Bonjour tout le monde et avant toute chose, je vous souhaite une très bonne année !

I'm BAAACK !

J'ai beaucoup hésité quelle nouvelle histoire publiée et quand la publiée, et j'ai enfin fait mon choix ! Petite histoire universitaire dans les règles de l'art en attendant que je publie une histoire plus complexe qui me trotte dans la tête. J'espère qu'elle vous plaira.

J'ai hâte de relire vos avis, questions et tout le tralala!

Bonne lecture :D


Chapitre 1 :

Spontanée. De tous les adjectifs qui pouvait définir Clarke indécise, enjôleuse, marrante, naturelle, charismatique… spontané était celui qui lui convenait le plus ce matin. Alors qu'elle avait passé la nuit à faire la fête au bord de la plage avec la plupart de ses amis, comme souvent depuis qu'elle avait déménagé à Santa Cruz, Clarke n'était rentrée chez elle que pour prendre une douche rapide et attraper son sac de cours. D'habitude, elle se jetais dans son lit et ne se levait qu'à contre cœur vers midi pour ne pas arriver en retard à ses cours de l'après-midi. D'ailleurs, cette année, elle ne s'était pas trop mal débrouillée et avait réussi à regrouper tous ses cours sur trois après-midi. Tous sauf un le vendredi matin à 8h auquel elle n'avait jamais pris la peine d'assister. Il était inhumain de faire commencer des étudiants si tôt. Tout le monde savait que la fac n'était qu'un prétexte pour faire la fête et profiter de la fin de l'autorité parentale. Bien que l'autorité parentale n'ait jamais posé problème à Clarke car elle avait passé son adolescence à la contourner.

Pourtant, ce matin, après s'être arrêter pour acheter un triple expresso, Clarke était assise au milieu des bancs inconfortables en bois du vielle amphithéâtre de UCSC. Sa décision avait été spontané. En quittant la plage, elle avait pensé qu'un cours intitulé : libération sexuelle à travers les époques méritait au moins qu'elle y assiste une fois avant de décider de le boycotter définitivement.

« Woo Griffin ! Je croyais que tu rigolais quand tu parlais de venir ! »

Clarke releva la tête juste à temps pour voir son ami jeter son sac à côté d'elle et lui demander de se décaler pour qu'il s'assoit.

« Je regrette déjà »

« Mais non tu vas voir, une heure à mes côtés te fera le plus grand bien. On va pouvoir critiquer la prof et les intellos qui suivent vraiment. »

« Je croyais que tu aimais bien ce cours Murphy ? »

« C'est le cas, mais j'aime encore plus foutre la merde avec mon pote ! » rigola-t-il

Clarke leva les yeux au ciel avant de s'allonger un peu plus et d'enfuir sa tête dans ses bras. Ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça en fait. John Murphy était un fouteur de merde dans toute sa splendeur. 95% des problèmes qu'elle avait eu en grandissant été de sa faute. Il trouvait toujours le bon moyen de l'embarquer dans l'une de ses combines foireuses. Elle ne comptait plus le nombre de fois où il avait fini la nuit au poste ensemble. Leur amitié avait commencé à l'âge de huit ans quand ce petit garçon mal coiffé s'était servi d'elle comme alibi après avoir volé le goûter de Samantha Hardi. Clarke complétement hors de l'histoire avait gentiment valider les propos innocentant Murphy quand sa maîtresse lui avait demandé si c'était vrai. Plus tard, lors de la pause déjeuner, Murphy s'était assis à côté d'elle et lui avait tendu le paquet de gâteau disparu et ils l'avaient mangé ensemble. Bien qu'elle ne soit pas fière de cette histoire, Clarke trouvait qu'elle illustrait bien leur amitié. Depuis ce jour, ils étaient quasiment inséparables.

« ShowTime » lança son ami en lui donnant un coup de coude

« Bonjour à tous ! Et merci d'avoir fait l'effort de vous lever. Avant de commencer sur le thème de la semaine, écoutons l'exposé de mademoiselle Woods. »

Clarke se releva d'un bon.

« On a des exposés à faire ? »

« Non » la rassura Murphy. « Juste les intellos qui veulent avoir plus de crédits. »

Clarke leva les yeux au ciel. Bien. Elle avait beau détester l'université et les cours, elle savait qu'elle ne pouvait se permettre d'échouer si elle ne voulait pas que son beau-père lui coupe les vivres. Il était hors de question qu'elle retourne chez sa mère à Chicago. Elle avait beau adorer la ville, y revenir serait un véritable enfer. Et échec.

