Titre: Le Nouveau Soupirant de Madame le Maire.
Fandom: Once Upon A Time.
Disclaimer: Les personnages utilisés pour écrire cette fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à ABC. Je ne suis donc pas rémunérée pour cette production écrite.
Personnages: Ashley Boyd, Emma Swan, Mary Margaret Blanchard, Regina Mills et Ruby Lucas.
Pairing: Emma Swan et Regina Mills.
Rating: T (+13), en raison de l'évocation d'une consommation importante d'alcool.
Nombre de Mots: 6400.
Résumé: Ashley Boyd, Emma Swan, Mary Margaret Blanchard et Ruby Lucas décident d'organiser une soirée entre filles au restaurant de Granny. Ce n'est pas sans compter une séance de commérage qui menace tout à coup de dévoiler l'un des nombreux secrets d'Emma...
Ashley Boyd, Emma Swan, Mary Margaret Blanchard et Ruby Lucas avaient pris la décision commune de profiter amplement, en ce vendredi soir brumeux, d'une véritable Ladies night.
C'est ainsi que, après avoir longuement hésité à passer du temps dans le bar du coin, Ruby proposa, au tout dernier moment, à ses amies de rester avec elle avant et après la fermeture du modeste restaurant de celle que presque tous les habitants de Storybrooke se plaisait à surnommer « Granny », histoire d'être uniquement entre elles sans risquer d'être gênées par de quelconques charmeurs amateurs. Sans même y réfléchir à deux fois, les trois femmes acceptèrent avec joie la proposition de Ruby. Après tout, si elles avaient choisi de se réunir, c'était surtout pour passer du temps seules à seules et non pour chercher l'amour dans les bras d'un homme ivre.
Dans les environs de vingt heures, après s'être donné rendez-vous devant la porte d'entrée de la maison de Ruby, les quatre jeunes femmes s'étaient sagement rendus au restaurant et avaient, presque immédiatement, pris place autour de l'une des nombreuses tables du restaurant.
Après s'être longtemps montrée sérieuse en raison de la présence aux alentours d'un bon nombre de clients mais aussi, et surtout, de sa grand-mère maternelle, Ruby prit la décision, une fois certaine que sa Granny chérie était définitivement montée au premier pour rejoindre les bras agréables du dieu Morphée peu de temps après la fermeture officielle du restaurant, de lancer une intense séance de commérage, ce que, bien évidemment, toutes les jeunes femmes en sa compagnie acceptèrent avec joie.
Plus que jamais excitée à la simple idée de casser du sucre sur le dos d'un bon nombre des habitants de la ville de Storybrooke, Ashley, Emma, Mary Margaret et Ruby furent très déçue de constater qu'il y avait, malheureusement, très peu de choses à dire à ce propos – hormis, bien sûr, des commentaires plutôt ridicule en ce qui concernait la possible pureté, dans tous les sens du terme, du docteur Archibald Hopper, psychologue de profession mais aussi, et surtout, sur la mystérieuse venue à Storybrooke d'August Wayne Booth qu'elles furent toutes d'accord pour qualifier de charmant.
Histoire de ne pas gâcher l'ambiance si prometteuse de la soirée, elles prirent toutes ensemble la décision de discuter de tout et de rien, évoquant ainsi la naissance de l'enfant d'Ashley, son mariage prochain avec un homme qu'elle s'amusait sans cesse à qualifier « des plus merveilleux », des nombreuses – et courtes – liaisons de Ruby, de l'intense relation amoureuse que partageaient fièrement Mary Margaret avec le beau David Nolan et, pour finir, de la très récente réapparition de l'épouse de ce dernier, Kathryn, dans les vastes rues de la ville Storybrooke.
À cela, Ashley ne put s'empêcher de demander:
_ Pourquoi n'avons-nous pas convié Kathryn à notre petite soirée?
_ Pour la même raison que nous n'avons pas invité madame le Maire, répondit Mary Margaret, du tac au tac.
Sans être aperçue de quiconque, Emma tiqua.
Tournant soudain ses pensées vers Regina Mills, elle consulta son téléphone portable et fut surprise de constater qu'il était déjà une heure et demi du matin. Elle grimaça. « Je ne pense pas que je vais pouvoir venir ce soir, Baby... », écrivit-t-elle discrètement sur l'écran tactile de son cellulaire, avant d'envoyer ce fameux message.
_ Ou Granny, ajouta Ruby, dans un sourire.
Cette dernière remarque déclencha un fou rire général au sein de la table.
