Bonjour à tous ^^
Ceci est ma première fanfiction. Je l'ai écrite sans grande prétention donc soyez indulgent s'il-vous-plait T-T
Titre : Near Immortality
Synopsis : Après l'intrigue du Campania, Grell enchaine les récoltes ennuyantes jusqu'au soir où il disparaît mystérieusement. Partant à sa recherche, William ignore encore les proportions que prendra cette affaire...
Personnages principaux : Cette fanfiction se base principalement sur les Shinigamis. Grell Sutcliff, William T. Spears et Ronald Knox seront donc les principaux personnages, j'ai essayé de faire en sorte qu'ils ne soient pas trop OOC, je m'excuse si c'est le cas. D'autres personnages apparaîtront, dont certains OC. Pairing : Ronald/OC et c'est tout, pas de yaoi.
Rating : Je pense qu'un rating T devrait faire l'affaire, il se peut cependant que certaines scènes s'avèrent difficiles en raison des thèmes évoqués (en particulier le suicide et la mort), donc si vous êtes sensible à ces sujets pour une quelconque raison, lisez à vos risques et périls.
Disclaimer : Les personnages et autres éléments tirés de l'œuvre originale de Black Butler/Kuroshitsuji sont la propriété exclusive de Yana Toboso et de Square Enix, je ne fais que les utiliser pour mon histoire dont je suis à contrario la seule propriétaire.
Cette fiction est à but non lucratif, je n'en retire donc aucun bénéfice si ce n'est la satisfaction de l'avoir écrite et que, accessoirement, elle vous plaise :3
Toute reproduction partielle ou totale de cette fanfiction n'est pas autorisée.
Toute ressemblance de cette histoire avec une fanfiction déjà existante serait totalement fortuite.
Voilà, c'était un disclaimer très ennuyant je vous l'accorde mais j'ai bientôt fini de vous embêter, je vous laisse lire le premier chapitre d'ici quelques secondes. Juste pour vous dire que la fanfiction est déjà écrite dans son intégralité mais que j'espacerais la publication de chaque chapitre d'une semaine histoire de laisser planer le suspens et surtout parce que je suis sadique %D (d'où ce texte interminable qui vient de faire fuir les trois-quart des potentiels lecteurs).
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop chiante jusqu'ici ^^'
Voici le premier chapitre, bonne lecture !
Il faisait noir, si noir.
Jamais de toute sa vie Madame Jones n'avait eu aussi peur de l'obscurité. Même la faible lueur de la bougie posée sur sa table de chevet ne parvenait pas à la rassurer. Dans cette maisonnette délabrée perdue dans la campagne entourant la grande capitale de Londres il n'y avait personne d'autre qu'elle ce soir là. Personne vers qui se tourner en cas de besoin, personne pour venir à son secours si elle appelait à l'aide. Pas même un mari aimant ou un enfant attentionné pour s'occuper de la vieille femme. Le premier était mort, la faisant veuve, et le second était parti à la ville pour trouver du travail. Il avait oublié sans un remord celle qui lui donna jadis la vie et l'avait abandonnée, seule, dans sa cabane dont les nombreuses dépendances, désormais en ruines, formaient autrefois une des fermes les plus productives de la région.
Le matin même elle avait tenté de se lever, comme tout les autres jours, mais cette fois ses jambes ne lui avaient pas répondu. Usées par des années de travail agricole elles refusaient de lui obéir. La vieille femme avait donc passé toute la journée dans son lit et essayé à de nombreuses reprises de se saisir d'un livre pour passer le temps. Ses efforts s'étant révélés infructueux elle avait attendu, avec la faim qui la tenaillait, jusqu'au soir.
Elle avait tout de même réussi à allumer une bougie et patientait, terrorisée, pour elle ne savait trop quoi. Peut-être pour son fils qui viendrait la voir et lui préparer un bon repas ? Espoirs inutiles : elle savait que s'en était fini d'elle. Au final, elle attendait que son heure vienne.
Rendue somnolente par la vieillesse elle s'endormit, malgré la tempête qui rageait dehors et le vent qui s'engouffrait sous la toiture, la faisant siffler sinistrement.
