Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.
POV Morgane.
All I ever wanted was for someone to tell me I'm not a monster but people will always fear what they don't understand
Je ne suis pas si différente que ça, mais les gens ont peur de moi. Ils me haïssent. C'est vrai que j'ai commis des choses que je n'aurais jamais dû faire. Mais j'avais tellement honte de la personne que j'étais ou plutôt de mes dons. Cela faisait quelque temps que je ne pouvais plus le voir, que je n'en pouvais plus de feindre l'apprécier. Et puis il y avait cette peur qui chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour, chaque nuit, chaque année, me nouait la gorge, m'empêchant de parler correctement. J'essayais de cacher tant bien que mal cette crainte en la dissimulant derrière la tristesse qui faisait, et fait encore, partie de ma vie depuis la mort de père, depuis mes dix ans. Mais j'ai craqué. J'ai fait des choses mauvaises j'en suis consciente. Mais je regrette. Je sais que c'est aujourd'hui trop tard pour faire tous ces aveux. Je ne peux m'en empêcher. Je ne vois que la haine à mon égard dans tous les regards, qu'ils soient paysans, nobles, domestiques, homme, femme, enfant, vieux, jeune. Ils me haïssent. Tous, sans exception. Pourtant la seule chose que je souhaite réellement c'est d'entendre quelqu'un dire que je ne suis pas un monstre. Maintenant c'est trop tard. Je vais mourir. C'est ce que tout le monde souhaite, de toute manière. A croire que le monde lui-même voulait voir ma mort. Le soleil brille dans les fenêtres du palais, ce qui m'éblouit. Cela n'a plus d'importance. Le feu commence à faire sentir sa chaleur excessive sur ma peau douce et satinée. Il la brûle. Je m'interdis de crier. Je pleure. Je me conforme dans l'idée que je rejoindrais les personnes qui m'aiment. Ma mort peut paraîtra peut-être plus douce de cette manière. J'entends des acclamations. Mes larmes redoublent. Mais je n'ai pas encore poussé un seul cri. Un sourire de satisfaction naît sur mon visage. Au moins ils n'entendront pas ma voix tendre dans ces horribles conditions. Je ne suis pas un monstre. Les flammes atteignent mes joues, mes boucles noires et soyeuses sont à moitié en feu. Le bracelet métallique qui retient mes poignets me fait autant souffrir que les flammes. Je me retrouve dans un étau de flamme. Je sens venir mon dernier soupir. Enfin. Ma respiration se fait de plus en plus lente, mes yeux se ferment d'eux même. Je meurs. Ma mort va sûrement être célébrée dans tout Camelot. La mort de la sorcière. Personne ne se souviendra des années où j'étais prête à tous pour sauver et protéger les personnes que j'aimais. Non. Cela me ferait trop d'honneur. Ils se souviendront de mes années sombres pas d'autres chose. A moins qu'ils préfèrent m'oublier. Je n'entends plus mon souffle saccadé, mes pensées s'embrouillent, aucun de mes membres ne m'obéis. J'arrive seulement à murmurer une phrase "Je vous hanterais tous.". Mais cela n'a pas d'importance. Personne ne l'a entendu. Mes yeux se ferment complètement. Je suis désormais morte.