C'était un peu comme si Ruby se permettait d'accuser, sans raison aucune, sa grand-mère d'être bien plus terrifiante encore que le maire de la ville de Storybrooke ce qui, somme toute, n'était jamais que mensonge puisque, aussi autoritaire avait-elle pu être avec sa petite-fille, Granny était, sans aucun doute, la femme la plus douce et la plus généreuse de l'univers tout entier.
_ Oh, les filles!, s'exclama Ruby, une fois remise de ses émotions. Je crois que j'ai trouvé une personne sur laquelle nous pouvons éventuellement casser du sucre. J'ai une bonne – ou une mauvaise – nouvelle à vous annoncer.
_ Tu es enceinte?, s'écria Ashley, les yeux pétillants de bonheur.
_ Non, non, Ash'. Je te laisse le plaisir d'être la seule maman à cette table.
Étonnée d'entendre cela, Emma leva un de ses sourcils vers le haut.
_ Avec Em', bien sûr, se reprit Ruby.
Même si elle avait pris la décision difficile d'abandonner Henry à sa naissance pour des raisons qui lui étaient propres, Emma n'en était pas moins sa mère. Ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas été là pour lui pendant les dix premières années de sa vie qu'elle ne le portait pas dans son cœur. Au contraire. Lorsque Henry était venu la chercher à Boston le soir de son vingt-huitième anniversaire, elle avait d'abord été très bouleversée puis, avec les semaines, elle avait appris à l'apprécier. Et, aujourd'hui, elle l'aimait tellement qu'elle ne pouvait même plus imaginer sa vie sans lui...
Histoire de prouver à Ruby qu'elle lui pardonnait sa petite erreur, Emma lui sourit.
Ruby ne se fit évidemment pas prier pour lui rendre son sourire.
_ Très bien, dit Mary Margaret d'une voix posée, une fois sûre de ne pas voir une guerre se déclencher entre ses deux amies. Alors, qui est cette fameuse personne sur laquelle tu penses que nous serions toutes d'accord pour casser du sucre, Ruby?
Sans même faire attention aux paroles de Mary Margaret, Ruby prit la parole.
_ Devinez qui semble s'être trouvé un tout nouveau soupirant?
_ Oh pitié, Ruby!, implora Ashley.
Pour toute réponse, Ruby tira furtivement la langue en direction de son amie.
Mary Margaret profita amplement de cette nouvelle petite bataille amicale entre Ashley et Ruby pour aller chercher une bouteille de whisky de vingt-huit ans d'âge dans l'un des nombreux tiroirs secrets du comptoir du restaurant de Granny.
Puis, tandis que Mary Margaret servait verre après verre ses amies, Ruby lança le plus naturellement du monde le nom de Regina Mills.
Plus que jamais surprise, Emma, qui avait commencé à boire son verre de whisky aussitôt servi, eut le malheur d'avaler sa liqueur de travers.
En bonne amie, Mary Margaret s'approcha de sa colocataire pour lui tapoter le dos. Elle fut presque aussitôt interrompue dans son geste par Ashley qui, en tant que mère de nature protectrice, lui indiqua que, pour être sûre de voir Emma totalement remise dans les deux prochaines minutes, mieux valait la pousser à lever les bras en l'air que de s'occuper d'une quelconque manière de son pauvre dos. Sans dire un mot, Emma s'exécuta. Même si elle savait que son geste n'apportait pas grand chose, Mary Margaret prit la décision de caresser doucement le dos de sa colocataire jusqu'à ce qu'elle lui fasse signe d'arrêter. Ce qu'Emma ne tarda évidemment pas à faire.
_ Et bien, dis donc, dit Ruby d'une voix coquine, je ne pensais pas que le fait d'apprendre que le Diable en personne avait une liaison allait te faire à tel effet... « miss Swan », ajouta-t-elle au dernier moment, en imitant presque parfaitement le ton hautain qu'avait l'habitude d'utiliser madame le maire lorsqu'elle prononçait ce nom.
_ Ce n'est rien, ce n'est rien..., déclara Emma, d'une voix encore faible.
Comprenant soudain qu'Emma voulait changer de sujet au plus vite, Mary Margaret se racla doucement la gorge avant de prendre la parole à son tour.
_ Mais qu'est-ce qui te fait dire ça, Ruby?
_ A priori, elle recevrait quelqu'un – dont l'identité demeure pour le moment secrète, tous les soirs dans les alentours de deux heures du matin.
