Disclaimer : L'univers de Guild Wars ne m'appartient pas (malheureusement) et son heureux proprétaire est AeraNet. Les seules choses qui soient à moi dans cette histoire (et encore ...) sont mes personnages.

Me revoilà donc avec une fiction (qui, j'espère, sera nettement meilleure comparée à mon vieil OS ) sur l'univers de GW2. Je suivrais à peu près le fil de l'histoire personnelle de mon personnage, mais pas complètement non plus. Je pense que cette fic sera trèèès longue, du moins, je l'espère vivement, et chaques chapitre seront posté au minimum deux fois par mois. Si tout se passe bien. Bon, pour ceux qui ont un niveau assez bas dans le jeux, je préviens de suite, vous serez probablement spoilé sur l'histoire.

Ensuite, Rating T pour violence, language cru, thème adulte abordé. Bref, rien de très joyeux en somme. Je tiens à ajouter également que je ne tolérerais pas de plagiat, quel qu'il soit. Et surtout, bonne lecture à vous, j'espère sincèrement que cette fic vous plaira ! Et n'oubliez pas les rewiews


Depuis des années et des années, il n'avait pas fait aussi chaud que ce jour-ci en Kryte. Tout le monde en parlait depuis déjà quelques jours de cette canicule à venir, mais qui aurait pût prévoir une chaleur pareille ? Il n'y avait personne dans les rues, et même les animaux semblaient avoir disparu au profit d'un petit coin d'ombre. La seule vie apparente à Beetletun se tenait à la troupe du Carnaval qui remballaient leur attirail et rentrait leurs bêtes dans le dépôt. L'un d'eux, une jeune fille âgée de dix-huit ans, ou peut-être un peu plus, épongeait son front à l'ide de son avant-bras. Soupirant, elle aidait le Mime à remballer l'un des stands. Ses vêtement lui collaient à la peau, et, dans un mouvement de recul, la demoiselle intima à son collègue de se dépêcher. Il régnait là un silence de mort.

Une fois à l'intérieur, elle put souffler un peu et s'affaler sur une chaise comme bon lui semblait. Il faisait lourd dans le bâtiment, mais c'était mieux que rien, et jetant un coup d'œil au chat de l'un des membres de le troupe, allongé par terre de tout son long, elle soupira de nouveau avant d'imiter l'animal. La demoiselle quitta sa chaise, s'agenouilla sur le plancher, et s'allongea sur le sol, qui était bien plus frais qu'il n'y paraissait. Le simple fait de sentir la fraîcheur contre son corps moite la fit frémir de bonheur.

- Heu … Tu fais quoi ?

L'interpellée leva un regard agacé à celui qui venait de lui parler, à quelques mètres d'elle, assis sur une chaise, pour ne pas dire affalé, et qui la fixait d'un air septique. Elle eut d'abord l'idée de ne pas lui répondre, puis, dans un élan d'inspiration, elle reporta de nouveau les yeux sur l'individu, et lui adressa un sourire malicieux.

- J'essaie d'être intelligente.

Si les animaux se couchaient par terre quand il faisait chaud, c'était pour une bonne raison, et la demoiselle l'avait bien comprit. D'ailleurs, elle avait toujours préféré la compagnie des bêtes à celle des Hommes, ce qu'on lui avait toujours reproché.

Soudainement, un des membres de la troupe, une femme aux cheveux roux, se leva et alla fermer les rideaux de toutes les fenêtres de la pièce, et tout le monde sembla se détendre enfin. La fraîcheur était de nouveau présente, même si ce n'était qu'en une toute petite quantité, et même si elle allait bientôt repartir.

- Ombre, reprit l'autre dans un grognement, cesse donc de faire l'enfant et va aider Jace et Clarence à préparer le dîner.

La dénommé Ombre foudroya l'homme du regard, se leva avec lenteur, la tête lui tourna quelque peu, mais ce ne fut que passager, et bientôt, seule la chaleur fût son problème. Elle tourna les talons et rejoignit ses deux acolytes dans la pièce d'à coté pour préparer un bouillon de légume froid. On lui attribua l'épluchage et la coupe des carottes. Tandis qu'elle tournait le légume dans ses main tout en lui retirant sa peau avec un couteau, la demoiselle songeait avec délice aux jours d'Hiver passés dans la Vallée de la Reine, à être au chaud avec la troupe avec un bon chocolat chaud entre le mains, au coin du feu. Les meilleures saisons étaient bien sûr l'automne et le printemps, où la troupe du Carnaval pouvait exercer ses activités sans être handicapé par le temps. Et cette chaleur accablante ne faisait pas exception.

Lorsque tout fut prêt, la jeune femme plongea ses légumes coupés en morceaux dans l'eau et laissa le bouillon macérer encore quelques temps avant d'indiquer à ses camarades que le dîner était enfin prêt à être servi. La nuit venait de tomber. Il faisait frais à présent, et des bruits montèrent dans les rues. La vie reprenait, les gens sortaient dehors pour manger avec ses voisins, sa famille, et même ses amis. Mais c'était bien différent pour la troupe du Carnaval. Étant un groupe très fermé, ils ne vivaient qu'entre eux. Et à part les animations du jour, ils ne côtoyaient personne du dehors. Personne. Ombre ne faisait pas exception, même si elle n'avait intégré la troupe il n'y a seulement que deux ans. Parce qu'elle n'avait personne. Pas de famille. Pas d'amis proche. Rien.

Le reste de la soirée fut plus ou moins ennuyante, bercée par les suggestions quant à l'accalmie du temps, auquel Ombre ne prit pas part, préférant aller se coucher dès qu'elle eut finit son repas.

A l'étage, il faisait bien plus frais encore, et la jeune femme tira sa chaise jusqu'à la fenêtre grande ouverte, empoigna un livre, et s'adonna à la lecture pendant une heure ou deux avant de s'assoupir, épuisée par cette journée étouffante de chaleur. Sa tête bascula sur le haut de sa poitrine et ses yeux se fermèrent d'eux même, la laissant se plonger dans un sommeil de fer. Elle ne rêva pas. Il n'y eu pas non plus de cauchemar. Juste le noir dans sa tête, et un bourdonnement régnait en maître. Un horrible bourdonnement sourd.

Ce ne fut que quelques heures plus tard que la jeune femme fut réveillée par une de ses acolyte. Cette dernière l'avait secoué un peu trop sèchement pour que ce fusse seulement pour qu'elle aille dormir dans un lit convenable. Non. Ce n'était pas ça. Pas avec une expression pareille sur le visage. Elle avait peur. Cela se voyait comme de l'eau de roche. Et la poigne qu'elle avait sur l'épaule d'Ombre ne laissait présager rien de bon.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Les jaguars se sont échappés ?

L'autre ne parut pas prendre cette blague si bien que ça, et fronça les sourcils encore un peu plus. Elle secoua la tête, faisant voler ses longs cheveux blonds autour de sa tête, et planta son regard dans celui de l'endormie.

- C'est bien pire que ça …

Pour Allenya, il n'y avait rien de pire que de perdre ses animaux. Alors que ce passait-il ? Qu'y avait-il de pire ?

- Des centaures ont envahis Shaemoor et la Garnison !