Rating T : slash mais avec du fluff (on ne change pas les bonnes habitudes ^^) et aussi un peu de gore dans certains passages. Perso un peu OOC à cause de l'intégration de surnaturel.
Genres : surnaturel, romance, aventure
Me voilà avec une nouvelle fic qui met en scène du surnaturel (encore :p) et qui, cette fois-ci comportera plusieurs chapitres (entièrement rédigés et prêts à être mis en ligne) et cette fic, elle est pour toi Nalou : reine des UA qui m'a fait aimer les univers alternatifs avec du surnaturel : JOYEUX ANNIVERSAIRE ! :D
PS : voilà le premier chapitre en avance parce que tu trépignais derrière ton ordi depuis déjà plusieurs semaines :p
Un gargantuesque merci à Flo'w Tralala qui m'a donné un coup de main immense et qui a fait un superbe travail de Bêta. Sans elle cette fic aurait probablement fini dans la corbeille de mon ordi à cause du syndrome de la page blanche.
Un gros merci à Elie Bluebell pour son soutient permanent, son enthousiasme et son aide pour m'avoir aider à trouver un titre parce que c'était pas gagné ! x)
Sur ce : bonne lecture ! :D
La lune brillait, sa lueur d'argent évanescent presque occultée par les lumières orange de la ville.
Sherlock, debout devant la fenêtre de son salon, regardait le trafic nocturne de Baker Street.
Il n'y avait pas un bruit dans l'appartement pourtant, il pouvait sentir la présence familière et rassurante de John dans sa chambre du premier étage. Le docteur avait prévu de sortir ce soir mais sur l'insistance de Sherlock il était resté. Le détective avait prétexté qu'il aurait probablement besoin de lui à l'aube ou dans le courant de la nuit aussi, il était préférable que John reste à la maison pour être immédiatement disponible.
C'était la raison officielle.
La vraie raison pour laquelle Sherlock voulait que son ami reste à Baker Street cette nuit était bien plus personnelle voire égoïste : il voulait avoir John près de lui et le savoir en compagnie d'autres personnes le faisait grincer des dents sans qu'il en comprenne tout à fait la raison. Après tout : John n'était pas une propriété que l'on pouvait posséder. Il n'était pas à lui et, par conséquent, il avait parfaitement le droit d'aller voir d'autres gens, mais...
Ses pensées furent interrompues par un grognement qui filtra de l'étage. Malgré le son cassé, tout juste humain, il reconnut la voix de son ami et il sentit son pouls s'accélérer. Ce n'était pas une plainte comme il arrivait souvent à John d'en pousser durant ses cauchemars. Non, là, c'était un grognement de douleur.
Sans qu'il leur en ait donné l'ordre, ses jambes le conduisirent dans les escaliers dont il gravit les marches quatre à quatre. Il arriva devant la porte close de la chambre de John. Son ami avait été très clair quant au respect de l'espace personnel que représentaient les chambres et Sherlock savait que son ami serait furieux de le voir débouler en pleine nuit.
Le silence régnait de nouveau et il s'apprêtait à redescendre lorsqu'une respiration sifflante résonna faiblement.
Le cerveau de Sherlock s'éteignit et il ouvrit brutalement la porte. La vision qui s'offrit à lui le paralysa : John était recroquevillé sur les couvertures de son lit. Ses vêtements étaient froissés et tous ses membres douloureusement contractés tremblaient par intermittence. Sherlock vit John lever la tête vers lui. Son ami avait une mine épouvantable : son visage était livide, tordu par des grimaces de souffrance, ses cheveux en bataille étaient collés par la sueur qui faisait sinistrement briller son front. Ses yeux étaient injectés de sang, leur regard vitreux.
Sherlock se sentit pâlir.
Bon Dieu, John, que t'arrive-t-il ?
oOo oOo oOo
John vit Sherlock entrer et il sentit son regard le scanner de la tête aux pieds. Le médecin se recroquevilla un peu plus et étouffa un gémissement de douleur qui lui donnait l'impression que toutes ses terminaisons nerveuses étaient en train de brûler. La douleur était telle qu'il avait oublié de s'enfermer à clé et de laisser la clé dans la serrure afin que Sherlock ne puisse pas la crocheter. Il se fustigea pour son erreur qui risquait de lui coûter son amitié avec le détective. Il ouvrit les yeux et malgré sa vision voilée, il vit l'inquiétude dans ceux de Sherlock. D'ordinaire, il en aurait été touché mais ce soir, ce n'était pas le bon moment. Il devait absolument rester seul. Prenant une inspiration tremblante qui lui racla la gorge comme du papier de verre, il siffla :
- Sherlock ! Fiche le camp !
- Ne sois pas idiot, John, il est clair que tu ne vas pas bien et que tu as besoin de moi !
La voix de son ami, pourtant basse, lui vrilla les tympans, amplifiant sa migraine qui pulsait atrocement au rythme des contractions de son estomac qui le rendaient nauséeux. Mais John était un combattant, alors il n'était pas question que Sherlock voit à quel point il allait mal. Aussi, il répliqua avec autant de véhémence que sa faiblesse le lui permettait :
- Ah, parce que tu es médecin, maintenant ?!
- Non, mais n'importe quel imbécile remarquerait que tu ne vas pas bien.
