Note de la traductrice : L'histoire ne m'appartient pas, mais à ahilty, qui possède son propre compte sur le site. Je suis tombée dessus dans la section des fics anglaises et j'ai eu envie de la faire partager à mes camarades francophones. Et puis j'avais envie de m'essayer à la traduction, aussi. Notez que l'histoire débute juste après le sauvetage de Gaara dans Shippuden. Les évènements ultérieurs ne sont donc pas pris en compte.
Note de l'auteur : Je suis nouvelle dans le fandom de Naruto. J'ai commencé à lire le manga il y a peu de temps mais je n'ai pas vraiment regardé les animes (je ne lis que les mangas papier en général, étant donné que je travaille dans une bibliothèque. Sympa non ?). Donc si vous trouvez des incohérences, c'est de ma faute.
Naruto ne m'appartient pas. Si ça avait été le cas, on aurait mangé sacrément moins de Sasuke et on aurait eu une bonne dose de ninjas du Sable en plus. En fait, si le manga m'appartenait, la série entière aurait sûrement tournée autour des ninjas du Sable. Et Emo boy se serait déjà prit un kunai en pleine face.
Sur ces bonnes paroles, enjoy.
Chapitre Un
Attaque nocturne
Le spectacle nocturne qu'offrait le désert n'avait pas son pareil. La vaste étendue dénuée de tout obstacle permettait d'observer clairement chaque étoile, chaque constellation. La seule exception que l'on pouvait noter dans l'infinité de dunes de sable, était le vague mur de verdure dans le lointain, délimitant la frontière entre Suna et Konoha.
Ceci étant, la contemplation des étoiles n'était pas au programme de ce soir.
Cela faisait longtemps que Gaara, en tant que Kazekage, n'était pas parti en mission avec son frère et sa sœur. La plupart des Kage ne quittaient pas leur village, ou très rarement. En l'occurrence, Gaara avait la sensation que cette fois-ci serait nécessaire. Après tout, Shukaku ne lui avait été retiré que très récemment. Tester ses capacités au cours d'une véritable mission ne lui semblait pas superflu. Il s'était entraîné presque tous les jours depuis « l'incident » (comme tout le monde semblait vouloir l'appeler), mais un simple exercice et un combat en temps réel étaient deux choses bien distinctes, et Gaara était déterminé à s'assurer qu'il pourrait rester efficace en cas de crise. Mieux valait être sûr à l'avance d'être opérationnel durant une mission plutôt que de s'avérer inefficace lors d'une urgence à Suna.
Par ailleurs, il lui était rare de pouvoir profiter d'un moment en compagnie de Temari et Kankuro, ne serait-ce qu'à cause du temps que pouvait passer Temari en missions diplomatiques, et lui-même à s'occuper de son plus mortel ennemi : la paperasse. Kankuro, lui… eh bien, il faisait ce que les marionnettistes faisaient en dehors des missions. Même Gaara n'avait pas d'idée précise de ce dont il s'agissait, son frère étant aussi discret à propos de ces travaux que pourrait l'être un ANBU sur ses activités. Il se demandait vaguement si cela pouvait concerner ces histoires de résurrection des morts. Qui sait. Les marionnettistes avaient toujours étés assez flippants.
Quoi qu'il en soit, cette mission impliquait au moins deux nations. Bien que le conseil de Suna n'ait pas été ravi de voir leur leader partir combattre… ils ne savaient trop quoi, il ne pouvait cependant pas vraiment se plaindre d'un Kazekage volontaire pour défendre Suna par delà ses murs.
« Bien, où les attaques ont-elles eu lieu, précisément ? » Gaara se tourna vers Temari, qui venait de déplier une carte sur le sol du désert. Celle-ci représentait non seulement le Pays du Vent, mais également les Pays limitrophes.
« Selon mes informations, il y en a eu plusieurs par ici, notamment au niveau de la bordure entre nous et Konoha. » Temari désigna la zone en question. « J'ai entendu quelques rumeurs disant qu'il y en aurait eu davantage encore dans le Pays de la pluie, mais les concernés restent très vagues à ce sujet. En tout cas, ce ne sont pas des ninjas renégats, à moins qu'ils ne se soient soudainement mis à courir à quatre pattes et à laisser de grosses empreintes de chiens. »
« Et tu veux dire que les ninjas de la Feuille n'ont toujours pas mis la main sur ces trucs ? Même avec leurs meilleurs traqueurs ? » Demanda Kankuro.
