° Under The Invisibility Cloak °
Written By Dairy22
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« Oh, mais la troisième relique est une véritable cape d'invisibilité […] Je veux dire par là qu'il ne s'agit pas d'une cape de voyage imprégnée d'un sortilège de Désillusion, ou porteuse d'un maléfice d'Aveuglement, ou encore tissée en poils de Demiguise… Ce genre de cape peut en effet dissimuler quelqu'un au début mais ses vertus s'estompent avec le temps et elle finit par devenir opaque. Je vous parle d'une cape qui rend réellement et totalement invisible et dont les effets durent éternellement, offrant à son détenteur une cachette permanente, impénétrable, quels que soient les sorts qu'on lui jette. Combien de capes de cette nature avez-vous déjà vues […] ? »
(Harry Potter Et Les Reliques de la Mort, chapitre 21. J.K. Rowling)
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* Episode 1 *
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Sous la cape d'invisibilité, Harry marchait le long d'un couloir désert du château. Le bruit de ses pas semblait être étouffé par la matière fluide de sa cape. Au détour de certains couloirs il s'arrêtait pour consulter la carte du Maraudeur. Il n'y avait personne excepté Rusard qui accomplissait une dernière ronde au quatrième étage, Miss Teigne sur ses talons. Un peu plus bas, un trio de préfets contournait la statue de la sorcière borgne dissimulant le passage vers la Cabane Hurlante.
Le Gryffondor se remit en marche en se disant que c'était bien la dernière fois qu'il effectuait une mission pour Hagrid. Ce dernier étant chassé de Poudlard avait laissé derrière lui Graup, son demi-frère géant. Ce soir là, il avait dû donner une leçon d'anglais peu fructueuse à cet être de cinq mètres de haut. Au bout d'un quart d'heure, Graup s'était mis à déraciner les arbres tout autour de lui en grognant comme un affamé. Harry avait jugé bon de faire demi-tour. Les allées et venues dans la Forêt Interdite devenaient de plus en plus dangereuses et longues. En effet, les centaures surveillaient les sentiers et de ce fait Harry était obligé de faire des détours considérables.
Ce dernier jeta un coup d'œil à sa montre à gousset et se rendit compte avec effarement qu'il était déjà deux heures du matin. Avec un grognement sonore il déambula dans le couloir du cinquième étage. Hermione et Ron n'étaient pas venus avec lui cette fois. Hermione avait prétexté avoir un contrôle de Runes le lendemain et Ron – contrairement à l'ordinaire – se jeta à corps perdu dans son journal des rêves pour le cours de Divination. Harry, contraint, avait dû se rendre là-bas seul. De toute manière, avait dit Hermione « La cape n'était plus assez grande pour nous trois. » Foutaise ! Il suffisait à Ron et lui de se baisser un peu pour qu'on ne voie pas leurs pieds… Ils avaient réussi à récupérer la Pierre Philosophale, combattus un Troll des Montagnes, repoussés une horde de Détraqueurs, délivrés Sirius de la plus haute tour du château et un simple géant les effrayait ?
Harry passa devant la statue de Grégory le Hautain puis s'arrêta net quelques mètres plus loin. La porte de la Salle de bain des préfets venait de s'ouvrir en grand. Malefoy, vêtus de son uniforme habituel ne regarda pas derrière lui et marcha en direction du Grand Escalier. Son insigne brillait sur sa poitrine. Harry, qui avait bien pensé à rebrousser chemin afin d'emprunter un passage secret, dû le suivre car il entendait clairement les miaulements de Miss Teigne qui se rapprochaient.
Il avança à contre cœur, suivant Malefoy dans la nuit. Tout ce qu'il souhaitait fut qu'Ombrage ne quitte pas son bureau ce soir-là. Quel mensonge pourrait-il encore inventer s'il était découvert ? Les torches accrochées au mur faisaient vaciller des lueurs fantomatiques sur le sol. L'ombre de Malefoy s'étirait, Harry sur ses talons. Soudain, il eut peur que son ombre à lui puisse être perçue. Il fit volte-face. Rien. Rien excepté une silhouette qui s'esquissait au bout du couloir. Peu à peu, une tâche rose comme une énorme boule de chewing-gum approchait. Ombrage. Quelles raisons l'avaient donc poussée à sortir de son lit à une heure pareille ?
