Auteur : n'Stelle (c'est comme telle que je suis "connue" sur skyblog.

Genre de Fic : Tokio Hotel, Romance.

Je vous présente mon premier bébé. Ma première fic sur Tokio Hotel, en tous les cas. Je poste déjà sur ce site sous un autre pseudo - peut-être vous le révèlerais-je un jour, qui sais ... Vous penserez sans doute que l'histoire est passe partout, sans interet, qu'un tel scénario a peut de chances de se produire dans la vraie vie, je vous répondrai simplement que d'une part c'est une fiction, et que les premiers chapitres d'une fic sont rarement révélateurs de sa totalité. Ensuite, ces premiers chapitres datent de presque 6 mois, et je crois pouvoir dire avec assurance que mon écriture a évolué depuis ce temps ...

Je ne m'adresserai pas beaucoup à vous par le biais des chapitres, mais laisserai un petit message de temps en temps. J'essaie dans la mesure du raisonnable de répondre aux reviews, pour peu que ce soit des critiques (aussi bien positives que négatives) constructives.

Que dire de plus ?

Bonne lecture !


Intro

J'ai toujours été du genre à tomber amoureuse rapidement. Du mec qui me tient la porte ou qui ramasse mon stylo tombé sous sa table à la bibliothèque. J'étais prête à tout pour me faire accepter de mon mec du moment, j'acceptais tout de lui, parce que j'étais amoureuse, et parce que être amoureuse c'est accepter tout de l'autre.

Avec le temps, j'ai ouvert les yeux. Toute seule. Non, pas grâce à mes amies, qui bien que formidables, ne réussissaient jamais qu'à me faire baisser la tête. Je sais que c'est salaud de dire ça, mais c'est la vérité. J'avais besoin de me rendre compte.

Je disais que j'étais prête à tout accepter. Sauf une chose en fait : qu'on me trompe. C'est ce qui est arrivé avec Milo …


Chapitre 1 : Rien qu'un cul.

« - Mais enfin Chloé, ouvre les yeux ! Il s'en fout de toi ce mec ! Il se moque de toi derrière ton dos, te pose des lapins, profite du fric de tes parents ! » Hurla Pakerette à son amie.

Pakerette, de son vraie nom Elana, petite et mince, plus proche de la fée que de la jeune fille fan de rock qu'elle était réellement, tentait de toutes ses forces d'ouvrir les yeux de son amie. Cette dernière avait baissé les yeux une fois de plus.

Poussant un soupir agacé, Elana attrapa son sac par la bandoulière et d'un geste vif, le lança sur épaule. Toute de noir vêtu, elle était brune et menue. D'un physique attrayant, elle mettait ses atouts en valeur, d'autant plus que ses formes étaient développées pour sa frêle stature.

« - De toute façon, il n'y a que Morgane que tu écoutes ! Je me demande à quoi je sers dans cette bande des fois ! » Rala-t-elle.

Chloé leva les yeux vers son amie, une lueur d'étonnement dansant sur son visage.

« - Je ne vois pas pourquoi tu dis ça . . . » Murmura-t-elle.

« - Attends, tu te fiches de moi ? Milo ne t'aime pas ! Il ne t'aime pas ! Tu n'es qu'un cul pour lui ! Un cul ! » Hurla une fois de plus Elana, rejetant ses longs cheveux noirs en arrière.

« - Elana, dis une fois encore une chose comme ça et je t'éclate ta gueule. » Lança calmement une voix derrière la jeune fille.

Elle se retourna et tomba nez à nez avec Morgane. Cette dernière la toisait calmement, mais Chloé pouvait voir ses phalanges blanchir sur les bretelles de son sac.

« - Morgane, tu sais que c'est la vérité ! Il se moque d'elle, et elle va en souffrir un jour ou l'autre ! » Se justifia Elana avec une moue désespérée.

« - Et ce jour là, nous serons la pour la soutenir ! » Répliqua Morgane.

Chloé, la tête toujours baissée, se redressa subitement. Ses longs cheveux auburn volèrent autour d'elle, capturant la lumière crue de ce mois d'Octobre. Elle sauta du cube sur lequel elle était juchée, et lissa machinalement un pli invisible sur son pantalon noir.

« - Arrêtez de parler de moi comme si j'étais pas là ! Merci d'être là les filles. Laissez moi juste le temps de m'habituer au fait que le seul mec qui se soit intéressé à moi depuis toujours est en fait un salaud finit. On se retrouve dans le bus d'accord ? »

Et elle se dirigea vers les bâtiments du vieux lycée, laissant ses deux

meilleures amies derrière elle. Elle savait que leurs regards la suivraient jusqu'à ce qu'elle ait passé la porte de verre fumé de l'établissement, mais elle se força à adopter un pas égal.

Elle se détestait d'être aussi faible. Mais qu'y pouvait-elle ? Comment dire à ses amis qu'elle avait déjà eu l'occasion de voir que son petit ami la trompait ? Et avec Camille, celle que ses amies et elle-même avaient pris l'habitude de surnommer « La Poissonnière ». Blonde, gros nichons, mini jupe qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, bottes de cuirs dignes des plus grandes actrices de porno, elle était la Katsumi du lycée. Et de l'ensemble de la petite ville de Magdeburg.

Chloé était l'opposée de Camille. Ses cheveux auburn semblaient capter la lumière, et c'était sa fierté. Son corps, elle le haïssait. Petite, ses formes la complexaient. Pas qu'elle soit grosse, loin de là. Mais dans un lycée ou toutes les filles ou presque étaient adeptes du je-mange-pas-parce-que-c'est-à-la-mode-d'être-filiforme, difficile de ne pas se sentir différente avec des hanches plus larges que la moyenne, des cuisses différentes des habituelles baguettes qu'arboraient les autres filles, et une poitrine entièrement naturelle et de paire le reste de sa physionomie. Et puis sa timidité n'arrangeait rien. Au contraire. Malheureusement pour elle, ses amies s'étaient retrouvées dans des classes différentes de la sienne, étudiant pour l'une les sciences, et pour l'autre l'économie et les sciences sociales.

Elle, pauvre littéraire, passait sa journée à étudier principalement des auteurs morts depuis belle lurette. Mais ses études la passionnaient, même si les gens de sa classe l'agaçaient plus qu'autre chose.

En arrivant devant sa classe de latin, elle entendit la voix portante de Camille, qui semblait frôler l'hystérie :

« - Ils disent qu'ils vont prendre une année sabbatique ! Recommencer leurs études ! Et vous ne devinerez jamais dans quel lycée ils ont choisi d'aller, les filles ! »

« - De qui parles-tu ? » Demanda Chloé, habituée aux potins que colportait la Poissonnière depuis sa plus tendre enfance.

« - Je ne vois pas en quoi ça te concerne, pauvre cloche ! Enfin … je suis charitable alors je vais te le dire, bien que je doute que tu connaisses même leur nom : Tokio Hotel va venir passer un an, peut-être plus, dans ce lycée. » Lâcha Camille avec une sourire de victoire.