Bonjour tout le monde. Voici ma première fic Klaroline. J'avais depuis longtemps envie d'écrire sur ce couple que j'adore sans vraiment me décider. C'est en lisant la fic « A travers le temps » d'Always Silver Pen que je me suis enfin décidée (si tu lis cette histoire, je tiens à te dire merci P ).

Cette fic ne sera sans doute pas bien longue (2 ou 3 chapitres maximum) mais j'en écrirais certainement d'autres sur Klaus et Caroline.

J'en profite pour préciser que les personnages et l'univers de TVD ne m'appartiennent pas.

Aussi, je ne parlerai pas d'Hayley ici ni, SPOILER pour ceux qui n'ont pas vu l'épisode 20, de cette histoire de bébé.

Je vous souhaite une bonne lecture. Smack à vous tous !

Thanks big brother

A Mystic Falls, dans la demeure des Mikaelson, Klaus vida son énième verre de whisky d'une traite.

Il se tenait debout face à l'une des immenses fenêtres du manoir et observait d'un air las le soleil qui disparaissait au-delà des arbres.

Les couchers de soleil l'avaient toujours fasciné. Il y avait tant de couleurs qui se mélangeaient durant ce spectacle, tellement de nuances si difficiles à reproduire sur une toile.

Il avait beau vivre depuis plus de mille ans, jamais il ne se lassait d'admirer cela.

Ce soir, cependant, son esprit était ailleurs et ses yeux ne contemplaient que le vide.

Il se tourna et saisit de nouveau la bouteille de whisky.

- Tu ne crois pas que tu as assez bu ? lâcha soudain une voix derrière lui.

Klaus ne prêta pas attention à Elijah qui s'avançait dans la pièce et versa le restant de la bouteille dans son verre.

- Tu as l'air bien sombre ce soir, qu'as-tu donc ? lui demanda son ainé alors qu'il s'installait dans un des fauteuils face à lui.

- Pourquoi cela t'intéresserait-il ? répliqua l'hybride d'un ton sec.

- Tu es mon frère et je n'aime pas te voir vider nos réserves d'alcool jusqu'à te rendre malade.

- Il m'en faudrait encore beaucoup pour ne serait-ce qu'avoir le tournis, dit-il, pourquoi n'irais-tu pas t'enfermer dans ton bureau pour vaquer à une occupation plus intéressante plutôt que de me sermonner comme si j'étais un gamin ?

Klaus soupira en passant la main dans ses cheveux. Il se sentait fatigué et n'avait pas envie que son frère joue au psychiatre avec lui.

- C'est elle n'est-ce pas ?

Le blond tourna les yeux vers son interlocuteur et le foudroya du regard.

Elijah sourit en comprenant qu'il avait misé juste.

- Ca fait plus d'un an Nik, je croyais que tu avais digéré cette histoire.

- Et bien ce n'est pas le cas et le fait de revenir ici ne m'aide pas beaucoup, répliqua-t-il sur un ton sarcastique.

Elijah avait du mal à comprendre ce que ressentait réellement son frère. Lui qui avait toujours fait passer ses envies avant celles des autres avait pourtant permis à Tyler de revenir lui permettant ainsi de retrouver Caroline. Il avait toujours pensé que cette fille l'avait juste amusé un moment - comme toutes les filles qu'il avait côtoyées – mais apparemment leur relation avait pris une ampleur qu'il n'avait pas imaginée.

- Tu as l'air surpris, reprit-il, tu ne pensais pas que ton petit frère était doté d'émotions.

- Je sais ce que tu vaux et je sais également de quoi tu es capable. Je sais aussi que lorsque tu veux quelque chose tu tentes tout pour l'avoir, déclara Elijah, je me demande simplement pourquoi tu n'as pas fait en sorte de la garder près de toi si elle te plait autant.

Klaus émit un petit rire triste et bu une gorgée de son verre.

- J'ai transformé son petit ami en hybride, tué la mère de celui-ci, je l'ai fait souffrir à plusieurs reprises sans raisons, dit-il, la liste est longue, je peux continuer jusque demain si tu le souhaites.

- Pourtant il y avait quelque chose entre vous, répliqua son frère, sinon tu ne serais pas là en train de t'apitoyer sur ton sort.

- Je ne m'apitoie pas, railla Klaus en lançant un regard mauvais au brun.