Le cœur d'Harry s'affola. Il s'arrêta net. Les bruits de pas de la Grande Inquisitrice de Poudlard firent se retourner Draco Malefoy. Lui aussi semblait un peu effrayé. La bureaucrate s'approcha et Harry se retrouva entre elle et Malefoy – ses deux ennemis jurés. Il ne manquait plus que Rogue et Voldemort dans la même pièce, pensa-t-il avec fureur. Le parfum immonde d'Ombrage vint à le heurter et Harry contint difficilement sa rage. Elle regarda aux alentours comme si elle s'apprêtait à voir quelqu'un à tout moment puis elle dit :
« - Que faites vous ici Draco, sans votre Brigade ? »
« - Excellente question. Pensa Harry tout en restant immobile sous la cape d'invisibilité. »
Malefoy semblait avoir préparé sa réponse pendant le laps de temps précédent car il débita, l'air confiant :
« - Je vérifiais l'endroit que vous m'avez demandé de surveiller ; à propos de Potter et sa bande de voyous. »
Ombrage arqua un sourcil et répondit :
« - J'y étais justement. Et je ne vous y ai pas vu. »
« - Cela aurait semblé idiot si vous m'aviez vu étant donné que je devais rester caché. Répliqua-t-il avec verve. »
Ombrage le toisa d'un regard impérieux en dépit de sa petite taille. Malefoy faisait bien une tête de plus qu'elle. Pendant un bref moment elle semblait avoir avalé une potion particulièrement infecte mais, au dernier instant, afficha un sourire entendu.
« - Très bien Malefoy, (Harry nota ce changement d'appellation et se prépara au pire) j'imagine que vous avez des traces de Potter ou de l'un de ses amis à présent. »
« - Toutes les expéditions ne sont pas vouées à la réussite si les factions n'ont pas les bonnes armes en main. Prononça le Serpentard avec une once de dédain. Si vous voulez bien m'excuser, j'ai un Potter à attraper… »
Avant que la Grande Inquisitrice ne puisse dire quoi que ce soit, Malefoy reprit sa route. Harry préféra le suivre que de rester cloué quelque part, au même endroit qu'Ombrage qui était en réalité beaucoup plus dangereuse… Ainsi donc Ombrage savait que l'Armée de Dumbledore préparait quelque chose ? Elle savait aussi le lieu exact de leur réunion s'il avait tout compris. Et elle en avait averti sa brigade et peut-être même Rusard ! Harry comprenait mieux.
A présent, il était si près de Malefoy qu'il pouvait l'entendre respirer. Tous deux débouchèrent sur le Grand Escalier. Ce dernier s'engagea comme à l'ordinaire vers le septième étage. Derrière, Harry échafaudait son plan. Dès que l'escalier sera arrivé à destination, il laisserait Malefoy marcher encore un peu puis il rejoindra sa Salle Commune imperceptiblement. Et si le Serpentard pensait à patrouiller devant le portrait de la Grosse Dame ? Il lui suffirait alors de lui jeter un Stupéfix tout en étant invisible.
Mais tout ne se passa pas comme prévu. A l'instant même où l'escalier se retrouva dans le vide, éloigné de toutes parois des étages environnants, Draco Malefoy lança un sortilège encore inconnu de son ennemi qui bloqua l'escalier. Juste là, dans le vide, sans aucune issue de secours. Le préfet des vert et argent se retourna, une lueur perfide dans le regard. Il pointa droit sa baguette sur l'endroit où se trouvait Harry - quelques marches plus bas.
