Voici le premier chapitre de cette fanfic. Je tiens à préciser qu'elle est achevé (12 chapitres en tout), et que je posterais deux/trois chapitres par semaine, selon le temps que je dispose. Voilà, bonne lecture :)

POV STAN

J'allume mon portable : il est 14 heures 12. Lola ne devrait plus tarder.

Ca fait maintenant deux mois qu'on sort ensemble, malgré les hauts et les bas. Je ne suis d'ailleurs sortis avec aucune fille avant, sachant que Wendy en primaire ne comte pas vraiment... Il faut dire aussi que je ne suis pas devenu un « sex-symbol » comme Kenny, ou un beau mec comme Kyle. Enfin, je ne me considère pas non plus comme quelqu'un de moche, mais franchement, je ne me trouve pas attirant. Mes seuls atouts sont mes yeux : bleus marines. Kyle ne cesse pas de me répéter qu'ils sont « magnifiques ».

Mais comme je le disais, il n'y a que mes yeux. Je n'ai pas la musculature de Kenny, ni le beau visage de Kyle, et encore moins leurs popularité, surtout auprès des filles. Mais bon, j'ai plus la cote que Cartman, c'est déjà ça.

Après tout, ma situation pourrait être pire : j'ai une copine et deux potes en or, Kenny et Kyle. Surtout Kyle. On est toujours meilleurs amis, depuis maintenant 15 ans.

Une jolie fille blonde arrive au coin de la rue. Enfin ! Putain, elle a un quart d'heure de retard !

Lola arrive en face de moi. Je me penche pour l'embrasser mais elle m'esquive. Merde, qu'est-ce qui lui prend ? Je la regarde surpris : on ne c'est pourtant pas disputés hier soir...

- « Stan, il faut qu'on parle. »

Putain... Je ne le sens pas. Ce n'est déjà pas son genre d'arriver en retard.

« De quoi ?

De notre relation. »

Elle me regarde et prend une grande inspiration.

- « Stan, ça fait deux mois qu'on sort ensemble et on s'engueule presque tout les jours,

juste parce je vais voir d'autres mecs. Ca me soule. Et puis en deux mois, on n'a jamais

rien fait de plus que de s'embrasser. Surtout que tu m'as dit que tu es toujours puceau.

Et puis, je suis jeune, je veux en profiter avec d'autres mecs. Voilà, désolé mais je te

Quitte Stan. »

Elle me balance ces paroles dans la gueule, sans marquer une seule pause. Mes yeux commencent à me piquer quand je réalise le sens de ses phrases. Elle me jette comme une merde, en me faisant clairement comprendre qu'elle veut juste se faire baiser.

J'ouvre la bouche, puis la ferme. Que répondre à ça ? Je ravale difficilement mes larmes.

- « Bon, et bien, salut. Je suis désolée mais j'ai rendez-vous avec Jonathan. »

Je n'y crois pas. Quelle salope ! Sans me laisser le temps de réagir, elle tourne les talons et disparaît aussi vite qu'elle est apparue. Et moi, je reste ici, comme la merde que je suis, et pleure pour une fille qui ne m'a jamais aimé.

J'arrive enfin devant chez Kyle. Je m'essuie une dernière fois les yeux pour ne pas qu'il remarque que j'ai pleuré pendant une demi-heure, puis frappe à la porte. Mes efforts ne doivent pas être suffisant parce que Kyle me grille immédiatement.

- « Hey Stan, qu'est-ce que... Bordel, qu'est-ce qui t'es arrivé ?! »

Je lui demande si je peux entrer, il ouvre la porte plus en plus grand pour me laisser passer. On s'assoit sur son canapé en silence. Ses parents n'ont pas l'air d'être là. Ils sont sans doute partis emmener Ike chez son orthophoniste vu l'heure.

Kyle me regarde avec ses grands yeux verts émeraude, en attendant une explication. Je n'aurais pas dû venir ici. Je n'ai pas réfléchi. Maintenant, je vais devoir tout lui raconter, et il va me prendre pour un minable. Je me remémore les paroles de Lola.

« Tu m'as dit que tu es toujours puceau.

Je veux en profiter avec d'autres mecs.

Je te quitte Stan.

J'ai rendez-vous avec Jonathan. »

Puis sans pouvoir m'en empêcher, j'éclate en sanglots incontrôlables. Je suis trop nul putain.

