Elle avait récupéré ses filles après le déjeuner et avait accepté de les emmener faire quelques achats avec elles pour leurs vacances avec des amies.
Normalement Miranda aurait relégué une telle tâche a ses assistantes et serait resté au bureau de Runway, mais elle avait promis à Cassidy et Caroline de les accompagner. Depuis son retour de Paris il y a plus de six mois maintenant, Miranda avait fait tout ce qu'elle pouvait afin de passer plus de temps avec les filles.
Son divorce avec Stephen avait fait les gros titres pendant plus de deux mois et elle avait été poursuivis par les paparazzi sans relâche. Les filles avaient été bien sûr tenu le plus possible à l'écart de tout cela et tous savaient qu'il ne fallait pas s'approcher de ses anges sous peine de représailles terribles.
Tout c'était passé bien mieux qu'elle ne l'avait craint, les filles étaient heureuses du départ de Stephen. Elles avaient été témoins de leurs nombreuses disputes.
Mais ce qui l'avait aidé plus qu'elle ne l'avait imaginé était son assistante, Andréa Sachs. Andréa qui l'avait presque quitté à Paris pour finalement revenir quelques heures plus tard. Miranda ne s'attendait pas à retrouver la jeune femme devant la porte de sa suite à l'hôtel ce soir-là. Andréa était tremblante devant sa porte, mais lorsque Miranda avait rencontré ses beaux yeux bruns, elle savait que ce n'était pas de la peur. Quelque chose avait changé dans son assistante, elle ne savait pas quoi mais la jeune femme devant elle avait mûri.
La détermination et la sérénité étaient présents dans son regard. Elles avaient parlé de ce qui s'était passé et le départ de la jeune femme, sans vraiment expliquer ce qui l'avait ramené à sa porte, Andréa l'avait convaincu qu'elle ne repartirait jamais ainsi à nouveau et qu'elle travaillerait dur pour se racheter.
Miranda n'avait jamais été plus heureuse de son indulgence car pendant tout ce désastre autour de son divorce, la jeune femme avait réussi à alléger sa charge de travail et lui donner plus de temps pour ses filles et pour elle-même. Andréa avait fait des merveilles et Miranda avait trouvé sa vie plus facile et moins stressante.
Ses filles avaient également remarqué le changement chez leur mère et après avoir découvert qui se trouvait derrière les nouveaux sourires de la rédactrice en chef, elles avaient tout fait pour connaitre mieux Andréa et l'apporter un peu plus dans leur vie. Au grand plaisir de Miranda qui avait fini par s'avouer à elle-même combien cet incroyable jeune femme avait touché son cœur.
C'était donc ce jeudi après-midi, elles sortaient toutes les quatre d'un magasin lorsqu'un homme les poussait brutalement dans la petite rue d'à côté.
Miranda attrapait immédiatement ses filles et les cachait derrière elle. Son cœur battait brutalement dans sa poitrine, elle pensait qu'il allait finir par sortir d'un bon. Elle pouvait sentir Cassidy et Caroline s'accrocher de toute leur force à elle et elles sanglotaient de peur. Andréa était sur sa droite, la peur emplissait son regard et elle tremblait.
L'homme portait des vêtements user et par la forte odeur qu'il dégageait, il ne c'était pas laver depuis des jours. Il tenait un couteau dans sa main droite et regardait tour à tour, elle et Andréa avec un sourire dégoutant. Il n'était pas difficile d'imaginer ce qu'il pensait. Le corps de Miranda tremblait de dégoût et elle se sentait sale tout à coup.
« Donnez-moi votre argent ! » exigeait-il, sa voix était rauque et mal assurée. C'était probablement un drogué ou un ivrogne.
Andréa lui tendait immédiatement son sac, ainsi que Miranda. Ses filles étaient maintenant terrifiées et Miranda ne voulait qu'une seule chose, les mettre en sécurité. Seulement au lieu de partir après avoir obtenu ce qu'il voulait, L'homme se penchait sur le côté et tentait de regarder les filles.
« Elles sont plutôt jolies c'est deux-là. » Il s'approchait de Miranda et des filles.
L'horreur emplissait son regard et le froid dévorait son corps lorsqu'il s'avançait vers elle. Miranda préférait mourir plutôt que de le laisser toucher ses anges, seulement avant même d'avoir la chance de prononcer un mot, Andréa se plaçait entre elles et ce monstre.
Elle pouvait voir le corps de la jeune femme trembler de peur, mais sa posture était droite et aussi imposante que possible. Lorsqu'elle parlait, Miranda était surprise de l'entendre si ferme et déterminé tandis qu'elle avait peur.
« Ne les touche pas ! » Rugissait Andréa de colère.
Tout d'un coup, tous se passaient trop vite. Miranda voyait l'homme s'approcher et tenter d'atteindre Cassidy, mais Andréa le repoussait et se plaçait devant lui. Il essayait de pousser Andréa avec son bras droit mais dans le mouvement il entaillait son ventre. Andréa se débattait autant qu'elle le pouvait et finalement la lame du couteau disparaissait dans son corps.
Un terrible cri avait arraché toute sa gorge en sortant avec force, tout semblait comme figé pendant un instant avant qu'Andréa ne tombe au sol. Alertés par les cris, des gens arrivaient en courant, l'homme jetait tout ce qu'il avait dans ses mains avant tentées de fuir pour être attrapé par des hommes.
