Bonjour à tous ! Voici ma première fanfiction sur Sherlock. J'espère sincérement qu'elle vous plaira, surtout n'hésitez pas à me donner votre avis. J'essaierai d'en tenir compte pour mes prochains chapitres ! Bonne lecture ;)
Disclaimer : Aucun personnage ne m'appartient. Tout appartient au créateurs de la série !
Rating : K+, pour le moment.
Publication : Une fois par semaine, minimum.
-Une marionnette diabolique ?
Sherlock Holmes avait prononcé ces mots avec un air des plus rédhibitoires. Au 221B Baker Street, en plus de deux colocataires totalement accros aux meurtres et au danger, il y avait depuis un moment, de plus en plus de gens bizarres qui sonnaient à la porte. John Watson rejoint son compère dans cette ambiance d'incompréhension et son sourcil droit se leva beaucoup plus haut que d'ordinaire.
-Vous… vous êtes sûr ? Demanda John très lentement, tranchant le silence pesant.
-John ! Dit Sherlock en tournant vers lui son regard désapprobateur. Ne sois pas si stupide !
-M-Mais je vous jure, M'sieur Holmes ! Balbutia leur client. D-Diabolique ! Elle a tué mon chien et j'ai peur qu'elle s'en prenne à moi !
-Ce qui a tué votre chien, c'est votre incapacité à vous en occuper convenablement ! Vous l'avez laissé mourir de faim, à voir la compassion que je peux lire dans vos yeux à son sujet. Votre « poupée » n'a rien de diabolique… Accusa-t-il d'une traite avant de rajouter. Vous l'êtes.
John restait ahuri devant une telle révélation. D'accord, une marionnette diabolique c'était forcément une grosse invention mais de là à laisser son chien mourir de faim pour derrière inventer toute une histoire rocambolesque dessus, il fallait le faire !
-Je… Je ne comprends pas. Finit par dire John d'une façon automatique.
Sherlock lâcha un long soupire qui en disait long sur la pensée qui lui traversa l'esprit à propos de son colocataire.
-… Je… je n'ai pas tué mon chien… Je ne l'ai pas tué, la marionnette l'a fait ! Cria leur client en serrant le poing.
Il y avait comme de la peur dans son regard vitreux. Une lueur que le détective consultant décela dès la première intonation de voix de leur client.
-De quoi avez-vous peur ?
L'homme se redressa et il recula de quelques centimètres au fond de son siège. Puis il se mit à fixer John avant de retourner son attention sur Sherlock.
-N'est-ce pas évident ?
-La poupée ? Demanda John, incrédule.
-Du diable !
Sur ses derniers mots, l'homme s'évanouit et il tomba de la chaise sur laquelle il s'était assis pour raconter son histoire fantasque. John se précipita alors sur lui et le docteur le mit presque automatiquement en position latérale de sécurité.
-Sherlock ! Il a perdu connaissance !
-Je sais… Prononça Sherlock dans un sifflement, ce dernier déjà perdu dans ses pensées les plus sombres.
-Mais aide-moi, abruti ! Cria John. Il faut le mettre sur le canapé ! Mrs Hudson !
La logeuse du bâtiment le plus connu de Baker Street se précipita, apeurée, au premier étage. Depuis le temps qu'elle vivait avec ses deux locataires, elle ne comptait plus le nombre de fois qu'on avait hurlé son nom. A l'ordinaire c'était pour du thé ou des biscuits, mais parfois, comme aujourd'hui, c'était pour ramassé un déjanté.
-Qu'est-ce que vous avez fait à ce pauvre homme, Sherlock ?!
-Sur le canapé, ordonna John. Il s'est évanoui de lui-même, pour une fois !
-Sherlock ? S'inquiéta la voie frêle de l'ancienne narcotrafiquante.
Le grand brun s'était levé de son fauteuil puis il avait fait face à la cheminée, restant immobile. Il n'entendait ni la voix de John, ni celle de Mrs Hudson. Sherlock essayait encore de comprendre la réaction de folie de son client. Impossible pensait-il…
-Impossible…
-Sherlock ? Appela cette fois John.
-Il faut que je voie cette marionnette. Réveillez-le !
-… Okay… Monsieur ? Monsieur !
John secoua l'homme avant de lui donner des petites claques. Ce dernier ouvrit les yeux dans un sursaut des plus effrayé.
-Non ! Non ! Ah… Je !
-Du calme ! Ordonna John. Vous êtes en sécurité ici !
-Où est votre marionnette ?
-Non…non ! Ne me forcez pas !
-Où est-elle !? Insista Sherlock, en se rapprochant dangereusement de l'homme.
