Bijour bijour, merci de lire cette nouvelle fic' sur SnK! Au début, je pensais faire un OS, mais finalement ce sera en cinq petites parties!
Disclaimer: Ce manga ne m'appartient toujours pas, mais est la création d'Hajime Hashima. Eh non, je ne suis encore pas devenue millionnaire en moins de deux mois, pourtant ce n'est pas faute d'essayer... ^.^ Ralala le loto, pas fiable!
Résumé: Bon ben c'est dit même s'il semble un peu pourri. Faut lire :p
Rated: T, parce que je compte parler d'un sujet sérieux et pas très très drôle, désolée
Notes de l'auteur: J'ai eu envie d'écrire ça d'un coup 0:). Il y a de petites allusions au manga - jusqu'à la fin du 17e - mais pas de spoil ne vous inquiétez pas! Sinon... Bonne lecture et vacances ^.^
Musique conseillée: My demons, Starset!
Voilà j'ai fini... Bonne lecture ;p
Toujours quelqu'un à tes côtés
1.
Eren tenait un couteau dans sa main. Ses doigts tremblaient légèrement mais étaient agrippés fermement au manche simple du couvert – sans superflus, en inox et avec deux vis du même métal pour que le manche tienne. Il souffla un grand coup, vidant ses poumons d'une seule traite, ferma les yeux et se contorsionna légèrement. Il raffermit sa prise sur le manche de métal froid et crispa les mâchoires. Il savait ce qu'il avait à faire pour enlever cette tension, pour se punir. Tout était de sa faute : la mort de sa famille, et celle aussi d'autres de ses camarades. Il avait appris peu de temps avant cette première nouvelle. Qui s'ajoutait à tous ces morts.
Il ne tremblait plus maintenant. Seules les larmes coulaient le long de ses joues, lentement, une à une. Puis, elles s'arrêtèrent comme elles étaient venues : rapidement. Sa main posa la lame froide sur le rebond de sa hanche, osseuse. Il tira alors le couteau vers l'arrière en appuyant un peu plus. Il grimaça, non sous la douleur – qui était presque inexistante – mais parce que ça ne coupait pas. Pourquoi est-ce que le couteau coupait très bien la viande, et ne faisait que rougir et griffer sa peau, sans même la déchirer ? Il était pourtant de la viande – pour Titans –, non ?
Il tira sur la peau, l'étendit de sa main gauche et passa de nouveau le couteau sur sa peau. Et se pencha sur le côté opposé pour l'étendre encore plus. Il ressentit alors une vive brûlure et grimaça. Il fit un mouvement en arrière, manquant de lâcher le couteau en inox qu'il tenait. Il se reprit et repoussa les effets de la surprise, il devait payer pour ce qu'il avait fait : pour la mort de ses parents qui avaient voulu le protéger, vainement. Il aurait dû être assez fort, il aurait dû refuser ce que lui avait demandé de faire son père. Il l'avait pu s'il avait tenté de résister. Il aurait dû être aussi assez puissant pour sauver ses autres camarades.
Une fine trace rouge marquait désormais son flanc, il pressa les bords de la plaie, et une goutte coula lentement. Ce n'était pas assez, ça brûlait certes, mais il lui en fallait plus : ça détendait. Il ne s'était pas attendu à cette réaction. Il recommença alors, trois fois, puis passa à l'autre côté. C'était plus difficile que ce à quoi il s'attendait, le couteau n'était sans doute pas assez tranchant… Il passa donc son doigt sur la lame, dans le sens contraire du tranchant, pour voir si elle accrochait. Si c'était le cas, cela signifiait que le couteau de cuisine était aiguisé. Et ça l'était, pourtant : elle ripait correctement sur la peau du bombé de son pouce.
