêtant sa partie de bras de fer.
Yui se racla la gorge, Mei détourna le regard et se reconcentra sur la préparation de ses minis-poulpes , Kokona rougit et Saki défia le garçon du regard.
- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ?
- Rien Koharu, rien, dit Amai pour calmer la tension qui régnait dans la pièce. Et si on se concentrait sur la nourriture ? Yui va réveillée Yuna, Saki va laver les fruits, Kokona peut venir m'aider pour le gâteau et toi Riku...
- Pas la peine, je m'en vais : Je ne supporte plus de les voir, l'interrompit ce dernier en se levant, ramassa ses affaires et quitta la salle.
- Riku non ! Cria-t-elle mais trop tard, il était déjà partie.
Un petit silence gênant s'installa, avant que Mei n'enlève son tablier et dit :
- J'y vais, Koharu prends ma place. Riku peut être un crétin parfois, mais moi il va m'écouter. Amai, est-ce que je peux...
- Vas-y. Il ne va pas très bien en ce moment, te parler lui fera du bien.
Elle sortit rapidement à la recherche du fuyard et laisse Koharu continuer de faire des minis-poulpes.
- C'est gentil à toi Amai d'avoir voulu détendre l'atmosphère, dit Kokona en s'installant à côté d'elle.
- Tu exagère, je n'ai pas fait grand-chose. Tout le mérite revient à Mei. Mais tu sais, Riku est quelqu'un de gentil, c'est juste que...
- Je sais. Mais il faut qu'il se mette dans la tête qu'il n'y aura jamais rien entre lui et moi : Je suis lesbienne, j'aime Saki et même si je serai encore célibataire et hétéro je ne sortirais pas avec lui. Son comportement est en train e pourrir l'ambiance du club. Sora aussi était amoureux de Saki, et il l'a très bien prit !
Elle s'abstint de dire à son amie qu'elle avait vu le jeune homme sangloter silencieusement dans la salle du club de théâtre i peine une heure.
- On devrait peut-être parler d'autres choses non ? Qu'est-ce que tu vas offrir à Saki demain ? Dit-elle pour changer de sujet.
La fille lui sourit malicieusement.
- C'est un secret !
- Tu peux me le dire, je ne le répéterais pas...
- Oui, mais si Saki te demande tu seras incapable de lui dire non.
Je ne suis pas SI manipulable.
- Ne le prends pas mal Amai, mais tu donnerais n'importe quoi aux autres pour leur faire plaisir.
C'est officiel, Kokona Haruka est télépathe.
- Mais, et toi ? Qu'est-ce que tu offres à Osoro ?
- Hum... En faites je ne lui ait encore rien acheter.
Son amie l'a regarda, surprise.
- Mais la fête est demain ! Et tu es obliger de lui donner quelque chose, sinon tu auras Megami sur le dos et c'est la dernière chose que je te souhaite.
- Je sais bien, seulement je n'arrive pas à lui trouver quelque chose qui lui fera vraiment plaisir.
Ce n'était pas faute d'avoir cherché pourtant. Le lendemain du tirage au sort, elle avait écumée les boutiques pour trouver le cadeau idéale pour sa partenaire, mais rien ne convenait. Après la réunion, elle allait retourner au centre commercial pour continuer ses recherches.
- Tu n'as pas à t'embêter pour elle Amai ! Tu devrais faire comme Musume : Acheter le premier objet que tu trouves qui aura vaguement l'air de lui plaire, et l'affaire est réglée ! Parce qu'à mon avis, c'est ce qu'Osoro a fait avec toi.
Amai ne prit pas la peine de répondre. Elle connaissait l'avis de plus de la moitié des étudiants sur Osoro, ils l'a craignaient mais n'hésitaient pas à se moquer d'elle et des autres délinquants quand elle n'était pas là. Mais si ils avaient appris à la connaître, ils sauraient à quelle point elle pouvait être sympathique. Sarcastique, un peu rude et sèche, mais sympathique. Et elle savait pertinemment qu'elle n'allait pas lui choisir un cadeau au hasard. C'est pour ça qu'elle s'obstinait à vouloir lui trouver la perle rare, pour rendre hommage à cette amitié étrange qu'elle entretenait et que beaucoup d'élèves ne cautionnerait pas.
Mais la question se posait : Que pouvait-elle donc d'offrir de si inoubliable à Osoro Shidesu ?
RHRHRHRHRHRH
- Riku ! Riku viens ici !
