Petit O.S. qui est venue en plein cours de maths pendant que je révisais pour le bac... Oui, j'avais un peu les idées noires à ce moment-là; comme tout le monde pendant des révisions. Bon, j'ai eu mon bac, et je poste enfin ce petit O.S.


Aurais-je dus y rester moi, plutôt que toi ?

Voilà la question qui m'obsédait depuis ta mort, mon cher et tendre Yuuki. Toi qui aimais le monde, l'avenir, qui voulait un téléphone pour me parler, ayant mille et un projets. Toi qui avais une passion pour les robots, souhaitant faire un métier avec eux plus tard. Mon seul et unique ami, mon frère, la vie que tu souhaitais, a prit fin à cause de moi. Moi qui suis, ou plutôt étais, ta soi-disant « aimante grande sœur ».

Je passais mon temps à te râler dessus, me moquant de tes attentions, de tes dessins pour maman et papa, n'écoutant jamais tes prières internes enfouies au plus profond de ton cœur. J'aurais du voir que tu n'étais pas bien, que ton sourire n'était que façade. Mais je n'ai pas pu, trop concentrée sur ma petite personne, sur mon monde inutile. Mon manque d'ami, mon manque d'envie, de motivation, me rendait parfois très blessante pour toi, qui te cachais derrière ton dynamisme du haut de tes 7 ans.

Ô que je m'en veux ! Que ne ferais-je pas pour revenir en arrière, pour revoir tes dessins, tes jeux. Non pour simplement te revoir, toi mon cher frère bien aimé que la mort a prit trop tôt. Tes sourires me manquent, mes journées sont ternes, sans vie. Je ne ressens plus rien, outre le désespoir, la tristesse.

Quelle ironie ! Moi qui porte le nom de l'avenir, Mirai, je n'en vois aucun. Toi, qui ne le portais pas, tu en voyais tellement pour toi comme pour moi. Pourquoi la vie est si injuste ?

Tout est de ma faute, malgré le fait que tout le monde le nie. Tu as voulu sortir pour qu'on fasse une sortie ensemble, pour me faire plaisir. A moi et mon égoïsme. Cela t'en a couté le prix le plus cher : la vie.

Maintenant, me voilà dans notre chambre, en train de voir une illusion de toi dessiner quelque chose pour moi, maman ou papa. Je ne sais pas, cela ne sert à rien de le savoir, puisque tu n'existes pas. Tu me souris, j'ai le cœur qui saigne. Je me mets à pleurer. Je me tourne pour ne plus te voir, en t'imaginant bouder.

Que c'est horrible ! Ma détresse, ma solitude me fait créer de pâles illusions de toi, Yuki ! Que je m'en veux, mais une impression d'être moins seule s'empare de moi à chaque fois. Donc je continue encore et encore, jusqu'à…. Quand je ne sais pas. Peut être pour toujours.

Marie San est passé pour nous rendre le peu de tes affaires, maman en pleure encore je le sens. Sa présence m'avait rassurée, mais elle a dut repartir pour s'occuper de sa fille et de sa mère. Me revoilà seule, je n'arrive plus à sortir, non je n'en ai plus envie tout simplement….

Papa et maman t'ont fait un monument dans le salon, je n'arrive même pas à y aller, ce serait reconnaitre que tu es mort. Je le refuse ! Toi du haut de tes 7 ans, je ne peux pas le croire. Les larmes défilent sur mes joues sans pouvoir les arrêter, les empêcher de couler.

Mon impuissance rend ta mort absolu… alors laisse moi au moins une fois, te faire entendre ces mots :

A toi, mon cher Yuki, qui est parti top tôt. Je t'ai aimé, et t'aimerai toujours. Tu étais mon seul et véritable confident, mon ami, mon frère. Que ton âme repose en paix, et ce pour l'éternité…

Ta sœur, la sois disant « monstre du téléphone », Mirai…


Bon oui, pas très joyeux, je sais. Mais peut-on l'être après avoir vu ce manga ? Je ne pense pas, ce manga est très réaliste à un degré où c'en est même effrayant.