Il soupira, ses flancs étaient rouges et chauds. Du sang sec couvraient quelques plaies, mais le couteau qu'il avait volé à la cuisine en le plaçant dans sa manche, ne semblait pas couper correctement. Il ne savait pas exactement pourquoi il l'avait dérobé, ça avait été… instinctif. Personne ne l'avait vu, même sa sœur qui le regardait pourtant tout le temps. Il ne savait pas qu'il pouvait être aussi discret que cela. Il avait pourtant toujours cru que ce n'était pas du tout une de ses qualités. Au moins en découvrait-il une dans la nécessité.
Il retira ensuite son pantalon d'uniforme blanc aux lanières noires, ainsi que son caleçon et les posa sur son lit, aux côtés de sa chemise étendue pour qu'elle n'ait pas de plis. Mais aussi, parce que s'il la tâchait, si une goutte de sang vermeil colorait le tissu, cela se verrait immédiatement. Ce ne serait pas très discret et on ne manquerait pas de lui poser des questions – ce qu'il voulait éviter à tout prix. Il posa ensuite son couteau dessus, au moins ne risquait-il pas de le perdre dans les couvertures.
Il se dirigea vers la salle de bains. Il ouvrit en grand l'eau de la douche, attendit qu'elle chauffe un peu, et plaça sa tête dessous. L'eau à forte pression ruisselait le long de ses joues et de son corps, comme une infinité de larmes. Les traces de sang séchées et noires partirent avec, et il les frotta un peu plus pour ne pas que ce sang tâchât quoique ce soit. Mais il y avait déjà dessous quelques croûtes : la cicatrisation rapide était sans doute due à ses caractères de Titans.
Il avait fait les scarifications ici pour qu'elles ne soient pas visibles. Il avait réfléchi avant de le faire, avait choisi la partie idéale de son corps pour le faire – même si de toute façon, ça mettrait moins d'une semaine avant de guérir. Il s'était défini un endroit où il pouvait se blesser : du torse à mi-cuisse. Le mieux et le plus discret étant les hanches jusqu'au haut des cuisses : il pouvait ainsi toujours enfiler un short et un T-shirt sans que des traces attirent l'attention mal venue – car oui, on pouvait leur demander de se mettre dans cette tenue pour l'entraînement, vive le renforcement musculaire.
Il sortit de la douche, émergeant des vapeurs chaudes qui opacifiaient l'air de la salle, attrapa sa serviette sur le portant à la sortie du bac et essora ses cheveux bruns. Il enfila ensuite le pantalon de son vêtement de nuit et décontracté. Il posa sa serviette blanche sur un portant spécialement installé pour cela, afin qu'elle sèche. Il laissait ses plaies à l'air libre : elles guériraient plus vite.
Mais en fait, avait-il vraiment envie qu'elles guérissent ? Des cicatrices à cet endroit seraient insignifiantes pour les autres : ils supposeraient que c'étaient des Titans, ils penseraient que c'était un survivant. Tandis que pour lui, ce serait la trace de ses punitions et de ses erreurs. Il frotta de plus belle ses cheveux bruns avec la seconde serviette plus petite pour enlever le plus gros de l'eau, puis il la reposa à côté de l'autre.
Ces deux pièces qu'il possédait, étaient celles qu'on lui avait attribuées quand on l'avait jugé assez digne de confiance. Il les avait gardées après tout ce temps. Il se dirigea vers son lit une place – c'était l'Armée quand même, une chambre et une douche c'était déjà un luxe, on n'allait pas en demander plus. Il se baissa légèrement pour plier son uniforme et grimaça : ses blessures le brûlaient et tiraient sur sa peau. Il pinça ses lèvres et jugula sa douleur, se concentrant plutôt sur ses mâchoires. Il était fort, non ? Alors, autant le montrer : pour sa famille morte et parce qu'il avait assez pleuré. Il en avait assez d'avoir été faible pendant toutes ces expéditions.
Il restait toujours son couteau légèrement tâché de sang sec, sur ses couvertures beiges. Il le saisit fermement et essuya de ses deux doigts la lame – il savait qu'il ne risquait pas de se couper. Ses doigts étaient maintenant légèrement rouges. Il les frotta entre eux et fit disparaît la couleur.