Riku Soma se retourna en voyant son amie Mei Mio lui courir après.
- Tu devrais être avec les autres, dit-il avec indifférence.
- Toi aussi. Tu fais partie du club ! Un jour, tu auras des problèmes avec Amai à force de manquer toutes les réunions et de te disputer avec Saki.
Le jeune homme leva les yeux au ciel.
- Pitié Mei ! On parle d'Amai là ! Elle serait incapable de faire mal à une mouche.
- Ne l'a sous-estime pas, elle ne pourra pas toujours te protéger. Un jour, elle sera forcée de te virer du club à cause de ton comportement. C'est ce que tu veux ?
Devant son absence de réaction, elle rajouta :
- J'men doutais. Je te raccompagne ?
- Et le buffet pour la fête ?
- Notre chef présidente m'a laissée partir.
Les deux amies sortirent donc de l'école et se dirigeaient vers leur maisons, situées dans le même quartier. La nuit avait déjà commencée à tomber et les rues étaient bondées, remplies par des habitants sortant de leurs lieux de travail et rentrant chez eux, de parents achetant les cadeaux de Noël un peu en retard (On était quand même le 21), de passants venues admirer les décorations lumineuses sur les maisons et les boutiques et d'enfants pépiant de bonheur devant les vitrines des magasins de jouet. La température froide et la petite couche de neige sur le sol donnaient au décor un paysage typique des fêtes de fin d'années, réchauffant un peu le cœur meurtris de Riku.
- J'adore l'hiver, murmura-t-il.
- L'été est bien mieux, mais c'est vrai que l'hiver a certains charmes, reconnut Mei. Mais qu'est-ce qu'il fait froid !
Ils continuèrent d'avancer, slalomant entre les nombreux passants en parlant de tout et de rien, se lançant des petites piques comme ils en avaient l'habitude. Mais au bout d'un moment, la jeune fille lui dit :
- Tu sais... Je me disais que tu devrais essayer d'être un peu plus sympa avec Saki et Kokona.
Il arrêta aussitôt de sourire et se renfrogna.
- Non.
- Riku... Avant toute cette histoire, tu les adorais ! Mais depuis qu'elles sortent ensemble, vous ne pouvez pas rester ensemble dans la même pièce sans vous mettre à vous criez généralement tu provoque la dispute.
- Quoi ?! Dit tout de suite que c'est moi le méchant, ça sera plus clair !
- J'ai dit généralement, c'est parfois Saki qui la provoque ! Et c'est en train de pourrir l'ambiance du club.
Il ne répondit rien et elle ajouta.
- Et... Il n'y a pas que ça.
- Quoi encore, tu vas m'accuser d'avoir essayé de forcer Kokona à redevenir hétéro ? Dit-il d'un ton sarcastique.
- Reste sérieux cinq minutes, ce que je veux te dire est vraiment important. Je voudrais qu'on parle de ton comportement envers...
- Envers qui ? Dit-le, je vais pas te mordre !
- Envers les personnes homosexuels.
Si Riku avait l'air légèrement énervé il y a quelques minutes, ce n'était rien comparé à maintenant. Mais il tenta de se retenir le plus possible.
- Mei... Murmura-t-il, l'air menaçant.
- S'il te plaît, laisse-moi finir. Je sais Riku que tu n'apprécies pas vraiment l'homosexualité et la bisexualité -Ne me regarde pas comme ça, ça fait des années que je suis au courant- mais tu n'as jamais insulté ces personnes et tu restais poli avec elles, alors que d'autres auraient sombré dans la violence. D'après ce que je sais, ça s'appelle de l'homophobie passif : Tu es assez dégoûter quand tu vois des homosexuels mais tu préfères les éviter au lieu de les insulter. Et franchement, ça ne m'a jamais déranger et je respectais ton avis. Mais depuis toute cette histoire avec Kokona, ton comportement commence à changer... Et pas dans le bon sens du terme.
Le jeune homme lui lança un regard noir terrifiant, l'a mettant au défi de continuer son petit discours mais elle ne se dégonfla pas.
- Sincèrement, tu es en train de devenir beaucoup plus violent ! Tu insultes Saki dès qu'elle et sa petite-amie s'embrassent, tu t'acharnes à laisser des sous-entendu insultants sur les couples gays ou lesbiens à chaque fois qu'on en parle, tu désapprouve l'autorité de la présidente du conseil des élèves parce que tu es persuadé qu'elle est bi et tu ne me feras pas croire que tu ne parles plus à Haruto parce que vous êtes disputés ! Dit plutôt que c'est parce que tu as remarqué qu'il regardait Hayato de la même manière que tu regardais Kokona quand elle était encore célibataire !
