Chapitre 1:

Il faisait beau aujourd'hui, la lumière s'engouffrait avec facilité dans la maison. Malheureusement, cette lumière ne plaisait pas à tout le monde notamment à trois garnements (si l'on peut appeler ça des garnements lorsque l'un d'eux a déjà atteint les 19 ans).

Brooklyn Fullbuster. Lucas Fullbuster. Cléo Fullbuster.

Voilà les trois gamins qu'Erza Scarlett avaient mis au monde. Sincèrement y avait mieux comme gosse. Je m'explique, Grey et Erza sont adorables et gentils quand ils le veulent mais malheureusement lors de la répartition des gènes de ces enfants, les cieux avaient apparemment décrété qu'hérité du sale caractère de leur mère et qu'avoir les mauvaises habitudes de leur père était bien plus honorant. Ce qui, entre nous, est bien plus que dangereux, vous ne trouvez pas? Dans chacune des chambres, un bâillement sonore se fit entendre et encore sonore, le mot était faible. Cela ressemblait plus au hurlement du dragon de notre cher ami Natsu.

Dans la cuisine, une dame à qui l'on donnerait environ la quarantaine était en train de préparer le petit déjeuner. Ses longs cheveux écarlates étaient noués en queue de cheval et un tablier noir était attaché à sa taille. Elle avait sorti les bols du placard et les croissants du micro-onde. Elle fit un peu le ménage et entreprit d'écrire une lettre à son maître de guilde:

"Cher Maître,

Comme convenu je vous fais un compte-rendu des entraînements que Brooklyn a suivi récemment et je dois vous avouer que les progrès sont flagrants. Malheureusement je ne sais pas si il est encore prêt, je veux dire ce n'est encore qu'un enfant, il est bien trop jeune pour moi. Il est puissant et ces pouvoirs ne cessent d'augmenter au fils des mois, mais je ne pense pas qu'il ait le mental qu'il faut. De plus, il risque d'être traumatisé, vous imaginez bien que l'on ne peut pas se risquer à faire des choses pareilles. Dans votre précédente lettre, vous m'aviez demandé s'il était au courant de notre correspondance et bien... Non. A vrai dire même Grey n'est pas au courant, c'est vous dire à quel point j'ai peur d'aborder le sujet avec lui. J'espère que votre cohabitation avec Polyussica se passe bien, donnez-moi un peu de ses nouvelles, que je sache si vous n'avez pas rendu folle cette pauvre femme. Faites attention avec l'alcool, et évitez de faire des concours avec le président du Conseil, j'ai entendu du dire que vous aviez encore fait sautez son bureau. Je vous le répète encore car je sais que vous l'oublierez, Brooklyn n'est pas prêt.

Avec toujours autant de respect pour vous,

Erza Fullbuster"

Lorsqu'elle avait signé du nom de son mari, elle avait réprimé un frisson. Cela faisait quasiment 20 ans qu'ils étaient mariés mais cela lui faisait toujours bizarre. Comme si, elle avait épousé Grey hier. Ce dernier apparu descendant les escaliers, les yeux ensommeillés. Il embrassa sa femme et s'affala sur un chaise pour commencer à petit-déjeuner. Malheureusement, au moment même où il tendait la main pour prendre une part de brioche, Erza le tapa sur les phalanges avec un regard réprobateur.

"Aie, mais ça fait mal!, se plaignit Grey

- Je le sais très cher, mais tu ne commenceras à manger que lorsque les enfants seront là"

Il baragouina quelque chose et après avoir entendu son ventre gargouillé, il monta réveiller ses progénitures qui cherchaient à affamer leur père.

Il s'apprêta à entrer dans la chambre de son aînée quand il eut une idée. Il se dirigea vers la salle de bain et en revint quelques minutes plus tard muni d'un seau d'eau rempli à ras bord. Il entra dans la chambre et le réveilla.

Une fois parfaitement réveillé, il partit voir son second fils.

"Lucas réveille-toi il fait jour

- Mgnmgnramlgn, fut la seule réponse de celui-ci

- Lucas tu tiens vraiment à ce que je te réveille par la force

- Ça dépend de ce que t'appelle un réveil en force, réussit-il à formuler cette fois

- Une bonne douche ça te convient?", proposa son père

Lucas se retourna vers son père toujours emmitouflé de sa couverture. Il regarda son père, il avait son regard qui signifiait "je sens que tu vas le regretter". Il regarda ce que brandissait son père au-dessus de sa tête. Et il murmura:

"Tu n'oserais pas papa...

- Oh si, il osera, lui répondit une voix derrière son père

C'était Brooklyn. Et vu son état, il avait l'air d'être frigorifié. Mouillé comme pas possible, il sut éviter un énième éternuement. Puis il repartit en direction de sa chambre. Pauvre grand-frère. Soudain, Lucas se rendit compte que s'il ne se bougeait pas tout de suite, il risquait d'y passer lui aussi.

- T'es vraiment un sadique p'pa!", grogna-t-il en se levant

Celui-ci ria et emporta le seau d'eau pour le jeter. Enfin, il entra dans la chambre de sa benjamine pour la réveiller. Mais voir son léger sourire d'ange et ses yeux clos sereinement, lui remit les idées en place. Il n'allait tout de même pas réveiller sa toute petite princesse adorée.

