Oyé oyé
Voilà ma nouvelle fic, Harry/OC/Draco mais pas de slash, mind you, c'est pas mon truc. En général je n'aime pas trop les fics avec Harry, je le trouve trop mélodramatique et un peu trop gentillet... Je vous assure que ça va changer dans cette fic... Hi hi hi... Et ma perso principale est géniale, elle me ressemble un peu à vrai dire mdr. Enfin vous verrez
Encore une fois, l'idée m'est venue en rêve... Oui je sais je fais des rêves vraiment bizarres. Pour ceux qui aiment les mangas, il y a un peu d'Angel Sanctuary dans cette fic mais très très peu. Ca viendra plus tard par contre.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, j'ai tendance à mettre longtemps à poster mes chapitres, mais les 6 premiers de celle-là sont déjà écrits. Autant dire que je suis inspirée.
Vous avez plus qu'à lire maintenant je pense
The Death Of An Angel
Prologue
Gabrielle regarda le ciel un instant. Un instant fugace. Un bleu éclatant, éblouissant, et un soleil tournesol. Il faisait beau, bien que l'on soit déjà au mois d'octobre. C'était une journée comme toutes les autres : l'ennui, le froid.
Un chien aboya.
Gabrielle soupira. Que donnerait-elle pour échapper à cette vie ingrate ? Depuis son enfance, elle se sentait piégée dans un monde qui ne lui correspondait pas, où la normalité était omniprésente et écrasante. Alors que Gabrielle, elle, rêvait. Elle rêvait comme une enfant qui ne veut pas grandir, de magie, de ténèbres, du Bien, du Mal. Tout serait tellement plus facile si la magie pouvait exister. Enfin, elle aurait pu comprendre pourquoi son cœur brûlait, restreint et enfermé dans ce corps inutile.
Le bonhomme passa au vert, le moment de félicité et de mélancolie était fini. Les bruits de la ville atteignirent à nouveau ses oreilles. Ce bruit assourdissant. Des klaxons, une voiture de police, des crissements de pneus. Encore ce chien. Pourquoi y avait-il autant de bruit un dimanche ? C'était complètement inhumain. Elle traversa rapidement les passages cloutés, évitant les personnes qui lui barraient la route à mesure qu'elle avançait.
Elle serra son sac contre elle. Dans des situations comme celle-ci, on n'était jamais à l'abris de voleurs de sac. Ils arrivent en courant, vous arrachent votre bien et repartent aussitôt. Vous n'avez même pas le temps d'apercevoir leur visage, ils sont déjà cachés par la foule. Vous avez beau crier, personne ne vous entend. Et puis, de toutes façons, les gens se foutent de savoir qu'on vous a volé quelque chose. Ça arrive à tout le monde...
Gabrielle s'accorda un sourire. Putain de terre... Un homme la regarda bizarrement en passant à côté d'elle. C'est vrai qu'une fille qui rigole toute seule, ce n'est pas autorisé. On n'a même plus le droit de rire dans cette ville. La jeune fille jeta un regard circulaire. Perdue dans ses pensées, elle s'était trompée de chemin.
Revenant en arrière, elle entendit le même chien aboyer. Son aboiement surpassait les bruits habituels. Mais personne ne semblait rien remarquer. Elle haussa les épaules, elle n'avait pas vraiment envie de s'occuper d'un chien errant, qui d'ailleurs n'était peut-être qu'un chien pas content d'être délaissé par son maître.
Enfin, elle aperçut les grilles du parc du Luxembourg. Son havre de paix. Sans compter la centaine de personnes qui traînait également là le dimanche bien sûr. Il y en avait pour tous les goûts vraiment, entre les couples dégoulinants de tendresse, les vieillards dégoulinants de vieillesse et les gamins dégoulinants tout court. Soupir.
Gabrielle rejoignit son coin favori. Un petit banc en bois à moitié en ruines et à moitié envahi par les mauvaises herbes. Mais il avait l'avantage indéniable de ne jamais être occupé, chose rare dans un parc aussi célèbre que le Luxembourg. Elle aurait bien aimé un endroit plus calme seulement elle habitait dans un des quartiers de Paris les plus vivants et c'était vraiment le coin le plus calme.
S'asseyant avec contentement sur son banc, elle observa les passants. Son jeu favori. Un couple passait justement devant elle, traînant derrière eux une fillette de dix ans surexcitée. Elle les plaignait. La petite fille aux longs cheveux blonds hurlait qu'elle voulait une glace au chocolat, le rouge lui montait aux joues et elle serrait ses petits poings comme emprise d'une rage terrible. Le père leva les yeux au ciel et fit semblant de ne rien entendre tandis que la femme la sermonna fermement et jetait des regards courroucés à son mari pour son manque d'implication dans l'éducation de leur fille. Gabrielle éteignit le son et ferma les yeux.
