Encore une histoire ? Oui oui oui ! Je n'arrête plus, et il y en a encore pleins ! Je vous propose celle-ci qui est assez sombre, et surtout, qui met en avant un couple peu répandu : Pansy/Harry.
C'est une histoire qui tourne beaucoup autour du mal être de mes personnages, mais qui reste quand même très optimiste, et j'espère qu'elle vous plaira :)
Bonne Lecture ! :D
Harry est au fond du gouffre depuis la mort d'un être cher. Mais pourtant, il doit rester fort pour battre Voldemort et empêcher d'autres morts. Et ce n'est que quand il s'aperçoit que Pansy Parkinson, détestable Serpentarde, est elle aussi au fond du gouffre, qu'il aura enfin la force de se battre pour s'en sortir et l'en sortir aussi. Dès lors, commence une longue série de choix pour tous, afin de se battre et de s'en sortir ...
Quand on vous demande de choisir entre le noir et le blanc, on ne choisi pas le gris.
Quand on vous demande de choisir entre le bleu et le rouge, on ne choisi pas le violet.
Quand on vous demande de choisir entre de l'or et de l'argent, on ne choisi pas du bronze.
Quand on vous demande de choisir entre Serpentard et Gryffondor, on ne choisi pas les deux.
Quand on vous demande de choisir entre le bien et le mal, on ne choisi pas entre l'entre deux.
Quand on vous demande de choisir entre l'amour et la haine, on ne choisi pas l'amitié.
Maintenant, il faut faire un choix. Et vite.
Partir du néant et se reconstruire, c'est dur. Alors comment ne pas être tenté de se laisser sombrer dans le néant ? C'est tellement tentant et surtout, plus facile ! Après tout, ce serai tellement plus simple ...
Prologue : Tu as reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait quand il a claqué la porte
Narrateur Harry
Je me lève, comme tous les matins depuis les vacances. Je déjeune en compagnie de mon parrain, et non chez les Dursley. Je suis tellement heureux de pouvoir enfin vivre avec mon parrain. Ma vie est bien plus heureuse depuis que j'ai quitté le domicile hostile de mon oncle et ma tante pour la grande maison des Black, appartenant à présent à Sirius. Celui-ci me rappelle que je dois me dépêcher, aujourd'hui, je vais au Terrier. Je n'ai même pas préparé ma valise. J'avale en vitesse mon petit-déjeuné, je prends une douche rapide et m'habille à la va-vite. Après quoi, je fais encore plus vite ma valise pour ne pas me mettre encore plus en retard que je ne le suis déjà. Ce n'est pas mon genre d'être en retard, mais aujourd'hui j'ai bien une demi heure de retard. Je transplane directement au Terrier, Sirius y est déjà. C'est là qu'une si belle journée devient une affreuse journée. J'entends des cris. Je vois des flammes, des éclairs de couleurs partant dans tous les sens. C'est le chaos. Puis, le noir.
Je me réveille en sursaut dans mon lit. Mes cheveux sont plaqués sur mon front par la sueur, ma respiration est saccadée. Cela fait un an. Un an que le Terrier a été détruit.
Un an que ce cauchemar me poursuit la nuit. Un an qu'elle est morte. Un an que je porte son deuil, jour après jour, comme un poids lourd, un fardeau, une chaîne. Je me lève et enfile un T-shirt sur mon simple boxer. Je descend les escaliers et rejoins la cuisine du Square Grimmauld. Molly prépare déjà le petit déjeuné, comme d'habitude.
Sirius boit tranquillement son café en lisant la gazette du sorcier. Fred et George sont installés à table et attendent leurs petit déjeuné, la mine renfrognée comme depuis un an. Tous se tournent vers moi quand je rentre dans la pièce. D'un signe de la tête je les salue et tous retournent à leur précédente activité. La pièce est affreusement silencieuse. Cela fait un an qu'elle est muette. Je m'installe et déjeune en vitesse, avant d'aller prendre une douche. L'eau chaude me fait oublier pendant quelques minutes ce cauchemar, me plongeant dans un doux rêve. Un rêve. Depuis combien de temps n'ai-je plus rêvé ? Je ne sais pas trop. Enfin, oui, je sais. Un an. Quand je sors, je croise Ron. Un seul regard nous suffit pour nous comprendre. Ce qui c'est passé nous a beaucoup rapproché et nous ne nous parlons plus que par des regards. Aucun de nous n'a la force de parler à l'autre.
Je descends dans le salon et m'installe à côté de mon parrain. Il me jette un coup d'œil :
- Ça va Harry ?
