Sam et Andy se sont rencontrés, mais pas de la façon dont nous le savons tous. Sam, à la tête d'une bande de malfaiteurs cambriole une banque. Andy se trouve alors sur son chemin, et doit apprendre à faire confiance à un inconnu pour garantir sa sécurité, pendant que Sam essaie de comprendre pourquoi il remet tout en doute pour une jeune flic aux yeux de biche.

Voici la version francophone de Lie to me, écrit par Jelly Bean Jenna. Thanks for giving me the great pleasure to translate your story J

En espérant que vous apprécierez …

Dès le moment où il a ouvert les yeux ce matin là, il savait que ce ne serait pas une bonne journée.

Il avait toute qu'une gueule de bois, il avait l'impression que sa tête était fendue en deux. En plus, Tony était porté disparu depuis plusieurs heures; tout ça pour découvrir qu'il s'était fait arrêté la veille, et qu'il avait passé la nuit en cellule.

Un homme de moins sur le prochain projet signifiait qu'il allait devoir en faire un peu plus par lui-même. Et ce, alors qu'il n'était vraiment pas en état de mettre simplement un pied devant l'autre.

Tout était prévu depuis des semaines, un gros coup, le coup de circuit qu'ils attendaient et pour lequel ils avaient travaillé si fort. C'était leur porte d'entrée dans le monde des grands, ce qui leur permettrait d'être propulsés au sommet.

Sam enfila un masque de ski et l'ajusta de sorte que sa vision ne soit pas obstruée par la petitesse des verres. Ses lèves étaient à peine visibles à travers la fente. Le fabriquant de ces choses n'avait surement jamais eu l'intention qu'elles soient utiliser à cet effet.

« Alors Sammy, t'es prêt? » lui lança Damian.

Damian ressemblait à un vrai Pitbull, même physiquement, avec son crane rasé, ses tatouages et son sourcil percé.

« Ouais » répondu simplement Sam. C'était maintenant ou jamais.

« Aloooors, nous allons au Penny ce soir? » demanda Traci dans un gloussement d'excitation, une étoile dans les yeux.

Ce commentaire laissa croire à Andy que sa meilleure amie espérait « croiser » le détective Barber au Penny. Elle avait une sérieuse attirance pour cet homme!

« Non… » Andy essaya de garder son expression faciale le plus neutre possible, mais Traci eu toute suite la mine déconfite.

« Je rigole! » gloussa Andy à son tour. Elle était tout à fait incapable de voir Traci dans un état pareil.

Leur quart de travail était plutôt tranquille, elles patrouillaient dans le centre ville, dans le froid. L'hiver s'installait et c'était toujours un temps de l'année assez occupé, mais ce jour là les routes étaient tellement glissantes que la ville semblait tourner au ralenti.

« Pense-y, dans deux semaines, tu n'aurais même plus besoin de te cacher » Lança Andy à Traci au moment où elle tourna à gauche sous un feu de circulation qui tournait au jaune.

« Tu le sais? » hurla Traci, dont les yeux se sont agrandis au commentaire de son amie.

« Trace, tout le monde le sait … » répliqua Andy en revêtant son sourire le plus doux.

Traci et le détective Barber se fréquentaient depuis l'académie, mais gardaient leur relation secrète, puisqu'il était totalement mal vu d'être en relation avec une recrue en entrainement, et c'était exactement ce qu'elles étaient.

Elles étaient des recrues…

Il était prévu que deux semaines plus tard leur laisse serait coupée, leur statut de recrue s'envolerait par la même occasion, et elles seraient de vrai policière; officiellement! Puis Traci et le détective Barber n'aurait plus l'obligation de se cacher.

C'était samedi, c'est probablement ce qui expliquait que leur quart était resté tranquille jusqu'à l'heure du dîner. Elles se sont même arrêtées dans un café dans le centre-ville, là où ils servaient les meilleurs cafés, et où elles ne perdaient pas une occasion d'arrêter.

En retournant à leur voiture, un appel résonna dans leur radio; l'alarme silencieuse d'une banque, quelques blocs plus loin, avait été actionnée. Le temps pressait.

Andy démarra la voiture et Traci répondit à l'appel, tout en mentionnant qu'elles étaient tout près.

Damian entendis les sirènes, elles étaient proche, très proche.

Il ordonna à ses hommes de ramasser et de quitter, puis attrapa un petit garçon des bras de sa mère alors qu'il se dirigea vers la sortie.