« - Alors Potter, tu croyais pouvoir nous avoir longtemps ? Déclara-t-il d'un ton onctueux. Je t'ai vu traverser la pelouse du parc tout à l'heure. Mais je n'ai pas pu te suivre car tu étais caché sous ton stupide papier cadeau. Mais j'ai senti ton odeur dans le couloir. Je sais que tu es là. Et au moment même où je te parle je t'ai lancé un sortilège qui paralyse. Je l'ai murmuré alors que j'étais dos à toi. Tu croyais vraiment pouvoir m'échapper ? »
Harry avait comme les pieds dans du ciment frais. Il était effrayé et impressionné par l'ingéniosité de son ennemi de toujours. Il lui suffisait de descendre quelques marches et de tâtonner au hasard pour trouver l'endroit où il était. C'est ce que fit Draco. Ses bras balayèrent la surface de l'escalier comme un aveugle sans bâton. Puis il effleura l'étoffe fluide comme de l'eau matérialisé. Son visage fut transfiguré par un sourire victorieux, puis il tira. Harry – auparavant sous la cape – était désormais à découvert. Le Gryffondor s'attendait à ce qu'il le frappe et l'humilie un peu. Mais Malefoy pointa sa baguette sur sa propre gorge avec délectation et formula :
« - Sonorus. »
Dès lors, sa voix fut amplifiée. Il ajouta :
« - Je l'ai trouvé Professeur. Je suis dans… »
Harry dégaina sa propre baguette et jeta un sortilège de mutisme à Malefoy puis le Stupéfixa. Les yeux gris du Serpentard s'écarquillèrent de surprise et de fureur mêlée. D'un geste rapide, le Survivant annula le sortilège qui remit l'escalier en mouvement et se cacha sous la cape d'invisibilité avec Malefoy. Il ne fallait surtout pas qu'Ombrage les retrouve… Harry, toujours prisonnier du sortilège qui le paralysait, tenait fermement le Serpentard contre lui afin qu'il ne tombe pas en avant puisqu'il était stupéfixé. Pendant de longues minutes, ils attendirent ainsi, en silence. La Grande Inquisitrice de Poudlard arriva par un autre escalier qui passa juste au-dessus d'eux. Puis elle disparut vers le couloir menant à la tour Gryffondor.
Harry souffla de soulagement contre la nuque de son ennemi. Il déposa son front contre le dos de Malefoy et attendit que quelqu'un d'autre surgisse de nulle part. Il avait encerclé la silhouette du Serpentard de ses bras. Sans préambule, Le Survivant se rendit compte qu'ils étaient beaucoup trop proches pour que cela soit sain. Il pensa à lâcher Draco. Mais ce dernier serait stupidement tombé sur les marches de pierre, emportant la cape avec lui – au pire – se cassant le nez – au mieux. Résigné, Harry soutint son ennemi et leurs deux corps restèrent donc à proximité. Combien de temps encore avant que le sortilège que lui avait lancé Malefoy ne s'annule ?
Ses bras commençaient presque à s'engourdir. Et Draco qui ne bougeait plus. Cela devenait drôle en fin de compte. Malefoy prisonnier de son propre corps dans les bras de son ennemi juré et invisible de surcroît ! Harry rit doucement.
« - Quelle drôle de soirée, n'est-ce pas ? »
Il se retint difficilement d'éclater de rire. Il ne fallait pas trahir sa cachette.
« - Tu vas trouver ça idiot mais je pensais que plus j'étais près du danger, moins on me soupçonnerait d'y être. Avec toi Malefoy, je dois dire que je n'ai rien à craindre. Tu es sans aucun doute mon meilleur bouclier. Tu ne crois pas ? (Harry fit semblant d'attendre une réponse) C'est vrai que tu ne peux rien dire. J'ignore si j'ai jeté un sortilège suffisamment puissant pour durer quelques heures… Nous verrons bien lequel de nos sorts s'annulera en premier. Je pense que c'est un petit défi. Lequel de nous deux est le plus puissant magicien ? Pas la peine de bouillir de l'intérieur Malefoy, je sais que ce que je viens de dire te dresse tes petits cheveux gominés sur la tête. Cela doit être un véritable cauchemar pour toi. Ici, au milieu de nulle part avec Saint Potter pour t'aider à tenir debout parce que tu es stupéfixé et invisible au restant du monde. On peut rester comme ça longtemps. Très longtemps… Des heures peut-être avant qu'on nous découvre ; que quelqu'un nous heurte de plein fouet. Et que dira-t-il alors ? Draco Malefoy dans les bras d'Harry Potter. Qui y croira ? »
Harry s'arrêta de parler car sa carte le gênait. Il continua de tenir fermement Draco d'une main et replaça l'héritage des Maraudeurs. Ce geste lui fit effleurer le dos de sa Némésis. S'il n'était pas stupéfixé, Harry aurait juré le sentir frissonner. Puis il remit ses deux bras autour de sa taille et prit appuie sur son dos pour se décharger d'un poids.
