Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, je ne fais que les lui emprunter…
Chapitre 1 : Le retour gardiennage et vampires…
Le vent bruissait dans mes poils et je sentais autour de moi la nature qui murmurait ses secrets à tous ceux qui savaient l'écouter. Je m'étais roulé en boule tout près d'un tronc d'arbre pour avoir moins froid. J'étais encore ensommeillé lorsqu'une voix bien connue me murmura quelques mots avec une note inquiétante, une sorte de panique.
Jacob… On a besoin de toi à la réserve, on a un problème avec les Sang Froid…
Bella… ?
Non Bella n'a toujours pas été transformée, rentre… On a besoin de toi…
Le contact rompit. Une pensée inconfortable et frustrante… Bella. Pas encore une vampire ? Même sous ma forme de loup garou j'arrivais à être blessé… J'aimais Bella… C'était comme ça. Elle aurait du être avec moi mais un vampire l'avait rencontrée. On l'avait tiraillée des deux côtés. Elle nous aimait tout les deux. Plus de neuf cents kilomètres nous séparaient. La réserve. Un endroit calme et accueillant.
Je me levais et me mis à trottiner puis à galoper, j'appréciais toujours l'aisance de mes grandes foulées. Les gars m'attendaient. Je redoublais d'effort, le sol défilait sous mes pates. Plusieurs personnes durent voir ou plutôt apercevoir un bolide, une bestiole courant comme si le diable était à ses trousses…
L'Aube allait se lever quand j'arrivais chez Emily. J'avais décidé de rejoindre directement Sam pour qu'il m'explique l'affaire. Je jappais, histoire de faire comprendre que j'étais là. Une porte s'ouvrit, Sam me salua et rentra pour aller me chercher quelques affaires. Il revint au bout de quelques minutes. Je pris dans ma gueule un jean et je retournais dans la forêt pour me changer. Quand je revins Sam m'attendait, appuyé contre la porte. Nous allâmes dans la cuisine où nous nous restaurâmes.
- Ne fais pas trop de bruit, Emily dort encore, elle est de plus en plus fatiguée en ce moment.
- Que se passe-t-il pour que tu me demandes de revenir ? Qu'est-ce qu'ils ont les sangsues ?
- Les Sang Froids… Je ne sais pas les qualifier disons plus âgés sont arrivés pour voir les Cullen. Bella était encore chez son père, pour empaqueter ses affaires. Edward est venu ici pour nous demander une faveur : garder Bella.
- Quoi ???! Elle est ici ?
- Chez Billy.
- Tu es trop calme, pourquoi m'as-tu fait revenir ?
- Ben pour garder Bella. Edward m'a dit que la transformation serait pour bientôt, ils règlent un truc avec les Volturi.
- Les Volturi ? Qui sont ceux là encore ?
- Les Sang Froids plus âgés, plus dangereux aussi.
- Hum… Et je suis sensé faire quoi ? J'ai pas l'intention de la garder, je vais être en charpie sinon, si tu veux que je parte…
- Non, va voir Bella, tu la connais c'est un aimant à accident…
- Ça j'avais remarqué depuis longtemps.
- Alors vas-y maintenant, Billy est au courant.
- Et Bella ?
- Non, je ne préférerais pas.
- OK, t'as gagné, je rends les armes, j'y vais…
Je me disais que c'était une sale idée… Rien que qu'à y penser mon cœur saignait mais il fallait le faire pour le bien commun. Je me demandais comment j'allais la retrouver.
Mes pas m'avaient ramenés chez moi, chez Billy où Bella était. Le jour s'était levé, il devait être six heures… Une belle journée. J'entrais dans la maison pour y découvrir mon père et ma sœur Rebecca.
- Tu as grandi depuis la dernière fois…
- J'ai changé aussi…
- Cela se voit, tu es plus mur, un peu triste aussi.
- C'est de ma faute…
Cette voix. Pas besoin de me retourner pour savoir que Bella avait répondu. Je sentais mes poils se dresser et mon ventre faisait des nœuds, quand je me retournais j'étais crispé par peur de ressentir encore une fois de la douleur.
Je découvris un petit sourire contrit, conscient des sensations qu'elle me donnait. Ses yeux étaient aussi tristes. La main qu'elle posa sur mon bras était tremblante et hésitante. Je serrais les dents autant que les poings.
- Sortons.
Sa voix était basse, un peu rauque qui exprimait ce souhait qui était le bienvenu, me rappelait tellement de souvenirs que s'en devenait douloureux. Le vent souffla et la frémir, elle était en t-shirt. Je la pris contre moi pour lui donner chaud, posais mon menton sur sa tête et me mis à ronronner en fermant les yeux.