Madame Jones se réveilla en sursaut lorsque la porte claqua brusquement. La bougie s'était éteinte, soufflée par le vent lors de sa brève sieste. La vieille femme tendit une main ridée et tremblotante vers la boîte d'allumettes mais se ravisa : le ciel était dégagé et la lumière réfléchie par la lune suffisait à éclairer la petite chambre dont la fenêtre était dépourvue de rideaux. Elle songea alors à ce qui avait bien pu faire claquer la porte d'entrée, normalement fermée, de la petite maison. Une lueur d'espoir brilla l'espace d'une seconde dans ses yeux vitreux : peut-être était-ce son fils ? Elle oublia vite cette pensée plus qu'improbable et opta pour l'option du vent qui lui semblait plus raisonnable : la tempête était en effet particulièrement violente cette nuit là.
Mais juste après que la porte ait claqué des bruits de pas vinrent raisonner dans le couloir. Le sang de la vieille femme se glaça dans ses veines. L'idée que ce soit son seul enfant venant l'aider réchauffa son cœur fatigué. Très vite cette possibilité réjouissante s'envola : en dépit de son ouïe défaillante elle reconnut le claquement sec de chaussures à talons. Ce n'était certainement pas son fils qui se dirigeait vers sa chambre. Elle commença à paniquer, elle aurait aimé pouvoir se lever et sortir par la fenêtre, comme elle l'aurait fait durant sa jeunesse ou bien simplement appeler à l'aide, mais qui répondrait ? Elle essaya tant bien que mal de se recroqueviller dans son lit lorsqu'une ombre se profila par la porte ouverte de sa chambre et qu'une silhouette menaçante en franchit le seuil.
La silhouette se dirigea vers elle d'un pas las et sortit de la pénombre, dévoilant son visage sous les rayons de l'astre lunaire. Madame Jones eut un hoquet de stupeur en découvrant l'être qui se tenait en face d'elle : ses cheveux flamboyants descendait jusqu'à sa taille tels une cascade de sang, ses yeux d'un vert tirant vers le jaune semblaient briller d'une étrange lueur, ils étaient encadrés d'une fine monture de lunettes rouges d'où pendait un cordon orné de petits crânes. Elle était quasiment sûre qu'il s'agissait d'une femme mais étrangement elle n'aurait pas pu le certifier.
-Qui êtes-vous ? Osa la vieille dame.
Les lèvres de l'interpellé s'étirèrent en un sourire sadique, dévoilant ses dents aiguisées. Madame Jones eut un frisson de terreur qui s'intensifia lorsqu'elle entendit la réponse à sa question :
-Je suis la mort.
Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir le son d'un moteur se fit entendre et la vieille femme fut transpercée de part en part. La douleur provoquée par sa chair broyée sous la chaîne de la tronçonneuse était insupportable, mais elle n'était déjà plus là pour la ressentir. Toute sa vie défila rapidement derrière ses yeux clos : une enfance sans éducation, emplie de travail dans les champs, un mariage à l'âge de seize ans avec un homme cultivé de vingt ans son aîné, trois enfants dont deux morts prématurément, le décès de son mari, l'abandon de son fils parti vivre à la ville, la solitude et enfin la mort à l'âge de quatre-vingt trois ans.
Une vie banale en somme.
Grell Sutcliff retira sa Faux du cadavre et le regarda d'un air dédaigneux.
-Trinity Jones, née le 15 novembre 1805 et morte le 16 mai 1889 de vieillesse. Aucune remarque particulière.
La voix du Shinigami était monotone, sans rythme. Il apposa sans entrain le cachet "Completed" sur la fiche de la vieille femme. Lui, à l'accoutumée si enjoué et expressif, n'était plus d'humeur à faire des entrées en scène remarquables ni à s'amuser à effrayer les humains dont il devait récupérer les âmes. Trinity était la dernière de la longue liste des morts dont il devait s'occuper ce jour là. Il songea que le corps de la vieille serait probablement découvert d'ici une semaine ou deux par son fils venu lui rendre visite par cas de conscience puis il sortit de la bâtisse.
Grell se dirigea vers son appartement à la Shinigami Dispatch Society en soupirant : ce genre de récoltes était tout ce qu'il y avait de plus ennuyant et pourtant c'était ce qui était le plus courant ces derniers temps. A part l'affaire de la Maison Phantomhive puis celle du Campania il n'avait eu le droit à aucun cas captivant.
