Salutation à vous lecteur !
Merci d'avoir cliqué sur cette page, j'espère ne pas vous décevoir. Alors pour présenter cette fiction, je pourrais commencer par dire que c'est mon tout premier essai en matière de fanfiction. Je serai donc heureuse d'avoir votre avis (autant positif que critique) pour voir alors si cela vaut au moins la peine que je continue.
Pour en revenir au sujet, sachez que les personnages principaux de Card Captor Sakura seront intégrés dans le scénario (dont le fameux couple Sakura/Syaolan). Je précise que les personnages ne sont pas de moi mais de CLAMP (sauf certains issus de mon imagination). Je pense aussi également introduire d'autres personnages des oeuvres des CLAMP, comme Fye ou encore Kurogané. Je verrai en fonction de l'évolution de l'histoire. Je tenais à préciser aussi que les lieux et certains personnages n'apparaissent pas dans CCS et qu'ils ne sont que pures inventions.
Mais si vous voulez un résumé plus explicite alors voilà : deux clans sont en rivalité. Leurs membres sont, pour la grande majorité, des cartomanciens, c'est-à-dire des personnes utilisant la Magie des Cartes. Sakura (maintenant jeune adolescente) en est devenue une depuis quelques mois et la voilà partie en quête de capturer les cartes sauvages pour en faire des Cartes de Clow qu'elle pourra utiliser. Mais quelle est sa place dans ce conflit ? Prête pour l'aventure, accompagnée de sa meilleure amie Tomoyo et de l'étrange peluche Kerberos, elle fera la rencontre du jeune Syaolan, fils du clan adverse. Une rencontre qui va transformer sa vie... et peut-être le destin des deux clans.
Voilà maintenant, fini de parler. Bonne lecture !
La chasse aux cartes est ouverte
Je fus tirée du sommeil par les chants matinaux des oiseaux. A peine avais-je ouvert l'œil que les rayons de l'aube m'empêchèrent de m'assoupir de nouveau. Faire la grasse matinée était, comme pour beaucoup de jeunes de mon âge, mon passe-temps favori. Je me redressai malgré tout, sur le futon, mon esprit encore embrumé. Que c'était dur le matin ! Mes yeux firent le tour de la pièce, dans le style japonais traditionnel avec les portes en bois coulissantes, jusqu'à ce que je réalise que j'étais bien dans ma chambre. Quelqu'un s'arrêta à ma porte quand j'entendis une douce voix :
« Sakura, tu es réveillée ?
- Tomoyo !, m'exclamai-je, ravie que la première personne que je vois à mon réveil soit ma meilleure amie. Oui, tu peux entrer.
- Je sais bien qu'il n'est que sept heures, mais si tu traines trop on risque encore d'être en retard, me prévint-elle après avoir fermé la porte coulissante sur son passage.
- C'est quoi la mission aujourd'hui ?
- Jouer les coursières. »
Ce n'était pas mon job préféré mais c'était le plus courant. Notre clan, le Clan des Cerisiers, avait noué d'étroites relations avec les plus proches villages de la rive droite. On s'adressait à nous pour des "missions" et chaque membre choisissait son travail lorsqu'il avait besoin d'un revenu, ou si une carte était en jeu.
« Tu m'expliqueras les détails en route », précisai-je en me dépêchant de me préparer.
Quittant mon léger kimono que j'avais pris pour la nuit, j'enfilai une jupe plissée rayée bleu marine, une chemise blanche et une cravate rouge vermeil. Ça faisait toujours classe de se présenter ainsi à son employeur. Dans le dédale de couloirs de ma demeure, je me mis à courir sur les parquets en bois jusqu'à la sortie. Tomoyo, après être repassée faire un tour aux cousines, me présenta un croissant et un verre de jus d'orange alors que je finissais de lacer mes petites bottines noires sans talon. Elle aussi était vêtue d'un ensemble simple composé d'un short bleu et d'un t-shirt orange sans manche. Ses longs cheveux noirs retombaient en cascade jusque dans le bas du dos et ses yeux marron faisaient contraste avec sa peau blanche. Mais avant de prendre définitivement le large, elle tint à réarranger mes mèches rebelles du réveil. Elle adorait coiffer mes cheveux dorés virant sur le roux et me complimentait souvent d'avoir d'aussi beaux yeux émeraudes.