- Tu te rappelles tout le temps que l'on a passé ici à retaper les deux motos… Ou encore quand tu m'avais tenu au chaud dans le sac de couchage, voir quand toute la troupe était chez Emily, le feu de camps avec les histoires que Billy avaient racontées ou tout ce que vous mangiez, une quantité incroyable.
- Bien sûr, tout le temps que j'ai passé avec toi restera gravé dans ma mémoire. Ça me fait du bien d'être avec toi-même si je sais que tôt ou tard tu… Enfin, tu te transformeras.
- Tu m'as manqué Jake, ton père m'avait dit que tu étais partit après avoir lu le faire-part. Tu es partit depuis quatre semaines. Moi, qui voulais passer du temps avec mon ami, j'en ai été pour mes frais. Je ne voulais pas te faire du mal, je me suis dit que tu aimerais aller au mariage, il a été réussi mais tu m'as manqué… Jake ?
- Tu te souviens le jour où je t'ai embrassée de force ? Tu t'étais cassé des os. Ou le jour où toi tu m'as embrassé, tu m'as dit que tu m'aimais… J'aurais tellement aimé avoir plein d'autres occasions pour t'embrasser. Il n'y aura personne que j'aimerais autant que toi, je t'ai expliqué le phénomène entre un loup garou et celui ou celle que le destin lui offre… Je reste persuadé que c'est toi mais tu sembles si indifférente, c'est déroutant. Je ne sais plus quoi penser.
- Non Jake, je ne suis pas indifférente, mais je m'oblige à l'être, je ne veux pas blesser Edward. J'ai envie d'être avec toi. Tout le temps. C'est difficile de résister, et puis dès que je te vois, j'ai envie que tu me serres fort dans tes bras.
- Ce caillou a de la chance. Il m'a pris la seule fille que j'ai jamais aimée. On ferait mieux de rentrer, tu vas attraper un rhume.
- Salut tout le monde ! Oh pardon, j'espère que je n'interromps pas votre câlin.
Leah. Elle aimait me chatouiller avec ma douleur. Je me détachais de Bella et me dirigea vers Leah rapidement.
- Laisse moi, tu es obligée de mettre ton nez dans mes histoires, laisse moi, arrête d'être blessante ! Hurlais-je. Je pourrais te montrer ce que j'ai appris à faire quand je suis parti. Laisse-moi, sinon je serais bien capable de te tuer sur le champ.
- Tu en serais incapable, nous sommes de la même meute.
- Laisse-moi rire… Allez laisse moi.
Je pris Bella par le bras et l'entraina dans la maison. J'entendis un portable vibrer. Avant que j'ai pu dire un mot Bella avait sortit le sien.
- Oui ? Je suis en sécurité, ne t'inquiète pas. Oui, Sam l'a fait revenir. Oui. Je te le passe. Jacob, c'est Edward, il veut te parler.
- Passe le moi. Elle me tendit le portable. Oui ?
- Elle est en sécurité ? Il faudrait que je lui parle tu pourrais l'amener à la limite de la réserve ?
- Oui, elle est en sécurité, d'accord, je m'en occupe.
- Merci. Je lui dis ou quoi ? Elle risque de créer quelques problèmes. Il faut lui dire que les Volturi veulent la voir. Il faut qu'elle soit encore humaine.
- Je m'en occupe. C'est qui ceux là ? Tu peux m'expliquer vite fait, histoire que je ne raconte pas de crack ?
- C'est… Des vampires, un peu différents de nous. Plus âgés et très importants. Je ne peux pas t'en dire plus.
- OK. J'espère qu'ils ne la déchiquèteront pas. J'ai pas envie qu'on la blesse.
- Je n'ai aucune intention de livrer ma femme.
Ma femme. Ces deux mots me firent grimacer, mal, la douleur explosa dans mon ventre et dans mon crâne.
- Pardon Jacob, je ne voulais pas te blesser.
- C'est fait, c'est fait. On y changera rien.
- Désolé tout de même.
- Excuses acceptées du moment que c'est involontaire. Je l'emmène tout de suite. Ciao.
Je refermais le portable et le tendis à Bella qui attendait la suite des opérations.
- Allez suis moi. En moto, tout le monde.
Je pris la moto noire et Bella se jucha sur la rouge, harnaché par un blouson en cuir de la même couleur. Avant de partir, je lui expliquais, avec le peu d'information que j'avais, la situation.
- Les Volturi veulent te voir, je sais juste que ce sont des vampires plus âgés et dangereux que les Cullen.