Temari haussa les épaules. « A ce que j'ai compris, tout ce que les Inuzuka ont pu sentir n'était qu'une odeur de loup. Pas de démons, pas même de chakra, juste une meute de loups. Et personne n'a pu trouver quoi que ce soit d'autre là où les attaques ont eu lieu. »
« La dernière attaque était ici, près de Suna, dans l'une de nos Oasis. » continua Gaara avec sérieux. « Et pas uniquement pour les stocks de vivres, cette fois. Apparemment la ville entière aurait été mise en pièces. Il semble évident que ces créatures, humaines ou non, n'ont aucun respect des frontières. Ca n'est pas le problème d'un seul royaume. »
Gaara grimaça. Le Pays de la Pluie s'était fâcheusement opposé à toute cette affaire. Suna et Konoha avaient commencé à collaborer presque dès les premières attaques, bien que les équipes du Sable et de la Feuille réunies n'aient encore abouti à rien. Le Pays de la Pluie, de son côté, refusait jusqu'à admettre que le moindre de ses villages ait été attaqué, alors que les rumeurs continuaient à traverser les frontières à une allure effrayante.
Avec les ninjas de la Pluie agissant comme si de rien n'était, il semblait qu'il revenait aux ninjas du Sable et de la Feuille de trouver le fin mot de l'histoire. Ils ne pouvaient pénétrer sans autorisation les terres de la Pluie, mais les recherches persévéraient dans leurs royaumes. Sachant que la dernière manifestation avait eu lieu à Suna, ils pouvaient continuer leurs investigations sans trop avoir à se préoccuper des passeports et autres formalités. Les deux nations avaient conclu de laisser leurs ninjas traverser la frontière à leur guise suite aux attaques. Après tout, si l'ennemi ne respectait pas les limites, il était stupide pour un ninja d'attendre sagement son laissez-passer pendant que sa proie passait joyeusement la frontière pour disparaître.
Cette situation était déjà arrivée au moins trois fois à Naruto. A chaque fois, la chose qu'il avait prit en chasse avait traversé la frontière Pluie/Feu. Ceci, évidemment, commençait à sérieusement taper sur le système du blond.
« Bon, quand est-ce qu'ils arrivent ? » demanda Kankuro, qui commençait déjà à s'ennuyer. Ils s'étaient arrêtés au point de rendez-vous où ils devaient retrouver trois ninjas de la Feuille : Kakashi, Neji et Hinata. Kakashi pour ses chiens ninjas, et les deux Hyuga car, bien que le Byakugan se soit avéré inutile jusqu'a présent, les ninjas de la Feuille semblaient penser que s'ils persévéraient dans leurs tentatives, elles avaient leurs chances de fonctionner. Que s'ils parvenaient à prendre une piste suffisamment fraîche, ils seraient sûrement capables de trouver du nouveau.
Gaara n'en était pas convaincu. Bien que tout le monde dans le village de la Feuille et une bonne moitié de Suna partaient du principe que ces choses utilisaient une sorte de genjutsu, aucune trace de chakra n'avait été détectée dans la zone. Gaara était certain que quoi que les ennemis eussent utilisé, il s'agissait d'une chose à laquelle ils n'avaient jamais été confrontés. Ce qui était particulièrement dérangeant.
Gaara s'apprêta à prendre la parole lorsque tout se tut autour d'eux. Bien sûr, le désert avait toujours été une terre particulièrement silencieuse, mais cela ne signifiait pas qu'elle était totalement dépourvue de son. Il y avait quantité de créatures émettant bourdonnements, frémissements et autres couinements tout au long de la nuit. Mais soudainement, tout s'était arrêté.
Cela eut sur les trois ninjas du Sable un effet semblable à un coup de feu. Gaara referma la bouche et se concentra sur son ouïe.
Tendre l'oreille, ceci dit, devint un tantinet inutile. Le hurlement qui se répercutait dans les dunes était fort et clair. Sans compter les multiples aboiements qui le reprenaient en chœur aux alentours.
« A entendre ce gros paquet de loups là-bas, j'ai comme le léger soupçon que ce soit nos créatures. » commenta Kankuro avec un sourire.
Gaara acquiesça. « Temari, tu penses pouvoir les repérer ? »
Temari hocha la tête. En un instant elle s'envolait déjà dans les airs sur son éventail. Après avoir tournoyé quelques temps, elle se reposa.