« - Ca te gène si je t'emprunte ta baguette Malefoy ? Demanda innocemment le Gryffondor. On ne sait jamais si une fois le sortilège annulé tu voudrais te retourner contre moi… »
D'un geste, Harry fouilla le pan de la cape de son ennemi. Pourtant – contre toute attente – sa main effleura autre chose de dur. Et ce n'était pas une baguette magique… Harry resta pétrifié et son cerveau fonctionnait à toute allure. Au bout d'un moment qui sembla durer une éternité, il prononça :
« - Par la barbe de Merlin Malefoy, je serai curieux de savoir à qui tu penses comme ça pour être dans cet état. »
Le Survivant était partagé entre le rire, l'horreur et la stupéfaction. Il tenait entre ses bras un Malefoy excité sous sa cape d'invisibilité. Etait-ce possible ? Harry ricana.
« - Je ne pense pas que cela soit la faute de Crabb et Goyle pour une fois. Et là je t'entends déjà dire ''Lâche-moi espèce de crétin''. Oui je suis un idiot et un idiot sadique qui plus est. Tu pensais à ta petite-copine Malefoy ? Tu t'imaginais déjà avec Parkinson ? Elle et toi en train de vous bécoter… Ou alors le simple fait que je te touche le dos te rend à fleur de peau ? Ne réponds pas Malefoy : je connais déjà la réponse. »
Harry décida de rendre cette entrevue plus intéressante. Il mit ses mains sur l'abdomen de sa Némésis et les passa sous son pull aux bordures vertes. Il déposa son visage au creux de son cou et mordilla légèrement sa peau comme un vampire le ferait bien. Il colla son bassin contre le sien et fit en sorte de créer une sorte de friction entre leurs deux corps. Lente et douce torture. Harry n'avait pas besoin de retourner Draco ni de le toucher pour savoir que tout cela lui faisait de l'effet. Il continua de se frotter à son corps qu'il devinait brûlant puis il sentit le sortilège se dissiper. Le Gryffondor retrouvait la mobilité de ses jambes. Soudain, Harry sentit une main se crisper autour de son poignet : Malefoy aussi pouvait bouger.
« - Rends-moi ma baguette Potter. Rends la moi et je ne dirai rien de ce qu'il s'est passé à Ombrage. »
Le préfet des Serpentard avait une voix hachée, essoufflée comme après une longue course à pied. Et pourtant, il n'avait pas quitté cette marche de l'escalier.
« - Dis plutôt que cela serait honteux si tout Poudlard viendrait à savoir ça. Fit remarquer le Gryffondor en accentuant bien sur le dernier mot de sa phrase. »
« - Je t'interdis d'en parler à qui que ce soit sinon…
« - Sinon quoi ? Tu vas me lancer des étincelles à la figure ? Ce n'est pas tout Malefoy mais j'ai sommeil. Alors laisse-moi passer avec ma cape et je te jure sur Salazar que ce qui vient de se produire ne sera pas ébruité. »
Malefoy était toujours devant et dos à lui. Surement honteux de ce qu'il venait de se passer pour découvrir son visage. Il déposa la baguette en aubépine sur une marche. Harry ne préféra pas réveiller le dragon qui dort et ôta la cape d'invisibilité de la silhouette de son ennemi. A présent, Draco était visible sur le Grand Escalier. Le Gryffondor n'ajouta rien et se dirigea vers la fosse aux lions…
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Le lendemain matin fut le début d'une journée passablement ordinaire. Ron et Hermione avaient, eux, bien dormis et tartinaient joyeusement leurs toasts. Harry, pour sa part, n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il pensait aux causes ainsi qu'aux conséquences de son escapade nocturne. Oui, aux conséquences car il y en aura. Draco Malefoy n'en restera pas là. Il le savait. Combien de temps encore ? Une heure ? Une journée ? Une semaine à la limite… Mais pas beaucoup de temps. Un Malefoy se venge toujours.