- Je survie.
- Ça fait un an aujourd'hui ...
- Je sais.
- Toujours ce même cauchemar ?
- Oui, toujours ce même souvenir.
Je me réveille doucement, avec une horrible douleur qui me transperce le crane. Ma vision est trouble, et je discerne beaucoup de blanc autour de moi. Peut-être suis-je mort ? J'entends quelqu'un crier à côté de moi. Je reconnais cette voix. C'est celle d'Hermione :
- Il est réveillé ! Harry !
Elle se jette sur moi et m'élance. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. Reprenant mes esprits, j'aperçois Ron accompagné de sa mère et Sirius dans ce qui semble être ma chambre d'hôpital. Ils ont tous les yeux rougis. Sirius vient s'asseoir sur le bord de mon lit et me demande inquiet :
- Harry, ça va ?
- Sirius, que s'est il passé ? Pourquoi je suis là ?
Ils se consultent tous du regard. Ils me cachent quelque chose, je le sais, ça se voit dans leurs regards et attitudes. C'est Hermione qui franchit le pas. Elle est courageuse ma lionne :
- Harry, le Terrier a été attaqué. Tout avait été programmé pour que tu sois tué. Sauf que tu es arrivé en retard. Et par Merlin, ça t'a sauvé la vie !
Ils observent tous ma réaction, comme si j'étais un volcan en fusion prêt à exploser. Je demande calmement :
- Et le Terrier ?
Molly s'avance vers moi et me sert chaleureusement contre elle :
- Il a été détruit.
Je reviens difficilement à la réalité :
- Elle me manque.
- Je sais Harry. Elle nous manque à tous.
Me répond calmement Sirius. Énervé, je me lève et monte en furie dans ma chambre. J'ai besoin de me défouler, d'évacuer tout ce que je garde en moi. Ron joue aux échecs, Hermione s'est mise au yoga, et moi, j'ai juste besoin de crier de temps en temps. Je frappe fort dans mon armoire, si fort que mes os craquent. Les larmes coulent abondamment sur mes joues, sans que je puisse les retenir. Ça fait mal. Hermione rentre dans ma chambre, alertée par le bruit. Je n'ai plus la force de tenir debout, j'en ai marre de lutter sans arrêt. Elle vient me prendre dans ses bras, comme si ses épaules si frêles pouvaient me soutenir. D'ailleurs, nous nous laissons tomber par terre, affaissés par le poids de notre fardeau. Ses larmes se mêlent silencieusement aux miennes, elle m'accompagne dans ma douleur et dit d'un voix tremblante :
- Moi aussi j'ai mal Harry. Tu pense pas qu'elle voudrait qu'on soit heureux ?
Je ne lui réponds pas. C'est au delà de mes forces, je n'en peux plus, je suis complètement épuisé. Déjà un an que je suis mort, en même temps qu'elle. Hermione tente de se contrôler, autant pour moi que pour elle-même :
- Il faut pas que tu l'oublie. Il faut juste que tu apprennes à vivre sans elle. Tu es un fantôme. Elle n'aurait pas voulu que tu devienne comme ça et tu le sais très bien.
Hermione a raison, et je le sais très bien. Elle aurait voulu que je me relève et que je me batte. En tout cas, c'est ce que j'aurais voulu pour elle si nos rôles avaient été inversé. Et Merlin, ce que je voudrai que les rôles soient inversés. Je murmure plus pour moi-même que pour elle :
- On ne peut plus continuer comme ça.
J'essuie mes larmes rageusement, et aide Hermione à se relever. Je respire profondément pour me calmer :
- Tu as raison Hermione. Je te le promet, je vais refaire ma vie et tout va s'arranger. Je vous le promet à tous !
Criai-je. Un sourire se dessine sur le visage de ma meilleure amie, bien pâle pourtant. Alors, instinctivement, je souris aussi.
Je le vois bien dans leur regard. Ils me cachent quelque chose d'autre, quelque chose d'inavouable. Je les scrute attentivement, essayant de deviner ce qu'ils peuvent bien me cacher. Les yeux rougis d'Hermione, Ron qui renifle, Molly se retenant de pleurer, tout ça n'est pas normal et devrait me mettre sur la piste. Un malaise s'est installé dans la pièce. Finalement, Sirius s'écrit en colère :
- Sortez tous, puisque vous n'avez pas le courage de lui annoncer, c'est moi qui vais le faire !
- Me dire quoi ? Qu'est-ce que personne n'ose me dire ? Répondez !