L'étudiante souleva son sac sur le bureau dans l'espoir de s'affaler dessus tout en ayant une meilleure position au cas où elle s'endormirait.

Clarke ne dormit pas. Elle rencontra un ange. La jeune Mademoiselle Woods se leva pour rejoindre l'estrade centrale, et s'en fut finit pour Clarke. Son cerveau arrêta de fonctionner.

Clarke ne savait pas de quoi parlait la jeune femme qui faisait son exposé contre quelques crédits en plus. Elle n'avait pas la moindre idée du sujet. Elle était hypnotisée par l'élégance de la jeune femme qui se dressait devant eux. Elle était grande, et avait des jambes longues et fines à en tomber à la renverse. Elle portait un jeans noir qui épousait parfaitement ses formes, et un haut blanc, simple au-dessous d'un blaser bleu foncé. Sa peau était bronzée, ses cheveux longs et bouclés, avec des mèches légèrement plus claires sur les pointes. Une bouche rosée que Clarke fixa avec envie pendant les quinze minutes de présentation. Ses lèvres bougeaient rapidement et Clarke ne pensa qu'à la sensation d'extase qu'on devait ressentir en embrassant cet œuvre d'art. Le coup fatal, de grands yeux verts transparents. Si les anges étaient tous aussi parfait, Clarke n'avait absolument plus peur de mourir. Au contraire, elle signait tout de suite.

Bien trop vite, la belle étudiante retourna à sa place. Mais Clarke fut incapable de la sortir de sa tête. Elle passa l'heure qui restait à l'observer quelques rangs plus bas. Même de dos, elle avait du mal à passer à autre chose. Clarke sortit son carnet, et de mémoire si mis à griffonner le souvenir de son visage. A la fin du cours, elle n'avait que dessiner ses yeux perçants.

« Yo Griffin, arrête de baver et bouge-toi ! »

« Quoi ? »

« Arrête de mater indécemment la beauté qui t'as tapé dans l'œil et avance, le cours est fini. »

La blonde releva la tête et fut surprise de voir que la moitié des personnes étaient déjà dehors. Elle se dépêcha de fourrer ses affaires dans son sac et se leva pour suivre son ami.

« Je vois que tu ne nies même pas avoir complétement bavé sur la nuque de cette meuf. »

« Je n'ai bavé sur personne. J'appréciais juste une jolie fille. Ce n'est pas interdit. »

« Tu ne l'as pas lâché. Je suis sûr que tu dois changer tes sous-vêtements tellement tu fantasmais sur son dos. »

« Ne sois pas dégeu ou tu rentres à pieds. »

« Oula, Clarky est amoureuse, on dirait. »

« La ferme Murphy ! » lâcha-t-elle en lui lançant un casque de moto. « Ou tu veux vraiment faire les 3 bornes jusqu'à la villa à pattes ? »

« Sensible. Okay. »

Clarke leva les yeux au ciel avant d'enfiler son casque et d'enjamber sa moto noire. C'était son petit bijou. Le premier objet de valeur qu'elle s'était payée elle-même. Elle avait passé des heures derrière la friteuse du restaurant de la mère de Raven, l'une de ses meilleures amies, et à faire du baby-sitting pour trouver sa vielle Kawasaki 800. Elle marchait à peine quand elle l'avait pu se la payer, mais ensemble, Raven et elle (soyons honnête, surtout Raven), l'avait entièrement retapé. Quand elle avait su qu'elle ferait sa rentrée à UCSC, Clarke avait sauté de joie à l'idée de roulée de Chicago à Santa Cruz. Elle avait demandé à Murphy d'embarquer ses affaires, pendant qu'elle ferait de son déménagement un roadtrip en deux roues. Le moteur se mit à ronronner et Murphy se dépêcha de passer derrière elle avant qu'elle le laisse sur place.

C'était un plaisir de remonter la route qui longeait la plage. Clarke ne ralentit qu'en arrivant devant la villa bleue qui donnait sur l'océan. Elle remonta l'allée qui menait jusqu'au garage.

« Tu comptes acheter ta nouvelle porche quand ? » demanda Clarke en se garant.

