Bonne lecture à tous, et surtout postez des commentaires si vous le souhaitez, n'oubliez pas de me faire par de votre avis je suis preneuse, j'aimerais encore m'améliorer, et surtout c'est ma première fic sur Harry Potter…
Zinzinette
Le lien
Chapitre 1 : Le lien
Il est devant moi, il m'attend. Je ne vois pas son visage, j'ai juste l'impression qu'il est grand, mince, athlétique. Il m'attend sans bouger, les bras le long de son corps que je sais magnifique. Je m'approche de lui sans le regarder dans les yeux. Je suis si proche de lui que je peux sentir la chaleur émaner de son corps. Sa main se pose sur mon épaule et…
Je me suis encore réveillée en sueur. C'était la même chose tous les jours et ce depuis un mois maintenant. Toujours ce même rêve et je ne sais pas à qui correspond cette silhouette. Tiens, Snape s'en serait donné à cœur joie, il aurait rigolé : voilà une chose que Miss-je-sais-tout ne sait pas. Un bâillement m'arrêta dans mes pensées. Mon réveil indiquait cinq heures du matin. Il était encore trop tôt pour se lever. Je pris mon livre sur ma table de chevet que j'avais commencé hier soir. Il traitait des potions, de leurs mythes et de leurs origines. Une heure plus tard, je commençais à m'habiller et à préparer mon sac. Puis je descendis à la Grande Salle pour prendre mon petit déj'. Les professeurs parlaient entre eux. Seul, Snape semblait de mauvaise humeur, comme d'habitude. Peu d'élèves étaient déjà levés. Je pris rapidement mon petit déjeuner et je suis partie pour la bibliothèque.
*
Réveillé à cinq heures du matin depuis un mois, moi, Severus Snape professeur de potions à Poudlard, je commençais à écumer de rage. A coté de moi, d'un coté comme de l'autre cela parlait dès le matin, foutues bonnes femmes. Evidement, je masquais mon énervement que je faisais passer pour de l'indifférence. Avant de voir ces cornichons que l'on nomme communément « élèves », il me fallait retourner à mes appartements, retrouver le calme. Un craquement du feu me fit relever la tête. Celle de notre cher directeur, Albus Dumbledore, apparut, il semblait inquiet ou tendu.
- Severus, mon garçon, venez dans mon bureau, j'ai besoin de vous.
Je pris une pincée de poudre de Cheminette et annonçait clairement ma destination.
Arrivé dans son bureau, je soulevais un sourcil, ce bureau m'avait toujours surprit. Fumseck dormait sur son perchoir comme d'habitude. Des objets hétéroclites étaient éparpillés un peu partout dans la pièce.
- Un bonbon au citron peut-être ? me demanda le vieil homme en guise d'introduction.
Voyant mon air exaspéré, il passa enfin aux choses sérieuses :
- Je ne sais pas vraiment par où commencer, et je crois que vous n'aller pas aimer ce que je vais vous annoncer.
Je fermais les yeux brièvement, si Albus ne savait par où commencer, et si je n'allais pas aimer ce qu'il avait à me dire alors il fallait que je craigne cette information.
- Comment vous sentez-vous ces derniers temps ? me demanda-t-il.
- Mais… Qu'est ce que ma santé viens faire dans l'histoire ?
- Je répète, comment vous sentez-vous ces derniers temps, c'est important, croyez moi.
- Eh bien, je suis plutôt fatigué, je me réveille chaque matin depuis un mois à cinq heures du matin, n'en parlez pas à Mme Pomfresh, c'est inutile, je suis sur les nerfs, le Seigneur des Ténèbres nous met la pression. Et… Curieusement, je me sens d'humeur… Studieuse, si l'on peut dire. Comme un étudiant. Voilà c'est bon ? demandais-je de mon ton le plus snapien, irrité.
Notre directeur eut un soupir à fendre l'âme, ferma les yeux un instant. Ses yeux semblaient hésitants, il fixait ses mains qui jouaient nerveusement avec le bas de sa barbe.
- Vous n'aller vraiment pas aimer, me dit-il d'un ton étouffé, bas, si bas que je dus tendre l'oreille pour entendre ses paroles. Vous êtes un inséparable. Vous êtes lié à… Une Griffondor. Miss Granger pour être précis. Cela fait depuis peu que le lien c'est renforcé. Depuis les vacances. Vous ne pouvez rien changer, c'est un fait. Je suppose que vous connaissez les conséquences d'un tel lien.