Il hésita alors en regardant les marques sur ses hanches. Qu'allait-il en faire maintenant, où ranger son couteau pour qu'il ne soit pas pris ? Son regard tomba sur sa table de nuit en bois noir et usé, et descendit sur le petit tiroir qui pouvait fermer. Ce serait un bon endroit, une cachette où il mettrait son secret. Son secret avec lui-même, oui, un secret qu'il garderait jalousement… Nul ne le saurait.
Il le rangea puis s'assit au coin du lit, croisant ses doigts ensemble et les posant sur ses cuisses. Il réfléchit : il se sentait… mieux, plus détendu. Le poids qui oppressait douloureusement son cœur s'était allégé. Soulagé, oui, c'était ça. Une petite libération sur le moment. Il n'arrivait toujours pas à réaliser, cette lame sur son ventre, était-ce bien lui qui l'avait tirée ? Eprouvait-il du remords ? Non, rien de tout cela – comme il avait pu le penser au début. Il se sentait bien, comme si… comme s'il s'était drogué – du moins le supposait-il car il n'avait jamais tenté de le faire. Comme s'il avait eu ce qu'il méritait.
Il regarda son ventre, plat et assez musclé, puis dévia sur ses hanches. Il y avait déjà de nouveau des croûtes rouges. On aurait dit des griffures, comme si un chat l'avait attaqué – encore fallait-il qu'il y en ait un dans le Bataillon. Il sourit, ce pouvait toujours être une excuse : il en avait trouvé un ou bien dire qu'il s'était loupé sur son lit en faisant un mauvais rêve. On pourrait le croire comme il en faisait souvent et qu'il n'était pas très doué. Bon, il y avait aussi l'option de l'entraînement, mais ce serait plus difficile : personne ne l'avait vu se faire mal.
De toute façon, il n'avait pas besoin de se trouver une excuse : il s'arrangerait pour que personne ne les voie. Après tout, c'était son secret, et même sa sœur ne les verrait pas. C'était un problème avec lui… et lui seul.
Il se leva, ferma les volets en regardant la lune en forme de croissant. Elle éclairait magnifiquement le camp d'entraînement. Il se détourna, sortant de ses rêveries, prit son T-shirt de nuit et l'enfila.
Soudain, quelqu'un toqua à la porte, alors que le jeune homme venait de rabattre son vêtement sur ses plaies. La personne n'attendit même pas la réponse et ouvrit la porte. Eren s'apprêta à protester quand il vit… que c'était son caporal Levi. Il resta bouche bée, le nouveau venu était arrivé juste à temps : un peu avant et le gamin se serait fait décapiter – car ce dernier ne doutait pas que son supérieur comprendrait aussitôt. Il n'arriva même pas à bafouiller quelque chose.
« ― Hé, gamin, ça va ? Bon juste pour voir si tout va bien : contrôle avant de dormir, au cas où… Bon, il me semble que tu ne caches rien… alors bonne nuit gamin.
― B… bonne nuit à vous aussi, caporal… »
Ce dernier hocha la tête et referma la porte après. Eren se laissa tomber sur son lit, tandis qu'il entendait les pas du supérieur qui partaient. C'était passé tellement près. Ses mains tremblaient. Il aimerait lui dire ce qu'il se passait, il aimerait vraiment se confier à lui, verser des larmes dans ses bras. Il ne le pouvait cependant pas. Il ne voulait pas que quelqu'un l'arrête, c'était lui et lui seul. Il s'étendit sur ses couvertures, mit son bras sur ses yeux et s'endormit immédiatement, à sa surprise.
J'espère que ça vous plait et que vous allez continuer! Pourvu qu'il n'y ait pas trop eu de fautes! :/ ^.^' Désolée sinon!
N'hésitez pas à laisser un petit commentaire pour la suite :3 Sinon... euh... (attendez je cherche) Sinon j'invite tous les Titans à manger un barbecue avec le Bataillon! XD A plus!