- Merde Mei ! Explosa-t-il en s'arrêtant brutalement, tu vas pas me dire que tu cautionnes ça ! Ce qu'ils font, tous, n'est pas normal !
- Bien sûr que si ! Tu supportait ça avant, alors pourquoi maintenant ça te choque ? Je sais que tu as été élevé dans une famille assez stricte et qui n'a pas l'air archi-tolérante mais de là à virer en homophobe aussi violent en quelques semaines c'est à se poser des questions !
- Ne mêle pas mes parents à ça, ils n'ont rien à voir avec cette histoire ! Tu sais très bien que j'aimais Kokona plus que tout : elle a été là pour moi quand j'ai eu besoin d'aide et moi je l'ai aidé avec ses dettes. Et elle, elle m'a abandonnée pour... Pour une vague copie de chanteuse ! Et pour toutes ces personnes homosexuels, combien de personnes comme moi qui ont souffert ?!
- Mais ne prends pas ton cas pour une généralité !
Ne l'écoutant pas, il ajouta :
- Je trouve que ce n'est pas normale. Si Dieu à créer deux sexes sur Terre, il y a bien une raison non ? Même les animaux ne se comportent pas comme ça ! Les personnes bisexuelles sont parfois des personnes hésitant simplement entre l'hétérosexualité et l'homosexualité -Oh si Mei, je sais de quoi je parle- et je trouve ça d'une débilité sans nom. Je ne prétends pas qu'on devrait chasser ces personnes mais juste qu'elles ne devraient pas s'afficher dans la rue en train de faire leurs actes contre-na...
Il ne termina jamais sa phrase. La main de la jeune fille aux cheveux bleu s'abattit violemment sur sa joue droite, avec une telle violence qu'il tomba dans la neige. En relevant la tête, il croisa le regard furieux et au bord des larmes de son amie. Ou plutôt ex-amie, vu la tête qu'elle faisait.
- Non mais tu t'entends parler ?! J'ai jamais, au grand jamais, entendue quelque chose de plus insultant ! Au lieu de me sortir tes discours moralisateurs à deux yens, tu ne veux pas tout simplement avoué que derrière ta pseudo homophobie se cache juste l'humiliation de t'être fait rejeter par la fille de tes rêves ? Qu'à chaque fois que tu vois deux nanas qui s'embrassent ou deux mecs qui se tiennent la main, ça te rappelle ton échec ? Mais grandis un peu Riku ! Ça arrive à tous le monde de se prendre un râteau, mais beaucoup moins de gens réagissent comme tu es en train de le faire. Et si tu t'obstines à progresser dans cette voie, si tu t'obstines à continuer tes insultes homophobes... Je peux te promettre que tu auras toute l'école sur le dos. Et que tu seras seul.
Elle se dirigea vers sa maison, se retourna vers lui une dernière fois et avant de rentrer lui dit :
- En attendant, ne m'adresse plus la parole.
Et elle laissa le jeune homme seul et perdu, observé par quelques passants curieux.
STSTSTSTSTSTST
- Bon... Ça n'a pas marché cette fois mais nous réessayerons une prochaine fois d'accord ? Dit Oka Ruto alors que leur tentative d'invocation avait encore échouée.
Les autres membres du club occulte hochèrent la tête avant d'enlever leurs capes. La présidente soupira avant de se rapprocher de Shin, son meilleur ami.
- Je vais finir par croire qu'on y arrivera jamais, grogna ce dernier alors qu'il rangeait sa cape.
- Bien sûr que si ! Le problème, c'est qu'on s'y prend de la mauvaise manière.
Elle soupira.
- Au moins, ajouta-t-elle, quand Ayano était encore dans le club on progressait bien plus vite ! Nous étions à deux doigts de réussir à invoquer un démon...
- Je dois vraiment te rappeler qu'elle a surtout voulue te tuer ?
- Et on en a déjà parlés, tu n'as aucune preuve que c'était elle.
Ils sortirent tous de la salle et Oka l'a ferma à clé avant de se tourner vers son ami et de lui demander :
- On rentre ensemble ?