« J'ai vu quelque chose. Environ dix d'entre eux. Ils se dirigent droit vers la frontière Est. Je n'ai pas clairement pu les voir, mais jamais je n'ai vu de loups courir de cette manière. »
« Des humains, donc ? » demanda Gaara.
« Eh bien… oui, si ce sont des individus très grands et très poilus. C'est vraiment difficile à décrire. »
« Bon, on voulait une piste fraîche. On ne pourrait pas en trouver de plus fraîche. » Intervint Kankuro.
« Temari, regarde si tu peux trouver l'équipe de Kakashi et les mener à nous. Kankuro, on les suit. »
Temari s'envola de nouveau tandis que Kankuro et Gaara s'élancèrent en direction des hurlements. Gaara jeta un œil à son frère. Kankuro venait tout juste de réparer l'un de ses pantins, Karasu, suite à son combat contre Sasori. Bien que Gaara sache que Kankuro avait, d'une manière ou d'une autre, mit la main sur la carcasse démembrée du maître marionnettiste, il souhaitait apparemment y faire encore quelques ajustements, et ses deux autres pantins étaient encore en cours de réparation. C'était donc juste lui et Karasu pour ce soir. Gaara n'était cependant pas inquiet. Karasu avait toujours parfaitement joué son rôle par le passé. Le fait qu'il ait perdu son dernier combat relevait de la malchance, pas des capacités de Kankuro à manipuler ses marionnettes.
Bientôt le sable du désert céda sa place à la verdure. A présent, les deux ninjas pouvaient clairement entendre le vacarme causé par la course et les hurlements de leurs cibles.
« Pas des plus discrets, hein ? » ricana Kankuro.
Leurs proies étaient particulièrement bruyantes… à en croire que c'était volontaire.
Gaara s'arrêta net. « Attends un instant… » Quelque chose ressemblant à un simple tronçon de bois était posé devant eux, en évidence… comme si…
La bûche explosa, dans un bref éclat de lumière et de fumée. Heureusement, ils l'avaient repérée suffisamment tôt. Gaara vit la forêt s'embraser sous ses yeux, bien qu'aucun d'entre eux n'eût été touché par la déflagration.
« Manifestement, ce ne sont pas de simples bestioles, » grogna Kankuro.
« Ils ont dû faire demi-tour, » répondit Gaara, l'oreille en alerte. Il avait raison, leurs proies n'étaient pas simplement animales. Et s'ils étaient suffisamment malins pour poser des pièges de ce genre, alors ils avaient de quoi se méfier.
Dommage que ces bêtes se soient levées contre les humains, elles auraient pu s'avérer très utiles.
« Hey, Gaara, tu entends ça ? » Chuchota Kankuro. Gaara opina. On… chantait ? Une sorte de langage étrange, rauque et gutturale, que Gaara était incapable de déchiffrer. Il se plaça dos à dos avec Kankuro, tous deux se préparant au combat imminent.
Un craquement sec, et il apparut. Plongeant hors des buissons tel un missile, la bête vint à leur rencontre. Il était grand, presque deux fois plus massif que Kankuro. Il était difficile de le voir distinctement dans la pénombre, mais il était pourvu d'une épaisse fourrure et il se dégageait de lui une odeur répugnante. Il se tenait debout comme un homme, mais avait davantage l'apparence d'un loup. Il les toisa de ses yeux rouges et jaunes, puis fondit sur Gaara.
Si Gaara ne bénéficiait plus de son armure constante, il pouvait toujours manipuler le sable à sa guise. Il forma trois lances de sable et les envoya sur la bête. A sa grande surprise, le loup les fit dévier d'un coup de patte sans même interrompre sa course. Se concentrant intensément, il créa une barrière autour de lui alors que la créature le percutait avec la puissance d'une locomotive à pleine vitesse. Le monstre élança ses griffes et déchira l'entrave comme une feuille de papier. Gaara était sidéré. Il savait que ses capacités avaient diminué depuis l'extraction de Shukaku, mais ça ! C'était simplement inimaginable ! Il sentit les griffes de la bête s'enfoncer dans son épaule et le sang couler le long de son bras. Mais il était trop stupéfait pour réagir.