La mère essaya tant bien que mal de rattraper son fils, mais le canon d'une arme dans son visage et un autre contre la tête de son fils l'on empêché de faire quoi que ce soit. Elle se fit ordonner de se coucher face contre terre, ce qui a permis aux malfaiteurs de quitter la banque.

Damian sorti de la banque en utilisant le petit garçon comme bouclier humain. Dans le stationnement, une voiture de police, portières ouvertes, protégeait deux policières armées. Sammy suivait, avec un sac rempli d'argent, puis Scott, Bobby et Elliot.

« Laisse l'enfant partir! » cria la conductrice, au moment où Damian commença à marcher vers la voiture qui les attendait, quelques mètres plus loin, toujours en se protégeant avec le petit garçon. Il savait pertinemment que des femmes ne tireraient pas, sachant qu'un enfant pourrait être blessé, alors il éclata de rire et poussa l'enfant vers leur voiture.

« Arrêtez! » cria de nouveau la policière, cette fois en sortant de derrière la voiture, devenant ainsi à découvert.

« Je vais tirer sur le gosse » lança Damian avec une voix si calme que Sam en frissonna. Il savait qu'il allait le faire.

« Je ne peux pas vous laisser l'emmener », la policière était têtue et continua de s'avancer.

Sam tapa sur le coffre de leur voiture pour démontrer son impatience, puis déposa le magot sur la banquette arrière. Elliot et Bobby firent de même, juste avant que Sam referme la porte derrière eux.

« Si vous nous suivez, j'le tu! » dit Damian en levant les jambes pour s'assoir côté passager. Elliot avait été assez courtois pour lui ouvrir la porte.

« Attendez! »

La policière déchargea son arme, se pencha doucement au sol, et le déposa sur l'asphalte. Elle se releva tout aussi doucement, les mains dans les airs, en signe de capitulation.

« Prenez-moi »

« Andy qu'est-ce que tu fais? » L'autre femme, celle avec la radio, parla pour la première fois depuis qu'ils étaient sortis de la banque.

« C'est correct Trace. Ce n'est qu'un enfant ».

Ces mots ont empêchés Damian d'entrer dans la voiture, il se releva et fit face à la jeune femme, avec ses yeux froids l'analysant de haut en bas.

D'autres sirènes approchaient, elles n'étaient qu'à quelques minutes.

« Laissez-le aller… prenez-moi ». Cette fois, le ton de sa voix auparavant puissant et en contrôle laissa place à une voix apeurée et faible.

Soudainement, elle détacha sa ceinture et la laissa tombe au sol, près de son arme. Ces mouvements étaient lents et précis, alors les cambrioleurs pouvaient voir ce qu'elle faisait, et surtout, voir qu'aucune menace ne leur était adressée.

Son manteau fut le suivant à se retrouver au sol. Elle fit un tour sur elle-même, les mains dans les airs afin de montrer qu'elle ne cachait aucune autre arme.

Ses mains gantée ont hésiter quelques instant avant de s'attaquer aux velcros de sa veste. Elle laissa sa dernière protection au sol, et se retrouva tout à fait vulnérable devant les cinq paires d'yeux qui la fixaient.

« Andy! » cria sa partenaire, clairement inquiète.

La courageuse des deux se tourna lentement, toujours les mains dans les airs. Son visage était dur et fort, mais ses yeux montraient sa faiblesse intérieure.

« Sammy » lança Damian en hochant la tête vers la jeune policière, lui disant quoi faire, sans prononcer un seul mot supplémentaire.

Andy remarqua l'homme derrière la voiture se diriger vers elle, ce qui créa un sentiment d'intimidation à l'intérieur de son corps déjà suffisamment tendu.

Il l'agrippa par le bras, et la poussa contre la voiture de fuite, et lui plaça les mains sur le toit. Les mains de l'homme étaient agiles et méticuleuses dans leur palpation. Il savait comment faire une fouille au corps, il devait sans doute avoir subis ce genre de manœuvre à quelques reprises.

Ensuite, sans dire un mot, il fit signe à son patron, et ce dernier lui indiquant de monter abord de la voiture, d'un geste de la main.

L'enfant fit enfin relâché. Son assaillant le poussa au loin, le faisant tomber sur ses mains et sur ses genoux. Le bras qui tenait le petit garçon quelques secondes plus tôt s'entoura autour du cou d'Andy, ce qui la fit reculer.

