Mes yeux sont fatigués

D'être tout le temps ouverts

Tout mon être se plaint

De la rigueur de l'hiver

Ce froid qui saigne mon coeur ouvert

Bientôt seuls les chiens

Se souviendront de moi

En rongeant mes os

Les chiens et les corbeaux

Mort ce de froid

Qui me mord de l'intérieur

Ma peau brûle mais je suis de glace

Tu sais j'ai peur

Peur de geler sur place

Sans avoir pu te dire

Sans avoir pu m'ouvrir

Je sais ce que tu penses de moi

Si ça ne tenait qu'à toi

Mes tripes coloreraient le sol déjà

Pour avoir goûté à ta peau blanche

Pour t'avoir senti contre mes hanches

Puis t'avoir abandonné

La glace de mon cœur s'était brisée

Et de mortels éclats avaient giclé

M'aveuglant, m'empoisonnant, mais ça

Tu ne le sais pas.

Tu ne vois pas mon âme malade

Qui se barre en ballade

Tu ne vois pas mon esprit brisé

Qui essaye de se recoller

Mon corps brûlant t'était sacré

L'instant d'après

Tu ne vis plus que pour me tuer

J'ai froid.

Froid de cette glace dans ton regard blanc

Froid de ce froid qui me ronge à tout moment

Si froid…

Mes yeux sont fatigués

D'être tout le temps ouverts

Mon cœur d'être sans cesse amer

Cet hiver, cet hiver

Cet hiver me tuera

Cet hiver qui neige dans tes yeux froids

Souris, je me meurs

Je me meurs de toi

Laisse moi sentir une dernière fois

Ton odeur

Je l'avais dit et j'y réussirais

Peu importe que ce soit de ton fait

Mais je mourrais dans tes bras.

Et la dernière image que j'emporterais

Ton visage

Brillera pour toujours derrière mes nuages.