Titre : The End Is Where We Start From
Disclaimer : Ni l'histoire, ni les personnages, ni l'univers ne m'appartiennent, tout est à Russel T Davies et à la Bibici, et si les personnages m'appartenaient, ils passeraient beaucoup plus de temps nus :p. Je ne touche pas d'argent ni quoi que ce soit pour écrire cette fic (à part de l'amooour je l'espère 8D)
Genre : Romance & Hurt/Comfort
Spoilers : Jusqu'à l'épisode 4 de la saison 3, c'est à dire Children Of Earth. Pitié, ne lisez pas cette fic si vous n'en êtes pas encore là. Vous allez vous gâcher la surprise.
Rating : T pour le moment, mais je pense qu'il y aura un passage M quelque part dans la fic :D
J'ai déjà écrit une fic de la même situation du point de vue de Jack - Elle s'appelle "Le monde est bleu". Cela ne me semblait que justice que Ianto aie lui aussi droit à sa fic en POV. Alors j'espère que vous apprécierez autant lire cette fic que j'ai apprécié l'écrire. Et n'oubliez pas, les reviews sont toujours les bienvenues :D
C'est la fin, et il n'y a rien que je ne puisse faire. Pour la première fois depuis le début de ma vie, il n'y a rien que je puisse faire.
J'ai respiré cet air, cet air empoisonné chargé de toxines. En voulant sauver tous les enfants du monde, j'ai signé mon arrêt de mort, et j'ai aussi signé celui de toutes les personnes travaillant dans ce bâtiment. Mais pour le moment, ce n'est pas leur mort qui m'importe, je dois avouer qu'arrivé à ce point là, je commence à me comporter de manière égoïste. En ce moment, c'est ma propre mort qui m'importe.
Je n'avais jamais imaginé que je mourrais si tôt. Même lorsque j'avais les chiens de chasse du gouvernement au cul, je n'avait pas pensé que je pouvais mourir. Mon cerveau et mon cœur criaient, criaient à l'aide, criaient au manque de Jack, et je ne pouvais pas mourir avant de le retrouver.
Quelle ironie que je meure ici, avec lui. Sauf qu'il s'en remettra. Il se réveillera. Il me tient dans ses bras, et je me demande si ses poumons brûlent autant que les miens. Probablement, parce que je vois une larme rouler sur sa joue. Je ne l'ai jamais vu pleurer, Jack. Il est si fort. Il est si vieux. Il est si beau.
Il hurle, Jack, il hurle en me serrant dans ses bras, le visage crispé. Et malgré le bourdonnement qui m'empèche d'entendre correctement, je perçois mon nom dans ses hurlements. Il crie, Jack, il me crie de me battre, de ne pas le quitter. Mais je ne peux rien faire. L'air, à chaque souffle que je prend, entre dans mes poumons, puis dans mon sang et,à chaque battement de coeur, il se dissémine plus loin dans mon organisme. Je le sens. Je sens le virus. Il brûle. Je brûle.
Il hurle, Jack, il dit aux 456 de tout prendre, mais pas moi.
Ainsi, il tenait vraiment à moi. Je ne savais pas que le Capitaine Jack Harkness pouvait s'attacher à qui que ce soit. Je ne savais pas qu'il pouvait aimer.
Mon capitaine. Ce ne sera pas la vie qui me manquera le plus, ce sera lui.
Et même s'il y a quelque chose d'autre que le noir et le silence, après la mort, même s'il y a un autre monde, un paradis ou que sais-je encore, je ne le reverrais quand même pas. Parce qu'il fait partie de ce monde, le monde des vivants, parce qu'il parcourt la terre en laissant une empreinte flamboyante. Il ne mourra jamais.
Adieu, mon capitaine.
Je brûle.
Nous sommes deux âmes sœurs qui nous sommes rencontrées par hasard, à un endroit et à un moment précis. Quelles étaient les chances? Sur trois milliards de millards d'années ou le monde a existé, l'infinité de l'univers, nous nous sommes croisés à Cardiff, dans une forêt nocturne, même si ce n'était pas tout à fait un hasard - Mais c'est une histoire que je vous conterais à un autre moment.
Nous nous sommes croisés, nous nous sommes consumés. Et nous mourrons comme nous avons commencé : Dans la violence. Dans la douleur. Dans la souffrance.
Ce n'est pas juste moi qui meurs. C'est notre histoire.
Vous savez, on dit que quand on meurt, notre vie repasse devant nos yeux en accélère?
C'est exactement ce qui se passe en se moment même.
Mais ce n'est pas ma vie qui défile, la vie insignifiante du petit Ianto Jones. C'est notre vie. Notre relation. C'est elle qui meurt. Avec moi. C'est elle que je pleure, maintenant, alors que les larmes perlent sur mes joues.
C'est elle que je pleure.
Nous étions grands. Nous étions beaux. Nous étions passionnés. Nous nous aimions.
Le pire, c'est la douleur qui m'envahit quand je pense qu'il va m'oublier. Il m'oubliera forcément. Il est immortel. Dans un million, dans un milliard d'années, se souviendra-t-il de Ianto Jones, le majordome de Torchwood 3, un peu bouboule, les yeux bleus? Non. Il m'oubliera. Et lorsque je lui dis, il me regarde comme si je disais la plus grosse connerie qu'on ait jamais entendue. Il me promet le contraire.
Je vais mourir parce que ce n'est pas grave, parce qu'il m'a promis qu'il ne m'oublierai pas. Même dans deux mille ans. Il a promis. Je me raccroche à cette promesse comme un enfant à son doudou. Il a promis.
Je vais mourir mais ce n'est pas grave parce que j'ai vécu quelque chose qui valait le coup.
Je glisse.
Notre vie, devant nos yeux, en accéléré. Et toutes ces premières fois, celles qui n'auront plus jamais lieu, celles qui nous ont ébloui, fait rire, fait haleter ou pleurer. Elles défilent devant mes yeux. Un sursis avant la mort.