Le détective s'approcha et vint s'asseoir sur son lit, son corps à quelques centimètres du sien. Il tendit la main vers lui pour la poser sur l'une de ses épaules raidies par la douleur. John se recula : surtout aucun contact de peur que la souffrance qui irradiait par chacun de ses pores ne s'amplifie au point de le faire hurler. Hurlement qui ne manquerait pas d'alarmer Sherlock. Le limier sembla comprendre car il retira sa main – visiblement à regret – pour la laisser reposer sur sa propre cuisse.
- John ! murmura-t-il, que t'arrive-t-il ?
- Sherlock, je te le répète : ce n'est rien ! Laisse-moi me reposer et tu verras que j'irai mieux demain, haleta-t-il, sa poitrine se soulevant avec difficulté pour murmurer ces mots par petits paquets saccadés.
- Je ne t'empêche pas de te reposer, John. Seulement, il est hors de question que je te laisse seul.
Pitié, Sherlock, si : laisse-moi seul !
Il avait mal, tellement mal. La douleur qu'il avait ressenti lorsqu'une balle s'était logée dans son épaule était tellement infinitésimale par rapport ce qu'il ressentait en ce moment. Et tant que Sherlock serait avec lui, il continuerait de souffrir jusqu'à ce que le jour se lève et il n'était pas sûr d'être suffisamment endurant pour tenir le coup toute la nuit.
- Bordel, mais si j'ai vraiment besoin d'aide je t'appellerai !
Mais Sherlock secoua la tête, campant fermement sur ses positions. Cette loyauté touchait profondément John qui sentit son cœur se serrer. Mais il aurait tellement apprécié cette sollicitude dans d'autres circonstances... Il poussa un profond soupir :
- Pourquoi faut-il que tu sois si têtu ?
- Et toi, pourquoi faut-il que tu sois aussi stupide ? Il est évident que ton état ne me permet pas de te laisser seul !
Il était clair que Sherlock ne partirait pas et son angoisse le rendait plus acerbe que jamais. John serra les dents tandis qu'une vague de souffrance le faisait trembler. Si seulement Sherlock pouvait partir, il pourrait enfin apaiser la douleur...
- Sherlock, pour la dernière fois : va-t'en ! murmura-t-il d'une voix rauque. Puis devant l'air blessé de Sherlock, il ajouta :
- S'il te plaît. Promis, ça ira mieux demain, fais-moi confiance.
Il cligna des yeux pour tenter d'éclaircir sa vision qui se brouillait de plus en plus. Il vit l'hésitation dans le regard de Sherlock qui ne le quittait pas des yeux tandis qu'un tic nerveux faisait tressauter sa joue.
- S'il te plaît, Sherlock, tout ira bien, chuchota-t-il.
Il réprima un soupir de soulagement qui ne ferait que vexer Sherlock s'il l'entendait lorsqu'il vit son ami capituler :
- Très bien ! dit le logicien en se levant du lit et en se dirigeant vers la porte. Mais, John ? Je... Appelle-moi si tu... – il se racla la gorge pour tenter de finir sa phrase – Si tu as besoin d'aide.
Le malaise de Sherlock envers ses propres émotions fit naître un petit sourire sur les lèvres de John qui murmura :
- Promis, je le ferai si j'ai besoin de toi.
- Bien...
La porte se referma dans un son feutré derrière Sherlock. John ferma les yeux. Enfin... Il allait pouvoir soulager son corps torturé...
oOo oOo oOo
Dès que Sherlock eut refermé la porte, le silence revint et il ne fut pas troublé pendant le restant de la nuit. Jusqu'au petit matin où John redescendit, les cheveux ébouriffés, le visage peut-être légèrement plus pâle que d'ordinaire.
Assis dans son fauteuil qu'il n'avait pas quitté de la nuit, l'esprit en alerte au cas où John l'appellerait, Sherlock ne répondit pas au « bonjour » quotidien de John lorsque ce dernier passa devant lui. Il observa son colocataire se diriger vers la salle de bain. Il entendit l'eau de la douche tambouriner contre les parois de la cabine et le corps de John. Puis, un quart d'heure plus tard, il vit le docteur sortir de la salle d'eau pour se préparer un petit-déjeuner qu'il avala en quelques minutes avant de partir pour la clinique.
C'était une matinée des plus banales. Du moins en apparence car l'attitude détendue de John était factice et une question tournait en boucle dans l'esprit de Sherlock :
Comment John qui avait été aussi mal en point durant la nuit pouvait aller aussi bien au petit matin ?
L'état déplorable de son ami gisant sur son lit était gravé derrière ses rétines et le médecin n'était pas assez bon comédien pour le duper et quand bien même : pour quelle raison aurait-il dû jouer la comédie ? Ça n'avait pas de sens.
Sherlock en était certain : son ami avait vraiment été malade mais dans ce cas, un problème s'imposait car il était impossible de se rétablir aussi vite.
Le logicien secoua la tête, agacé. Tout cela n'avait aucun sens et le seul qui pouvait lui apporter des réponses brillait par son absence. Sherlock joignit les mains en prière sous le menton. La patience n'était pas son fort mais s'il voulait ses réponses, il n'avait pas le choix, il allait devoir attendre John... du moins, s'il ne trouvait pas les réponses lui-même.
Qu'est-ce que tu me caches, John ?...
A suivre ! :p
Un chapitre assez court, je l'avoue mais les prochains seront plus longs ! ^^