Une douce brise venait lui caresser le visage, comme la caresse que sa mère faisait avant qu'elle ne s'endorme. Quand elle n'était qu'une petite fille bien sûr. Mais elle se souvenait toujours de ces doigts fins sur sa chair tendre, de ce parfum de vanille que sa mère semblait toujours porter sur elle et de sa voix claire. Ce n'était qu'une idéalisation de la figure maternelle, elle le savait, mais cela la rassurait souvent dans ce monde sans tendresse.
Un chien aboya.
Gabrielle ouvrit brusquement les yeux. Ce bruit était étrangement proche. Et en effet, un petit chiot noir se tenait assis à ses pieds. Il était minuscule, de deux mois tout au plus, et ses yeux ébène la fixaient avec une intelligence dérangeante. Immobile, seule sa queue qui remuait à toute allure traduisait sa joie et son impatience. Ne pouvant résister à la tentation, Gabrielle tendit la main vers son museau humide. Une petite langue rose et râpeuse vint lui lécher le bout des doigts. Elle sourit et regarda autour d'elle, s'attendant à voir la mère du petit qui avait aboyé. Mais il n'y avait aucune trace d'un quelconque chien.
Le chiot délaissa ses doigts et attrapa la manche de la jeune fille entre ses dents. Il n'avait presque aucune force mais à cette vue, Gabrielle éclata d'un rire joyeux. Heureusement que les animaux étaient là pour la sortir du désespoir où la plongeait la nature humaine. Cédant au caprice du chiot, qui voulait absolument l'amener avec lui, sûrement pour retrouver sa mère, elle se leva.
Aussitôt le chiot jappât et sautilla sur place. Il tourna sur lui-même si rapidement qu'il s'emmêla les pattes et tomba sur le sol. Il se releva sans tarder et bondit en avant, non sans pousser un gémissement heureux. Intriguée par son comportement, la jeune fille le suivit dans sa course folle. Le chiot n'était pas très rapide mais il faisait souvent attention à se retourner pour vérifier qu'elle le suivait bien.
Au bout d'un moment, ils se retrouvèrent dans un coin un peu plus éloigné du parc, où il n'y avait presque personne. A vrai dire, il n'y avait qu'un seul homme. Un clochard emmitouflé des pieds à la tête, adossé à un arbre. Il avait l'air de dormir... ou de mourir. Le chiot accourra vers lui sans aucune peur. L'homme se réveilla et tendit une main étrangement propre vers l'animal. Comme avec elle, le chiot lui lécha les doigts avec avidité. Gabrielle ne pouvait pas voir son visage car il portait une lourde capuche mais elle savait qu'il était en train de sourire.
Puis le chiot, content de son effet, retourna vers elle et jappât pour qu'elle le prenne dans ses bras. Gabrielle se baissa et obtempéra. Personne ne pouvait résister à un chiot aussi mignon. Quand elle se releva, son regard croisa celui du clochard. Elle fut envahie par un océan vert. Éclatants de lumière, ses yeux étaient couleur des feuilles d'été, couleur de l'agate. Ses yeux étaient inimaginables. Ils venaient littéralement d'une autre planète. Elle retint son souffle.
Après avoir chassé ces idées enfantines, elle l'observa un peu mieux. Elle qui croyait avoir à faire un homme âgé un peu porté sur la bouteille, elle se trouvait en face du plus beau garçon qu'elle ait jamais rencontré. A part ses yeux verts, il avait un visage fin qui dégageait une certaine noblesse naturelle. Son nez droit surmontait une bouche riche mais sévère. Quelques mèches de cheveux noirs s'échappaient de sa capuche et retombaient avec grâce sur son large front. Malgré son air sombre, il était d'une beauté quasi angélique.
Prenant son courage à deux mains, Gabrielle déclara avec un sourire :
"Bonjour."
Il ne répondit pas, se contentant de la regarder fixement, le visage impassible.
"Je vois que ce petit chiot aime embêter les gens." Continua-t-elle en espérant qu'il mette fin à son supplice. "J'espère qu'il ne vous a pas dérangé."
"Il ne me gêne pas."
Sa voix était grave et rauque, comme s'il n'avait pas parlé depuis longtemps, ce qui compte tenu de son état n'était pas tout à fait étonnant.
"Ah... bien. Tant mieux alors." Parvient-elle à dire, sans parvenir à cacher sa nervosité.