Mais déjà tous sortent sans un mot ni un regard pour moi, sauf qu'avant de sortir, Ron me lance un dernier regard, le plus triste que j'ai jamais vu de la part de mon meilleur ami. Une fois la pièce vide, je scrute Sirius qui me regarde droit dans les yeux. Je sais déjà que ça va être dure et mes mains s'accrochent aux draps du lit.
- Sirius, qu'est-ce qu'on m'a pas encore dit ? J'ai besoin de le savoir !
- Harry, il faut que tu restes calme s'il te plait. Et surtout, ne pense pas que c'est de ta faute, ce n'est pas le cas et ça ne changera rien à ce qu'il s'est passé.
Je ne comprend pas ce qu'il veut dire. Mais surtout, je ne veux pas comprendre. Il ouvre la bouche, semble hésiter à la façon de me le dire, puis, dit d'une voix rauque :
- Harry, Ginny est morte.
Et c'est le monde que j'entends s'écrouler autour de moi.
Je me réveille doucement, battant des paupières avant d'émerger totalement. Tant de choses ont changé depuis ces derniers temps. Tout s'est mis à empirer si rapidement, que je n'ai pas eu le temps d'agir. A peine debout, je passe directement sous ma douche. Le contact de l'eau froide sur ma peau me réveille complètement et m'aide à ressembler mes esprits.. Je m'habille et transplane directement au chemin de traverse, sans prendre le temps de prévenir mes parents comme le ferai une adolescente normale. Je ne prends même plus la peine de passer dans la cuisine pour prendre un petit-déjeuné. Cela fait bien longtemps que je n'agis plus comme avant.
Et surtout, que j'évite mes parents. Je les hais. Pas comme tous les enfants, moi, je les hais vraiment, d'une haine pure. Pour tous les choix qu'ils ont prit à ma place, la vie qu'ils m'obligent à vivre, sans même me demander mon avis. Mais surtout, je les hais de m'avoir mis au monde et de me faire vivre un enfer. Je commence mon shopping tranquillement, et surtout, seule. La rentrée, c'est pour bientôt. Je ne sais pas trop si je dois me réjouir ou me morfondre. Mais pas le temps d'y penser, je dois absolument refaire ma garde robe, ce sont les ordres. Pas pour être belle. Enfin, si. Enfin, non. Enfin, pas tout à fait.
Le monde doit croire que c'est pour me faire belle, comme une adolescente normale. Mais la vérité est différente. Je ne suis pas une fille superficielle de nature, mais je dois l'être. Même si je n'ai pas envie de ressembler à toutes les conquêtes de mon fiancé, des filles fausses et superficielles, et aussi vides que le vent. De toute façon, pourquoi se faire belle, quand on a déjà un mari ? Je n'ai pas besoin de séduire, puisque ma vie est toute tracée. Première règle : les sentiments, c'est bon que pour les faibles. Et je suis faible. Deuxième règle : fais tout ce qu'on te dit, et tout ira bien. Comme si j'avais le choix. Troisième règle : surtout, ne pas tomber amoureuse. Comme si ça risquait d'arriver ! De toute façon, qui voudrait de moi, une fille marionnette ?
Une fois mon shopping terminé, je transplane directement dans ma chambre, bien malgré moi. Mon elfe de maison m'apporte à manger à l'heure du repas. Cela fait bien longtemps que ma famille ne mange plus à la table familiale. D'ailleurs, cela fait bien longtemps que l'on n'est plus une famille.
Ma mère passe sa vie au lit avec ses amants, et mon père est un ancien fidèle serviteur de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, toujours actif en tant que mangemort.
Une fois mon repas finit et de nouveau seule, je craque et m'effondre en pleurs dans mon lit. Cette discution avec mes parents me hante. Si seulement je pouvais disparaître.
- Jamais ! Vous m'entendez ? Jamais ! Je refuse !
Des larmes de rage coulent de mes yeux. C'est la première fois que je me montre si faible devant eux.
- Tu te mariera avec lui, que tu le veuille ou non ! Les traditions veulent que tu épouses un sang-pur, et tu suivras les traditions. De toute façon, tu n'as pas le choix.
- Je ne veux pas ! Vous ne pourrez pas m'y forcer ! J'ai toujours été parfaite, vous pouvez pas me faire ça, je vous en supplie !
Ma mère se tourne vers mon père et lui dit calmement, comme si je n'étais pas là :
- De toute façon, elle a déjà signé, elle ne peut pas y échapper.