- Pas ce soir désolé. Je dois rejoindre quelqu'un à la bibliothèque, pour un devoir.
- Cette personne... C'est qui je pense ?
Shin leva les yeux au ciel en rougissant.
- Oui, c'est lui ! Et ne rigole pas comme ça !
- Mais pourquoi ? Je trouve ça très mignon moi !
- Oka ! J'ai l'impression que tu me prends pour une ado pré-pubère qui vit son premier amour là !
- Dit celui qui rougit comme une tomate depuis une minute. Plus sérieusement... Tu comptes profiter de la fête de demain pour te « déclarer » ?
Il y avait pensé, c'est vrai. Par un énorme coup de chance (ou une farce cruelle du destin, choisissez l'option que vous préférer) son partenaire était justement Taro, l'étudiant sur qui il avait flashé il y a trois semaines. Mais si Oka avait eu le courage de se déclarer, ce n'était pas son cas : à chaque fois que l'idée le parcourait, il pensait immédiatement aux possibles scénarios qui arriveraient si il avouait ses sentiments. Et ils n'étaient pas vraiment positif.
- Tu devrais lui dire. Trois semaines... Même moi j'ai été moins longue !
- Mais il t'a rejeté.
- Et je m'en suis remise. Tu ne vas pas continuer à cacher tout ça pour toi ! Déjà que j'ai du passer des heures à te supplier pour que tu me dises de qui tu étais amoureux...
- Et si tu savais à quelle point je regrette de te l'avoir dit...
- Si tu n'avoues pas ce que tu ressens à Taro, il va sortir avec d'autres filles et te briser le cœur !
- Pourrait-tu, s'il te plaît, arrêter de me comparer à une gamine qui croit encore au prince charmant ! Si il ne veut pas de moi, je m'en remettrais !
- Vraiment ?
Le regard que lui lança la jeune fille le désarma et il avoua, vaincu :
- Bon... Peut-être pas tant que ça.
- Et c'est la raison pour laquelle tu dois lui dire.
La jeune fille sembla réfléchir avant de relever la tête, un sourire tout sauf innocent aux lèvres.
- Je peux te proposer un marché ?
- Vas-y.
- Je te laisse ma place de président du club Occulte pendant une semaine : Tu pourras étudier tous les documents que tu veux et utiliser toutes les méthodes d'invocation que tu souhaites (Tant qu'elles ne mettent pas en danger un membre.)
Dès qu'elle avait prononcée cette phrase, elle sût qu'elle avait appâtée Shin. Être temporairement le président du club était l'un de ses rêves les plus fou.
- Mais à une condition !
- Qui est...?
- Tu te déclares à Taro demain soir pendant la fête.
Il l'a regarda, perplexe.
- C'est tout ?
- Oui.
- Tu me laisses ta place temporairement pour une histoire de cœur ?
- Te connaissant, c'est un peu plus sérieux. Alors, tu accepte ?
Il hésita quelques secondes, pesant le pour et le contre dans sa tête avant de finalement céder.
- C'est bien parce que c'est toi.
Ravie, la jeune lycéenne le salua une dernière fois avant de quitter l'école tandis que son acolyte se dirigeait vers la bibliothèque.
- Ah, Shin ! Dit Taro en l'apercevant, tu es là !
- Désolé, je viens de sortir du club.
Il scruta les alentours.
- Ta... sœur n'est pas là ?
D'habitude, elle nous colle aux baskets à chacune de nos séances de travail.
- Non, pas ce soir et honnêtement ça m'arrange ! Hanako à un rendez-vous chez le médecin. Et entre-nous... Je l'adore mais qu'est-ce qu'elle peut être collante !
Tu le remarques seulement maintenant ?
- Beaucoup de petites sœurs sont comme ça. On s'y met ?
Les deux jeunes hommes s'installèrent au fond de la salle et continuèrent leur exposé. Au bout d'un moment, Taro lui demanda.
- Dit Shin... Ça ne t'a pas trop dérangé d'être avec moi pour la fête ?
Ne s'attendant pas vraiment à une telle question, il répondit.
- Heu... Non, pas vraiment. À vrai dire, je ne te connaissait pas beaucoup alors ce n'était pas un problème. Pourquoi, ça t'a dérangé toi ?
- Non, Non ! C'est vrai qu'on ne se connaissait pas vraiment mais tu m'avais l'air quelqu'un de sympa. C'est juste que lors du tirage au sort, quand tu as su que tu étais avec moi tu as eu l'air... Surpris.