Aucune mort divertissante ou hors du commun : juste de vieilles personnes au bout du rouleau qui meurent en plein sommeil. Malgré cela le nombre de morts augmentait et les Shinigamis étaient toujours en sous-effectif ce qui signifiait de nombreuses heures supplémentaires.
Le Shinigami rouge ayant récemment écopé d'une suspension il devait refaire ses preuves et c'est à lui que l'on confiait le plus d'âmes à faucher et donc le plus d'heures supplémentaires. Il soupçonnait même les employés du Service du Personnel de lui donner les dossiers les plus inintéressants pour éviter que des affaires telles que celle de Jack l'Éventreur ne se reproduisent. Décidément ces types ne comprenaient rien : ce n'était certainement pas en essayant de les refréner de la sorte que ses pulsions meurtrières disparaîtraient, bien au contraire. Mais son humeur n'était pas à assouvir sa passion pour le rouge, il n'avait qu'une envie : retrouver son lit et se reposer pour les quelques heures qu'il lui restait avant l'aube. Arrivé chez lui il franchit le seuil de son appartement et claqua la porte sans ménagement.
Les appartements des Shinigamis confirmés étaient plus spacieux que ceux des jeunes recrues mais restaient néanmoins relativement simples : une cuisine, une chambre et une salle de bain. De toute manière ils n'avaient pas besoin de plus, les Shinigamis passant la plupart de leur temps dans les bureaux ou sur le terrain. Ainsi l'appartement de Grell était étonnement assez sobre, il ne comportait que peu d'effets personnels si l'on exceptait quelques pièces de mobilier rouges et des poupées partiellement démembrées à l'effigie de personnes qu'il avait rencontrées.
Le Dieu de la Mort prit la direction de la cuisine et en ressortit avec une pomme qu'il avait fini de manger le temps d'arriver dans sa chambre. Cette dernière était d'organisation relativement rudimentaire, elle ne comportait qu'un lit, un bureau et une armoire garnie de nombreux vêtements féminins dont plusieurs robes carmin qu'il ne pouvait pas porter aussi souvent qu'il le souhaitait.
Il jeta un coup d'œil à la pendule et soupira : trois heures cinquante-six du matin. D'ici moins de quatre heures il devait être dans l'enceinte de la Shinigami Dispatch Society et les rapports sur les seize âmes récoltées du 15 au 16 mai rédigés. Il soutenait ce rythme infernal depuis plusieurs semaines et commençait à s'en lasser sérieusement... Pourtant il continuait, il faisait son possible pour éviter d'être rétrogradé ou pire : d'avoir une deuxième suspension. C'était un supplice que d'être enfermé chez soi sans pouvoir faire usage de ses pouvoirs de Shinigami et il ne souhaitait pas traverser cette épreuve à nouveau. Il voulait également remonter dans l'estime de son froid et ténébreux supérieur même s'il avouait cette motivation bien moins facilement que la première. Quoiqu'il en soit, et ce peu importe ses sentiments envers lui, si William venait à lui annoncer qu'il avait encore une interminable liste d'âmes à récolter il apprendrait à ses dépends pourquoi le Shinigami rouge était tant redouté par ses pairs. Grell sourit à cette idée, c'était idiot : même si il se savait apte à le battre, jamais il n'oserait faire du mal à son cher Will.
Il lança nonchalamment son manteau et son livre des morts sur son bureau puis s'écroula, exténué, sur son lit dont les draps de velours vermillon se confondaient avec sa longue chevelure. Il songea, non sans frissonner à l'idée, que la deuxième place de ce lit double ne demandait qu'à être occupée et s'endormit quasi-instantanément en imaginant le regard si séduisant et stoïque de son supérieur rivé sur lui.
Voilà, c'est la fin du premier chapitre ! J'espère que ça vous a plu !
N'hésitez pas à laisser des reviews si vous avez aimé, et même si vous avez détesté. De préférence quelque chose de constructif (s'il-vous-plait laissez des reviews, c'est ma seule rémunération T-T ). Si vous trouvez ça un peu plat c'est normal, en fait l'histoire va mettre un peu de temps à démarrer, j'écris toujours beaucoup pour ne pas dire grand chose, je m'en excuse d'avance x). Si vous avez des questions n'hésitez pas à me les poser dans vos reviews, j'y répondrais en début de chaque chapitre.
Merci à tous et à la semaine prochaine pour la suite =)
