Bonsoir, bonsoir, mes tourterelles.
Ah! Enfin, tata DIL est en congé. Bon, pas longtemps certes, environ une semaine- mais tout de même. Il était temps, avant que je tombe morte d'épuisement. Revenons à nos moutons. De longues semaines sans Fleur de Lys, sans Mercury, sans toutes mes fics...mais cela va se remédier. Et pour me faire pardonner, je reviens vers vous avec une nouvelle fic. Parce que je n'ai pas non plus exactement glandé pendant le mois d'août. J'avais besoin d'écrire pour décompresser, mais comme j'étais trop fatiguée pour poursuivre mes fics sans prendre le risque d'écrire n'importe quoi, j'ai préféré me consacrer à une nouvelle fiction. Mais rassurez-vous: elle est finie! Oui, finie, comme dans "j'ai terminé de rédiger cette fiction donc le rythme de publi n'en prendra pas un coup car je ne risque pas de souffrir du syndrome de la page blanche". Donc, vous pouvez vous attendre à ce que je reprenne la rédaction de mes fics en cours, mais vous aurez droit à celle-ci régulièrement aussi. Joyeux Noël! Ah nan, attendez...
Donc, ceci est une UA sans magie (ah bon? Pas du tout ton genre, DIL.). Elle changera quelque peu de mes autres fics en revanche pour plusieurs raisons: la première est qu'il s'agit d'une fiction centrée autour de la prison, et donc je quitterai le langage soutenu de Fleur de Lys par exemple pour...eh bien, pour m'adapter aux personnages. Deuxièmement, j'ai coupé les chapitres là où j'ai décidé que ça collait bien, les chapitres ne feront donc pas la même longueur et pourront varier du simple au double...Troisièmement, c'est une Dramione donc- ah ouais, non. Attendez. Voilà quelque chose qui ne change pas.
Autre chose: cette fic se concentre sur la prison d'une part, et sur l'invention scientifique d'autre part. Vous verrez qu'énormément de détails ne collent peut-être pas à la réalité. Il existe deux raisons à ça: 1) je ne suis pas taularde et 2) je ne suis pas scientifique. Tâchez d'en tenir compte tout au long de votre lecture.
Enfin bref! Voici donc le premier chapitre. J'espère que vous aimerez et donc, comme d'habitude, laissez une review pour me donner vos impressions!
A bientôt sur Fleur de Lys/Mercury/The Golden Boy's Lover/Utricularia Gibba/Homo Homini Lupus Est/Magus Pestis et j'en passe et des meilleurs.
Bises
DIL
...
-Salut, Granger. Belle journée pour se démêler la tignasse, hein?
Un concert de ricanements s'éleva à la suite du commentaire, et Hermione Granger, assise sur un banc dans la cour de promenade, leva les yeux depuis son livre traitant de la philosophie pour les poser sur la jeune femme face à elle.
-Parkinson, répliqua-t-elle sans ciller. Belle journée pour aller te faire mettre par un bouledogue, hein?
Le sourire de la jeune femme retomba aussitôt et elle promena un regard glacial sur son adversaire, avant de se laisser choir sur le banc à ses côtés. Hermione tourna des yeux étonnés vers les complices de Pansy Parkinson, puis les braqua sur la prisonnière en question.
L'orange des tenues qu'ils portaient tous ne semblait rien enlever à la beauté aristocratique des traits de Parkinson. La seule chose qui cassait son apparence parfaite était son petit nez retroussé de bouledogue- bon sang, elle semblait même épilée en permanence, chose techniquement impossible dans la prison de Poudlard. Elle semblait, vautrée sur le banc, l'image même de l'élégance, même si une dangereuse lueur ne quittait jamais réellement son regard vert forêt. À côté d'elle, Hermione faisait, elle le savait, piètre figure. Sa chevelure, difficile à maîtriser lorsqu'elle était libre, ressemblait à présent à un buisson mort, et si on lui avait toujours dit qu'elle était gracieuse dans ses gestes et jolie de visage, elle se sentait commune. Pas laide, non, mais pas de taille à rivaliser avec son ennemie. La Hermione d'avant son incarcération se serait royalement moquée de son apparence, mais en prison, les jours ressemblant aux jours, les petites choses comptaient.