Bien sûr que j'étais surpris ! Je venais d'avouer à Oka que j'étais amoureux de toi et j'ai cru qu'elle avait truqué le tirage pour qu'on soit ensemble !
- Non, c'est seulement que chaque année, j'étais toujours avec quelqu'un du club occulte. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que ça change.
- Oh... Tu aurais préféré être avec Oka ?
Je rêve ou c'est de la jalousie que je perçois ?! Non non, je dois me faire des idées.
- Mais non ! Enfin... Oka est juste une amie ! Elle me voit un peu comme son frère alors qu'on sorte ensemble... Je verrai ça comme de l'inceste ! Et pourquoi tu me dit ça ?!
Taro le regarda, légèrement surpris... avant d'éclater de rire.
- Excuse-moi. Tu as raison, c'est débile ce que je viens de te dire. C'est juste que contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'ai pas beaucoup d'amis dans cette école. Alors quand on s'est retrouvés ensemble pour la fête et pour faire cette exposé, j'ai vu ça comme une chance pour qu'on puisse sympathiser. Mais j'ai tendance à être un peu paranoïaque depuis ce qu'il s'est passée ces dernières semaines (une ombre passa sur son visage). Tu m'en veux pas ?
Passé la surprise face à de telles paroles, Shin sourit légèrement.
- Non. Et... j'adorais être ton ami Taro.
Et peut-être un peu plus.
SKSKSKSKSKSKSK
- Alors Sora, on rêvasse ? Chuchota Kizana Sunobu au creux de l'oreille de Sora Sosuke, le faisant violemment sursauter.
- AAHH ! Mais fait pas ça Kizana, tu m'as fait peur !
Celle-ci éclata de rire, un rire méprisant qui faisait frémir les plus jeunes et exaspérait Sora.
- Pauvre, pauvre petit Sora... tu n'est pas concentré parce que tu penses à ta chère Saki ?
- Bien sûr que non, je suis juste fatigué.
- Bien sûr. Tu ne regrettes pas du tout que la fille que tu aimais soit lesbienne et sorte avec ma cousine ? Quoique, tu as quand même une réaction plus mature que Riku : Il va se mettre toute l'école à dos si il continue de se plaindre.
Il ne pouvait pas vraiment la contredire, les incessantes plaintes de son ami et son altitude envers les autres exaspéraient tout le monde et même lui refusait de lui expliquer pourquoi.
- De toute façon, moi aussi je suis fatiguée, déclara l'étudiante en baillant. La réunion du club de théâtre est terminée ! Ajouta-t-elle en ponctuant sa phrase d'un geste théâtrale. Sora, je te laisse le soin de ranger la salle.
Puis, elle attrapa son sac et le laissa seul. Le jeune homme soupira et commença à nettoyer.
Kizana le rendait fou.
Cette fille était une plaie. Elle se prenait pour la reine de l'école, se donnait des grands airs et traitait ceux qui ne la respectait pas comme des moins-que-rien. Depuis qu'il était inscrit au club, elle le laissait faire toute les corvées.
Pourtant... pourtant il aurait eu beau faire tous les efforts du monde, il ne parvenait pas à complètement la détester. Elle avait un charisme, une prestance, qui le déstabilisait à chacune de ses représentations. Et sous chacune de ses piques et autres coups bas... Bon, peut-être qu'il avait un sérieux problème mais il avait l'impression d'y distinguer une forme étrange d'affection.
Mais bon, peut-être que c'était juste lui qui avait un problème. Ou qu'il se berçait de douloureuses illusions.
En rangeant ses affaires, sa main toucha un petit cadeau, caché au fond de son sac. Kizana était justement la personne à qui il devait offrir un cadeau demain. Avait-il fait une erreur en prévoyant de lui offrir ça ?
Non. Je dois avoir confiance en moi, je suis sûr que ça lui plaira.
Il sortit de la salle et se dirigea vers les casiers pour reprendre ses chaussures, mais il s'arrêta à côté d'une salle vide quand il entendit :
- Ce n'était pas les mêmes prix hier !
C'était la voix de Kizana.
- Mon père à rajouter 500 000 yens quand il a vu que vous n'aviez pas toute la somme demandé, dit une nouvelle voix, plus féminine.
Parce que tu avais ré-augmenter les prix ! Comment veux-tu que je paye cette putain de dette si elle ne cesse de croître ?!