« Le covoiturage ne te plait pas ? » rigola le brun

« T'avoir collé à moi, pas tellement. »

« Tu me fais de la peine Griffin, après tout ce que j'ai fait pour toi ? »

Clarke sourit avant de lui fermer la porte du garage au nez. Le sourire aux lèvres, elle remonta jusqu'à l'entrée de derrière. Le salon était vide, il était tout juste 10h, tous ses colocataires devaient encore se remettre de la soirée de la veille. Les parents de Murphy étaient les propriétaires, quand leur fils avait été accepté à UCSC, ils avaient accepté de lui confiait la maison et de lui laisser la partager avec ses amis. Murphy possédait tout le sous-sol, il en avait fait son petit loft à lui. Salon et cuisine pour tout le monde au rez-de-chaussé, et le reste du bas était l'antre de Finn. Octavia et Clarke se partageait le première étage. Chacune avait sa chambre et sa salle de bain. Le grenier servait de studio et Jasper et Monty se partageait l'annexe du jardin. Vivre à six étudiants n'étaient pas si compliqués quand on savait que les parents de Murphy étaient plein aux as. Ceux de Clarke et Finn aussi d'ailleurs. Tous les trois se connaissaient de Chicago, bien que Finn ne fasse pas réellement partie de leur bande, Clarke et John n'avait pas hésité à lui proposer une place dans la colocation. La villa était immense et donnait sur l'océan. Tout le monde avait son espace et assez de place pour s'isoler. Il arrivait même certains jours où ils se croisaient à peine.

Clarke se dépêcha de monter au première étage pour se jeter dans son lit. Aller en cours si tôt était une mauvaise idée. Heureusement que sa semaine était finie. Son prochain cours n'était que mardi à 13H, elle allait pouvoir dormir. Elle se jeta au milieu de son lit sans prendre la peine de se changer, ou de passer sous la couette. Ses bras entourèrent son oreiller et se sentit mieux immédiatement. Elle prit une grande bouchée d'air et laissa son esprit vagabonder à la recherche d'une pensée apaisante. Des yeux verts perçants s'installèrent dans son esprit. Clarke avait changé d'avis. Aller en cours si tôt n'était pas grave si elle y croisait la femme la plus belle qu'elle ait eu la chance de voir. Ce n'était pas son genre de rester coincer comme ça sur une personne. Elle avait eu des copains et des copines, elle avait adoré passer du temps avec eux, mais ne cherchait pas spécialement à se caser, et encore moins la personne avec qui elle finirait ses jours, surtout en se basant simplement sur leur physique. Pourtant, elle ne doutait pas qu'elle allait rêver des courbes parfaites de la jeune femme, et qu'elle n'hésiterait pas à essayer de lui faire des bébés. Pleins de bébés. C'est le sourire aux lèvres et des images pleins la tête que Clarke sombra.

/

Les vibrations de son téléphone sorti Clarke de son sommeil. Sans relever la tête, elle attrapa l'objet de malheur et répondit sans regarder qui l'appelait pour la troisième fois.

« Quoi ? »

« Clarke Jane Griffin, pourquoi j'ai l'impression que je re réveille à 14h ? »

Et merde. Clarke se leva d'un bon. Entendre la voix de sa mère lui servit d'électrochoc. La jouer cool. Elle pouvait se sortir de cette situation.

« Parce qu'à 19 ans, je vais ce que je veux quand je n'ai pas cours ? Et que je me suis couchée tard.»

« Est-ce que je dois comprendre que notre argent à ton père et moi est dépensé dans l'alcool pour tes soirée, alors que tu n'es même pas majeur. »

« Ce n'est pas mon père. »

Abby Griffin souffla.

« Tu sais très bien ce que je voulais dire. Ton beau-père. Depuis que Maddie est née, j'oublie de faire la distinction. »

Clarke leva les yeux.

« Et pour répondre à ta question, je n'avais pas cours aujourd'hui, et mes amis non plus. On a juste passé la soirée sur plage. »

Ce n'était pas tout à fait vrai. Mais, mentir à sa mère ne l'avait jamais gêné. Si cela pouvait leur éviter une nouvelle dispute inutile, elle n'allait pas se gêner.