Il se tut un instant et Elijah finit par croire que le sujet était clos lorsqu'il rouvrit la bouche.

- Cette relation était étrange, elle avait beau me répéter qu'elle me détestait, je sentais bien qu'en ma présence elle était différente.

- Différente ?

Klaus s'installa enfin dans un fauteuil et bascula la tête légèrement en arrière sur le dossier.

- Avec le temps, elle ne me rejetait plus et…, il soupira, je ne sais pas Elijah, je me vois différemment dans ses yeux mais je déteste ce sentiment de faiblesse.

- Ce sentiment d'être humain tu veux dire, souffla Elijah.

Celui-ci avait beau avoir observé le comportement de son frère avec la jolie blonde au cours de l'année précédente, il n'avait pas imaginé que cette relation le changerait à ce point. Cette fille aurait-elle su dompter l'animal en lui et faire réapparaitre la part d'humanité qui sommeillait ?

- Pourquoi ne vas-tu pas la voir ? reprit-il.

Klaus ne répondit pas et continua de siroter son verre.

La voir ? Elijah pensait-il sérieusement qu'elle allait lui sauter au cou ? Il lui avait promis de la laisser vivre sa vie avec cet imbécile de Tyler et qu'il l'attendrait. Mais il se rendait compte qu'il n'avait pas envie d'attendre, qu'il la voulait pour lui dès maintenant.

- Je l'ai croisée aujourd'hui figure toi, annonça l'ainé, elle avait l'air d'aller bien.

Klaus releva son regard et pouvait voir dans les yeux de son frère qu'il ne mentait pas.

- Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?

- Quelle importance, tu ne veux même pas la voir, alors pourquoi voudrais-tu savoir cela ?

Klaus lança rapidement son verre qui se fracassa contre le mur juste à côté d'Elijah.

Celui-ci soupira.

- C'était du cristal, tu me le repayeras.

Klaus ignora sa remarque et quitta son siège. Il prit un deuxième verre sur le buffet et sortit une bouteille de bourbon de celui-ci. Il vint ensuite se rasseoir après s'être servi une quantité bien trop généreuse d'alcool.

Il mourait d'envie de découvrir ce que lui et Caroline s'étaient dit mais il ne voulait pas demander à son frère ce qu'il savait. C'était lui prouver qu'il avait raison et qu'il tenait bien trop à elle.

Ils attendirent donc dans le silence. Elijah avait un léger sourire aux lèvres qui donna à Klaus la furieuse envie de relancer son verre, sans rater sa cible cette fois.

Une minute passa, puis deux, et trois…

Dehors la nuit était tombée et les lampes de la ville s'allumèrent lentement.

Pour finir Elijah se leva sans un mot et s'apprêta à quitter la pièce.

- Où vas-tu ? grommela Klaus.

- M'enfermer dans mon bureau comme tu me l'as si gentiment proposé il y a quelques minutes, répliqua-t-il.

Elijah observa son frère du coin de l'œil alors que celui-ci lui tournait le dos. Il était décidément aussi têtu qu'une mule.

Il quitta la pièce et prit la direction de son bureau. Il eu à peine le temps de refermer la porte derrière lui que celle-ci se rouvrit aussitôt laissant apparaitre un Klaus passablement énervé.

- Très bien, parle, cracha-t-il.

Elijah s'assit sur le bord de sa table de travail et croisa les bras contre son torse retenant difficilement son sourire.

Klaus claqua la porte et vint se positionner en face de son frère.

Il avait craqué plus vite qu'il le pensait et cela le surpris davantage.

- Et bien, je suis tombé sur elle par hasard, j'étais en ville pour y voir une vieille amie et nous nous sommes rencontrés au coin d'une rue. Elle a paru surprise de me trouver là.

Klaus commença à arpenter la pièce tout en restant attentif au récit de son frère.

- Elle m'a demandé s'il se passait quelque chose pour que je sois revenu, je l'ai rassurée en précisant que je n'étais présent à Mystic Falls que pour affaire. Elle m'a ensuite demandé si j'étais seul ici.

L'hybride pivota et braqua son regard dans les prunelles amusées de son frère.

- Je me suis empressé de lui dire que tu m'accompagnais et elle m'a demandé si tu allais bien.