Miranda voulait se jeter vers le bas et attraper Andréa, mais ses filles s'accrochaient fermement à elle et elle voulait les garder en sécurité. Finalement Roy, arrivait et s'agenouillait près de la jeune femme couchée sur le sol. Il retirait sa veste et l'appuyait sur le ventre d'Andréa qui semblait sous le choc.
« Miranda, les filles ? » Demandait Andréa dans un souffle court.
Cela sortait immédiatement Miranda de sa transe et elle s'agenouillait de l'autre côté d'Andréa, les filles la suivaient et s'accrochaient à ses épaules. « Nous allons bien Andréa, grâce à toi nous n'avons rien. » Un gémissement de douleur se glissait hors de ses lèvres charnues, suivi par un peu de sang, la respiration d'Andréa était plus courte et fragile après chaque nouvelle inspiration. Une larme roulait sur la joue de Miranda, elle attrapait la main de son assistante et s'accrochait aussi fermement que possible à elle.
« Andy ! » Murmurait Cassidy dans un sanglot tout en posant le dos de sa main contre la joue froide d'Andréa.
La jolie brune souriait tendrement à l'enfant effrayé. Elle posait sa main contre sa joue et caressait tendrement la peau sous son pouce. « Ça va aller ma chérie. » Elle réprimait une envie de tousser, sa poitrine était déjà en feu et elle ne pensait pas que tousser aiderait. Des larmes roulaient sur les joues de Cassidy. « Je te promets mon ange que tout va s'arranger, je ne vous quitterais pas. »
Des sirènes retentissaient, puis des gens accouraient avant de les repousser loin d'Andréa. « Andy ! » S'écriait Cassidy tout en tentant de l'approcher à nouveau, mais Miranda tenait sa fille fermement. D'autres personnes venaient les emmener plus loin. « Andy ! » Hurlait-elle encore.
Un médecin déchirait la chemise d'Andréa ouverte, puis il collait des électrodes sur sa poitrine. Un appareil bipait tandis que l'autre médecin mettait un pansement compressif sur les entailles. Une perfusion dans une main et ils parlaient à Andy.
Cassidy voulait les rejoindre, elle voulait rester près d'Andréa et ne plus la laisser jusqu'à ce qu'on lui dise que tout irait bien, mais son corps était tenu fermement et elle était tirée loin de sa sauveuse, loin de celle qu'elle avait commencé à considérer comme faisant partie de sa famille. « Andy ! » Criait-elle encore.
Elle n'entendait pas sa mère tenter de la rassurer et la réconforter. Elle ne voyait pas la peur, le désespoir et la peine dans le regard de sa sœur. Non, tout ce qu'elle voyait était le corps inerte d'Andréa, couché sur le sol et les médecins qui s'agitaient autour d'elle.
Enfermé dans l'étreinte de sa mère, Cassidy n'avait pas entendu ce que les autres disaient autour d'elle. Andréa était rapidement installé sur une civière et les médecins l'amenaient immédiatement jusqu'à une ambulance. Un masque était posé sur son visage, un tuyau sortait de son côté avec du sang dedans et elle avait les yeux fermés. « Andy ! » Elle voulait la rejoindre mais sa mère la tenait toujours fermement. « Tu as promis Andy ! » S'écriait la jeune fille en pleurs. « Tu m'as promis de rester avec moi ! » les portes du véhicule se refermaient brusquement et l'ambulance partait en trombe.
Cassidy se tournait finalement et s'écroulait en larmes dans les bras de sa mère qui la berçait doucement tout en embrassant sa tête.
Le médecin qui avait examiné chacune d'elles pour toutes blessures, était profondément touché par le comportement de Cassidy.
Miranda était désespérée. Elle était morte d'inquiétude pour Andréa et Cassidy. Même si sa fille n'avait pas été bléssé, son petit cœur innocent l'était. Sa fille ne se remettrait jamais si Andréa ne survivait pas à ses blessures et elle était certaine qu'elle non plus. La rédactrice en chef tenait fermement ses enfants contre elle tout en s'installant dans l'ambulance. « Savez-vous où il l'emmène ? » Demandait-elle à la femme qui les accompagnait.
« Oui, au Presbytérien, là où nous vous conduisons également. » elle parlait calmement.
Le reste du trajet se faisait en silence, seulement les pleurs de Cassidy et Caroline résonnaient dans le véhicule.
L'arrivée à l'hôpital était floue pour Miranda, elle avait suivi les filles et était resté près d'elle tous les temps qu'elles étaient examinées par les médecins. Finalement elles étaient conduites à une chambre privée.
Caroline tenait sa sœur fermement contre elle et elles se réconfortaient mutuellement dans le même lit. Elles avaient refusé d'être séparé et lorsque l'un des médecins avait insisté, le regard que leur mère lui avait donné l'avait fait cesser immédiatement.
Un coup à la porte et Miranda se levait de sa chaise et allait ouvrir. James, le père des filles était là. Il allait directement les embrasser. Malheureusement, seule Caroline avait reconnu sa présence, Cassidy restait inconsolable dans les bras de sa sœur.
Deux heures plus tard, le silence dans la chambre était à nouveau brisé par un coup à la porte, les filles dormaient maintenant.