- Ma pauvre Kizana... Ce sont les lois du marché.
500 000 yens ?! Des dettes ?!
Mais dans quelle pétrin s'est-elle encore fourrée ?!
- Lois du marché ou pas, il faudrait que quelqu'un explique à toi et à ton chère paternel que ma famille n'est pas richissime !
- Nous ne t'avons forcer en rien, c'est toi qui t'es mis en tête de payer la dette de ton oncle.
- Vous l'exploitiez ! Ton père s'est pertinemment qu'il n'aura JAMAIS l'argent pour payer ! Il le sait et il l'exploite jusqu'à l'os ! Mais je suppose que ça doit être de famille, hein Musume ?
Pour Sora, la situation était plus claire. Le père de Musume était ultra-riche et dirigeait une agence de prêt plutôt populaire dans la région. Mais Kizana avait à peine 18 ans ! C'était trop jeune pour payer des dettes !
- Je me fiche de savoir si il l'exploitait ou pas. Tant qu'il gagne de l'argent, tout va bien.
- Sale petite...
- Mais, cette situation commence légèrement à l'exaspérer. Et il m'a demandé de te dire que si tu n'avais pas toute la somme d'ici demain soir...
- Quoi ?
- Il rajoutera le double de tout l'argent que ton cher tonton lui doit.
En jetant un coup d'œil dans la salle, il vit quelque chose qu'il n'aurait jamais pensé voir un jour : Kizana Sunobu observait Musume, le visage décomposé et l'air inquiète.
- Il n'oserai pas.
- On parie ? Je peux l'appeler et lui dire que finalement, personne ne peux payer...
- NON !
Le cri que venait de pousser la jeune fille fit sourire la blonde et horrifiait Sora.
- Je veux dire... Ne le fait pas d'accord ? J'aurais toute l'argent demain soir et il pourras laisser ma famille tranquille. Marché conclu ?
- Marché conclu. Demain soir, tu m'amènes les 20 000 000 de yens.
Elles se serrèrent la main de mauvaise volonté et le jeune homme se planqua dans une autre salle pour éviter de se faire voir. Sitôt qu'elles furent parties, il dû s'asseoir une minute pour digérer toute les informations qu'il venait d'apprendre.
20 000 000 yens. Jamais Kizana n'aurait une telle somme d'argent. Aucun adolescent de cette école ne pouvait trouver une telle somme d'argent en aussi peu de temps ! Mais que se passerait-il si elle ne leur donnait pas ? Si elle ne pouvait pas payer maintenant, elle ne pourrait jamais payer le double de cette dette.
Il devait l'aider, ça il en était sûr. Mais comment ? Comment trouver une telle somme d'argent en moins de 24h pour aider une fille qui détestait demander de l'aide ?
Soudain, la porte de la salle s'ouvrit brutalement, dévoilant une Kizana furieuse et se retenant visiblement de pleurer.
- Je savais bien que quelqu'un nous écoutais.
Pétrifié, le jeune homme chercha une excuse solide pour expliquer sa présence ici, alors qu'elle se dirigeait vers lui.
- Je... Je suis désolé ! Je te jure, j'avais pas l'intention de t'espionner mais... Je t'ai entendu te disputer avec Musume alors...
- Qu'est-ce que tu as entendu ?
- Tout.
Il crut sincèrement qu'elle allait lui en coller une, mais elle se contenta de donner un grand coup de pied dans la poubelle en jurant.
- Est-ce... Est-ce que tu ne voudrais pas m'expliquer pourquoi tu te retrouve à payer les dettes de ta famille ?
- Ah tu peux rêver ! Ça ne te concerne pas !
- Et si je vais voir la police en disant qu'une mineure est forcé à payer des dettes qui ne l'a concerne en rien, ça ne sera toujours pas mes affaires ?
Bien sûr qu'il ne ferait jamais ça, mais il devait bien trouver un moyen pour qu'elle lui explique toute l'histoire. Et pour preuve que ça marche, la jeune fille vint s'asseoir à côté de lui.
- Il y a un an... Commença-t-elle, ma tante est morte d'une tumeur au cerveau. Ça a dévasté toute la famille, en particulier ma mère qui était sa sœur jumelle et très proche d'elle. Mais celui qui l'a le plus mal vécu, c'est mon oncle. Je savais qu'il avait dépensé des fortunes colossales pour sauver sa femme -Et c'était une très belle preuve d'amour, croit-moi- mais à sa mort, il n'avait presque plus d'argent et le peu qu'il lui restait allait dans les frais de scolarité de Kokona. Aux réunions de familles, il ne se plaignait jamais de ses gros problèmes d'argent alors personne n'a remarqué qu'il avait de plus gros problèmes...