Il descendit à la cuisine et vit Erza les sourcils froncés et un sourire mi- réprobateur, mi- amusé collé sur ses lèvres.

"Grey, tu étais partis pour les réveiller pas pour les torturer, en regardant d'un air attendrie, son fils aînée qui grelottait encore de froid, et puis comment se fait-il que tu les aies réveillé et pas Cléo?

- Elle avait besoin de dormir, expliqua alors Grey

- Et nous alors? Tu nous as pris pour des insomniaques?, se révolta Lucas

- Sur un autre ton jeune homme, menaça Erza avec une cuillère en bois mais toutefois d'accord avec son fils

- Elle est jeune, elle a besoin de se reposer

- Ben voyons, c'est sûr qu'elle a besoin de se reposer, elle est restée scotcher à son téléphone jusqu'à 4 heures du matin avec son cher Killian d'amour, intervint Brooklyn

- Qui ça, t'a dit? Killian Dragnir? Ma fi-fille à MOI ne sortirait jamais avec le fils d'un abruti

- Et bien demande lui toi-même", lui dit Lucas en désignant Cléo vêtue pour apparemment aller dehors si l'on en juge par le trench coat marron qu'elle portait.

Celle-ci se dirigeait vers la cuisine où ils étaient tous et prit à la volée un croissant et but son bol de lait d'un trait. Elle fit la bise à sa mère et à son père et lança son regard de tueur aux garçons. Mais alors qu'elle allait faire demi-tour pour se diriger vers la sortie; son père attrapa la manche de son manteau et lui dit:

"Où est-ce que tu vas comme ça, jeune fille?, questionna Grey d'un air suspicieux

- Nulle part, je vais prendre l'air, répondit-elle gênée

- Vraiment et avec qui, s'incrusta Brooklyn

Cléo le fusilla d'un regard qui eut le mérite de lui fermer sa bouche.

- Répond à sa question ma fille, dit sa mère doucement

- J'ai simplement un rendez-vous...

- Avec?, demanda innocemment Lucas

- Avec quelqu'un! Mais mêlez-vous de vos affaires bon sang!

- Ce doit être une amie, n'est-ce pas Cléo?, supposa Grey, en cherchant l'affirmation de sa fille sur son visage

- Ou un ami!, cette fois-ci Lucas se pris un coup de poêle magistrale de la part de sa mère. Cléo la remercia du regard.

- A vrai dire, j'ai rendez-vous avec Killian, dit-elle doucement

Grey écarquilla les yeux si forts que sa fille cru qu'ils allaient sortir de leur orbite. C'était donc vrai, sa petite fille à lui, sa princesse, a été manipulé par Natsu Junior. Sa pauvre fille ne se rendait même pas compte que ce monstre l'embobinait.

Deux mains se posèrent sur ses épaules. Celles-ci appartenaient à sa femme, elle le regardait avec un regard faussement compatissant. Maudis soit les femmes, pensa-t-il alors. Il scruta son visage. Il était aussi écarlate que les cheveux de sa mère. Bon dieu, évidemment qu'il lui en voulait. Mais que pouvait-il dire maintenant ? En plus sa Cléo lui faisait son regard de chien battu. Au risque de se répéter, les femmes sont les créatures les plus démoniaques au monde. Tout ce qu'il puis lui dire alors fut :

- Après votre sortie, demande-lui de venir me voir..."

Cléo hocha la tête et partit presque en courant vers la porte. Un courant d'air entra, remettant les idées en place de tout le monde. Grey secouait la tête, il n'en revenait pas. Encore peignoir et pantoufle, il retourna dans son lit en traînant des pieds. Erza le trouva touchant, mais que pouvait-elle faire? Sa fille avait désormais 16 ans, c'est normal qu'elle ait un petit ami. Elle décida d'en parler avec son époux un plus tard.

Brooklyn, lui, connaissait la suite des événements et il préférait ne pas être là quand la colère de son père explosera. Il monta pour s'habiller rapidement et descendit dans le salon, sa veste sur le dos. Avant qu'il ne parte lui aussi, Erza le rattrapa et lui dit:

"Pourrais-tu transmettre cette lettre au maître? Il faut qu'il l'ait dans une demi-heure, après il sera trop occupé pour la lire.

- Ce n'est pas papa qui s'en charge d'habitude?, demanda-t-il

- Vu l'humeur qu'il a, je ne pense pas que ce soit le bon moment et puis la dernière fois il a failli brûler toute l'aile Est du palais.

Brooklyn souris à ce souvenir. La colère de sa mère avait été incroyable, son père lui-même avait des frissons rien qu'à y repenser.

- Très bien donne-moi ce courrier"

Brooklyn était curieux de nature et c'est d'ailleurs pour cela qu'Erza ne l'envoyait jamais donner une lettre. Une fois sorti, il courut aussi vite qu'il put et se cacha dans une impasse. Il avait deux secondes pour la regarder, passer ce délai, il ne pourra pas donner la lettre au maître à temps.

Après avoir vérifié qu'il était bien seul, il ouvrit et referma la lettre aussi rapidement qu'il put. La seule phrase qu'il avait réussi à lire fut:

"Je vous le répète encore car je sais que vous l'oublierez, Brooklyn n'est pas prêt."