« Je vais la tuer si je vois un seul véhicule de patrouille. Est-ce que tu comprends? »

L'autre policière hocha la tête, silencieuse alors qu'elle sortie de derrière la portière de sa propre voiture et récupéra l'enfant qui courrait vers elle en pleine crise de larmes. Il était suffisamment âgé pour réaliser qu'il venait d'éviter d'être blesser, ou pire, de mourir.

Soudainement, la porte arrière s'ouvrit et Andy fit poussée à l'intérieur. Quelqu'un était déjà assis à cette place.

Tout se passait si vite que certains détails avaient échappés à son attention.

L'homme qui l'avait fouillé quelques instants plus tôt la fit glisser sur ses genoux. Ce mouvement délicat mais rapide fit en sorte qu'elle se frappa la tête sur le toit, et un cri de surprise sorti de sa bouche sans même qu'elle ne s'en aperçoive.

Elle tenta de s'éloigner, en se penchant sur le côté le plus possible. Elle ressentait le besoin de mettre de la distance entre eux, tellement qu'elle était complète accotée sur le banc du conducteur.

Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait faire, et aucune idée de ce qu'ils allaient faire avec elle. Ses pensés volairent jusqu'au petit garçon. Ce n'était qu'un enfant, et à chaque fois qu'elle l'avait regardé, elle avait vu le visage de Leo, le fils de sa collègue. Elle pouvait encore entendre les cris de la mère à l'intérieur de la banque, et c'était quelque chose qu'elle espérait que Traci ne vivrait jamais. Alors, pourquoi devait-elle laisser quelqu'un vivre ça.

Ces cambrioleurs étaient particuliers, ils semblaient savoir ce qu'ils faisaient, ne semblaient même pas être stressés. Ils semblaient être partis prendre une balade de santé. Elle ne doutait pas un instant qu'ils auraient fait du mal à ce petit être, qui avait eu le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment.

Ils l'auraient sans doute sorti de la voiture sans même s'arrêter, ou l'auraient laissé dans un terrain vague après lui avoir presser une arme sur la tempe et appuyer sur la détente.

Les deux autres passagers de la banquette arrière prirent place, la porte se referma derrière eux en un claquement et la voiture démarra sur les chapeaux de roues.

Sam était furieux, tellement furieux qu'il devait empêcher ses mains de s'approcher du cou de la jeune femme sur ses genoux et de l'étrangler.

Elle aurait du les laisser filer, il aurait trouvé un moyen de faire entendre raison à Damian et ils auraient déposé le gamin quelques rues plus loin.

Personne n'aurait été blessé.

Plutôt, il avait une flic sur les genoux et Damian la regardait via le rétroviseur comme si elle était quelque chose de comestible. Comme s'il avait entendu les pensés de Sam, Damian croisa son regard et il se retourna rapidement pour lui faire face.

Damian tendait une paire de menottes et un bout tissus. Sam s'étira, et déposa le tout près lui.

« Tes mains » Son timbre de voix était dangereusement bas, elle leva les mains et plaça ses poignets un contre l'autre. Elle savait pertinemment ce qu'il s'apprêtait à faire.

Il referma les menottes et s'assura qu'elles soient bien sécurisées, sans être trop serrées. Il récupéra le bout de tissus et un autre timide gémissement sorti de la bouche de la jeune femme. Leur regard se croisa quelques secondes. Les grands yeux de biche l'implorait de ne pas la plonger dans l'obscurité. Sam passa tout de même le chiffon devant ses yeux. Il la fit se détourner, et attacha le tissu à l'aide d'un double nœud.

Il senti l'odeur de son shampoing comme elle se retourna. Une odeur de fruits éveilla ses narines. Il n'avait pas le choix de masquer sa vue, elle ne devait pas voir où ils allaient.

Il s'interrogea à savoir si elle avait froid et grelottait ou si elle était apeurée et tremblait. Peut-être un peu des deux, songea-t-il. C'était l'hiver et elle avait délibérément laissé son manteau dans une démonstration de bonne volonté… et de stupidité. Il l'a rapprocha un peu de son corps, dans le but de lui partager un peu de sa chaleur.

Le corps d'Andy se figea en une statue de sel quand elle senti le corps de l'homme contre le sien. Son geste déclencha une série de tremblements un peu plus intenses, ce qui trahissait son état d'âme.

Elle n'était pas que frigorifiée, elle était totalement apeurée… non pétrifiée.

C'était une bonne chose, parce qu'à ce moment, c'était la seule chose qui la garderait vivante.