- Comme quoi ?
- Laisse-moi finir. Il y a un mois, je rentrais chez moi après une soirée chez une amie et j'ai du prendre un raccourci pour rentrer chez moi. Je suis passée dans une rue à très mauvaise réputation, le quartier où se retrouvait les v(i)oleurs, les dealers et les prostitués. Je ne me suis pas fait agressée mais... J'ai vue Kokona. En train de justement, se prostituer.
- QUOI ?!
- Tu as voulue savoir, tu me laisse terminer ! Quand je l'ai reconnue, elle m'a vue aussi et elle a cherché à s'enfuir mais je l'ai rattrapée et forcer à m'expliquer ce qu'elle foutait ici. C'est là qu'elle m'a racontée toute l'histoire : Son père, manquant d'argent, avait fait la cruelle erreur de faire un près au père de Musume. Depuis 6 mois, ce dernier exhortait toujours plus d'argent à son père, augmentant encore et toujours la dette. Pour supporter la pression, il avait sombré dans l'alcool. Ne sachant pas comment l'aider, elle avait cherché des moyens faciles de gagner de l'argent... Et s'était retrouvée à devoir se prostituer. Quand elle a eu finie de me raconter, je lui ai ordonnée de rentrer chez elle et de ne plus jamais se prostituer si elle ne voulait pas que je raconte tout à mes parents et à son père.
- … Et toi, tu t'est retrouvée à devoir payer la dette à leur place.
Kizana, ne tenant plus, fondit en larmes.
- Tu aurais voulue que je fasse quoi putain ?! Que je laisse ma cousine vendre son corps pour gagner du fric ?! Qu'elle ne puisse plus aller à l'école parce que personne n'aurait eu les moyens de payer les frais ?! C'est ça que tu aurais voulue que je fasse Sora ?!
Sora, surpris, tenta de réconforter la jeune fille en pleine crise de larmes.
- Mais... Mais non ! J'ai jamais voulu que tu abandonnes Kokona ! Ce que je te dit, c'est que tu n'arriveras jamais à trouver la somme demandé avant demain soir.
- Je sais bien. J'ai seulement 15 000 yens et ça ne conviendra jamais à cette garce de Musume. Mais je... Bordel, je sais pas quoi faire !
Les deux étudiants se turent, cherchant une solution à ce problème. Jusqu'à ce que Sora déclare :
- Je vais t'aider.
- Je suis vachement plus rassurée. C'est sûr que ton aide nous sera précieuse, dit-elle d'un ton ironique.
- Non sincèrement, je vais t'aider avec ton histoire de dette.
Il rajouta :
- Je sais pas encore comment, mais je vais t'aider.
ABABABABABAB
Assise sur le bord de la fontaine, Ayano Aishi attendait patiemment que Taro, son Senpai, sorte de l'école pour le suivre jusqu'à chez lui comme elle le faisait depuis plusieurs mois. Car après tout, quelqu'un devait s'assurer de sa sécurité, non ?
Mais ce soir, il prenait plus de temps que d'habitude pour sortir. Étrange. Il n'était pourtant dans aucun club non ? Ou alors, peut-être travaillait-il encore avec ce Shin pour un exposé, comme c'était le cas depuis une semaine. Quoi qu'il en soit, elle pouvait bien attendre un peu.
Elle pouvait profiter de ces quelques minutes pour réfléchir au cas de ce fameux Shin. Elle ne c'était au début pas inquiéter de lui, pensant (Comme la majorité des élèves) qu'il était en couple avec Oka. Si il était casé, il pouvait s'approcher de Senpai en toute sécurité. Mais depuis que Saki et Kokona, que tout le monde croyait hétéro, s'étaient mise en couple, elle s'était posée des questions sur la « relation » que les deux membres du club occulte entretenaient. Et malheureusement, elle avait appris ce matin, en écoutant secrètement une conversation d'Oka et de Midori, que la présidente du club occulte était déjà en couple et que Shin « craquait » pour quelqu'un.
Mais elle ne savait pas quoi faire de lui. Après tout, rien indiquait qu'il soit amoureux de Taro.