- Mince, ça doit être pour ma transformation. J'aimerai une seule chose, Jake ne touche pas Marcus, il est capable de connaître tes pensées par un contact, ne le frôle même pas. Et ne laisse pas Jane te faire du mal, elle crée la douleur en y pensant. Je t'en prie, je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit…
- Je dois juste t'emmener à la frontière de la réserve, coupa Jacob. Allons-y.
Nous allions à la frontière de la réserve sans trop savoir ce qu'il allait se passer par la suite. Je n'aimais pas ça. Je décidais de les suivre. Je me changerais en loup après.
Peu de temps après, nous arrivâmes à cette frontière. Edward était là, il nous attendait, visiblement mal à l'aise. Je me mis a penser à tout le stock de nourriture que j'allais avaler après ça. Il esquissa un sourire en trouvant mes pensées.
- Tu crois que tu avaleras tout ça ? Tu es prétentieux, débuta Edward.
- Et toi tu ne connais pas la quantité de nourriture nécessaire pour l'un d'entre nous, rétorquais-je.
- En effet. Préviens Sam de ne pas trop approcher du territoire. Ils nous ont dit que la terre pas très loin d'ici puait le chien plein de puces. Ils se demandaient comment nous faisions pour survivre dans cette puanteur.
- Ils ont l'odorat trop sensible, ça sent la nature et la forêt. Une très bonne odeur. Je vous accompagne les voir ou quoi ?
- Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Je ne sais pas comment ils réagiraient. Bella, tu viens ? Oui, oui je te la ramène après.
- Euh, merci. Je préviens Sam.
Je m'éloignais d'eux en moto tandis qu'ils se dirigeaient vers la Volvo et partaient. Sam était sous sa forme lupine. Je le préviens de s'abstenir d'approcher du territoire des Cullen. Il me dit que je ne devais pas rôder par là-bas non plus, ni moi, ni personne de la meute. Ma curiosité cependant était trop forte.
Jacob ! Je t'ordonne de revenir !
Je suis désolé mon vieux mais tes ordres ne me bloquent plus. J'ai appris à n'écouter que les miens.
Jacob ! Reviens ! La meute a besoin de toi !
Ça suffit.
La voix s'arrêta de résonner dans mon crâne. Je savais où habitaient les Cullen. J'y accouru ventre à terre. Je me cachais dans un coin du parc. Des silhouettes se découpaient dehors. J'entendais très bien et je voyais la scène comme si j'y assistais. Un truc de loup.
Alice s'agita, je me rappelais la réflexion de Bella à ce propos de ça. Elle ne voyait plus le futur lorsqu'un loup garou était là. Elle jeta un coup d'œil à Edward qui hocha de la tête.
- Nous avons un visiteur. Viens puisque tu estimes que tu n'es pas en danger.
Les Volturi se retournèrent juste pour voir arriver un loup de belle taille au long pelage roux débouler parmi eux. Ils semblaient perplexes. Un des vampires avança vers moi. Je m'étais assis à côté de Bella.
- Evite-le, c'est Marcus, me murmura-t-elle.
Je commençais à montrer des crocs qui en imposaient tout en grognant.
- Marcus, s'il vous plait, il vous demande de ne pas l'approcher, mais de lui laisser un peu de temps et il reviendra sous sa forme humaine.
- Bien, je suppose qu'il ne faut pas que j'approche. Qu'il se dépêche.
Je n'attendis même pas la fin. Je basculais rapidement d'état et enfilais le jean que j'avais transbahuté. Je retournais tranquillement là-bas sur mes gardes. Ces vampires me semblaient bien petits mais ils étaient dangereux, je m'installais à gauche de Bella. Une des vampires, haute comme trois pommes, ne cessait de gesticuler en faisant la grimace.
- Jane ? Cesse de remuer ? Si l'odeur te gène tu peux t'éloigner.
- Non maître. Mais sauf votre respect, il y a une odeur de cabot infesté de puce.
- Toi tu peu garder ta remarque pour toi, votre odeur de suceur de sang sucrée est difficile à respirer ça en devient étouffant, rétorquais-je.
- Allons, allons. Les vampires n'aiment pas les loups garous mais ça n'est pas pour ça que j'ai envie de leur déclarer la guerre. Vous devez être le chef de la meute. Est-ce que je me trompe ?
- Excusez moi, vampire, mais… J'ai bien peur que oui.
- C'est un loup solitaire, très ami avec Bella, c'est un phénomène, je dirais bizarre qui se met en place. Je m'appelle Caius, à ma droite respectivement : Marcus, Aro, Félix, à ma gauche : Jan, Ludwig, Demetrius, Irina et Jane. Marcus, tu leur explique le pourquoi de ta visite ?
