Titre : Célébrations.
Auteur : Miru-Pu (anciennement Strawberry Pocket et plus récement Miru-Sama)
Bêta-Lecteur : Na-Shao
Fandom : Horitsuba Gakuen.
Raiting : PG (genre le shonen-ai vous dérange)
Disclamer : Pour une fois que les CLAMP font un manga random pour le délire, autant en profiter…
Note : Ceci a été écrit pour Waders, qui m'a fait découvrir ce couple, qui m'a rendu accro au couple. C'est un cadeau d'anniversaire et c'est assez… expérimental. Pardonnez donc mes erreurs, je débute sur ce "fandom". En tout cas, Waders-chérie, ceci a été écrit avec beaucoup d'amour pour toi. Bonne anniversaire très en retard.
Saint-Valentin.
L'art de profiter de ce qui ne nous appartient pas.
Syaoron sourit en regardant le calendrier ce matin-là. Il allait se passer probablement beaucoup de choses intéressantes qu'il ne voulait rater sous aucun prétexte. Entre une certaine Sakura et un certain jumeau. Syaoron aimait bien suivre ce couple naissant. C'était un peu comme sa saga de l'été mais tout au long de l'année scolaire. Et au moins, ça l'empêchait de penser à son propre couple et tous les problèmes qu'il entraînait. Sakura et Syaoron étaient atrocement mignons et ça le détendait un peu de voir que la naïveté et l'innocence existaient encore. Lorsqu'il partit ce matin-là, aux côtés de son frère aîné rouge comme une tomate, il ne put réprimer un sourire en coin et demanda :
"On est angoissé ?"
Syaoron crut que son frère allait faire un arrêt cardiaque. Oui, il était terriblement mignon. L'aîné Li balbutia quelque chose d'incompréhensible qui ressemblait à "pourquoi… ? Saint-Valentin… Chocolat…" avant qu'il ne s'enfuie en courant, en s'excusant qu'il avait oublié quelque chose de très important. Quelque chose qui devait probablement être des chocolats pour Sakura, justement. Syaoron haussa les épaules, plutôt amusé et reprit le chemin du lycée seul, écouteurs profondément enfoncés dans les oreilles. Cette journée promettait d'être riche en émotions et évènements étranges.
Il refusait de penser à sa propre Saint-Valentin. Il savait pertinemment que toute manière, elle n'aurait lieu que bien plus tard. Son professeur de cuisine ne pouvait pas lui offrir des chocolats devant tout le monde en ce jour des amoureux. Il avait l'impression que ça passerait très mal. Cette situation allait les rendre fous. Syaoron soupira et arriva enfin à l'entrée de l'école Horitsuba. Comme il s'y attendait, il n'y avait pas Yui – certes cela avait été utopique d'espérer le croiser sachant la mauvaise manie qu'avait le professeur d'arriver toujours en retard. Il alla donc dans sa salle de classe et engagea la conversation avec Dômeki, qui croulait déjà sous dix paquets roses.
"Monsieur a du succès". Dômeki poussa un soupir en entendant cette phrase :
"Tu devrais vérifier ton bureau. Je ne suis pas le seul à avoir des admiratrices." Il ouvrit une boite de chocolats et en prit un au hasard qu'il recracha aussitôt. Ce n'était pas du chocolat Watanuki. Et ça n'avait donc aucune valeur à ses yeux – c'était même immangeable. Syaoron, intrigué, alla voir le casier de son bureau pour y découvrir une jolie boite rouge passion contenant des chocolats. Des beaux chocolats de toutes formes et toutes couleurs. Il en prit un qu'il porta à sa bouche.
Délicieux. C'était le seul adjectif qui lui venait à l'esprit. Himawari s'approcha de lui et demanda, toute joyeuse :
"Oh ! Syaoron a une admiratrice secrète ?"
Admirateur, pensa le jeune garçon. Et il était loin d'être secret pour lui. Il eut un sourire en coin.
"On peut dire ça comme ça… Tu en veux un, Kunogi-san ?"
La brune accepta avec plaisir et piocha un chocolat au hasard. Dômeki ne se gêna pas pour faire de même et fut surpris de trouver que, pour une fois, quelque chose qui n'était pas fait par l'hystérique de service soit mangeable. Syaoron rangea la boite après avoir dévoré un autre chocolat et laissa la matinée se terminer en douceur.
Seulement il ne s'était pas attendu à ce que Meiling – une jeune fille qui semblait beaucoup les aimer, lui et son frère – l'appelle à l'heure du déjeuner. Dommage, il aurait bien aimé voir ce qu'il s'était passé entre son frère et Sakura. Plus tard, se consola-t-il. Il suivit la jeune fille dans le parc du lycée, intrigué.