Ma vision se trouble. Ils avaient pas le droit de profiter de ma confiance ! Je ne veux pas qu'ils prennent tous les choix à ma place ! Je ne serais donc jamais libre ?
- Laissons-là se calmer, peut-être que ça la raisonnera.
- Et souviens-toi jeune fille, ne fais pas honte à notre famille ! Tu n'as pas intérêt à salir notre nom, sinon tu vas amèrement le regretter !
Ils me laissent tous les deux pleurer désespérément mon malheur. Ont-ils déjà eu un coeur ? M'ont-ils au moins déjà aimé, moi, leur fille ? Par-ce que les parents sont sensé faire tout pour rendre heureux leurs enfants, pas faire le contraire.
Je passe toute mes journées à espérer, à désespérer, enfermée dans ma chambre comme dans une prison. Je déprime et je me sens seule. Je n'ai pas de meilleure amie. Ni même d'amis. Qui voudrait m'entendre me lamenter à longueur de journée ? Et puis, tous approuveraient mes parents et me regarderaient sévèrement d'avoir ne serait- ce que pensé à ne pas épouser le mari que l'on m'a choisi. Quelle tristesse ! Si père m'entendait ... Il me punirait d'être aussi faible. Mais il n'y a personne. Personne pour voir comme je souffre. Personne pour me réconforter. Juste moi, et les échos de mes sanglots. Autant m'y habituer. Après tout, cela risque d'être comme ça pour le reste de ma vie.
- Écoute, Pansy, mon amour ...
En disant ces mots, il sert fort mon poignée, comme pour appuyer l'ironie de ses mots. Tellement fort que j'ai mal, mais c'est ce qu'il veut au fond, me blesser. Il ne veut pas que je parte aussi, je suis à lui, je dois le respecter et le servir, le remercier même d'avoir bien voulu de moi.
- Maintenant que nous sommes fiancés, tu dois m'obéir. Sinon, je m'arrangerais pour que tu es les pires problèmes du monde et que ta vie devienne un enfer. Et crois-moi, tu ne veux pas que ta vie à mes côtés soit un enfer. Alors tu ferais mieux de faire ce que je te dis.
Un sourire vicieux apparaît sur son visage. Comme si ma vie n'était pas déjà un enfer. Et comme je peux le détester.
- Écoute-moi bien, je ne répèterais pas : tu dois m'obéir. Tu dois suivre mes moindres faits et gestes, et t'exécuter en silence. Je ne veux pas t'entendre. Et crois-moi, tout va très bien se passer si tu fais ce que je te dis. Dans le cas contraire ...
Il rit tout seul, voyant quelques larmes perler malgré moi aux coins de mes yeux. Il en essuie une et poursuit son monologue. Je ne dis rien. Ici, c'est son territoire, et je n'ai pas le droit à la parole, ni même à la pensée. C'est pire qu'en enfer.
- Tu es faible mon amour. Tu es une femme. Et les femmes sont faibles. Elles ne sont là que pour servir les hommes. Bien, maintenant que tu as compris, que dirais-tu de venir près de moi. Après tout, ne sommes-nous pas fiancés ? Il faut fêter ça comme il se doit !
Il ouvre une bouteille de champagne magique et boit à la bouteille. J'avance malgré moi vers lui tremblante de peur. Je le hais lui aussi, tout comme tous les gens qui m'entourent. Je me souviens d'une phrase de Dumbledore "c'est moins beau que la paradis, mais c'est moins pire qu'en enfer, ça s'appelle la terre". Même lui ne peut rien faire pour m'aider. Je me demande bien à quoi ressemble l'enfer. A mon avis, je vais encore en avoir un aperçu. Il attrape mes cheveux et m'embrasse violemment. Un goût métallique envahi alors ma bouche. Quand il me lâche enfin, je suis tellement déséquilibrée que je tombe par terre. Ma lèvre saigne, il m'a mordu pour me faire sentir ma douleur. Il se moque de moi, et ce n'est que le début. Il se baisse et se met à ma hauteur :
- Maintenant, passons aux choses sérieuses !
Il me donne un coup fort sur la tête et je tombe, inconsciente sur le sol. Si seulement j'avais la force de me battre.
" Quoi de plus triste que se sentir seul au milieu d'une pièce remplie de gens ? "
Voilà pour le prologue, qu'en avez-vous pensé ?
N'hésitez pas à me laisser des reviews pour me donner votre avis, que ce soit positif ou négatif, ou pour me donner des idées :)
La suite, dans la fin de la semaine ;)