Miranda se retrouvait devant le directeur de l'hôpital, elle sortait dans le couloir et refermait doucement la porte. « Je suis désolé pour ce qui est arrivé à vous et vos filles Miranda. » Offrait l'homme d'une voix grave et imposante, pourtant la douceur emplissait son regard.
Un léger signe de tête et elle inspirait profondément. « Une jeune femme a été amené avant nous ici par une ambulance, son nom est Andréa Sachs. J'aimerais savoir comment elle va, tous ses soins seront à ma charge et je veux qu'elle ait les meilleurs soins possibles. » Le directeur hochait simplement la tête. « Elle n'a pas de famille ici à New York, afin que je puisse veiller sur elle, elle devra être installée dans une chambre près de celle de mes filles. »
Dire que William était surpris était un euphémisme. Miranda Priestly ne prenait soin de personne hormis ses filles, mais il pouvait voir l'inquiétude hanter son regard et peut-être la peur. Il soupirait lourdement avant de parler à nouveau. « Je vais voir ce que je peux faire Miranda, mais il y a des règles que je ne peux pas briser, même pour vous. » Sans plus de mot, il partait s'occuper de cela personnellement.
William Scott était un homme de 55 ans, il dirigeait cet hôpital depuis plus de 15 ans maintenant. Miranda Priestly était arrivée dans son hôpital i ans par nécessité. Une de ces filles encore bébé à l'époque, souffrait d'une forte fièvre. La discrétion de son personnel et les excellents soins faits à l'enfant avaient obtenu la confiance de la femme royale et elle venait maintenant ici pour ses soins ou ceux de ses filles lorsque son médecin traitant ne pouvait rien faire. Il ferait tout en son pouvoir pour satisfaire les exigences de cette femme.
Deux autres heures étaient passés avant qu'un nouveau coup ne soit fait à la porte. Miranda commençait à être épuisé, tout ce qui était arrivé l'avait drainé et maintenant seuls les nerfs la gardaient encore éveillés.
Elle avait raconté à James tout ce qui était arrivé et il l'avait soutenu. Les filles gémissaient parfois dans leur sommeil et Miranda savait qu'il leur faudrait beaucoup de temps pour se remettre d'une telle épreuve.
Dans un soupir las, elle se levait et allait ouvrir. William était à nouveau là, rapidement elle sortait et attendait qu'il parle.
« Pourquoi ne pas prendre un siège ? » Offrait-il tout en se dirigeant vers les chaises en face de la porte de la chambre des filles. Sans un mot Miranda obtempérait à contre cœur. Elle voulait savoir, elle avait besoin de savoir comment allait Andréa. Voilà maintenant plus de 6 heures depuis qu'elles avaient été agressées et elle ignorait même si la jeune femme avait survécu. Cette attente était insupportable mais elle redoutait en même temps d'entendre ce qu'il allait dire.
« Andréa Sachs est toujours vivante. » Un sanglot échappait malgré elle aux lèvres de Miranda et une larme roulait sur sa joue. Sachant qu'il ne devait pas remarquer la réaction de cette femme, il continuait de parler. « Elle est encore en chirurgie. » La rédactrice en chef fronçait les sourcils. « Le couteau à traverser son foie et son poumon droit. Elle souffre de nombreuses blessures internes. » Miranda fermait les yeux tandis qu'elle prenait une respiration tremblante. « Elle a déjà été réanimé deux fois. » Miranda portait ses mains à sa bouche dans le choc. « Pendant son trajet en ambulance et sur la table d'opération. Cette jeune femme est une combattante. »
Miranda ne pouvait pas s'empêcher d'être d'accord avec lui et de songer qu'Andréa avait également fait une promesse à sa fille, à elle elle ne les quitterait pas. Une autre larme roulait sur sa joue.
« La chambre à côté de moi serait préparer pour elle, vous pourrez veiller sur elle. L'opération devrait bientôt se terminer mais son état n'est pas encore sûr Miranda. Il est trop tôt pour dire si elle survivra à ses blessures, nous faisons tout en notre pouvoir pour qu'elle aille mieux. » La rédactrice en chef hochait silencieusement la tête, la vie d'Andréa ne tenait encore qu'à un fil. « Une infirmière viendra vous prévenir lorsqu'elle sera installée dans sa chambre. N'hésitez pas à me faire appeler si vous avez besoin de quoi que ce soit. » Sans plus de mot il se levait et retournait à son travail.
Miranda prenait un moment, assise là pour contrôler ses émotions. Andréa était toujours vivante, elle se raccrochait à cela, elle devait se raccrocher à cela. Elle devait être forte pour ces filles et pour Andréa qui aurait besoin d'elle.
Après une profonde inspiration, Miranda se relevait et entrait à nouveau dans la chambre de ses filles. Celles-ci étaient maintenant éveillées et la regardaient avec crainte et espoir. Miranda savait qu'elles espéraient avoir de bonnes nouvelles à propos d'Andréa. Avec un sourire qu'elle espérait encourageant, elle s'avançait jusqu'au fauteuil près de leur lit et attrapait leurs mains jointes. « . . .
La petite voix de Cassidy l'empêchait de parler. « Est-ce que Andy est morte ? » Demandait-elle avec des larmes aux yeux et la peur dans son regard.