Hermione haussa un sourcil et leva à nouveau les yeux vers les camarades de Parkinson. Il y avait Millicent Bulstrode, une jeune femme qui ressemblait à un géant, avec des mains de la taille d'assiettes. Bulstrode était le toutou de Parkinson- si elle pouvait aisément casser quelqu'un en deux à la seule force des bras, elle était dépourvue de la moindre intelligence, et comptait sur la fourbe et sournoise Pansy pour donner les ordres qu'elle s'appliquait à exécuter sans faille. Il y avait aussi Astoria Greengrass, une jeune femme plus belle encore que Pansy Parkinson- elle rayonnait littéralement. Quelques mois plus tôt, plusieurs gardiens avaient été renvoyés sur le champ pour avoir accordé des faveurs à la prisonnière dont ils semblaient tous amoureux- l'un d'eux avait même projeté de l'aider à s'enfuir et faisait face à de la prison lui-même. Ses longs cheveux noirs et soyeux tombaient librement dans son dos, encadrant ses grands yeux bleu ciel et son visage d'albâtre. Hermione savait que, malgré sa beauté époustouflante, Astoria n'était pas une meneuse- elle était bien trop naïve et douce pour ça. Les yeux de Hermione glissèrent ensuite vers les hommes du groupe- car Poudlard était la seule prison mixte du Royaume-Uni, destinée aux plus dangereux criminels du pays, ceux dont le profil et le risque de récidive ne permettaient pas de miroiter une éventuelle libération un jour. Hermione s'était toujours demandée si les prisonniers étaient tous ensemble dans l'espoir qu'ils s'entre-tueraient les uns les autres, afin de soulager le pays d'un poids financier et sécuritaire assez important. Et, depuis les six mois qu'elle était ici, elle en avait vu, des morts- aussitôt tués, aussitôt embarqués. Si la clique de Parkinson la méprisait pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas, elle n'avait jusqu'alors pas été victime de violences- mais elle savait que cela viendrait certainement un jour. Sa réputation, la précédant, l'avait protégée de toute tentative, mais pour combien de temps?
Aussi Hermione se garda-t-elle bien de dire la vérité : elle était innocente, un agneau jeté aux loups.
Elle ne dit rien, choisissant de regarder à son tour Théodore Nott, un jeune homme qui semblait discret et effacé, comme un libraire, ses lunettes carrées perchées au bout de son nez. Ses bras dénudés étaient fins mais parsemés de cicatrices et les muscles se devinaient aisément en-dessous, roulant au gré des tics nerveux du prisonnier. Il n'était pas dépourvu de charme, mais n'égalisait pas la beauté d'Astoria, à laquelle il jetait des coups d'oeil fréquents qu'elle ne semblait pas voir. Venait ensuite Blaise Zabini, un grand homme métissé d'une beauté incroyable. Ses bras idéalement dessinés étaient striés de tatouages, certains des formes abstraites, d'autres pleins de couleur. Son regard noisette- un joli contraste avec sa peau sombre- la fixaient sans ciller, un rictus malveillant haussant le coin de ses lèvres dessinées. Elle ignora son léger frisson en croisant son regard et se tourna à nouveau vers Parkinson.
-Où est passé ton maître ? Ou est-ce que tu as enfin réussi à briser ta laisse ?
Hermione avait rapidement appris à survivre dans cet environnement de l'horreur, en grande partie grâce à sa camarade de cellule, Ginevra Weasley dite Ginny. La jeune rousse, d'une beauté éclatante, l'avait adoptée dès qu'elle était entrée dans leur cellule partagée et l'avait introduite à son frère aîné, Ron, et le meilleur ami de ce dernier, Harry Potter. Les jeunes hommes l'avaient prise sous leur aile et elle s'était ainsi retrouvée dans l'un des deux principaux gangs de l'immense prison. Cela, aussi, participait à sa protection, mais la mettait dans la ligne de mire de l'autre gang principal, auquel appartenaient Parkinson et sa meute.