Klaus se tourna vers la fenêtre pour ne pas laisser entrevoir son sourire.

Alors comme ça Caroline pensait encore à lui ?

Avait-elle envie de le voir et de savoir ce qu'il avait fait depuis un an ?

- Je lui ai évidemment expliqué que tu dépérissais à petit feu et ne pensais qu'à elle jour et nuit, ajouta Elijah.

- Quoi ? cria Klaus en se tournant vers lui l'air mauvais.

- Je plaisante, détend-toi, dit-il, je lui ai répondu que tu n'avais pas changé d'un poil et que tu te portais à merveille.

L'hybride fusilla son frère du regard et vint s'asseoir sur le canapé en face de lui. Il posa les pieds sur la table basse pour le narguer sachant très bien qu'il détestait cela.

Effectivement, les yeux d'Elijah s'assombrirent et son sourire disparu.

- La suite ne t'intéressera pas, elle m'a rapidement expliqué que la ville était devenue très calme depuis qu'ils étaient tous partis pour l'université et que l'année étant finie elle était ici pour passer les vacances auprès de sa mère.

Il observa son frère qui paraissait perdu dans ses pensées.

- Elle m'a demandé de te remettre son bonjour puis nous sommes partis chacun de notre côté.

Elijah se tut, attendant une réaction de la part de l'hybride mais celui-ci avait toujours cet air absent sur le visage.

- Je réitère ma question, dit-il pour le sortir de sa rêverie, pourquoi ne vas-tu pas la voir ?

- Elle m'a simplement remis son bonjour, jamais, d'après ce que tu me dis, elle n'a laissé sous entendre qu'elle désirait me voir.

- Elle ne l'a peut être pas dit, mais ça transparaissait tellement dans son regard que ça revient au même.

Klaus parut hésiter.

Son frère disait-il la vérité ?

Et lui, pouvait-il se permettre de réapparaitre comme ça alors qu'il s'était promis de la laisser tranquille ?

Il désirait se retrouver face à elle et c'était l'unique raison pour laquelle il avait suivit Elijah ici.

Il se leva d'un coup et quitta rapidement la pièce, son frère sur les talons.

- Où vas-tu ? cria-t-il.

- J'ai besoin de sortir, répondit Klaus, je vais boire un verre.

Il attrapa sa veste qu'il avait abandonnée dans l'entrée et claqua la porte derrière lui.

Elijah observa celle-ci en silence, s'attendant à le voir resurgir d'un moment à l'autre puis, reprit la direction de son bureau.

Dans le salon, ses yeux se posèrent sur le verre de bourbon trainant sur la table. Celui-ci était rempli.

- Boire un verre, bien sûr, murmura-t-il pour lui-même.

Apparemment, ils allaient devoir rester quelques jours de plus et Elijah comptait bien trouver un moyen intéressant de passer son temps.


Caroline ferma les yeux alors que le jet d'eau de la douche réchauffait son corps en s'écoulant le long de son dos et de ses épaules.

Ca faisait quelques minutes qu'elle s'était enfermée dans la salle de bain et de la buée s'était installée sur les vitres de la cabine.

Elle laissa échapper un long soupir et passa ses doigts dans ses cheveux trempés.

Elle avait besoin de se détendre car elle se sentait étrangement agitée depuis qu'elle avait croisé Elijah en début de journée et un nœud s'était formé au niveau de son estomac.

Elle ne pensait qu'à ça et se demandait quel genre d'affaires amenait l'Originel ici, craignant que cela vienne perturber le calme qui régnait depuis peu à Mystic Falls.

De plus, savoir que Klaus était également présent renforça son appréhension.

Elle ouvrit les yeux alors qu'elle revoyait très clairement le visage du beau blond dans son esprit et elle sentit ses joues chauffer.

Savait-il qu'elle était en ville ? Se souvenait-il encore seulement d'elle et de leur dernière rencontre ?

Elle coupa la douche et s'enroula dans une serviette propre. Face au miroir, elle passa sa main sur la vitre pour essuyer la buée.

Tyler est à présent libre de rentrer à Mystic Falls, avait-il dit. A l'époque, cette nouvelle l'avait rendue heureuse et elle s'était alors dit qu'une probable amitié entre elle et l'Originel n'était pas une idée si surréaliste.