Là-dessus, sur cette déclaration fracassante, il se tut.
- Mais enfin Albus, vous plaisantez j'espère, c'est une blague !
Vu son air las, je compris que non, il ne se moquait pas de moi. J'étais effectivement lié à une Griffondor, horreur et damnation ! Mais pas n'importe laquelle : Miss Granger, l'insupportable Miss-je-sais-tout du trio infernal qui n'en loupait pas une pour se faire remarquer. Par Merlin, j'étais verni. Certes, elle avait une culture plutôt développée et elle avait changé, elle venait de se métamorphoser en une belle jeune femme. Mais moi, je restais l'infâme maître des cachots, la chauve-souris qui inspirait la peur, la colère voire peut être le dégout. De plus, j'étais son aîné de vingt ans.
- Le sait-elle Albus, pour le lien ? demandais-je nerveusement.
- Non, je préfère que vous le lui annonciez, en douceur de préférence.
- Bien. Excusez-moi, je vais retourner à mes appartements.
Je suis parti faire une douche, j'abandonnais mes vêtements éparpillés sur le sol. Une dizaine de minute plus tard, presque sec, une serviette autour des reins, j'étais à mon bureau personnel, je saisis un parchemin et ma plume que je trempais dans l'encre noire et je commençais à écrire.
*
Harry et Ron venaient de me sauter dessus alors que j'étais plongée dans un livre. Je les avais rabroués vertement en leur faisant comprendre que la bibliothèque est un lieu de silence et de travail. J'étais déjà passablement nerveuse pour je ne sais quelle raison. De nerveuse, je devins enragée.
- Dis Mione, tu crois qu'on va avoir une interrogation avec Mc Gonagall ? me demanda Harry.
- Ecoute Harry, je crois quelle nous a prévenue la semaine dernière et c'est le Professeur Mc Gonagall.
Un soupir nous fit détourner la tête. Ron se plaignit du double cours de potion avec les Serpentards – évidement – qui suivrait l'heure de Métamorphose.
Je me suis levée, c'était effectivement l'heure de partir pour le cours avec le professeur Mc Gonagall. Effectivement, elle nous a distribué une interrogation écrite. Au trois quart du cours, deux coups secs ont retentit. J'étais toujours sur mon devoir, je ne prêtais pas attention aux murmures qui enflèrent suffisamment pour m'obliger à relever la tête pour observer l'étrange phénomène : imaginez, un certain professeur de potion – abhorré par tous excepté par les Serpentards – débarque dans votre cours. Oui, Snape, en plein cours de Métamorphose. Cependant, ce n'est pas le plus surprenant. De chauve souris graisseuse il est passé à … Un directeur digne des Serpentards ! Au lieu de ses habituelles robes noires, il porte – plutôt bien d'ailleurs ! – une robe verte parsemée de fils d'argent. De plus, il a les cheveux propres, ils semblent légers. Ce dernier murmure quelque chose à Mc Gonagall qui acquiesce, il lui tendit une lettre dont elle se saisit. Elle nous regarda et nous demanda sèchement de nous taire et de nous remettre au travail.
Un quart d'heure plus tard, nous pouvons sortir de cours. Mc Gonagall me retiens, les autres vont en cours de potions. Lorsque la salle est vide, elle me tend la lettre.
- C'est pour vous Miss, gardez cela, ne la montrez à personne et n'en parlez surtout pas. Même à Messieurs Potter et Weasley. Je vous fais confiance.
J'acquiesce et je pars. Cette lettre me brûle les doigts. Je l'ouvre dans un coin tranquille. L'écriture fine en patte de mouche, reconnaissable entre toutes : Severus Snape.
Miss Granger,
Nous avons une discussion importante à avoir. Je vais vous mettre en retenue ce soir à 19h, dans mon bureau. Cette pseudo-retenue nous servira à discuter de certaines informations, le directeur est au courant. Il m'incombe la responsabilité de vous mettre au courant.
Cordialement,
S. Snape
Je fixais la lettre de longues minutes. Puis je me dirigeais en direction du cachot et de l'auteur de cette étrange lettre.