Pansy Parkinson eut un petit rictus à sa phrase.
-C'est marrant, Granger, j'allais te demander la même chose. Où est Potter ? Pas en train de te prendre en doublette avec Weasley ?
Hermione sentit une colère flamber au fond d'elle, mais Parkinson reprit la parole, détournant le regard d'elle pour lever son beau visage au ciel, profitant du soleil du début du printemps.
-Drago est en prison, ricana-t-elle. Tu as sûrement dû entendre la nouvelle, à moins que tu n'aies, comme d'habitude, le nez dans un de tes putains de bouquins.
Hermione opina du chef. Quelques jours auparavant, Drago Malefoy, le chef du gang de Parkinson et des autres, certainement l'homme le plus dangereux de Poudlard, avait attaqué un pédophile meurtrier du nom de Peter « Queudver » Pettigrow en lui arrachant la gorge de ses dents. Le pointeur en était mort, et Malefoy avait filé tout droit au trou pour trente jours. Là où d'autres prisons auraient envisagé le transfert du tueur, ou tout du moins la cellule de haute sécurité, Poudlard était habitué à ces incidents, et Queudver n'étant regretté de personne, l'affaire fut classée. Après tout, Malefoy, comme la grande majorité de ses semblables, était condamné à la perpétuité incompressible. Condamne-t-on un homme à plus, avec ça ? Alors, comme à chaque mort- et Malefoy n'en était pas à son coup d'essai en la matière- on lui tapait sur les doigts, l'envoyait réfléchir à ses passe-temps à l'isolation quelques jours, et on le relâchait au milieu de la population carcérale dans l'attente qu'il recommence.
-Il m'a demandé de te parler, ajouta Parkinson toujours sans la regarder.
Hermione la dévisagea un moment avant de fermer son bouquin avec un claquement sec.
-Malefoy ne sait même pas que j'existe, lança-t-elle.
-Oh, crois-moi, répliqua Parkinson avec un nouveau rictus. Il sait que tu existes. Tout le monde a remarqué la petite nouvelle qui trottinait derrière Potter et Weasley. Moi, je viens t'emmerder souvent, parce que ta gueule ne me revient pas, mais Drago a d'autres chats à fouetter, vois-tu.
La jeune brune se tut, attendant la suite.
-On ne va pas passer la journée ici, Pans', lança abruptement Blaise Zabini en faisant légèrement sursauter Hermione.
Hermione lui jeta un regard noir, auquel il répondit par un rictus déplaisant.
-Il veut parler à Potter, expliqua-t-il.
-Alors pourquoi ne pas aller le voir directement ?
Pansy reprit la parole avec amusement, tandis que Zabini lui jetait une œillade exaspérée.
-S'il y a une chose qu'on ne peut pas dire de toi, Granger, c'est que tu sois conne, alors essaie de réfléchir avant de parler. Si l'un de nous s'approche de Potter, chef de gang rival de grande notoriété, alors ça alertera les matons. Ils se demanderont ce qu'on lui veut. C'est pour ça qu'on passe par toi.
D'un geste de la tête, elle indiqua le balcon surplombant la cour de promenade, où patrouillaient plusieurs gardiens lourdement armés- à balles réelles, Hermione le savait. Elle remarqua aussi que deux ou trois d'entre eux guettaient attentivement leur petit groupe.
-Alors que là, tu es seule, et ils s'imaginent qu'on est venus te les casser, tu vois ?
Hermione hocha la tête.
-Et quel message dois-je passer à Harry ?
-Celui-ci, rétorqua-t-elle avec un sourire carnassier. On se casse.
Sur ces paroles, Parkinson se leva, et le groupe s'éloigna, tandis que Hermione fixait leurs dos, sourcils froncés.