« C'est dont à ça que sert l'argent de tes études, faire la fête ? Déjà que tu perds ton temps à étudier l'art. Tu pourrais en profiter pour peindre une ou deux toiles, histoire que ce ne soit pas totalement inutile. »

« Tu appelais pourquoi ? »

« Je n'ai pas le droit de prendre des nouvelles de ma fille sans raison ? »

« Si. Mais c'est assez rare. »

« Je voulais savoir si tu serais parmi nous pour Thanksgiving. »

C'était déjà ce moment de l'année. Ce moment conflictuel où Clarke devait se débrouiller pour faire comprendre à sa mère qu'elle préférerait devenir sourde plutôt que de venir passer les fêtes de Thanksgiving chez eux. Elle détestait cette fête. Elle détestait ce moment de l'année. Il lui rappelait beaucoup trop qu'elle avait perdu la personne qu'elle aimait le plus au monde.

« Je ne pense pas. Raven et Murphy restent aussi on voulait se faire un repas entre amis. »

« Tu vis avec tes amis toute l'année. Tu peux bien venir quatre jours. »

« On a déjà fait nos plans… »

« Clarke laisse-moi reformuler. Tu viens à Thanksgiving. Je te rappelle que sans Marcus et moi, tu ne pourrais pas profiter des plages de Californie et de la vie universitaire. »

Et voilà. Il n'y avait pas une conversation qui ne revenait pas à un moment ou un autre à l'argent de sa famille. C'était grâce (à cause ?) de sa mère et Marcus qu'elle pouvait profitez de l'université et de la vie d'étudiante sans aucun souci.

« Je ne savais pas que payez mes études vous donnez le droit de contrôler ma vie. »

« Tout de suite les grands mots. J'ai déjà pris ton billet, tu devrais le recevoir rapidement. »

« Et si je ne viens pas. »

« Ta soeur serait très triste. Et, je couperais tes cartes de crédits. Bonne journée. »

La ligne coupa sans qu'elle puisse répondre. C'était un coup bas. Se servir de sa petite soeur qu'elle ne voyait pas assez alors qu'elle l'aimait plus que quiconque. Surtout qu'elle savait qu'elle était assez grand pour comprendre. Que sa mère pouvait être odieuse des fois. Clarke aimait sa mère. Elle aimait même son beau-père Marcus, mais elle détestait tout ce qu'ils représentaient. Une famille riche qui se croyait tout permis parce qu'ils pouvaient se le payer. Clarke n'était en rien comme eux. Elle était consciente d'avoir été favorisé. De l'être toujours. Elle ne refusait pas l'argent de sa famille, elle n'aimait juste pas leur mentalité. Elle faisait partie de ses gens qui étaient persuadé que l'art aller sauver le monde. Que le partage, la solidarité et la créativité étaient ce qui sauveraient l'humanité.

Clarke lâcha son téléphone et se laissa retomber sur son matelas. Cette conversation lui avait coupé toute envie de dormir. Elle voulait crier, frapper, courir. Elle détestait quand sa mère été si hautaine et non compréhensible.

Clarke se leva rapidement espérant trouver quelqu'un sur qui se défouler.

« La belle au bois dormant se lève enfin » rigola Octavia en la voyant descendre des escaliers.

« Je te signale que moi, j'étais debout et en cours à 8h. »

« Tu as vraiment été jusqu'au bout de ton délire ? » demanda Jasper finissant de rouler sa cigarette.

« Je confirme. Elle était bien en cours ce matin. D'ailleurs, elle a trempé sa culotte sur l'intello du groupe. »

« Quoi ? » demanda Octavia, tout de suite intéressée.

« La ferme Murphy »

« Mais, moi je veux savoir ! »

« Moi aussi » continua Jasper.

« Notre Clarky est tombée amoureuse ce matin. J'avoue, elle était particulièrement sexe pour une première de la classe. J'en ferais bien mon quatre heure. »

« La considération que tu as pour les femmes me surprendra toujours » souffla Clarke.

« Allez Clarke, avoue que tu étais à deux doigts de te faire plaisir sur le banc de la fac tellement tu bavais. »

« Va te faire foutre Murphy »

« Oula, sensible. Je crois que tu as raison mon pote, notre Clarky est amoureuse »

Clarke attrapa un des coussins du canapé et l'envoya sur Jasper pour le faire taire. Elle n'était vraiment pas d'humeur pour leur plaisanteries surtout si vulgaire.

Elle attrapa son sac et se dirigea vers la porte, prendre l'air lui ferait du bien.

« Allez Clarke tu vas pas te vexer pour si peu ? »

Sans se retourner, elle leva sa main pour leur faire un doigt d'honneur et claqua la porte derrière elle. En général, elle supportait plutôt bien leur taquinerie, elle participait même grâce à sa répartie facile, mais sa mère l'avait rendu de mauvaise humeur. Clarke regarda sa montre. Si elle se dépêchait, elle avait une chance de rejoindre la seule personne qui savait toujours quoi lui dire : Raven.