Miranda posait une main sur la joue de sa fille et repoussait ses larmes. « Non mon bébé, Andy n'est pas mort. Elle est vivante ma chérie. » Plus de larmes roulaient sur les joues de Cassidy et maintenant Caroline pleurait aussi. James qui était de l'autre côté du lit enlaçait comme il pouvait ses filles et aidait Miranda à les rassurer. « Andréa a été opérée, voilà pourquoi je n'avais pas de nouvel avant. Elle va être amenée dans la chambre en face de la vôtre. »
« On pourra la voir ? » Demandait doucement Caroline.
Miranda leur caressait tendrement les cheveux. « Je ne sais pas chérie. Je dois parler avec son médecin avant. » Malgré la déception visible dans leurs yeux, les filles acquiesçaient et après un moment se rendormaient.
Une larme échappait à l'œil droit de Miranda. James parlait doucement. « Dis-moi ce que le médecin t'a dit ? » Il avait remarqué le changement chez son ex-femme. Miranda tenait à cette Andréa bien plus qu'elle ne le montrait. Cette jeune femme n'avait pas seulement touché le cœur de ses filles, mais elle avait aussi volé celui de Miranda. Il était véritablement surpris, car même si elle l'avait aimé à une époque, il pouvait voir que ce qu'elle éprouvait pour Andréa était bien plus fort et profond.
Au lieu de se sentir blessé et peut-être jaloux par cela, James était soulagé de savoir qu'une personne digne de son ex-femme et de ses filles les avait trouvés et les aimait. Andréa avait risqué sa vie pour les protéger toutes les trois et il lui en serait éternellement reconnaissant. Il ferait tout pour soutenir son ex-femme si elle décidait de tenter une relation avec cette jeune femme. La presse serait terrible et surement d'autres personnes proches de chacune d'elles seront également contre cette relation mais lui se tiendrait près d'elles et les soutiendrait autant qu'il le pourrait.
Miranda luttait afin de contenir ses sentiments mais lorsqu'il s'agissait d'Andréa, elle avait beaucoup de mal. « William ne m'a pas dit grand-chose, a part qu'elle était actuellement opérée. Le couteau a traversé son foie et son poumon droit en faisant beaucoup de dégâts. » Ses larmes tombaient rapidement et elle ne pouvait plus se contenir. James se levait immédiatement et la prenait dans ses bras. « Elle est morte James, son cœur à cesser de battre deux fois et les médecins ne savent pas si elle survivra. »
Il soupirait lourdement en comprenant maintenant la fragilité de la situation. « C'est une battante Miranda, elle lutte pour sa vie. »
« Elle a fait une promesse James ! » Murmurait Miranda. Dans toute cette terrible situation, c'était la seule chose à laquelle elle se raccrochait, cette promesse. « Elle a promis aux filles, elle m'a promis que tout irait bien, qu'elle resterait avec nous. »
Après une profonde inspiration, James parlait doucement. « Elle tiendra cette promesse Miranda, tu dois t'accrocher à cela. » D'après ce qu'il avait appris sur cette femme par ses filles, elle n'était pas du genre à faire des promesses sans tout faire pour les tenir. C'était peut-être un peu minime mais ils devaient s'accrocher à cet espoir.
Miranda se calmait finalement et ils reprenaient chacun leur place près des filles.
« Merci James. » Surpris le papa relevait la tête vers la rédactrice, ces mots étaient sincères et Miranda n'était pas du genre à remercier facilement les autres.
Il lui souriait tendrement. « De rien Miranda, je serais là pour vous, pour vous quatre. » Il était rare de surprendre son ex-femme, mais il venait de le faire. Elle lui souriait légèrement, touchée par ces mots.
Un léger coup à la porte une heure plus tard et Miranda se retrouvait devant une femme brune. Elle avait les yeux verts, elle était plutôt mince sous sa blouse et sa peau était légèrement bronzée. « Bonjour, je suis le docteur Lucie Gilberty, c'est moi qui ait opéré mademoiselle Sachs. »
Miranda plus alerte maintenant se rapprochait du docteur. La femme donnait un sentiment de confort et de chaleur. « Miranda Priestly, comment va Andréa ? »
« Suivez-moi. » Sans plus de mots, elle ouvrait la porte de la chambre en face et entrait. Après une profonde inspiration, Miranda la suivait et entrait dans la chambre à son tour. Elle se figeait lorsqu'elle voyait le petit corps d'Andréa coucher dans ce lit immense. Sa peau était encore plus pâle que la normale, un tube sortait de bouche et était relié à une énorme machine qui semblait respirer pour elle. Plusieurs fils sortaient de sous sa robe d'hôpital, ainsi que du drap qui la couvrait pour la relier à plusieurs autres machines. Une aiguille était plantée dans sa main droite et la reliait à plusieurs perfusions. Miranda luttait pour ne pas pleurer en la voyant ainsi.
Le docteur Gilberty qui remarquait la détresse de Miranda commençait à lui expliquer l'état d'Andréa d'une voix calme et posée. « Je sais que tout cela doit paraître effrayant, mais tous ses appareils surveillent de très près l'état de mademoiselle Sachs. »
Miranda relevait la tête et tentait de retrouver un semblait de son apparence de dragon. « C'est Andréa, . . . » D'un mouvement de la main elle ajoutait. « Ou Andy comme elle aime préciser. » Elle avait voulu dire cela avec mépris mais la petite prise dans sa voix avait trahi sa souffrance. Elle aurait aimé entendre ses mots de la jeune femme elle-même.
