Auteur: Haruka

Titre: Dis-moi...

Base: The GazettE

Paring: Ruki x Aoi

Genre: Yaoi

Déclaration de l'auteur: Très court je sais, mais j'aime écrire ce genre de petites histoires très condensées.

Un souvenir lointain, une once d'amour qui faisait battre mon coeur.
Du temps où j'en avais encore un.
Tu me souriais, je t'appartenais, et tu en avais l'air heureux.
Puis tout à coup tout s'assombrit, l'image se brouille.
Dans ma tête, comme un cd rayé repassant éternellement le même morceau de chanson, je revois éternellement notre dernier baiser.

Tu en aimais un autre, alors, je me suis effacé.

J'ai fait mine d'être heureux, me mentant à moi-même encore plus qu'à toi.

Reita m'aimait, je pensais l'aimer.
Longtemps, je nous ai menti.
Je nous ai détruit lui et moi à petit feu, lui dévoilant peu à peu une facette de ma personnalité qui l'apeurait.
La détresse.

Je te voyais dans ses bras, et je souriais, interdisant à mon coeur de penser encore à toi.
Au fil des jours, mon sourire se décomposait.
Au fil des jours, les marques sur mon corps augmentaient, mais je continuais à me persuader que j'étais heureux.

Et puis un jour, la dernière chose à laquelle je me raccrochais a disparu.
Reita, en larmes, m'a dit qu'il ne pouvait plus continuer.

Maintenant je te vois toujours dans ses bras, et je souris toujours, même si désormais aucune main ne prend la mienne, même si une larme roule le long de ma joue.
Je souris, encore et encore.

Si tu ne m'aimes plus, pourquoi tu me regardes?

Si ce visage ne te plait pas, pourquoi tu l'observes?
Si tu ne m'aimes plus, pourquoi tu cours après moi alors que je m'enfuis?

Dis-moi que rien n'est perdu.
Dis-moi qu'on a été cons.
Dis-moi qu'on est faits l'un pour l'autre.

Dis-moi que je manque à tes bras.

Dis-moi qu'on peut retourner dans le passé.
Dis-moi que tu as précieusement gardé mon coeur, et que tu en as pris soin pour me le rendre plus beau un jour.

Un hurlement résonne dans ce sombre soir d'hiver.

Alors que je cours vers le vide, vers ce vide qui me ferait tout oublier, vers ce vide où m'attend un nouveau coeur, deux bras m'encerclent et me bloquent.
Je me débats contre toi, contre cette vie, contre ce foutu organe qui persiste à battre dans ma poitrine, je hurle, je pleure, mais tes bras me serrent toujours plus fort.

Un murmure au creux de mon oreille, un souffle tellement insignifiant qui pourtant accélère les battements de mon coeur:

"Je t'aime."