Raven Reyes était la personne que Clarke avait toujours eu besoin dans sa vie sans même le savoir. Elles s'étaient rencontrées lors de leur rentrée en troisième, et étaient très proche depuis ce jour. Raven était la personne qui manquait à Clarke dans son entourage. Contrairement à Murphy, elle avait les pieds sur terre, savait s'arrêter et se donnait toujours à fond pour réussir. Et surtout, sa famille était tout ce qu'il y a de plus banal. Et Clarke aimait plus que tout cette banalité. Des parents aimants, un grand frère protecteur, une petite sœur pot de colle et un chat fou. Souvent, quand elle ne pouvait plus supporter sa mère, elle se rendait dans le foyer Reyes et s'y sentait à sa place.

Clarke arriva au Sinclair's Garage à bout de souffle, elle avait pressé le pas pour être sûr de ne pas manquer son amie. Elle s'approcha doucement d'une voiture rouge centrale, où deux pieds sortaient du dessous.

« Livraison de smoothie pour une Mademoiselle Reyes » lança-t-elle en rigolant.

Raven força sur ses jambes pour glisser de sous la voiture.

« J'espère que tu as pensé aux donuts qui vont avec ? »

« Pour qui tu me prends ? » répondit-elle en agitant un sachet en papier blanc.

Raven se leva et attrapa la serviette qui pendait par la fenêtre de la voiture pour s'essuyer les visages et les mains remplies de graisses.

« Qu'est-ce que tu fais encore sous ce tas de ferraille ? Je croyais que tu finissais à 14h30. »

« C'est le cas. Et je viens de finir. Laisse-moi prendre une douche rapide, et on dégomme ces bébés en allant vers la plage. Je piquerais bien une petite tête. »

Clarke sourit en secouant la tête. L'océan pacifique mi-octobre ne devait pas dépasser les 18°

« Je ne comprendrais jamais comment tu fais pour te baigner dans l'eau si froide. »

« Que veux-tu, les Reyes ont le sang chaud. » cria-t-elle avant de refermer la porte du bureau derrière elle.

Raven sortit dix minutes plus tard, ses cheveux mouillés attachés dans une queue de cheval haute.

« Alors, on se les mange ces donuts ? Mes artères attendent de se boucher ! »

« Tiens enfant gâté »

Raven attrapa le sachet que son amie tenait et la poussa vers la porte.

« Viens, la plage nous attend. » commença-t-elle en croquant dans les beignets « Tu pourras tout me dire sur la future Madame Griffin en marchant »

Clarke leva les yeux au ciel. Elle détestait ses amis.

« Octavia s'excuse pour les gars, mais veut quand même plus de détails. Et moi aussi d'ailleurs. »

« Ils exagèrent. »

« Ouep. Mais, encore ? »

Clarke rigola nerveusement. Il n'y avait pourtant pas de quoi. C'était ridicule.

« J'ai peut-être mater plus qu'il ne valait cette fille en cours. Et Murphy exagère. »

« J'ai besoin de plus »

« Ok. C'était littéralement la femme la plus belle que je n'ai jamais vu. Des yeux émeraudes. Des lèvres rose. Une mâchoire à couper le souffle. Elle était magnifique, une vraie œuvre d'art. Et tu sais que je craque pour tous les types d'arts. Ce n'est pas ma spécialité pour rien. »

« Alors, tu t'intéresses à elle que d'un point de vue esthétique, hein ? Elle n'a pas réveillé ton entre jambe à la diet ? »

« Nop. Juste de l'admiration purement artistique. »

« Elle a dû sacrément de marquer pour que tu me mentes ouvertement. » lança Raven en s'arrêtant

Clarke souffla en la regardant dans les yeux. Rien ne servait de mentir, Raven le saurait tout de suite.