Le docteur pouvait dire que cette femme n'apprécierait pas qu'elle remarque sa faiblesse et donc elle décidait de continuer de parler. « Andy ne respire pas sans assistance pour le moment. Les dommages faits à son poumon sont importants et elle aura besoin de beaucoup de temps pour complètement s'en remettre si elle le fait un jour. »
Miranda fronçait les sourcils. « Que voulez-vous dire ? » Sans s'en rendre compte, elle c'était rapprochée d'elle et lui caressait délicatement les cheveux.
« Andy pourrait souffrir de difficulté par la suite, tel que l'asthme. Il est bien trop tôt pour envisager de telle chose encore mais c'est possible. Elle est dans un coma artificiel. » Les yeux de Miranda s'élargissaient dans la crainte. « Son état est trop instable pour la laisser éveillée de plus elle ne souffre pas ainsi. Je sais que les nouvelles ne sont pas encourageantes, il est encore trop tôt pour affirmer qu'elle est hors de danger, mais je n'ai jamais vu une personne aussi forte. Elle se bat très dure et je ferais tout en mon pouvoir pour qu'elle guérisse. »
Miranda hochait la tête en remerciement.
Tous s'agitaient dans la chambre d'Andréa pendant un moment avant que finalement un par un, ils sortent de là et ne laissent Miranda enfin seule avec la jeune femme. La rédactrice en chef tirait une chaise près du lit d'Andy et attrapait délicatement sa main libre. Elle était froide dans la sienne et Miranda instinctivement l'enfermait tendrement entre les siennes afin de la réchauffer.
La peur était si oppressante dans sa poitrine qu'elle devait se forcer à inspirer profondément pour prendre chaque fois un nouveau souffle. « Tu ne m'entends peut-être pas, . . . » Une larme roulait sur sa joue et sa gorge se refermait. Miranda inspirait profondément afin de se calmer et elle dégageait la gorge. « Tu dois rester Andréa ! Tu dois rester pour les filles, Cassidy se sent coupable de ce qui s'est passé et elle ne s'en remettrait pas si tu mourrais Andréa. » Elle levait une main et caressait délicatement la joue et les cheveux d'Andréa. « Tu dois rester Andréa, pour moi. Chaque jour je découvre un plus de la merveilleuse femme que tu es et . . . et . . . Je t'aime Andréa. Je suis tombée amoureuse de toi. Tu ne peux pas partir avant que je n'aie eu la chance de te dire cest mots, tu m'entends ?! Tu n'as pas encore assez illuminé ma vie avec tes beaux sourires. » Une larme roulait sur sa joue en prononçant ces mots à haute voix pour la première fois. « Si tu retournes mes sentiments, je veux partager un vrai baiser avec toi, sentir ton corps chaud contre le mien. Me coucher dans tes bras et me réveiller avec ton sourire. »
Miranda restait silencieuse à simplement regarder Andréa pour un long moment.
Il était temps de revenir auprès de ses filles mais Miranda ne voulait surtout pas laisser Andréa seule dans cette chambre. Avec une dernière pression sur sa petite main, Miranda se levait et allait dans la chambre qu'occupaient actuellement ses filles.
Celles-ci la regardaient attentivement surement attendant de nouvelles informations concernant l'état d'Andréa. Avec un doux sourire, elle récupérait son portable dans son sac et retournait dans le couloir.
Après deux sonneries, Nigel répondait distraitement. « Oui !? »
« Nigel ! » Ce simple mot dit si faiblement que Nigel se concentrait maintenant sur la communication.
Il regardait son portable tout en fronçant encore plus les sourcils dans la confusion. « Miranda, quelque chose ne va pas ? »
Miranda inspirait profondément, elle redoutait ce moment. « Nous somme à l'hôpital Nigel, . . . » Sa voix tremblait maintenant et devenait plus rauque. « Nous avons été attaqué dans la rue plus tôt dans l'après-midi. » Un sanglot lui échappait malgré elle.
Nigel inspirait brusquement avant de demander rapidement. « Tu vas bien et les filles ? » Sa voix tremblait et Miranda pouvait l'entendre s'agiter à l'autre bout de la ligne.
Tout en tentant de reprendre le contrôle de ses émotions, elle continuait de parler. « Les filles et moi allons bien, même si elles sont traumatisées par ce qui s'est passé. Elle était avec nous. »
« Qui ? » Demandait Nigel tout en suppliant intérieurement que ce ne soit pas elle.
« Andréa ! » Sanglotait Miranda, elle ne pouvait pas contenir ses larmes, même si elle le voulait vraiment. « Elle nous a protégée Nigel, elle a protégée ma fille ! » Elle trouvait un siège et respirait aussi profondément qu'elle le pouvait afin de pouvoir parler à nouveau. « Elle a été blessée, elle peut mourir. » Finalement c'était trop, elle ne pouvait plus parler.
Nigel qui était maintenant figé à son bureau sentait les larmes emplirent ses yeux. Il mettait rapidement son manteau et allait dans la pièce où se trouvait Serena, un simple regard sur son visage et sans demander, la blonde attrapait son manteau, son sac et le suivait. « Où êtes-vous ? » Demandait-il après un moment de silence. Il pouvait toujours entendre Miranda sangloter à l'autre bout de la ligne.