« Gaara ! » Kankuro s'élança vers la créature… bien que Gaara soit tout à fait conscient qu'il ne s'agissait pas réellement de son frère. Ce dernier exécutait l'une de ses plus anciennes techniques (qui n'avait jamais perdu de son efficacité). Karasu, sous la forme de son possesseur, fondait sur la cible. Lorsque le loup se tournerait pour le contrer, il se trouverait face à une marionnette saturée de pièges. Le véritable Kankuro se trouvait à présent dissimulé dans le dos de son pantin.
Gaara était consterné par la faiblesse dont il venait de faire preuve, mais il n'était pas préparé à un échec de la part de Kankuro.
Seulement…
Lorsque Karasu fit front, Gaara s'attendait à ce que le loup attaque le pantin. Et effectivement, lorsqu'il attrapa la marionnette en plein vol et la plaqua à terre, il pensait que le combat tournerait comme l'avait prévu Kankuro. Cependant, la bête fit quelque chose d'inattendu. Il arracha les bandages dans le dos de Karasu d'un mouvement vif et envoya un Kankuro plus que stupéfié valser contre un arbre.
Tout d'abord, Gaara resta interdit. Bien sûr, Kankuro n'avait emmené qu'une seule marionnette… mais le loup avait-il vraiment compris que ce qui l'avait attaqué n'était pas humain ? Personne jusqu'à maintenant n'avait réussi à différencier Kankuro de ses marionnettes ! C'était un maître de ce type de genjutsu…
Ces créatures n'obéiraient-elles donc à aucune loi ?
La bête s'approcha de Kankuro, le renifla comme si elle cherchait à s'assurer que, oui, il s'agissait bien d'un ninja et non d'un autre pantin. Ou d'une substitution. Puis, à l'indignation de Gaara, elle attrapa le marionnettiste et s'enfuit dans les ténèbres.
Gaara regarda la silhouette s'éloigner. Hors de question de le laisser filer ! Prenant un instant pour enrouler un lambeau de vêtement autour de son bras blessé, il se lança à la poursuite de la créature du mieux qu'il put.
Kankuro avait été sonné suite à son entrevue avec l'arbre. Vraiment sonné. Et le fait qu'il lui était impossible de voir quoique ce soit à son réveil ne lui venait certainement pas en aide. Une personne entreprenante lui avait attaché les mains dans le dos et bandé les yeux.
Par ailleurs, les chants étaient de nouveau audibles, de plus en plus forts.
Il le sentait mal, il le sentait vraiment mal.
Il entendit un gémissement sourd, puis un jappement de douleur. Le volume des chants s'intensifia.
Serrant les dents, Kankuro tenta de bouger les mains afin de détendre les liens. Manifestement quelqu'un le surveillait, car il reçu un violent coup dans l'abdomen. Il se tordit de douleur.
Compris, mauvaise option. La substitution, peut-être ?
Mais avant d'avoir pu tenter quoi que ce soit, il sentit quelqu'un l'attraper et le mettre sur ses pieds. Puis on pressa une sorte de goulot de bouteille contre ses lèvres. Il gronda. Ils cherchaient à lui faire boire quelque chose ? Un poison peut-être ? Oh, pas question qu'il se laisse faire docilement !
Il détourna le visage, mais une large paire de mains velues lui retinrent la tête et le maintinrent immobile. Après une brève lutte sa bouche fut ouverte de force afin d'y verser le breuvage.
Du sang ! Ils le forçaient à avaler du sang ! Dégueulasse ! Malgré tous ses efforts, une partie du liquide tomba dans sa gorge. C'était apparemment suffisant. Pendant un moment, son corps devint complètement amorphe. Il se sentait incapable de bouger, même avec toute la volonté du monde. La seule chose qui semblait encore en état de marche était sa gorge, affairée à conduire le… sang, jusqu'à son estomac.
Enfin, la douleur le frappa. Comme si un cinglé s'acharnait inlassablement sur son ventre à coups de couteau. Kankuro se recroquevilla sous l'effet de la douleur. Les créatures le laissèrent tomber au sol. Il tenta de se relever, au moins de s'asseoir, mais le sentiment de faiblesse extrême qui le submergeait ne lui permettait que de gémir péniblement.
Il sentit qu'on lui caressait la tête, comme pour le réconforter, puis il entendit des sortes de rires et d'autres mots dans cet horrible langage. On aurait dit qu'ils se moquaient de lui. Il y eut enfin des bruits de craquements et les bêtes l'abandonnèrent derrière elles, en pleine forêt.
Puis, ce fut le silence.