« Je suis peut-être sous le charme. Et, j'ai très envie qu'elle porte mes bébés. »

« Murphy a raison, Clarky est amoureuse. Clarke et… comment elle s'appelle ? »

« Je n'en sais rien. Je ne lui ai pas parlé. »

« Clarke, tu as vraiment zéro game. Comment t'as pu laisser passer ta chance ? »

« Je n'ai pas dormi de la nuit, mon cerveau ne marchait pas correctement. Et puis… je t'ai dit à quel point elle était belle ? »

« Alala Griffin, il faut vraiment que tu t'envoies en l'air. Niylah t'as plaqué il y a combien de temps ? »

« Elle ne m'a pas plaqué »

« Comment tu appelles quelqu'un qui te dit qu'elle te quitte ? »

« Dans ce cas-là pourquoi elle était nue dans mon lit il y a de ça deux jours ? Et la semaine d'avant aussi ? »

« Sérieux ? Après tout ce qu'elle t'a lancé, elle vient ramper et tu la laisses faire ? »

« Que veux-tu, une femme à ses besoins aussi. Et comme tu l'as dit, c'est elle qui rampe. J'ai le pouvoir. »

Raven passa son bras autour de son coup en rigolant.

« C'est des conneries et tu le sais. Mais pour cette fois, je te laisse tranquille. »

« Merci »

« Et si tu me raconter ce qui t'as mise de mauvais poils à la place ? »

Ce coup si, c'est Clarke qui s'arrêta. Elle ne pouvait vraiment rien lui cacher. Depuis qu'elles se connaissaient Raven pouvait lire en elle comme un livre ouvert. C'est sûrement pour ça qu'elles s'entendant si bien. Raven savait toujours quoi lui dire. Elle savait quand insister et quand passer à autre chose, même quand cela n'arrangeait pas la bonde.

« J'ai eu la joie de recevoir un coup de téléphone de ma mère. »

« Ah… La grande Abigail Kane a encore frappé. Qu'est-ce qu'elle a fait cette fois ? »

« Oh, simplement certifié que vu qu'elle et Marcus payent pour mes études, je dois être sa marionnette et accepter tout ce qu'elle veut. »

« A savoir ? »

« Passer Thanksgiving avec eux ou elle me coupe les vivres. Tu penses que cette menace va finir par devenir vielle ? Ou je vais la recevoir à chaque fois ? »

« Je pense que t'en que tu accepteras leur argent… »

« Je n'avais même pas envie d'aller à la fac ! Je n'ai toujours pas envie, d'ailleurs. C'est eux qui m'ont forcé avec leur stupide ultimatum ! » continua Clarke s'en prêter attention à Raven.

« Clarke… »

« Je veux juste peindre. J'ai juste besoin de peindre. Mais non, ce n'était pas assez bien pour Monsieur et Madame de la haute, il fallait absolument que j'aille à la fac ou ils me mettaient à la porte. Sans aucune aide. »

« Clarke ! » cria Raven

« Quoi ? »

« Tu sais qu'il y a une solution pour qu'ils te laissent tranquille ? »

« Ah bon ? »

« Tu n'as pas besoin de leur argent si tu n'as pas la fac à payer. Et vu que tu n'as pas envie d'aller à la fac, je ne vois pas pourquoi tu irais. »

« Tu m'expliques comment tu veux que je m'en sorte ? Murphy serait assez sympa pour ne pas me faire payer de loyer, mais comment je me nourris ? J'achète du matos, Je vis ? »

« Tu connais l'expression artiste affamé ? »

« Ahah. »

« Tu n'as pas besoin de Marcus et Abby. Tu pourrais déménager à San Francisco comme s'était prévu. Trouver un boulot dans un café comme 95% des jeunes de nos jours. Tu aurais assez pour une coloc un peu serrée. Et, tu pourrais peindre et lancer ta carrière d'artiste en parallèle. »

« Je… je ne serais pas capable de faire ça. Pas seule. »

« Je te rejoindrais dès que j'ai fini mes études et vu que je deviendrais riche se sera-moi ton sugar daddy » rigola Raven

« Je ne survivrai jamais. Je… »

« Clarke. Tu es la personne la plus forte que je connaisse. Si quelqu'un peu c'est bien toi. Te forcer à faire quelques choses que tu ne veux pas ne t'aide pas. Promets moi… Promets moi d'y réfléchir. »

Clarke sourit. Elle s'avança de son amie et la serra dans ses bras.

« Toi Raven Reyes, tu es un amour. Et, je n'ai aucun doute que tu feras quelques choses de grandiose de ta vie. »

« Bien sûr ! Je suis géniale. Aller à l'eau. »

« Je t'attends ici ! Je vais en profiter pour répéter pour ce soir. Tu viens bien au concert ? »

« Comme à chaque fois que tu joues ! »

/

La semaine passa beaucoup trop vite. En un rien de temps, Clarke était de retour en cours, elle avait tout juste eu le temps de finir l'une de ses toiles, qu'elle devait de nouveau abandonner pour sa routine à l'université. Heureusement, même si cela était horriblement ennuyeux, ses trois après-midis passaient asse vite. Ce qu'elle ne comprenait c'est ce qu'elle faisait un jeudi soir sur le chemin de la bibliothèque.