« Au presbytérien, donnez mon nom et vous serez conduit jusqu'à nous. » Elle raccrochait sans plus de mot, elle devait se ressaisir avant de revenir à ses filles.
Nigel rangeait son portable tout en marchant vite vers le bureau d'Emily. La rouquine relevait la tête et commençait à sourire en voyant ses amis avant que l'expression de Nigel ne fasse tomber son sourire et remplisse son cœur de terreur.
Les filles s'inquiétaient de plus en plus, mais elles ne disaient et suivaient docilement Nigel jusque dans le taxi qui les menait à l'hôpital.
Il soupirait finalement tout en passant une main sur sa tête chauve. « Miranda vient de m'appeler, . . . » Il se tournait vers les filles qui le regardaient avec crainte. « Elle et ses filles ont été attaquer dans la rue. » Les deux femmes portaient une main à leur bouche. « Elle va bien et les filles aussi, elles sont choquées par ce qui est arrivé. »
Il y avait tout à coup un accro dans sa voix alors que ses yeux se remplissaient de larmes. « Andréa était avec elles, elle a été blessée. Je n'en sais pas plus, seulement que sa vie est en danger actuellement. »
Des larmes roulaient sur les joues des filles et elles se serraient l'une contre l'autre.
Le trajet avait semblé durer une éternité. À leur arrivée, Nigel se jeta immédiatement sur la femme à l'accueil. Lorsque le nom de Miranda fut donné, ils étaient immédiatement conduits à travers le bâtiment par un infirmier. L'homme les conduisait jusqu'à une porte avant de partir dans un autre couloir.
Après un coup d'œil sur les filles et une profonde inspiration, Nigel frappait doucement à la porte.
Quelques secondes plus tard une Miranda qu'ils n'avaient jamais vue sortait de la chambre tout en refermant la porte derrière elle. Ses yeux étaient rouges des nombreuses larmes qu'elle avait versées, son maquillage avait disparu depuis longtemps et ses cheveux étaient quelque peut désordonner. Mais ce qui les troublait le plus étaient la peur et la douleur si présente dans son regard bleu profond.
La boule dans la gorge des trois arrivants était encore plus oppressante ainsi que les nœuds dans leur estomac.
Sans un mot, Miranda marchait vers la porte de la chambre en face de celle qu'elle venait de quitter et entrait doucement dans la pièce. Les autres la suivaient avant de se figer dans l'entrer de la chambre, là sur un lit se trouvait Andréa.
Ils pleuraient silencieusement tout en s'approchant d'elle. Nigel dans un sanglot se baissant et attrapait sa main posée sur le drap, il l'embrassait délicatement avant de pleurer tout à coup, tout en posant son front contre le dos de sa main.
Emily contournait Miranda et passait de l'autre côté du lit, elle se penchait en avant et embrassait timidement sa tempe tout en inspirant profondément son parfum. Serena rejoignait Emily et embrassait à son tour Andréa avant de se blottir dans les bras de sa petite amie et elles pleuraient toutes les deux.
Miranda avait les larmes aux yeux, elle se tenait dans un coin silencieusement.
Après un long moment, ils se calmaient tous et s'installaient autour du lit de la petite brune. Miranda reprenait sa place précédente, elle attrapait la main d'Andy et de l'autre caressait sa joue tendrement.
« Nous sortions d'un magasin lorsque quelqu'un nous a poussé dans la rue à côté. Il avait un couteau et nous menaçait. » Ses yeux restaient sur le visage d'Andréa tandis qu'elle racontait l'histoire de façon détachée. « Il a exigé nos sacs et nos bijoux. Je pensais qu'une fois qu'il aurait obtenu ce qu'il voulait, il serait parti, mais il ne l'a pas fait. » Sa voix tremblait légèrement alors qu'elle continuait son récit. « Il a regardé mes filles de façon dégoutante. Il a commencé à avancer vers nous et j'ai caché mes filles derrière moi. » Miranda les regardait finalement, son regard était maintenant hanté. « Elle s'est placée devant nous et lui a ordonné de ne pas s'approcher de nous. Il l'a poussé brutalement et à continuer de marcher vers moi et les filles. » Une larme roulait sur sa joue, mais elle ne détournait pas les yeux et les regardait tous les trois. « Avant qu'il n'attrape Cassidy, Andréa c'est interposé et l'a repoussé loin de nous. Elle c'est battu avec lui pour qu'il ne nous touche pas. Tout à coup, tout s'est figée Andréa et l'homme ne bougeaient plus. Le couteau avait disparu dans le corps d'Andréa. »
Les filles portaient une main à leur bouche dans l'horreur et les yeux de Nigel se fermèrent dans la douleur.
« L'homme s'est sauvé, Roy est arrivé et c'est occupé d'Andréa jusqu'à ce que les secours arrivent et nous avons tous été amener ici. » Elle regardait de nouveau la jeune femme fragile. « Le couteau a fait beaucoup de dégâts dans son corps, il a traversé son foie et son poumon droit. Les médecins l'ont mise dans un coma artificiel pour aider sa guérison. Elle a fait deux arrêts cardiaques et ils ne sont pas sûr qu'elles survivent à ses blessures. »
« Non ! » S'écriait Emily de colère. « Andréa est forte et combative, elle va guérir, elle va aller mieux. » Tous pouvaient voir qu'elle essayait de se convaincre de cela.