-…Dans un coffre, chez moi.
Le docteur sentit qu'ils étaient tous parti pour faire une petite sortie matinale. Il eu l'audace de lâcher un long soupire avant de se redresser pour aller chercher leur manteau. Il tendit au client ses affaires puis sourit aussi peu sincèrement qu'il le pouvait.
Après de longues remontrances de la part de Mrs Hudson sur le fait qu'ils n'avaient pas encore prit leur petit déjeuner et qu'elle avait tout préparé pour rien, les deux colocataires aventuriers, suivit de leur client, se dirigeaient avec une certaine boule d'adrénaline au ventre, vers cette fameuse marionnette diabolique. Sherlock leva une main en guise d'appel pour un taxi puis il se retourna vers John avec un grand sourire.
-Que la partie commence !
-Et merde… Souffla John.
Le fidèle ami du grand détective savait ce que signifiait cette simple phrase. Sherlock avait flairé un truc sensationnel et ils risqueraient encore sûrement leur vie avant de trouver la réponse de l'énigme. Dans le taxi, le client ne pouvait détacher son regard du monde extérieur qui défilait derrière la vitre. Tandis que John lui ne pouvait s'empêcher de fixer Sherlock, ce dernier arrêtant son regard sur leur client dérangé mentalement. Il y avait comme un étrange silence, une atmosphère des plus lourdes que John détestait. Mais comme à son habitude, il faisait outre et il suivait son ami dans ses grandes aventures.
C'était devenu ordinaire pour lui. En tant que médecin militaire engagé dans la guerre en Afghanistan, il avait vu de nombreuses horreurs mais avec Sherlock il avait vu l'horreur de l'âme humaine. Il avait croisé de nombreux personnages aussi perfides que Satan lui même et il se refusait de se laisser abattre par tant de cruauté. Dans ce couple d'amis, il n'y avait vraiment que John qui croyait encore en l'humanité et en sa capacité à faire preuve de générosité.
Sherlock eu un petit rictus, un peu comme si il avait lu les pensées les plus profondes de John qui dépérissait à l'approche de l'adresse que leur client avait communiqué au chauffeur.
-Ne sois pas si gentil John, marmonna Sherlock dans un sourire tendre
-… La ferme, répliqua John avant de sourire à son tour.
-On y est.
L'ambiance redevint tendue et tout le monde dans l'habitacle regarda à travers la vitre pour apercevoir l'endroit où se tenait leur cible. Il n'y avait rien de plus charmant comme quartier. A Londres, c'était devenu si rare de trouver un coin résidentiel avec autant de verdure pour agrémenter le quartier. En ce joli mois de mai, la chaleur était encore très douce et le soleil venait partiellement réchauffée les froides façades des maisons qui résidaient là.
-Charmant, ajouta John avant que tout le monde ne descendit du taxi.
-Ma maison, c'est...c'est celle sur la droite là-bas, indiqua leur client du doigt, tout en traînant du pied.
La maison était des plus banales. Etroite et collée aux autres. Le temps avait finit par faire jaunir la façade qui devait sûrement être d'un blanc intense à l'époque, rien de spécial. Des fenêtres entourées de jardinières, mais des plantes complètement asséchées, signe d'un oubli d'arrosage régulier.
- Comment est mort votre chien ?
- ... Je l'ai trouvé un matin, immobile, dans mon jardin. J'ai tenté de le... de le ranimer mais il était si froid.
- Des blessures ?
- Aucune.
Sherlock accepta cette réponse, pour compléter son palais mental. Dans sa tête génialissime, tout était déjà clair. Atteint d'un souci d'ordre psychologique, sûrement schizophrénie, l'homme devant lui avait délaissé son chien autant que ses plantes et ce dernier personnifiait la marionnette pour se déculpabiliser d'une chose qui l'aurait été incapable de faire dans son état normal et qu'il l'a profondément choqué.
John, lui aussi, sentait que leur client n'était pas clair. Avec un petit mouvement de recul dont il n'était même pas conscient, il s'était rapproché de son ami pour mieux s'éloigner de l'homme en perdition mentale.
- Sherlock... Chuchota-t-il. Je crois que l'on perd notre temps...
- En effet, John. Tu viens juste de le déduire ? C'est un peu lent...
- Alors pourquoi tu continue de le suivre ?! Qui sait ce que ce gars peut faire ?
Le détective fit un signe de la main à John pour qu'il se taise, car l'homme allait finir par les entendre et ce serait encore pire. Surtout qu'ils venaient tous d'arriver sur le perron de la maison. Une ambiance sinistre s'en dégager. Et il y avait comme une légère odeur de pourriture qui émanait des poubelles jonchant le trottoir, communiquant à la demeure de ce pauvre homme.