Le Prince des Serpentard était là, comme à son habitude, faisant salon au beau milieu de la table de sa maison. Il parlait avec animation avec quelques camarades de classe. Cependant, il ne se risqua pas à jeter un coup d'œil à la table ennemie tandis qu'à l'ordinaire, Malefoy faisait rire sa joyeuse cour en lançant des piques à propos de Neville ou du Trio d'Or. Personne ne semblait s'en inquiéter.
Ainsi, Ron, Hermione et Harry se dirigèrent vers les serres peu avant la sonnerie indiquant le début des cours. Au dehors, c'était le début du mois d'Avril et les élèves se remettaient doucement de l'anniversaire des dix-sept ans fêtés par Fred et George quelques jours plutôt. Ce fut une sacrée soirée quand on y repensait ! Mais ce qui était le plus fou c'était la soirée d'hier soir. Même les feux d'artifices Weasley n'étaient pas aussi explosifs.
Malefoy dans ses bras. Malefoy excité dans ses bras. Malefoy et lui excités sous la cape d'invisibilité. Oui, ça c'était un véritable feu d'artifice ! Mais un feu de joie était par définition éphémère. Nulle ne pouvait le réanimer ou en faire un à l'identique. Ce qui s'était produit hier soir n'était qu'une pure folie. Et pourtant…
« - A quand la prochaine réunion de l'A.D. ? Demanda Ronald en rajustant la lanière de son sac. »
« - Je ne sais pas encore. Répondit Harry d'une voix lointaine. Je programmerai la date sur les faux galions. »
Hermione ne fit pas attention à l'échange des deux garçons tant elle était occupée à réciter son chapitre d'Arithmancie à voix basse… La journée se passa sans écart particulier sauf qu'Harry semblait distrait. En vérité, il repassait en boucle sa rencontre avec Malefoy de la veille. Pourtant, une peur le taraudait. Les leçons d'occlumencie. Et si Rogue arrivait à voir ce souvenir ? Harry en frissonna d'avance. Néanmoins, il chassa cette idée de son esprit et revint sur terre. Il fallait absolument qu'il réussisse ses BUSES cette année et cela commençait par une bonne attitude en cours…
« - Ron a raison. Finit par dire Hermione sortie de sa rêverie. Il faut programmer une séance pour l'A.D. sinon nous ne progresserons jamais. »
A contre cœur, Harry s'arrêta et sortit de sa poche le faux galion et programma une séance pour le soir même sous les yeux de ses deux meilleurs amis.
« - Satisfaits ? »
Quelque peu irrité, Harry se remit en marche vers la serre numéro trois où le professeur Chourave s'apprêtait à refermer la porte de la salle de classe…
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Quelques heures plus tard, en début de soirée, Harry, Hermione et Ron se rendaient à la Salle sur Demande, tous trois sous la cape d'invisibilité. Les deux garçons se courbaient un peu afin qu'on ne voie pas leurs longues jambes. Une fois arrivé au septième étage, ils passèrent trois fois devant la porte en pensant très fort à l'endroit qu'il désirait. Finalement, la porte s'ouvrit. Ils s'apprêtaient à entrer à l'intérieur quand ils entendirent du bruit derrière eux.
« - Entrez. Dit Harryà voix basse. Je vais aller vérifier. »
Sans leur laisser le temps de protester, Harry prit la cape pour lui tout seul et ils furent obligés de rentrer dans la Salle sur Demande afin de se mettre à l'abri d'un éventuel danger. Le Gryffondor marcha à pas feutré jusqu'à la source du bruit. Un renfoncement dans le mur aurait pu servir de cachette. Dès lors, Draco Malefoy surgit de là et déclara :
« - Je savais que vous vous cachiez ici Potter. Qu'est-ce que c'est ? Je n'ai jamais entendu parler de cet endroit. »
Le brun, bien qu'invisible, prit la peine de répondre :
« - C'est la Salle sur Demande ou communément appelée la Salle Va-Et-Vient. En parlant de ça, tu en as apprécié certains va-et-vient hier soir… Nargua-t-il. »
« - Je ne te permets pas Potter ! Cracha le Serpentard en perdant subitement le peu de couleur que comportait son visage. »
« - Je n'ai jamais demandé ton autorisation Malefoy. Répliqua Harry en s'avançant sans que son ennemi puisse le voir. Que fais-tu ici ? »
« - Je vous espionne. »
« - Je n'y crois pas. Si cela avait été le cas, tu aurais prit plus de soins afin qu'on ne t'entende pas. Argumenta le Survivant. »
« - J'en avais marre d'attendre. »
Un silence suivit cet échange. Sans préambule, Draco enleva la cape d'invisibilité qui couvrait Harry, la faisant alors tomber par terre.