Serena tendait la main vers elle mais Emily reculait d'un pas tout en secouant la tête. « Non ! » Rugissait Emily. « Elle ne peut pas mourir ! » Elle s'approchait du lit d'Andy et le regardait avec amour, Miranda était surprise de cela. « Dieu sait qu'elle m'était insupportable à ses débuts. » Rugissait la rouquine tandis que Nigel et Serena souriaient tendrement à cela. « Son sourire éblouissant et sa gentillesse constante, sérieusement, elle ne pouvait pas garder sa bonne humeur pour elle ?! » Elle soupirait lourdement tout en lâchant sa colère. « Sa naïveté me rendait folle. » Elle s'agenouillait tout à coup au sol et attrapait la main d'Andréa et elle continuait de parler avec tendresse maintenant. « Malgré tout ce que je lui ai dit, elle continuait d'être gentille avec moi. Elle c'est lentement glisser dans mon cœur sans que je m'en rende compte. » Dans un sanglot à vous déchirer le cœur, elle laissait tomber sa tête sur la main d'Andréa tout en si accrochant. « Ne part pas petite sœur ! » Sanglotait-elle de désespoir. « Je t'aime Andy, tu ne peux pas m'abandonner ! »
Miranda était maintenant sous le choc, elle avait assisté aux nombreuses remarques acerbes et sarcastique de la rouquine envers Andréa. Bien qu'après Paris leur relation semblait s'être amélioré, elle n'avait jamais pensé qu'elle serait devenue aussi forte.
Serena qui c'était rapproché d'Emily, caressait tendrement le dos de la rouquine. « Vous souvenez-vous du congé qu'Emily a pris il y a quelques mois ? » Demandait Serena tout en regardant la rédactrice, Miranda acquiesçait silencieusement. « Le père d'Emily est mort, elle devait rentrer à Londres afin d'assister à ses funérailles. » Miranda regardait la rouquine avec surprise. « Vous savez qu'elle n'aime pas partager ce genre de choses ! » Serena inspirait profondément mais avant qu'elle ne puisse continuer, elle était interrompue par les mots d'Emily.
« Elle était là ! elle me regardait avec tant de compassion ! » Une larme roulait sur la joue d'Emily.
Ne comprenant pas ce qu'elle disait, Miranda regardait à nouveau la brésilienne afin d'avoir une explication.
« Alors qu'Emily cherchait son siège dans l'avion qui la ramerait chez elle, elle a trouvé Andréa assise sur le siège à côté du sien. » Miranda haussait les sourcils dans la surprise. Serena continuait son récit. « Emily ne s'entend pas avec sa famille, ils n'ont jamais compris ses choix et non pas aimer qu'elle vienne en Amérique. »
Miranda acquiesçait silencieusement, elle pouvait imaginer que les retrouvailles seraient tendues.
Emily relevait la tête et regardait Miranda. « Elle m'a défendu, lorsque ma mère m'a attaqué sur ma vie et combien d'une déception j'étais pour elle, Andréa c'est lever et à parler avec toute sa douceur et sa chaleur, mais . . . » Une larme roulait sur la joue de la rouquine. « Elle a regardé ma mère avec tant de force et de détermination. Elle lui a dit qu'elle devrait être fière de moi parce que j'ai construit ma propre vie à partir de rien et sans personne. Elle a dit que j'étais talentueuse et que je ferais de grandes choses dans la mode. »
Emily regardait la petite brune fragile allonger dans ce grand lit. « Elle a dit qu'une mère devrait être fière de son enfant et le soutenir peu importe les choix qu'il fait. Elle a dit à ma mère qu'il n'y a rien de plus douloureux pour une enfant que de voir de la déception et du dégout dans le regard de ses parents. Elle a regardé ma mère droit dans les yeux et lui a dit que la plus grande douleur qu'on puisse recevoir est le mépris et l'abandon de la part de ceux qui nous aiment. » Emily levait la main et caressait délicatement les cheveux d'Andréa. « J'ignore ce que ma mère a vu dans son regard mais les larmes lui son monté aux yeux et elle a pleuré silencieusement avant de me prendre dans ses bras. Grâce à Andréa je suis plus proche de ma famille et nous tentons de reconstruire les liens que nous avions. »
Ils ne parlaient pas pour la prochaine heure. Tous étaient perdu dans leurs pensées et priant intérieurement pour qu'Andréa ne leur soit pas enlever.
Miranda qui pensait à ses filles, brisait finalement le silence lourd dans la pièce. « Je dois retourner auprès des filles. » les trois acquiesçaient. « Je ne quitte pas l'hôpital sans elles. »
Bien que l'affirmation puisse laisser penser qu'elle ne parlait que de ses filles, Nigel n'était pas stupide. En regardant sa vieille amie, il savait qu'Andréa était comptée dans cette phrase. Ces deux-là c'était rapprocher au cours des derniers mois, en fait Nigel avait remarqué qu'elles avaient une relation légèrement différente de celle qu'un patron et son employé. Andréa avait toujours su toucher Miranda plus que n'importe qui.
