Madness

Auteur : Téyana Yénéashi

Note de Téya-chan : C'est une nouvelle Téya que vous retrouvez après toutes ces années, une femme et une mère épanouie à qui vous avez beaucoup manqué et avec bien des qualités orthographique et dactylographique en plus^^ Nous repartons sur du Gundam Wing pour le moment avec une fiction directement inspirée la chanson « Madness » du génialissime « Muse » et avec une petite inspiration de l'univers du roman de Jane Austen « Orgueil et préjugés » je vous en souhaite bonne lecture.

Résumé : Heero est un membre de l'aristocratie qui se cache bien de ses penchants. Mais tout va basculer le jour où il le trouvera…

Madness

-Heero-

D'un œil averti, j'observe les danseurs déambuler dans le salon de ma modeste demeure. Mon amie Catherine étant si friande de ces soirées mondaines, où des paons apprêtés fond la cour à de jeunes demoiselles pingres qui ne cherchent que l'avantage d'un mariage sécurisant qui leur promettrai une rente raisonnable aspirant un avenir convenable et à l'abri du besoin. Une occasion de plus de faire des rencontres. Du fantasque illusoire ou l'amour et le désir ne sont que bagatelle au milieu de ce monde d'apparence ou le mariage ne sert qu'à faire joli.

Ce qui sera sûrement mon cas. J'épouserai une jeune fille de mon rang, qui connaîtra mon secret et à qui je ne ferai jamais l'amour, j'en serais profondément incapable. Mon père ayant émis cette semaine le souhait d'être bientôt grand-père et donc il a l'espoir de mon mariage imminent. Je ne lui ai jamais avoué, comment lui dire, comment pourrai-t-il comprendre ? Que je ne serai jamais père, que cette société qui se joue si bien de l'amour ne pourra jamais comprendre ce que je suis et ce que j'aime.

Je ne bouge pas, je ne danse pas, mon attention n'est portée sur aucune femme et ne le sera jamais. Ces gentilshommes et ces dames si bien vêtus de leur plus beaux apparats veste en queue de pie et chemise de dentelle pour les messieurs et ces dames dans leur robes de gala bien corsetée. Dans de somptueux châteaux anciens où trône encore de magnifique clavecin. Mais ce décor n'a rien qui puisse m'émouvoir, je vis dans la lassitude de ces jours gris, espérant qu'un jour la modernité laissera place à la liberté et qu'enfin le monde si noir n'appellera plus les gens comme moi de la plus laide façon qu'il soit « malade » ou « sodomite ».

Je reste impassible presque muet, saluant à volo la population diverse qui vient me saluer, saluer l'héritier de mon père et non l'homme que je suis ou les choses que j'ai faites. Beaucoup d'entre eux, quand j'ai le dos tourné, me qualifie de froid ou orgueilleux, je dirais que juste que j'ai un secret à ne pas dévoiler. C'est dans ce décor si vaniteux et matériel que m'est apparu, le plus décadent et le plus fantasque de tout les nobles que j'ai pu rencontrer. Là, dans la foule des danseurs comme à chaque bal, il est présent, il danse avec Catherine, il ne ressemble en rien à ces paons apprêtés et pompeux qui foule ces lieux, il est charmant, souriant n'est pas sérieux comme un pingouin, il est lui-même ce que personne n'est ici. Je sais que je ne peux pas, je sais que son comportement ressemble plutôt à celui d'un Don Juan amoureux de la gente féminine. Mais, je ne peux m'empêcher de l'imaginer, de m'imaginer, d'espérer…

-Duo-

Ce soir, il y a bal chez les Yuy, une des familles les plus riche d'Angleterre, amie avec ma famille depuis des générations, bien que je n'ai jamais eu le plaisir d'y être présenté officiellement depuis que mes parents avait décelé ma maladie j'avais vécu hors du monde jusqu'il y a quelque temps, quand j'ai fin d'être guérit, c'était la seule chose à faire si je voulais un jour être libre. Je ne suis un danger pour personne … Du moins, je n'en ai pas l'impression …

-Duo, Duo ? s'exclama Catherine

-hum

-Tu semble préoccupé ?

-non tout va bien, ma chère, allons boire un coupe de champagne…

-Heero-

J'essayais d'éviter de le regarder mais mon regard revenait sans arrêt sur lui, de dos, on pourrait facilement croire qu'il s'agit d'une femme, mais ce n'en ai pas une, son élégance et sa démarche son certes masculin, mais ses hanches et ses longs cheveux pourrait nous faire croire le contraire. La jalousie me rongeait tellement quand j'organisais ces soirées, les voir danser ensemble, les voir rire et s'amuser, comment ça peut me toucher alors que lui et moi ne nous sommes jamais parlé. Je détournais une nouvelle fois le regard quand il s'approchait. C'était sans compter sur l'espièglerie fantasque de Duo Maxwell qui au court d'un jeu me percuta légèrement au passage, l'espace d'un instant ce soir, mes yeux croisèrent les siens même pas une minute, mais ce fut la minute la plus intense de ma vie, un frison envahi mon être tout entier et me bouleversa au plus profond de moi-même comme une décharge électrique. Je connais Catherine, c'est la seule femme que ne me sera jamais si proche, depuis bien des occasions j'évitais de rencontrer l'homme que j'aime et qui serait très bientôt son fiancé …

Alors pourquoi, quant mes yeux se ferme, je n'ai qu'un seul songe poser mes lèvres sur les siennes.

Fin du chapitre 1