*
J'ai d'abord ressentit l'appréhension, son appréhension. J'étais dans mes cachots, j'attendais les élèves tant Serpentards que Griffondors mais surtout je l'attendais. Les élèves entrèrent sur mon ordre, en silence, résignés à passer deux heures en enfer. Sa place était vide. Je haussais un sourcil.
- Quelqu'un peut-il me dire où est Miss Granger ? demandais-je froidement en me tournant vers les Griffondors.
Seamus Finnigan leva la main.
- Hermione a été retenue par le professeur Mc Gonagall.
- Bien, à moins qu'elle ne sèche ce cours, ce que nous verrons plus tard. Voici la potion du jour.
Les instructions de la potion s'inscrivirent sur le tableau.
Un parchemin, des lignes d'écriture se glissèrent sous mes yeux, elle lisait ou plutôt elle devait fixer ma lettre depuis quelques temps déjà. Le contact, bref, s'interrompit. L'heure était presque écoulée lorsque trois coups l'annoncèrent.
- Miss Granger, vous nous faite enfin l'honneur de votre présence. Vous êtes en retard. Aller vous asseoir. Vite. Une retenue pourra vous apprendre à être ponctuelle, ce soir, 19h dans mon bureau. Estimez-vous heureuse de ne pas faire perdre de point à votre chère maison. Ne faites pas la potion, c'est trop tard. Ecrivez-moi quatre-vingt centimètres de parchemin sur l'origine, l'utilisation et les dangers de cette potion. Au travail. Potter, laissez-là, occupez-vous de votre chaudron, il en aurait bien plus besoin. 20 points en moins pour Griffondor pour votre bavardage.
J'entendais Malefoy ricaner dans un coin, pour la retenue et les points enlevés. Le cours se passa sans trop d'embuche, rien que l'explosion du chaudron de Londubat, sans doute, l'élève le plus incapable en potions de tous les temps.
*
Rien de plus facile pour moi que la théorie. Je venais de lire d'où provenait cette potion, étrange origine que celle de la Finlande. Il me fallu l'heure entière pour remplir la longueur de parchemins demandée, et pour être sure que je n'avais rien oublié. Lorsque le cours fut terminé, nous avons vidé les lieux rapidement, laissant le professeur avec ses potions adorées. Il était l'heure de manger. A table, les garçons me demandèrent pourquoi j'avais été retenue par le professeur Mc Gonagall. Je leur racontais un petit mensonge, elle ne m'en voudrait pas. La discussion s'enchaîna sur LE potin du siècle : la transformation du professeur Snape. Ron et Harry se demandaient ce qu'il mijotait :
- Attends, tu as vu la chauve-souris ? Bon sang, je suis presque sur qu'il a fallu qu'il soit pieds et mains liés avec un sortilège de silence pour que l'on puise lui faire, enfin, un shampooing et le fringuer avec autre chose que ses éternelles robes noires, nous dit Harry qui lui vouait toute la haine du monde entier.
Ron, cependant, laissa tomber un argument nous faisant éclater de rire, nous amenant un regard noir du professeur de potion.
- Ron, Snape est incapable d'aimer quelqu'un ! Tu l'imagines avec un bouquet de roses à la main, et lui avec une femme ? C'est un vrai bloc de glace ce mec. Il faut être taré pour être capable de l'aimer, rétorqua Harry.
Un soupir sortit de mes lèvres, cette conversation était stérile, et il n'y avait rien à faire pour les faire changer d'avis. De plus, il était l'heure de retourner en cours, avec Binns, le professeur le plus ennuyeux que la Terre ait jamais porté. Heureusement, l'histoire de la magie était éminemment plus complexe que celle des moldus.
Nous étions un vendredi, cette journée s'achevait généralement plus tôt que les autres. Je suis partie pour la bibliothèque pour m'avancer, les garçons avaient un entraînement de Quiditch. Nous étions convenus de nous retrouver à table.
*
Ma journée était enfin terminée. La réplique de Potter m'était restée en travers de la gorge. Il paierait au centuple ce qu'il venait d'affirmer. Par le biais de Miss Granger, j'avais capté cette bribe de conversation. Evidement, elle n'en savait rien. Il me restait à avoir cette discussion avec la Miss-je-sais-tout, la préfète-en-chef des Griffondors. Foutue discussion, foutu lien.