Quelque chose à propos de cet homme la mettait mal à l'aise. Peut-être était-ce ce regard qui semblait percer son âme ou bien le fait qu'elle se trouvait complètement seule avec lui, mais elle détourna ses yeux en tremblant. Elle avait peur, un horrible pressentiment venait de s'emparer d'elle. Pourtant, elle n'avait pas peur de lui, non, c'était autre chose. Comme si elle venait de tomber dans un gouffre sans fin dont elle ne sortirait jamais.
"Je... Je vais vous laisser, je crois. J'ai du travail à faire."
Elle lui lança un sourire hésitant. Il ne fit pas un geste.
Soudain, un terrible coup de vent souleva les feuilles d'automne et les fit virevolter autour d'eux. L'homme se leva brusquement, sa capuche tomba en arrière.
"Allez-vous en." Dit-il.
"Je vous demande pardon ?" Demanda Lilith, outragée.
"Fuyez !" Hurla-t-il, les yeux écarquillés par la colère.
Paralysée, elle le regarda sans comprendre. Trois bruits distincts se firent entendre derrière elle, semblables à un "pop" sonore. Elle se retourna et aperçut trois hommes habillés d'une longue robe noire à capuche. Leurs visages étaient cachés par un masque représentant une tête de mort. Ils tenaient des morceaux de bois dans la main. Les agitant et murmurant des mots incompréhensibles, une lumière argentée jaillit des trois morceaux et vint former un immense dôme, les encerclant.
Gabrielle n'en croyait pas ses yeux. C'était impossible. Impossible. Après toutes ces années où elle avait rêvé de magie, cette situation lui apparaissait plus comme un rêve que comme la réalité. Une voix la sortit de sa rêverie.
"Seulement trois ? Je vais finir par être vexé..." Commenta le clochard d'un ton acide. "Voldy me sous-estimera toujours."
Gabrielle le regarda, mais il n'avait plus rien d'un clochard. Il avait retiré son énorme manteau, révélant un large jean et un sweater noir. Lui aussi possédait cet étrange morceau de bois, il le tenait devant lui comme une épée. Ses cheveux hirsutes encadraient son visage menaçant. Si Gabrielle l'avait comparé à un ange tout à l'heure, elle revint aussitôt sur ses mots. Cet homme-là ressemblait au diable incarné, ses yeux verts étaient obscurcis par la fureur et son corps tendu le rendait aussi imposant qu'une colonne de flamme.
Un des trois hommes se mit à rire de façon grinçante.
"Si tu ne passais pas ton temps à t'enfuir comme un lâche, le Seigneur des Ténèbres t'accorderait peut-être un peu plus de crédit." Dit-il.
"Pour qu'il puisse me localiser ? Tu me prends vraiment pour un imbécile. Je sais que tant que je bouge, il ne peut pas deviner ma position." Répondit le "clochard".
"On se demande où est passé le courage des Gryffondors. De mon temps, ils ne s'enfuyaient pas la queue entre les jambes, quels que soient les dangers." Dit un des autres hommes.
"Alors ils étaient complètement stupides."
L'homme éclata de rire et dit :
"Sur ce point, nous sommes d'accord. Mais nous allons quand même être dans l'obligation de te ramener au Seigneur des Ténèbres."
Sur ces mots, le clochard s'adressa à elle.
"Toi la fille, mets-toi sur le côté puisque tu n'as pas eu la présence d'esprit de t'enfuir quand je te l'ai demandé."
Gabrielle siffla entre ses dents :
"Je n'obéis jamais aux ordres."
"Eh bien ça te servira de leçon. Écarte-toi maintenant."
Gabrielle fit ce qu'il dit non sans lui jeter un regard de mépris. Elle s'approcha du dôme argenté et se rendit compte qu'elle ne pouvait pas passer à travers. Ils étaient tous les deux pris au piège dans ce dôme. La jeune fille soupira, ce genre de choses lui arrivait tout le temps. D'un autre côté, n'était-ce pas elle qui avait prié pour avoir un peu plus de piment dans sa vie ?
Le clochard, puisqu'elle n'arrivait pas à lui trouver d'autres noms, agita son morceau de bois et un rayon rouge sortit de l'extrémité, touchant un des hommes de plein fouet. L'homme tomba sur le sol, il avait l'air mort. Gabrielle retint la bile qui menaçait de monter. Elle arracha son regard de l'homme tombé et regarda la combat qui se déroulait devant elle. Les deux autres, sans se préoccuper du sort du troisième, étaient occupés à lancer des rayons de toutes les couleurs vers le clochard, qui les évitait avec une dextérité hors du commun.