Avec ta malchance légendaire, comment peux-tu croire ça Ayano ?
Et elle ne voulait pas le tuer. Elle avait déjà envoyée Osana dans le coma et elle venait à peine d'en ressortir, et Amai se serait brisée la nuque si Osoro ne l'avait pas rattrapée le jour où elle l'avait poussée du toit. Depuis, elle avait mis un point d'honneur à ne pas tuer ses rivales, usant toujours de méthodes plus passives.
- Ayano ? Tu es encore là ?
Sortant de ses rêveries, la jeune Aishi releva la tête et aperçut Budo Masuta, devant les portes menant au couloir.
- Budo, le salua-t-elle.
- La nuit est déjà tombée, tu devrais rentrer.
- À vrai dire, j'attendais quelqu'un.
- Eh bien cette personne a du te faire faux bond car je suis le dernier encore présent dans l'école... Enfin, avec toi.
Plus personne dans l'école ?
Ça m'apprendra à rêvasser, je n'ai même pas remarquée que Senpai était partie !
- Oh... Je vais rentrer toute seule alors, dit-elle en ramassant son sac et en se dirigeant vers la sortie.
Mais Budo n'en n'avait pas finie avec elle et la retint par le bras.
- Attends ! Je peux te raccompagner si tu veux !
- C'est très gentil mais ça ira, je n'habite pas loin.
- Mais il fait déjà nuit noir, et ça ne serait pas prudent de rentrer alors que tu pourrais avoir un accident ou te faire agresser.
Il n'insinuerais pas que je ne sais pas me défendre quand même ? Enfin, il ne me lâcheras jamais de toute façon alors...
- C'est bon, mais juste pour ce soir...
- Super ! Viens !
Le jeune homme l'attrapa par la main et l'entraîna vers l'extérieur de l'école. Ils se dirigèrent vers la maison d'Ayano, située à 5 min de l'établissement.
- Tu n'as pas froid avec seulement ton uniforme sur le dos ? Remarqua-t-elle en le voyant légèrement grelotter.
- Ha Ha ! Non ça va, il ne fait pas si froid que ça.
Pas convaincu, la jeune fille se stoppa net devant lui et posa sa main sur sa joue, surprenant le jeune homme.
- Menteur, tu es gelé. La preuve, tu es tout rouge au niveau des joues.
- Hum... Oui bon, j'ai un peu froid. Mais j'habite juste à côté, c'est pas si grave.
Ils continuèrent leur route avant d'arriver devant chez Ayano.
- C'est là, indiqua-t-elle. Merci de m'avoir raccompagné, on se voit demain d'a...
- Attends !
Mais qu'est-ce qu'il veut encore ?!
- Je me demandais... Est-ce que demain, tu vas à la fête toute seule ?
Dite-moi que c'est pas ce que je pense.
Oui, j'y vais seule. Pourquoi me demande tu ça ?
- Eh bien... Je devais y aller avec Mina mais elle ne pourra finalement pas venir. Donc je me suis dit que peut-être, si tu étais d'accord... On pourrait y aller tous les deux ?
Si, c'est bien ce que je pense.
- Tu me prends un peu au dépourvu...
- Tu n'es pas obligé ! Je peux trouver quelqu'un d'autre !
- Non, c'est juste que...
Mais qu'est-ce qui lui prenait ! Elle connaissait à peine Budo, ça aurait été tellement simple de l'envoyer sur les roses ! Elle était Ayano Aishi, elle ne devait se concentrer que pour son vrai Senpai !
Alors pourquoi, pourquoi n'arrivait-elle pas à lui dire non ? Pourquoi, au fin fond d'elle-même avait-elle envie d'aller avec lui à cette stupide fête ?
- J'ai juste besoin d'y réfléchir un peu, avoua-t-elle. Ça ne dérange pas d'attendre demain matin pour avoir ma réponse ?
- Non, bien sûr que non ! Prends toute la nuit pour réfléchir si tu veux. À demain alors ?
- Oui... à demain.
Le jeune lycéen partit en souriant et Ayano rentra chez elle.
La nuit porte conseil, parait-il. Eh bien, elle espérait que la nuit l'aidera à se sortir Budo Masuta de la tête.
Voilà ! La partie deux se concentrera sur la fête et sortira demain soir (Si j'ai le temps de la poster)
J'espère que ça vous a plût et si oui, vous pouvez laissez une petite review.
À bientôt et Joyeux Noël !
MadyLuna