Mais il n'avait plus donné signe de vie après ça et, à présent, beaucoup de choses avaient changées et elle ne savait plus quoi penser de Klaus et du fait qu'il avait dit être prêt à l'attendre.

Elle s'observa dans le miroir en se demandant réellement ce qui clochait chez elle quand un coup la fit sursauter.

- Caroline, tu es là dedans ? demanda sa mère de l'autre côté de la porte.

- Oui, répondit-elle en ouvrant.

Sa mère entra dans la pièce habillée de son uniforme de shérif. Apparemment elle retournait travailler…

Liz vit la déception sur le visage de sa fille et s'en voulut aussitôt de devoir partir en la laissant seule à la maison.

- Je suis désolée chérie, je sais que tu voulais qu'on passe une soirée entre fille mais je viens d'être appelée d'urgence. Des jeunes qui ont trop bu sans doute. Je ne serais pas longue, promit-elle en l'embrassant sur le front.

Elle sortit de la pièce et referma derrière elle.

Quelques secondes plus tard, la porte d'entrée claqua et la voiture de police démarra quittant doucement l'allée devant la maison.

La jeune fille soupira de nouveau réalisant qu'elle était à présent seule avec ses pensées, ce qu'elle redoutait étant donné que celles-ci n'étaient peuplées que de questions concernant Klaus.

Elle enfila un vieux t-shirt qu'elle gardait comme pyjama et un short devenu un peu trop court pour les entrainements de pompom girls.

Elle démêla ses cheveux en songeant qu'il était temps qu'elle se les fasse couper puis, elle se rendit dans la cuisine.

Elle se versa un grand verre de jus que sa mère avait pressé le matin même. Elle n'aurait pas craché sur un bon verre de sang à la place, la faim commençait à se faire sentir et elle avait vidé sa dernière poche la veille.

Demain, elle devait absolument se rendre à l'hôpital pour se réapprovisionner car elle détestait cette sensation de manque dans son corps.

Elle passa ensuite de la cuisine à la salle à manger, puis au salon sans savoir quoi faire pour occuper son temps.

Elle n'avait pas envie de regarder la télévision où elle ne tomberait certainement que sur des émissions de téléréalité ou sur des films sentimentaux qu'elle ne voulait absolument pas voir en ce moment.

Il était également trop tôt pour qu'elle aille déjà se coucher et de toute façon elle savait qu'elle ne parviendrait pas à trouver le sommeil si facilement.

Au final, ses pas la conduisirent à l'extérieur, sur la terrasse à l'avant de la maison.

Elle referma la porte derrière elle et s'installa sur la vieille balancelle que ses parents avaient achetée en arrivant ici.

Malgré les années qui s'étaient écoulées, elle était toujours impeccable et Caroline adorait s'allonger dessus en été avec un livre à la main.

Elle observa silencieusement les alentours, les lumières qui s'allumaient ou s'éteignaient dans les maisons du quartier, les rares voitures qui passaient ainsi que les quelques chats qui rodaient.

Ses yeux se posèrent sur sa montre qui affichait 22h25. Tout était calme autour d'elle. Elle avait l'impression que l'époque où elle risquait sa vie, sauvait ses amis ou se faisait sauver à son tour n'avait jamais existée.

Elle se demandait ce que pouvaient bien faire Elena, Damon, Bonnie Stefan et Matt à l'heure qu'il était.

Ca faisait une éternité qu'elle n'avait plus eu de nouvelles et son cœur se serra à la pensée de ses amis loin d'elle.

Elle replia ses jambes contre sa poitrine, ne s'attendant pas à ce qu'il fasse si frais pour un mois de juillet, et eu un léger frisson.

Alors qu'elle songea à retourner à l'intérieur pour y prendre une couverture elle sentit un poids sur ses épaules.

Elle sursauta et se retourna vivement.

Elle ne s'était même pas rendue compte que quelqu'un s'était approché et son estomac se noua encore plus lorsqu'elle reconnu la personne en face d'elle.

C'était lui ! Après tout ce temps, il était là, à côté d'elle, et venait de déposer sa veste sur ses épaules.

- Tu risques de prendre froid si peu couverte sweetheart, dit-il en la regardant droit dans les yeux.

Il replaça une de ses mèches encore humide derrière son oreille et elle se sentit frémir au contact de ses doigts sur sa peau.

Comment faisait-il pour lui faire autant d'effets ?