"Tu sais Syaoron…" commença-t-elle difficilement "Je… euh…"
Ah non. Pas une déclaration d'amour. Il n'était pas doué avec ça et en avait horreur. Autant couper la pauvre enfant maintenant avant que ça ne devienne vraiment gênant. Simplement Meiling n'était pas réputée pour être d'une tendresse et d'une timidité à toutes épreuves quand on repoussait ses sentiments. Syaoran en avait déjà fait les frais, une fois…
"Ecoute… Meiling. Je suis désolé mais je ne peux pas te rendre tes sentiments."
La jeune fille eut l'air surprise. Elle n'aimait pas vraiment qu'on lui coupe l'herbe sous le pied, surtout dans un tel moment. Il aurait pu au moins la laisser finir sa phrase ! Son air timide s'évanouit soudainement pour laisser place à une froideur qui effrayait un peu le cadet Li, il fallait l'avouer.
"Tu en aimes une autre, c'est ça ? Qui c'est ?!"
Pourquoi, pourquoi mettaient-ils toujours leur phrase au féminin ? Enfin, Syaoron préférait tout de même éviter de dévoiler la vérité.
"Je… euh… Non, je n'en aime pas une autre, Meiling. Je ne peux juste pas sortir avec quelqu'un dont je ne partage pas les sentiments."
Meiling sembla retenir des larmes alors qu'elle commençait à crier : "Alors pourquoi as-tu accepté mes chocolats ?!" Oups. Syaoron s'était dit que la boîte venait forcément d'un certain professeur de cuisine et que évidement, ça ne pouvait pas être un cadeau d'une des fameuses admiratrices secrètes de Himawari. Certes.
"Et bien… La boite ne contenait aucune indication et je pensais donc qu'elle venait de quelqu'un d'autre. Je suis désolé.
- Tu ne l'es pas. Et tu as menti, tu en aimes donc une autre."
Un point pour son homologue chinoise. D'habitude, Syaoron s'en serait sorti bien plus habilement. Meiling insista pour savoir qui c'était. Le châtain préféra rester silencieux. Il crut un instant que la brune allait lui sauter dessus, mais il fut sauvé par la sonnerie qui annonçait la reprise des cours. Il s'esquiva en s'excusant encore au près de Meiling. Il était déçu. Finalement, Yui ne lui avait pas offert de chocolat. Enfin, il allait probablement lui en offrir – espérait-il – mais ceux-ci n'étaient pas de lui. En entrant dans la salle de cuisine, il fit un sourire à son professeur. Un de ces sourires qu'il n'accordait qu'au blond avant de s'installer au côté de Himawari qui lui expliqua ce qu'il avait manqué :
"Sakura est rentrée avec une boite de chocolats dans les mains. Elle avait l'air toute heureuse et était toute rouge."
Syaoran avait donc pris son courage à deux mains pour lui offrir des chocolats. Le cadet se sentait fier de son frère, petit à petit, il se rapprochait de Sakura. Il était un peu chagriné de ne pas avoir pu assister à la remise des chocolats – c'était comme la remise des prix, mais en mieux. Yui demanda le silence et prit la parole :
"Bien, aujourd'hui c'est la Saint-Valentin. J'espère que beaucoup pourront déclarer leur amour à la personne qu'ils aiment et que leur sentiments seront réciproques ! Et pour faire honneur a cette fête, on va faire des chocolats ! Et vous aurez, à la fin du cours, une petite surprise en plus." Il sourit alors qu'il notait la recette au tableau. Il passa entre les rangs pour aider les élèves qui avaient le plus de mal et s'attarda fatalement sur Syaoron. Il murmura, un sourire narquois sur les lèvres, alors qu'il l'aidait à faire fondre le chocolat :
"Et, toi, t'a-t-on fait une déclaration ?
- Pas la bonne personne, malheureusement." répondit-il, malicieux.
Yui se retint de rire et fit couler le chocolat dans les moules à disposition. Sakura l'appela avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit. Le cours se termina dans la bonne humeur et Yui distribua à tous les élèves un petit chocolat fait maison. Quand Syaoron eut le sien (en forme de cœur, ça allait de soi) et qu'il le goûta, deux choses lui vinrent à l'esprit. La première était que Meiling était une opportuniste. La seconde était que Yui faisait les meilleurs chocolats du monde et que ça allait être compliqué de lui rendre quelque chose de trente-six fois supérieur au White Day.