- E-Elle est là-haut... Au premier, elle va être contente d'avoir de la visite.
C'était encore plus crispant d'entendre qu'une poupée était à ce point vivante pour quelqu'un. Un long frisson parcouru le dos de Sherlock et de John, mais dans le cas de Sherlock, cette chair de poule descendait jusque dans ses doigts. Un picotement qui lui était familier, comme pour prévenir que quelque chose de grave allait venir, et que ça anticipait de nombreuses et lourdes conséquences.
Sherlock n'avait d'autres choix que de suivre son client, et d'emmener son ami dans l'obscurité de cette sombre demeure. Les escaliers en bois, donnant directement sur l'entrée, grinçaient à chacun de leurs pas, comme pour les supplier de faire marche arrière. Mais dans l'inconscience générale qu'un danger grandissait dans cette pénombre, ils avaient finit par poser leurs pieds sur la dernière marche de ces escaliers et d'avancer dans le ridicule couloir qui menait à une petite pièce où était posé au sol un vieux coffre en métal, rouillé par le temps.
- Pas de serrure ?
-... Elle n'aime pas être enfermée.
- Ce n'est qu'une marionnette vous savez ? Avait tranché John.
Son ami lui donna un petit coup de coude, puis il fit signe à leur client d'ouvrir le coffre pour enfin apercevoir cette fameuse poupée.
L'homme se pencha sur le coffre, puis d'une main tremblante il l'ouvrit et délicatement, de ses deux mains, il agrippa la marionnette. John ne pouvait pas la regarder sans éprouver un léger sentiment de peur, c'est dire à quel point la marionnette avait un air effrayant. C'était une figurine faite pour les ventriloques, un petit mannequin aux yeux écarquillés, un sourire narquois dessiné sur une bouche qui avait été découpée afin d'imiter les mouvements de la bouche humaine. Dans son petit costard noir, elle ressemblait un peu à un mafieux italien comme on pouvait apercevoir dans les films, et le nœud papillon rouge n'enlevait rien à sa superbe.
Le client eu un sourire malsain et doucement il enfila sa main dans le dos de la marionnette pour l'animer.
- Bonjour messieurs, puis-je vous offrir un verre ? Dit le pantin d'une voix très aigue et assez dérangeante.
- Qu'est-ce qui vous prend ?! Demanda John dans un geste de recul.
- Hihihi... J'ai tué le chien de l'autre abruti, c'est pour ça que vous venez me chercher messieurs les poulets ?!
- Ne soit pas méchant... Ajouta le client de sa voie originale.
- Ta gueule toi ! Cria le pantin en tournant violemment son regard vers son partenaire. Incapable ! Tu devais les tuer ! Les tuer on avait dit !
- Sherlock... Partons !
John agrippa fermement le bras de son meilleur ami et les deux se précipitèrent vers le rez-de-chaussée avant d'ouvrir la porte de la maison et de sortir.
- Putin ! Qu'est-ce que c'est que ça, Sherlock ?!
- De la folie John...
A peine le temps de récupérer son souffle, qu'il y eu un cri provenant du premier étage. Suivi d'une courte dispute entre deux voix bien différentes. Il n'y avait rien de compréhensible, mais après un vacarme épouvantable, il n'y avait plus aucun son. Le vent s'était légèrement mit à souffler dans les arbres alentours, Sherlock suivi les feuilles voletantes du regard jusqu'à ce qu'il voit l'homme devant sa fenêtre ouverte au premier étage. Fixe, inerte et les yeux d'un noir perçant. Il enjamba le rebord de la fenêtre puis dans un geste mécanique, il se rapprocha du bord de la toiture, qui était assez haute par rapport au sol.
- Mr Wills ! Ne bougez plus !
- Il va sauter ce connard, il va CREVER ! Avait hurlé la poupée, apparemment de l'intérieur de la maison.
Dans un élan de courage, Sherlock se précipita vers la maison de nouveau, mais la marionnette avait déjà convenue du sort de ce pauvre homme, qui avait finit par se jeter du toit de sa maison. Il y avait eu un craquement sourd, reconnaissable par le docteur Watson comme étant les os d'un corps qui se brisent sous la pression de l'atterrissage. John sentit son cœur se serrer, il eu la vague image de Sherlock au sol, baignant de sang, c'était ce fameux jour où il avait tout perdu à ses yeux...
-Non ! S'étrangla Sherlock dans un cri.
Trop tard, le malheureux gisait dans son cerveau, et un filet de sang coulait le long d'une de ses commissures de lèvre.
-Appel Lestrade.