Kyle me regarde sans comprendre, puis à mon grand étonnement, il me prend dans ses bras. Je ne m'y attendais pas... Je veux dire, nous ne sommes pas vraiment « tactiles » entre nous. Normal : nous ne sommes pas des filles stupides qui se câlines toutes les trente secondes. Nous sommes des mecs...

Il passe une main dans mes cheveux, l'autre dans mon dos, et me chuchote doucement à l'oreille :

- « Arrête de pleurer Stan... je déteste te voir dans cet état. Dis-moi ce que tu as. »

J'enfouis ma tête dans le creux de son cou, dans une tentative désespérée de me noyer dans mes larmes. J'entoure mes bras autour de lui. Je me sens mieux comme ça. J'inspire profondément. Il sent bon putain...

- « Stan ? »

Merde. Avec cette approche soudaine, j'en avais presque oublié Lola.

- « K-Kyle... Je suis une grosse merde... »

Il me prend par les épaules et me positionne face à lui. Il a l'air furieux...

- « Putain, je t'interdis de penser ça Stan ! Tu es quelqu'un de génial ! Qui a osé te dire

ça, que je lui casse la gueule ?! »

Je souris faiblement.

- « P-personne... Lola... E-elle m'a plaquée...

- Lola ? Cette grosse pute ?! Putain, ça vaut mieux pour toi Stan ! Cette salope passe son

temps à baiser avec tout ce qui bouge ! J'en met ma main au feu qu'elle t'a trompé une

bonne trentaine de fois ! »

...Je ne sais pas si c'est sensé me faire remonté le morale.

- « Stan... Elle n'en vaut vraiment pas la peine, tu mérites mieux que ça...

- Ouais, enfin c'est facile à dire pour toi...

- Hein ?

- Kyle ! Toi, tu es sympa, beau et populaire ! N'importe quelle fille accepterait de sortir

avec toi ! Moi, je ne suis pas comme ça...

- Putain, n'importe quoi ! Toi aussi tu es quelqu'un de gentil. Toi aussi tu pourrais te faire

pleins de nouveaux potes si tu étais moins renfermé, et si tu avais plus confiance en t...

- Mais oui, bien sûr ! Kyle, personne ne me vois comme toi tu me vois ! Les autres ne

regardent pas au-delà des apparences ! Tout le monde n'est pas aussi ouvert d'esprit que

toi !

- Arrête de raconter des conneries Stan. En plus, je te trouve beau. Plus beau que moi,

Kenny, Clyde ou n'importe qui d'autre... »

J'essaye de détecter de l'ironie dans ses paroles, mais je n'en trouve pas. Il doit avoir de la merde dans les yeux, je ne vois pas d'autres explications.

- « Ok, super. Tu es le seul a penser ça. Aucune fille sensée ne penserait un truc pareil.

- Mais... moi je le pense...

- Putain Kyle, qu'est-ce que ça peut me foutre ? Tu n'es que mon meilleur ami ! »

Kyle me lâche et recule vers l'autre bout du canapé. Il me regarde, blessé. Je réalise le sens de mes paroles... Merde, quel con ! Ce n'est pas ce que je voulais dire !

- « Merde, Kyle, ce que je voulais dire, c'est que si tu me trouve beau, c'est parce qu'on

ce connaît depuis la maternelle, parce qu'on est meilleurs amis... Mec, je veux que les

filles s'intéressent à moi, et d'une autre façon que d'une roue de secours !

- Stan... Un jour, tu rencontreras une personne qui t'aime vraiment... Et ça se trouve que

cet personne, tu l'as connaît sans t'en rendre compte et... qu'elle attend que tu t'en

aperçoive par toi-même... et qu'elle ne te le dit pas parce qu'elle a peur de ta réaction...

- Ouais, j'aimerais bien que tu me la présentes cette fille, si elle existe ! »

Kyle s'apprête à répliquer quelque chose, mais s'abstient en détournant le regard.

- « Kyle, laisse tomber, tu ne peux pas comprendre ce que ça fait d'être à ma place. Le

bonheur n'est pas aussi accessible pour tout le monde... »

Il m'observe longuement sans rien dire. Je commence a trouver le blanc assez gênant, et décide de me changer les idées.

- « Kyle, on se fait une partie de Call of Duty ?

- Quoi ?

- J'ai besoin de me changer les idées.

- Ah, ok... Mais tu vas recommencer à pleurer quand tu vas perdre !

- Compte là-dessus ! »

On rit, puis Kyle démarre le jeu.

Parfois, je me demande ce que je deviendrais sans Kyle.