« Je crois que maintenant on peut y aller, me dit-elle avec un sourire rayonnant.
- Merci d'être avec moi et de me soutenir dans mon travail, Tomoyo. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.
- Ne dis pas ça. Je ne fais pas grand-chose tu sais. C'est moi qui ai beaucoup de chance de t'avoir comme amie. Tu m'autorises à t'accompagner et à te manager alors que je suis nulle en Magie des Cartes. »
L'élite de notre clan était celle qui, suite à un examen très sélectif, pouvait se servir de la Magie des Cartes dans le monde extérieur. Pourquoi un examen ? Eh bien, tout simplement parce qu'une personne aux pouvoirs magiques trop faibles ne serait pas apte à contrôler ne serait-ce qu'une carte. Après dix années de labeur j'avais obtenu ma place et ma clé. Une clé permettant d'activer les Cartes de Clow. Chaque cartomancien (c'est ainsi que l'on nous appelle) possède sa clé et a le devoir de partir en quête des cartes sauvages errantes dans la nature. On appelait "carte sauvage" toute carte sans propriétaire. Leur nombre nous était inconnu. Une fois capturée, elle devenait une Carte de Clow, car Clow avait été le fondateur de notre clan et celui dont nous avons hérité notre magie. Mais il s'agissait d'une vraie course contre la montre pour les capturer car nous n'étions pas les seuls à rechercher leur pouvoir.
Tomoyo, ayant échoué à de nombreuses reprises l'examen, avait abandonné l'idée. Nous n'avions pas voulu nous séparer pour autant, comme nous étions ensemble depuis l'école primaire, alors, avec son accord, je l'ai engagée en tant qu'assistante. C'était elle qui se chargeait de me trouver du travail (avec une carte à la clef). Mais si elle adorait ce job, c'est parce qu'elle pouvait me filmer lorsque je partais en chasse et… qu'elle en profitait toujours pour me faire essayer des costumes tous plus excentriques les uns que les autres. La magie n'était peut-être pas son point fort, mais dans le stylisme je ne lui avais pas trouvé d'égal.
La grande demeure principale étant reculée dans la forêt, Tomoyo et moi dûmes rejoindre l'arrêt de bus le plus proche (à environ sept kilomètres) pour la ville marchande de Gaduern, en vélo pour mon amie, en rollers pour moi. Dix minutes plus tard, après avoir pris place toutes les deux dans le véhicule, Tomoyo m'informa de mon emploi du temps :
« A neuf heures, nous avons rendez-vous avec notre client dans le parc, entre l'entrée 4 et 5. Il nous attendra sous l'arbre aux feuilles rouges. Pour en venir à l'objet de la requête, nous devrons livrer un coli -contenu non indiqué- à sa nièce qui habite dans une ville beaucoup plus au nord. Il est nécessaire que celui-ci arrive au plus tard dans la soirée -aucun retard toléré- car c'est pour son anniversaire. Ce doit être une famille riche, songea-t-elle. Car la somme promise est alléchante, sans oublier une des cartes que nous recherchons.
- Good job, Tomoyo ! Je n'aurais pas rêvé mieux.
- Quand il nous payera, tu n'oublieras pas de mettre le vêtement que je t'ai préparé avant.
- Euh… oui si tu veux », acquiesçai-je un peu gênée.
Une carte sauvage, dans les mains d'un non-cartomancien, demeurait en sommeil et cachait son nom. Mais si l'un de nous venait à la toucher, alors elle s'activerait et se déchaînerait pour nous échapper. Elles étaient dangereuses car leurs pouvoirs hors de contrôle. Certaines, plus vicieuses que d'autres, créaient du fil à retordre aux humains sans magie, et nous (cartomanciens) étions appelés à la rescousse. Nous faisions d'une pierre deux coups : on sauvait les populations et le nombre de nos cartes grandissaient.
Ce que voulait me dire mon amie était que lorsque notre client passerait à la caisse, je devrai être prête à me battre contre la carte pour pouvoir la capturer. Et comme mes exploits risquaient d'être filmés, j'avais (d'après Tomoyo) plutôt intérêt à être à mon avantage.