- Bien. Bella, je vais poser ma main sur cou pour voir si je peux localiser tes pensées. Edward ne bronche pas. Carlisle, avec votre permission.
- Laissez le à Edward de la transformer et ne faite rien d'autre qui puisse nous donner soif. Jacob ?
- Oui, que se passe-t-il ?
- Tu ramènes direct Bella à l'endroit. Sam doit être furieux.
- Ne bronche pas, il ne va pas la mordre, enfin j'espère pas.
- Ça me laisse perplexe ces histoires.
Le vampire approcha Bella, j'avais du mal à rester calme, un long frisson me parcourait le dos. Je sentais que mon état n'était pas stable mais je résistais. Il posa la main sur son cou et un sourire narquois passa sur son visage. Il resta un long moment dans cette position. Bella a fermé les yeux et s'est raidie. Elle a oscillé légèrement et s'est agrippée à mon bras. Maintenant quand j'y repense j'ai trouvé cela un peu vertigineux. Allez je vous explique.
Dès qu'elle m'a agrippé le bras, des millions d'images ont défilés dans mon crâne en un méli-mélo incompréhensible de ce que j'avais vu humain, loup garou, des pensées de Bella, et de ce vampire Marcus. Une image en particulier m'est restée dans le crâne. Un truc bizarre que je n'avais pas compris. C'était… je sais pas. Un souvenir odoriférant de Marcus, je pense. Une odeur de sang, un truc… Incroyable, associé à un nom en italien, autant dire du vrai charabia. J'avais l'impression d'être shooté sur le coup-là… Pour une fois, j'aimais l'odeur du sang enfin de cette chanson sanguinaire…
Le contact rompit brusquement. Bella jeta un coup d'œil sur Edward… Puis me regarda. Il émanait d'elle une odeur des forêts, de tourbe, de la réserve semblable à la mienne. Je me retournais vers Edward qui était distant. Une voix me fit sursauter.
Mais qu'est-ce qu'il m'arrive, j'ai plein de voix…
La voix de Bella…
- Tu m'as parlé ?
- Non, j'ai pensé… Ahh… C'est quoi cette odeur sucrée ? C'est écœurant…
Un long frisson lui parcourut le dos.
- Bella, cours dans la forêt, j'arrive, hurlais-je. Edward, ne t'inquiète pas, je te la ramène mais il faut qu'elle se contrôle, elle n'est pas stable, ses gènes lupins s'activent et son état balance.
Je rattrapais Bella et la prit sur mon épaule.
- Reste tranquille, contrôle-toi. On en a plus pour long.
Nous n'étions plus très loin de la réserve, la frontière était à trente mètres. Edward devait être malade mais il fallait que je protège tout ça.
- Bella, ne bouge pas. Je préviens Sam.
Je basculais d'état.
Sam ! On a un gros problème.
Qu'est-ce qui se passe ?
C'est Bella, les vampires, ses gènes lupins…
Apporte-la.
Non, elle va bientôt changer d'état, elle est instable.
Alors aide-la, j'arrive avec les autres. Protège-la.
Dépêche-toi.
Sa voix s'éteignit dans mon crâne remplacée par celle de Bella, inquiète.
- Dis-moi ce qu'il m'arrive Jake ! Dis-moi.
- Tu vas basculer d'état. C'est déroutant au début mais tu t'y feras.
- Mais quel état ? J'y comprend rien, j'ai pas vos gènes alors que toi et Sam en parlez. Qu'est-ce que je suis en train de devenir ?
- Tu es un loup garou.
- Edward… ?
- Il ne devra pas t'approcher jusqu'à ce que tu sois stable et que tu te maîtrise.
- Nooon !
- Calme-toi. Fais ce que je te dis. OK ?
- Je vais essayer, je ne promets rien.
- Ecoute ma voix, dans ton crâne. Si tu te mets à courir, tu vas sentir quelque chose qui fourmille, laisse ça s'amplifier puis tu vas te sentir plus forte. Continue et tout tes sens seront développés. Puis tu seras des nôtres. Suis-moi.
Je vis par les yeux de Bella, et elle vit par les miens. Une fourrure poussa et s'épaissit. C'était une fourrure couleur lilas comme pour une race de chat les bleus russes avaient cette même couleur. Elle était superbe. L'odeur de la chanson sanguinaire me rendait presque fou… Elle était enivrante. Bella pouvait devenir ma compagne maintenant, si elle voulait de moi et… Les vampires… Edward, ils ne pourraient pas s'approcher pendant quelques temps. Voudrait-elle encore de lui ? Elle était son épouse. Ça poserait problème tout ça, mais courir dans les forêts de la réserve avec elle et libre, c'était le rêve. Sûr, elle ferait un bon loup garou.