« J'en ai pour vingt minutes max Clarke ! » promis Octavia.

« Pourquoi je dois t'accompagner déjà ? »

« Parce que tu m'aimes et que je ne t'ai pas vu de la semaine ? »

« On vit ensemble O' »

« Mais quand tu es à la maison tu dors ou tu peints. »

« Tu oublies nos soirées ? »

« Oui, c'est le cas, tu sais que j'ai du mal à rester sobre » rigola O'

«Puisqu'on est sûr le sujet, où est-ce qu'on va après ? »

« Je pensais le Drop ? Bell est de service, on n'aura pas besoin d'utiliser notre fausse carte. »

« Est-ce que je t'ai déjà dit que j'adorais que ton frère soit barmaid ? »

« Juste tous les soirs où il bosse » rigola O' « Je m'excuse d'avance pour sa drague incessante, il pense t'avoir à l'usure ».

« Je pourrais porter plainte pour harcelement… »

« Tu parles. Tu adores qu'il te drague. D'ailleurs maintenant que Niylah et toi c'est fini, tu peux te laisser aller. Ne te gêne pas pour moi. Ce ne serait pas la première fois que mon frère séduit une de mes amis. »

« Pourquoi tout le monde n'arrête pas de dire que Niylah et moi c'est fini ? Hier encore elle criait mon nom » sourit fièrement Clarke.

« Sérieusement ? Je pensais qu'elle t'avait jeté un million de méchanceté à la tête avant d'en finir. D'ailleurs, elle ne sort pas avec ce gars rempli de tatouage tribal ? »

« Si. Sammuel je crois. Ou quelque chose dans le genre. Mais, ça n'empêche pas qu'hier soir c'est mon nom qu'elle criait. » sourit fièrement Clarke.

« Et ça ne te dérange pas ? »

« Je ne vois pas pourquoi ça devrait. Ce n'est pas moi qui lui ait dit de tromper son copain. Elle l'aurait fait dans tous les cas. Pourquoi je n'en profiterais pas ? »

« Tu es une grande fille. Fait ce que tu veux, mais promet moi de faire attention à toi. »

Clarke ne connaissait pas Octavia depuis longtemps. A peine plus d'un an. Pourtant, elles étaient devenues très proche, très vite. La blonde aimait l'énergie, l'extravagance et la force d'Octavia. Il n'y avait pas de personne plus loyale que sa colocataire. Ce qu'elle aimait le plus chez Octavia, c'était la détermination dont elle faisait preuve chaque jour pour défendre ses idées. Elle avait su faire sa place dans le cœur et la vie de Clarke. La jeune femme n'imaginait pas son quotidien sans cette force de la nature.

« Merci pour la confiance »

« Et puis, je serais là quand tu te prendras le retour de médaille. Parce que c'est une très mauvaise idée. »

Clarke leva les yeux au ciel. C'était devenue une habitude avec ses amis. Elle passait son temps à lever les yeux au ciel.

« Vingt-minutes ? »

« Trente max »

« O' ! »

La petite brune sourit avant de lui faire signe d'accélérer. Elle aussi contait bien profiter de son jeudi soir.

Clarke ne se rappelait plus très bien la dernière fois qu'elle était venue. Cela datait de l'année dernière, en première année elle se souvenait être venue une ou deux fois pour un projet. Elle n'était pas fan de l'endroit. Beaucoup trop calme. Beaucoup trop studieux. Elle avait envie de secouer tout le monde.

« Je vais faire une razia au rayon écodéveloppement, et on se revoit dans 35 minutes. »

« Tu te moques de moi là ! »

« Tu as qu'à aller traîner du côté des bd. Je me dépêche. Promis. »

« T'as de la chance que je t'aime » lança-t-elle en se retournant.