Bien sûr, il ne pensait pas que c'était de l'amour au début mais depuis leur retour de Paris, quelque avait changé. Miranda avait fait confiance à Andy plus que n'importe qui, la preuve était qu'elle permettait à la jeune femme de passer du temps avec ses enfants.
Serena regardait la rédactrice avec patiente. « De quoi avez-vous besoin ? » Demandait-elle avant d'attraper un bloc-notes et de se préparer à écrire.
Miranda la regardait surprise avant de réfléchir. « Un ordinateur, je veux recevoir la copie du livre dessus. Je travaillerais par téléphone et vous devrez me remplacer pour le reste. » Surpris, trois se relevaient et la regardaient avec de grands yeux. Miranda durcissait son regard et d'un même mouvement, ils hochaient la tête, toujours abasourdi. « Il faudra également passer chez moi et rassembler plusieurs vêtements pour moi et pour les filles, . . . »
Nigel levait la main et interrompait la reine de la mode. « Je ramasserais aussi ce que je sais elles aimeraient avoir. » Un petit sourire apparaissait sur les lèvres de Miranda. Il était l'un des rares, en dehors de James et Andréa à savoir que les filles avaient toujours leurs doudous. « Je passerais également chez Andy rassembler quelques affaires pour elle. » Tous avalaient difficilement, ils ne pouvaient pas perdre l'espoir qu'elle s'en sortirait, qu'elle se réveillerait et leur sourirait brillamment. « Je vais également aller parler avec Irv et le conseille. »
Serena pouvait voir les mains de Miranda s'agiter nerveusement et son regard était fixé sur Andy. Elle se levait et s'approchait de la femme royale, doucement elle posait sa main au-dessus de celle de Miranda qui tenait toujours celle d'Andy et lorsque de beaux yeux bleus se posaient sur elle, elle souriait tendrement à la femme désemparée. « Nous allons nous organiser, un de nous restera toujours avec elle. Andréa ne sera jamais seule c'est promis. » Sa voix était douce et rassurante.
Un signe de tête et Miranda après une dernière pression sur la main de la brune se levait et quittait silencieusement la chambre pour retrouver ses filles.
Nigel se levait de sa chaise et allait jusqu'à la fenêtre. Cette belle journée qui avait si bien commencé était maintenant un cauchemar. « Il va falloir s'assurer que la presse ne s'approche pas d'elles si cela finit par se faire savoir. » Il soupirait lourdement. « Pensez-vous, . . . » Il se frottait le dessus de la tête. « Pensez-vous que nous devrions les appeler ? »
« Non ! » Rugissait Emily. Nigel se retournait brusquement, il faisait face à une Emily furieuse. Il ne l'avait jamais vu ainsi. « Ils ne méritent pas de le savoir et en plus ils ont fait très clairs leurs pensées à son sujet. » Nigel allait perler à nouveau. « Que crois-tu qu'ils vont faire une fois que tu leur auras dit ? ils vont débarquer ici et exiger des choses, ils vont causer plus de problème et elle n'est pas en état de les supporter. »
Nigel soupirait lourdement. « Elle est dans le coma, . . . »
« Je ne parlais pas d'Andy ! » Rugissait Emily. Nigel se dégonflait. « Ils feront tout pour l'empêcher d'être près d'elle et nous savons tous les deux qu'elle ne le supportera pas. Et Andréa, si elle se réveille et qu'elle n'est pas là ? » Emily respirait profondément. « Non tu ne leur diras rien pour le moment. »
Il hochait simplement la tête dans la défaite.
Emily s'approchait d'Andréa et embrassait tendrement sa tempe, avant de se tourner vers Nigel. « Allons-y, nous avons beaucoup de choses à faire et si je te donne un coup de main, ça ira plus vite. » Elle s'approchait de Serena et embrassait tendrement ses lèvres.
La belle blonde posait une main sur la joue de sa petite amie et caressait tendrement sa peau douce. « Je te promets de vous appeler si quelque chose se passe. » Un autre baiser et Emily attrapait ses affaires.
Nigel embrassait la joue de la blonde avant de faire de même avec Andy et sans un mot, ils quittaient tous les deux la chambre d'hôpital.
Les heures passaient rapidement, ils avaient ramassé les affaires pour Miranda et les filles et se dirigeaient vers la maison d'Andréa. Leurs gorges se serraient de plus en plus à mesure qu'ils approchaient de son appartement. En entrant, des larmes leur montaient aux yeux. Sur la table de la salle se trouvait l'ordinateur d'Andréa fermé et des papiers éparpiller sur la table autour.
Sur le plan de travail se trouvait la plante que Serena lui avait offerte à la pendaison de crémaillère et qu'elle entretenait avec soin. Plusieurs photos d'eux, des filles et même avec Miranda jonchaient le plan de travail, les murs et certains meubles dans la pièce. L'appartement était à l'image de son occupante, doux, chaleureux, lumineux et vivant.
Après une profonde inspiration, ils se mettaient en mouvement et rassemblaient tout ce qu'ils pensaient qu'Andréa pourrait avoir besoin une fois réveillé.
À 20 heures, ils étaient de retour. Ils avaient également ramassé à manger pour tout le monde et une fois les affaires données à Miranda et James, ils retournaient dans la chambre de leur amie pour veiller sur elle pour cette première nuit dans cet horrible endroit.