Et pourquoi était-elle si heureuse d'entendre ce surnom qu'elle avait pourtant tant détesté à une époque ?

Il se déplaça et alla s'appuyer contre l'une des barrières en bois qui entourait la petite terrasse.

Elle le suivit du regard en silence ayant l'impression qu'il n'était pas réel.

Elle referma lentement ses doigts sur le blouson en cuir qui lui était bien là.

- Merci, souffla-t-elle.

Il lui sourit simplement et ce simple geste lui fendit l'âme.

Comme il lui avait manqué.

Elle avait tant de choses à lui dire et tant de questions à lui poser mais avant même qu'elle ait eu le temps d'ouvrir la bouche il la devança.

- Que fait une jeune demoiselle, seule dehors à compter les étoiles, alors qu'elle devrait profiter de la longue vie qui s'offre à elle ? demanda-t-il en gardant son sourire aux lèvres.

Elle ne put s'empêcher de sourire à son tour.

- Ma mère et moi devions passer la soirée ensemble mais elle a été appelée pour régler quelques problèmes en ville, dit-elle. Et toi ? Quelle est donc la raison de ton retour à Mystic Falls ?

- J'accompagne Elijah mais tu le sais déjà n'est-ce pas ?

Caroline rougit ne s'étant pas douté une seule seconde que l'ainé des Originel irait répéter à son frère qu'ils s'étaient croisés dans la journée. Qu'avait-il raconté d'autre ?

- Oui mais tu pourrais avoir une raison personnelle de revenir ici, autre que celle de tenir compagnie à ton frère.

Il en avait une. Elle.

Mais il ne voulait pas lui avouer. Il ne voulait pas qu'elle s'imagine qu'il venait pour la hanter alors qu'elle vivait certainement une vie paisible avec Tyler.

- Et bien, je m'ennuyais un peu à la Nouvelle Orléans et je me demandais si Mystic Falls avait survécu après notre départ, déclara-t-il.

Elle rit et son regard un peu triste retrouva les étincelles qu'il aimait tant.

- Je crois que cette ville n'a jamais été plus ennuyeuse qu'aujourd'hui, expliqua Caroline, et… je n'aurais jamais cru dire ça un jour mais je suis contente de te voir.

Elle planta ses yeux dans les siens pour lui montrer à quel point elle pensait chaque mots qu'elle venait de prononcer puis elle détourna le regard face à l'air surpris du blond.

Venait-elle de sous entendre qu'il lui avait manqué ?

Il fut ému de cette révélation alors qu'il était persuadé que jamais plus elle ne voudrait entendre parler de lui.

Il se leva lentement et vint s'asseoir à côté d'elle alors qu'elle gardait obstinément les yeux baissés.

Pourquoi était-elle soudainement si gênée en sa présence alors qu'habituellement elle lui tenait tête ?

- Tu as changé, murmura-t-il si bat qu'elle eu du mal à l'entendre même avec son ouïe surdéveloppée.

Elle releva le visage vers lui surprise à son tour.

- Tu as l'air plus… adulte, expliqua-t-il.

Elle s'esclaffa et de nouveau son visage s'illumina.

- Tu veux dire qu'avant je n'étais qu'une gamine capricieuse et révoltée ?

- Quelque chose comme ça, répondit-il en riant à son tour.

Elle lui donna un petit coup de coude pour qu'il cesse de se moquer d'elle mais il conserva son sourire malgré tout.

Cela faisait longtemps que la blonde n'avait pas ri comme ça et elle avait l'impression de retrouver une partie d'elle qui était éteinte depuis longtemps.

Elle avait le sentiment que Klaus n'était jamais parti.

Avait-elle changée ? Peut être bien.

Cette année loin de ses amis, loin de la ville où elle avait grandi l'avait sûrement fait murir.

Elle posa la tête au creux de ses genoux pour mieux observer l'homme qui se tenait à côté d'elle. Son regard s'arrêta sur ses boucles blondes qu'elle trouvait plus claires sans doute à cause du soleil.

Elle s'était toujours dit qu'elle aimait ses cheveux sans vraiment savoir pourquoi.

Ses yeux se posèrent ensuite sur les lèvres charnues de l'hybride et Caroline ressentit une irrésistible envie de les toucher, de peut être les sentir contre les siennes.