Toutes les jeunes femmes attablées émirent un gémissement curieux.
Toutes, sauf Emma Swan, qui, légèrement paniquée, avait une nouvelle fois saisi son téléphone portable. « Il paraît que tu reçois quelqu'un tous les soirs dans les alentours de deux heures du matin. », écrivit-t-elle.
Quelques secondes plus tard, son téléphone vibra dans ses mains. « Que diable essaies-tu de me dire? Est-ce qu'elles savent pour nous? », lut-elle.
Sans même réfléchir, elle composa sa réponse le plus rapidement possible, histoire de ne pas être sottement repérée par ses amies. « Visiblement, non. Mais, elles savent que tu vois quelqu'un tous les soirs à deux heures du matin. Et elles ont bien compris que ce n'était pas pour sagement manger des popcorns salés devant la télévision, si tu vois ce que je veux dire... », écrivit-t-elle avant de couper définitivement son téléphone portable pour éviter d'être confrontée à l'une de ses nombreuses fois où, furieuse en raison du comportement de ses amies, Regina appelait Emma pour lui demander de se rendre coûte que coûte dans son immense demeure aux couleurs pures, pour, non seulement fuir la réalité, mais aussi, et surtout, pour profiter amplement de son corps frêle - le plus discrètement possible, toutefois, pour éviter d'attirer l'attention de leur fils, Henry.
_ Je mise vingt dollars sur Sidney Glass, s'écria Mary Margaret, une fois remise de ses émotions.
_ Oh non, les filles, ce n'est pas bien sérieux..., murmura Ashley, une moue boudeuse peinte sur le visage.
Prise de court, Emma prit la décision de jouer le jeu. Après tout, il valait peut-être mieux pour elle d'agir ainsi, histoire d'écarter ses amies de la sombre vérité...
_ Quarante dollars sur le docteur Whale!, s'exclama-t-elle.
_ Et moi, j'aime les défis, continua Ruby, ce pourquoi je me permets la folie de miser, sans raison aucune, près de soixante dollars sur notre si chère Emma.
Ashley, Emma et Mary Margaret écarquillèrent les yeux peu de temps avant de s'exclamer en chœur:
_ QUOI?
À la simple entente de l'interrogation synchronisée de ses amies, Ruby ouvrit à son tour grands les yeux.
_ Ne me dîtes pas que je suis la seule à penser qu'il y a une espèce de forte tension sexuelle entre ces deux-là?, demanda-t-elle.
Puis, n'obtenant aucune réponse, elle haussa les épaules. Légèrement déçue du comportement peu compréhensif de ses amies, Ruby saisit son verre de whisky et le but d'une traite.
_ Ne t'inquiète pas, je sais bien qu'il ne se passera jamais rien entre vous-deux, finit-elle par dire en plongeant son regard franc dans celui d'Emma. Ce n'est pas que je ne vous verrais pas ensemble mais, je ne sais pas... Oh, et puis, soyons honnêtes un instant, ajouta-t-elle sans prendre le temps de terminer sa première phrase, madame le maire est bien trop coincée pour se lancer dans une quelconque relation amoureuse avec une femme.
Intérieurement, Emma soupira de soulagement. Visiblement, Ruby ne semblait pas très convaincue de ce qu'elle avait précédemment avancé.
_ Et Emma?, déclara Ashley, soudain très intéressée par la conversation. Tu as dis que madame le maire était « bien trop coincée pour se lancer dans une quelconque relation avec une femme » mais tu n'as pas parlé d'Emma...
_ Techniquement, elle est sortie avec le shérif Graham, répondit Mary Margaret...
_ Et avec le père d'Henry, l'interrompit Ruby.
_ Ce qui ne fait pas d'elle une lesbienne, finit Mary Margaret.
Emma leva les yeux au ciel.
_ Hey, oh!, s'exclama-t-elle, légèrement remontée. Ce n'est pas tant que je n'apprécie pas beaucoup le fait que vous parlez de moi comme si j'étais totalement absence de la pièce mais, si vous avez quelque chose à dire, dîtes-le moi directement plutôt que de conspirer contre moi sous mes yeux ébahis!
Mary Margaret, toujours debout derrière la chaise d'Emma s'amusa à coiffer ses cheveux de blés en nattes, comme pour lui montrer que, même si elle n'était pas directement incluse dans la conversation, elle n'en était pas moins importante à cette table.
_ Il n'empêche que moi, je maintiens: je mise soixante dollars sur Emma, répéta Ruby, comme pour clore la conversation.