Mais un rayon noir finit par le toucher au ventre, il se plia en deux, le visage tordu de douleur. Aussitôt un deuxième rayon vint le toucher un peu plus haut. Sans attendre, le garçon agita à nouveau sa baguette et une sorte d'aura rouge l'entoura. Les rayons des hommes masqués ricochèrent dessus. Gabrielle en évita un de justesse. Le clochard semblait reprendre son souffle, il se tenait le ventre. Il eut une sorte de spasme et cracha du sang. S'essuyant rapidement, il laissa son morceau de bois, ou sa baguette comme Gabrielle avait cru comprendre, sur le sol.
Intriguée, Gabrielle le regarda fermer les yeux et faire des signes bizarres avec ses mains. L'aura rouge qui était autour de lui disparut et se concentra autour de ses mains, formant une sorte de boule de feu. Il la lança aussitôt sur un homme qui s'enflamma en criant. Le seul qui restait fit un geste de sa baguette et de l'eau surgit de nulle part pour éteindre l'homme en feu.
"Ainsi tu fais de la magie sans baguette." Fit remarquer l'homme. "Intéressant."
Le clochard ne répondit pas. Il avait encore les yeux fermés et murmurait. Une sorte d'épée apparut devant lui. Longue d'au moins deux mètres et épaisse, l'épée était entièrement noire et des inscriptions rouges l'ornaient. Elle était magnifique, mais dans un sens effrayant et captivant à la fois. Le clochard prit l'épée dans sa main et chargea la troisième tête de mort, le deuxième étant tombé par terre, sûrement évanoui. L'homme recula face à l'assaut, tendant sa baguette devant lui et lançant un autre rayon noir.
Mais le clochard coupa le rayon en deux avec son épée. Il s'approcha du troisième à une vitesse phénoménale. Gabrielle ferma les yeux, attendant le choc et sûre de voir un homme se faire transpercer en deux. Mais elle n'entendit rien. Elle rouvrit les yeux. Le clochard était debout, les yeux brillants d'un éclat rouge, et à ses pieds se tenait le troisième homme, encore intact mais visiblement mal en point. Le dôme argenté se dissipa autour d'eux.
Puis le clochard se tourna vers elle, se rendant compte de sa présence. Gabrielle frissonna devant ce regard dément. Mais en la voyant, la folie disparut un peu et il parut reprendre ses esprits. Il se dirigea vers elle, l'épée encore à la main. Gabrielle voulait reculer, s'enfuir, mais elle était complètement paralysée par ce regard vert. Sans la lâcher du regard, le garçon fit disparaître son épée dans un nuage de fumée noire et tendit la main vers sa baguette. Celle-ci glissa sur le sol, comme mue d'une force invisible et vint rejoindre son maître.
Il n'était plus qu'à deux pas d'elle. Gabrielle baissa les yeux, terrorisée. C'est à ce moment qu'elle remarqua que le chiot qu'elle tenait dans ses bras tout à l'heure avait disparu. Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir car le garçon lui toucha le bras. Aussitôt, elle sentit une force l'arracher du sol. C'était très étrange et désagréable, comme si elle était compressée de tous côtés. Mais le pire était l'endroit où la touchait le garçon, qui semblait brûler sous ses doigts.
Elle ouvrit les yeux, sans se rendre compte qu'elle les avait fermés. Ils étaient dans une autre partie du parc, non loin de l'entrée, mais cachés des passants. La pression et la brûlure avaient disparu. Elle regarda le garçon, étendu contre un arbre et soufflant difficilement. De près, Gabrielle put voir la gravité de ses blessures : la peau était méchamment brûlée et des veines violettes se propageaient autour de la plaie.
"Ça va ?" Demanda-t-elle stupidement.
Le garçon la regarda avec un air sarcastique, sans répondre. Gabrielle réfléchit, bien que ce garçon soit complètement dérangé, antipathique et dangereux, elle ne pouvait pas le laisser pourrir ici avec ces blessures, vu qui lui avait sauvé la vie... d'une certaine manière. Prenant rapidement une décision, elle lui dit :
"Bon, je ne vois pas d'autres solutions. Tu vas venir chez moi pour soigner tout ça."
"Quoi ?" Cette fois-ci, il avait l'air vraiment surpris.
"Je ne vais pas te laisser ici dans cet état. Je t'emmène chez moi." Insista-t-elle.
"Pas question."
"Ce n'était pas une question mais un ordre."
Elle s'accorda un sourire ironique. Puis elle enleva son blouson et le lui passa. Il le mit, résigné et visiblement trop mal en point pour répliquer. Gabrielle lui tendit la main, il la prit et la jeune fille fut étonnée de voir à quel point elle était chaude et douce. Ils se levèrent et le garçon prit appui sur elle.
"Au fait, comment t'appelles-tu ?" Finit-elle par demander alors qu'ils marchaient.
"Harry. Je m'appelle Harry Potter."
Court chapitre, mais comme son nom l'indique, ce n'est qu'un prologue.
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