Vingt minutes après avoir embarqué dans le bus, nous descendîmes devant la mairie, à deux rues du parc. Nous étions un peu en avance sur l'horaire quand nous arrivâmes sur le lieu de rendez-vous, mais notre employeur était là. Adossé à un arbre, il avait la carrure d'un homme d'affaire (un costard était caché sous son long manteau). Les traits de son visage, marqués par l'âge, indiquèrent qu'il avait dépassé les quarante ans. Je me rapprochai de lui et, en m'apercevant, il se redressa.
« Etes-vous celle qui m'a contacté hier soir ?, s'enquit-il sans préambule.
- Pour être exacte, il s'agit de mon assistante, Tomoyo Daidoji, répondis-je en présentant mon amie. Quant à moi, je m'appelle Sakura Kinomoto et j'ai été chargée de cette mission.
- Bien, fit-il rassuré. Je suis Karl Heinz et j'aurais besoin de vos services pour aujourd'hui. La poste n'est pas assez rapide pour s'occuper de cette tâche, c'est pourquoi j'ai fait appel à vous. On vous a expliqué comment je payais ?
- Oui, c'est fait.
- Dans ce cas, tenez. »
Il me tendit un paquet en carton avec plein de scotch, sorti de ses bagages, que je pris.
« Inutile de vous signaler qu'il ne doit être ouvert qu'à son destinataire, me signala-t-il en me donnant l'adresse sur un bout de papier. Comme il s'agit d'un recommandé, n'oubliez pas de faire signer cette feuille à votre arrivée pour pouvoir toucher la somme et la carte.
- Merci à vous de nous engager, dit poliment Tomoyo.
- Nous vous retrouverons en début de soirée à l'entrée de la ville, proposai-je. Comme nous ne savons pas encore de quelle carte il s'agira… »
L'accord conclu, ma camarade et moi allâmes faire quelques emplettes pour le pic-nic de midi. Des sandwichs et des bouteilles d'eau suffiront (si on pouvait économiser le peu de ronds qu'on possédait, c'était déjà ça de gagné). Une fois sorties de la ville, je sortis une de mes uniques Cartes de Clow. "Fly", la carte du vol. Comme le voyage promettait d'être long à pied autant prendre la voie des airs.
« Super ! Ça fait tellement longtemps que nous n'avions pas volé ensemble ! »
En vérité, je ne me servais de la magie qu'en cas de nécessité. N'ayant commencé ma formation que depuis trois mois, je m'épuisais rapidement si je l'utilisais trop. Je détachai ma clé, qui pendait autour de mon cou en guise de pendentif, et commençai mon rituel qui, maintenant, m'était devenu familier :
« Clé du pouvoir occulte ! Ci-devant dévoile ta véritable apparence. Moi, Sakura, par notre lien, je te l'ordonne ! Libération ! »
Dans le creux de ma main, ce qui était auparavant une petite clé, s'allongea et prit la forme d'un sceptre. Le bout avait la forme d'un bec rouge rehaussé d'un design de plumes blanches. Je projetai la carte du vol devant moi en récitant :
« Carte, œuvre de Clow, prête force à ma clé ! Que la magie de cette carte habite ma clé et que son pouvoir soit mien ! Fly ! »
Un gigantesque pentacle de lumière s'était dessiné sous mes pieds. Alors que la magie faisait effet, les plumes de mon sceptre s'allongèrent encore et encore jusqu'à former une grande paire d'ailes.
Je laissai à Tomoyo le temps de s'installer avec son gros sac à dos (qui, dans l'ensemble, devait contenir nourritures, boissons, coli, caméra et costume) avant de décoller pour de bon. Je pris de la hauteur et me dirigeai en direction du nord vers la prochaine ville, Missara. Une ville aux frontières des rives gauche et droite. A son approche, mieux vaudrait être prudentes car nous risquerions d'entrer en territoire ennemi. Dans le domaine du Clan des Pruniers, lui aussi composé de fervents adeptes des cartes.
Voilà le premier chapitre terminé. Merci d'avoir lu jusqu'au bout et à bientôt au prochain !
L'aventure ne fait que commencer...