Ce n'était qu'une pulsion mais une pulsion trop forte qu'elle ne pouvait ignorer à cause de ses émotions décuplées.

Lorsqu'il l'avait quittée après la remise des diplômes, il l'avait simplement embrassée sur la joue et c'était la seule fois qu'elle avait senti ses lèvres sur elle.

Elle ne l'avait pas laissé transparaitre, mais ce simple contact l'avait troublée plus que chacun des baisers qu'avait pu lui donner Tyler.

Si un simple effleurement de ses lèvres sur sa joue l'avait marquée à ce point qu'adviendrait-il s'ils s'embrassaient réellement ?

Elle frissonna de nouveau à cette pensée.

- Tu devrais peut être enfiler quelque chose de plus chaud Love, lança Klaus qui apparemment n'avait pas décelé le trouble qui s'installait en elle.

Mais Caroline n'avait plus froid, au contraire.

Un courant électrique parcourait tout son corps et réchauffait chaque partie de son être.

Elle se pencha vers lui sans même s'en rendre vraiment compte. On aurait dit que ses membres agissaient seuls et qu'elle ne contrôlait plus rien.

Elle reposa les pieds au sol et sa cuisse vint presser celle de l'hybride.

La jeune vampire pouvait sentir chaque muscles de Klaus se contractés à ce contact.

- Je n'ai pas froid, dit-elle faiblement en rapprochant son visage de celui du blond.

L'hybride ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait et alors qu'il avait pour habitude d'être méfiant et réfléchit, il laissa ses envies prendre le dessus et se rapprocha lui aussi.

Il appuya son front contre celui de Caroline savourant le souffle chaud de celle-ci sur ses lèvres.

- Pourtant tu trembles, murmura-t-il en plongeant son regard dans les yeux brillants de la jeune fille.

Elle n'avait même pas remarqué cela, à croire que son cerveau était totalement déconnecté du reste de son corps.

Ce dont elle s'était aperçue, cependant, c'était des quelques centimètres qui les séparaient encore l'un de l'autre.

Elle se rapprocha encore un peu et colla son nez à celui de Klaus.

Leurs lèvres s'effleurèrent et Caroline ferma les yeux pour mieux savourer ce moment.

- Caroline, souffla Klaus.

C'était juste parfait. Sa voix, cette tension entre eux, leurs deux corps serrés l'un contre l'autre.

Parfait jusqu'à ce :

DRINNNNG !

Caroline sursauta en entendant la sonnerie du téléphone.

Elle avait totalement oublié qu'ils étaient sur sa terrasse et que n'importe qui pouvait les voir en ce moment.

Elle rouvrit les yeux et croisa ceux de l'hybride toujours remplis de désir.

DRINNNNNG !

Elle n'avait pas envie de s'éloigner de lui mais cet appel était peut être important…

Elle hésita quelques secondes mais la sonnerie se fit de nouveau entendre et elle s'éloigna malgré elle, brisant la connexion qui s'était installée entre eux.

- Je dois aller répondre dit-elle en se levant de la balancelle.

Le regard de Klaus d'abord surpris, se voila et Caroline put y lire la déception.

- Je reviens tout de suite, s'empressa-t-elle de rajouter pour le rassurer.

Elle pénétra ensuite dans la maison et décrocha rapidement le téléphone qui se trouvait dans le hall d'entrée.

- Oui allo ?

- Caroline, c'est moi, entendit-elle alors qu'elle reconnu la voix de sa mère, je voulais juste te dire que je risque d'être plus longue que prévu, ne t'inquiète surtout pas et ne m'attend pas, je vais sûrement rentrer tard ce soir.

- D'accord, fais attention à toi, répondit-elle.

- Oui, comme toujours. A demain ma puce.

Caroline entendit sa mère raccrocher avant d'en faire de même.

Elle se rappela soudain de la présence de Klaus qui attendait toujours sur la terrasse et revint immédiatement sur ses pas sentant déjà une bouffée de désir refaire surface.

Mais le désir laissa rapidement place à la frustration.

La porte claqua dans un bruit sourd qui résonna dans toute la rue.

Caroline s'y adossa en sentant son estomac se serrer à nouveau.

Dehors, il n'y avait plus qu'elle et l'hybride, qui était encore présent quelques secondes auparavant, s'était volatilisé.