« - Je préfère voir la personne à qui je parle. »
« - Cela ne te dérangeait pas trop hier soir. »
Draco rougit comme un Scroutt à Pétard.
« - Arrêtes de faire référence au passé Potter. Menaça le Serpentard. Tu en deviens un grain pathétique. »
« - Pathétique ? Répéta-t-il. Ce n'est pas moi qui suis en chaleur dès qu'on me…
Des personnes arrivaient à l'autre bout du couloir. Malefoy se baissa et ramassa la cape d'invisibilité qu'il jeta sur Harry et lui, rendant alors leur cachette impénétrable. Dean, Neville et Luna marchaient en catimini jusqu'à la Grande Salle. Harry les regarda passer la porte du coin de l'œil avant de reporter son attention sur le préfet des vert et argent.
« - Pourquoi ne les as-tu pas arrêté ? »
« - Pourquoi tu n'as pas dis à tout le monde ce qu'il s'est passé hier soir ? Argua l'autre. »
« - Pourquoi nous avoir couvert tous les deux de la cape d'invisibilité alors que nous sommes contre un mur ? Questionna Harry avec un sourire en coin. »
« - Trop de ''pourquoi'' à la fois Potter. Maintenant fais-moi le plaisir de te débarrasser de ce rictus tout à fait inutile. J'ai à te parler sérieusement… Hier soir, je me suis égaré et ma raison avec. Il faut que tu saches que cela ne reproduira plus. Nous sommes ennemis. Point. »
« - J'ai cru toucher un point sensible hier soir justement… »
« - Arrêtes avec tes sous-entendus Potter ! Tu as un humour débile et de toute manière tu… »
Il ne pu finir sa phrase car Harry passa une seconde fois en vingt-quatre heures ses mains sous son pull. Les mots semblèrent se coincer dans sa gorge et Draco suivit des yeux les mouvements effectués par sa Némésis. Le blond se mordit la lèvre inférieure et ferma les yeux un bref instant avant de reprendre :
« - Je ne suis pas un homme facile Potter. »
« - Je n'ai jamais prétendu le contraire. Susurra ce dernier en lui infligeant un suçon au cou. »
Harry remonta lentement vers le contour de sa mâchoire et l'embrassa du bout des lèvres. Pendant ce temps, ses mains remontèrent légèrement son pull, ayant ainsi libre accès à sa peau diaphane. Malefoy gémit. Cela semblait presque surréaliste comme situation – encore une fois d'ailleurs. Et Harry – au lieu de se détester – y prenait goût. Contrairement à hier, il n'y avait pas que l'envie de sa Némésis qui se faisait ressentir. Le dialogue instauré entre leurs deux virilités tendues accentuait leurs gémissements. D'ailleurs, ils durent se retenir à de nombreuses reprises afin que quiconque ne puisse les entendre. En effet, devant la Salle sur Demande les membres de l'A.D. continuaient d'aller et venir. Harry cru, pendant un bref instant, que Cho Chang allait les débusquer. Mais elle entra à l'intérieur avec les autres. Les « Où est Harry ? » fusaient dans sa tête.
Et quelque chose lui disait que cette question reviendrait souvent… Le souffle de Draco était erratique et avant qu'il ne puisse arriver au point de non-retour juste causé par des frottements, le Gryffondor arrêta de bouger. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux un long moment. Puis, le brun finit par dire :
« - Je crois que j'ai saisi le message Malefoy. »
Dès lors, il tourna les talons et retourna lentement dans la Salle sur Demande, le temps que sa masculinité ne désenfle…
Fin de l'épisode 1(*)
(*) Os trop long donc découpé en épisodes !
Corrigé par Livioute. ____ Allez lire sa fanfiction : "Our Playing Field " [HPDM]
J'espère que vous avez appréciés ce début d'Os. Les épisodes suivant viendront ! A très vite. Dairy22.