Clarke n'aurait jamais pensé qu'autant de monde serait à la bibliothèque à jeudi soir. La salle principale était remplie. Comme beaucoup d'étudiants de 19 ans, elle avait l'habitude de passer la soirée avec ses amis à sortir ou faire la fête, et elle avait toujours pensé que tout le monde faisait pareil. C'était l'un des buts de la fac : s'amuser. Elle avait tort. Une centaine d'étudiants étaient penchés sur leur livre et d'après leurs provisions, n'avaient pas l'intention de bouger avant un bon bout de temps. Clarke ne pouvait s'empêcher d'être admirative. Pour elle l'université était un fardeau. Elle pouvait comprendre l'intérêt de certain, mais elle n'avait jamais considéré que le système de son pays était juste. Elle ne comprenait pas pourquoi des familles entières se ruinaient dans l'espoir d'envoyer l'un de leur enfant.

Clarke traversa la salle informatique à la recherche d'un coin ou se poser. Elle arriva dans le hall des prêts quand elle l'aperçu. Juste derrière le bureau d'accueil. Ses cheveux étaient attachés dans un bun désordonné. Elle portait un t-shirt clair avec une inscription idiote, en rapport avec l'une de ses sérieux où le gars se déplace dans une cabine téléphonique, une tenue bien éloignée que celle qu'elle portait la première fois qu'elle l'avait rencontré, mais elle était toujours aussi belle.

Clarke se prépara à faire demi-tour quand elle se rappela des paroles de Raven. Elle n'avait aucune chance si elle ne tentait rien. Elle se frotta les mains et avança. Sa motivation était élevée, mais plus elle avançait plus sa peur prenez le dessus.

« Allez Clarke » se dit-elle à elle-même. « Depuis quand tu as peur d'une fille ? »

Elle prit son courage à deux mains et avança jusqu'à l'accueil. La jeune femme était plongée dans son livre, elle avait des marques de stybilot sur les doigts et Clarke ne put s'empêcher de trouver ça mignon. Qu'est-ce qui lui arrivait bon sang ?

« Heu… Je ne savais pas que tu travaillais là » tenta Clarke d'une voix timide.

La jeune femme releva la tête, l'air surprise.

« Comment tu le saurais ? Je suis quasi sûr qu'on ne se connait pas » répondit-elle en souriant nerveusement

Merde. Elle avait tellement pensé à elle cette semaine qu'elle en avait oublié ce détail.

« Je suis dans ton cours d'histoire de la sexualité, je crois. Non ? »

« Je ne t'ai pas remarqué, désolé. »

« Tu insinues que je passe inaperçu ? » ironisa Clarke

« Disons que dans un amphi rempli de 300 personnes. »

« Et moi qui croyait que les mèches roses me démarquaient. »

« J'ai vu plus extravagant sur le campus crois moi. »

« Mince. Je vais devoir trouver autre chose » rigola la blonde.

La jeune femme sourit et Clarke sentit son cœur louper plusieurs battements.

« Tu voulais … ? » demanda-t-elle

« Pardon ? »

« Je peux t'aider pour quelques choses ? » répéta la jeune femme en pointant du doigt l'étiquette accueil sur son bureau.

Merde. Elle n'avait pas réfléchi jusque-là.

« Je me demandais si je pouvais emprunter un livre. »

« Dans une bibliothèque ? Je pense que c'est possible. »

« C'est vrai. Ce que je voulais demander c'est… où est-ce que je peux trouver le rayon BD à emprunter. ? »

« Les BD ? C'est le 22eme. Derrière sur ta gauche. »

Clarke acquiesça d'un signe de tête. Avant de commencer à se retourner.

« Je te ferais demain. »

« Pardon ? » demanda Clarke surprise.

« Demain matin, en cours d'histoire. »

« Bien sûr. Je serais la fille aux mèches roses. »

Clarke s'éloigna doucement avant de se retourner. Fixer quelqu'un trop longtemps était souvent mal interprété. Et puis, elle ne pouvait s'empêcher de sourire à l'idée de revoir… merde. Elle avait encore oublié de lui demander son prénom. Raven n'allait pas la lâcher. Il faudrait vraiment qu'elle y pense demain matin. Demain matin à 8h…

« Parfait » pensa Clarke « Un autre réveil aux aurores »


Petit premier chapitre qui pose le décors :D

Clarke qui a zéro game, préparez vous à la voir se ridiculiser plus d'une fois devant notre petit nerd de Lexa !

Une histoire autour du passage à l'âge adulte, sur tomber amoureux pour la première fois, sur la recherche de soi et du reste de sa vie.

N'oubliez pas de me donner votre avis, j'essaye de publier le plus rapidement possible !