voilà ma toute première fic Star trek j'espère qu'elle vous plaira
Elle est en deux partit je posterais la suite dans quelque jour... bon c'est probablement OOC alors...
bonne lecture
Intense chaleur
Aussi discrètement que possible, James T. Kirk sortit de la salle de réception pleine à craquer.
Cherchant un peu de fraîcheur, il se réfugia sur l'un des balcons et manqua de s'étouffer. L'air était encore plus irrespirable dehors qu'à l'intérieur.
Une brise chaude caressa les gouttes de sueur qui perlaient à son front. Après deux jours passés sur Vulcain, Jim espérait enfin s'habituer à cette canicule permanente mais ce n'était pas le cas. Le temps devenait de plus en plus difficile à supporter.
Il jeta un coup d'œil à l'intérieur à travers les portes vitrées. Toute l'assemblée d'invités semblait parfaitement à l'aise. Même l'émissaire de Sulfarate, que l'équipage de l'Enterprise avait eu pour mission d'amener sur Vulcain sain et sauf pour cette cérémonie, était parfaitement dans son élément.
Il était le seul être vivant présent à souffrir de la température, le seul pauvre petit humain fragile ne supportant pas l'atmosphère étouffante de cette planète.
Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il venait sur Vulcain, mais son officier scientifique lui avait expliqué en arrivant qu'à cette époque de l'année le climat devenait plus rude, ce qui n'était certes pas gênant pour un Vulcain mais parfaitement insupportable pour lui.
Laissant son regard errer sur le paysage aride, Jim tenta une nouvelle fois d'inspirer. L'air brûlant qui entra dans sa gorge inonda ses poumons mais ne lui apporta aucun soulagement.
Il hésita un instant à retourner à l'intérieur mais abandonna bien vite l'idée : tout y était trop solennel, trop guindé, trop cérémonieux. La manière vulcaine de recevoir n'avait vraiment rien d'une bonne vieille fiesta humaine.
Imaginant un instant Spock au milieu d'une foule en délire dans une boite de nuit terrienne, Jim laissa échapper le peu d'air chaud qu'il avait réussi à avaler.
Spock…
Depuis leur arrivée, le Vulcain semblait presque… heureux. Il avait retrouvé son monde avec ses semblables, tous aussi logiques et pragmatiques que lui. Il fallait espérer que ce retour aux sources ne lui donnerait pas l'envie de rester.
Il tenta un instant d'imaginer sa réaction si Spock venait lui annoncer qu'il ne repartait pas avec eux.
Il serra les dents. Plus il pensait à cette éventualité, plus il avait du mal à respirer. Il fallait absolument qu'il se calme, mais rester serein quand on manquait d'air n'était pas une chose facile. Le col de sa tenue d'apparat se resserrait sur son cou.
Il aspira un peu d'air mais pas assez, il transpirait de plus en plus. La température sembla monter de plusieurs crans, et ses poumons lui faisaient à présent vraiment mal.
Son souffle se faisait de plus en plus court. Sa vue commençait à se brouiller, et ses oreilles à siffler.
Il allait perdre connaissance quand il entendit une voix l'appeler…. Une voix tellement familière et remplie d'intensité. Il lutta un instant pour ne pas sombrer, mais tout devenait noir autour de lui. Il se mit à rêver : ça ne pouvait être qu'un rêve, les lèvres de son second sur les siennes, la bouche d'un vulcain contre celle d'un humain, ce n'était pas possible… Pas logique…
Respirer.
Enfin l'air entrait dans ses poumons, déversant un délicieux flot d'oxygène dans sa gorge. Doucement, les souvenirs de ce qui s'était passé lui revenaient. La chaleur, l'angoisse de voir Spock le quitter, la douleur de l'étouffement…
Avait-il rêvé la suite ? Ou l'avait-il vraiment embrassé ?
Il ouvrit les yeux. Il était allongé sur un lit dans une chambre aux couleurs neutres, un masque sur le visage. Il inspira profondément une dernière fois et l'enleva :
« Vous devez le garder encore six minutes, douze secondes, Capitaine. »
Debout près de la baie vitrée, Spock ne laissait paraître comme à son habitude aucune émotion. Rien de choquant en soi, mais Jim aurait préféré quelque chose qui aurait dit : « je vous ai embrassé, je suis fou de vous… ».
« Vous avez manqué d'oxygène pendant plus d'une minute et vingt sept secondes, Capitaine. Les médecins vulcains vous ont prescrit une heure d'oxygénothérapie. »
Comme il continuait de le fixer sans répondre, le Commandant ajouta :
« Si vous préférez, je peux demander au Docteur McCoy de venir. »
« Non… je vais mieux. »
Jim plongea son regard dans celui de son ami un long moment, en se demandant s'il allait oser lui demander si c'était son imagination qui lui avait joué des tours ou s'il l'avait vraiment étreint.
Après tout, tout ce qu'il risquait c'est que le Vulcain trouve les humains encore plus bizarres ou qu'il se moque de cette stupide manie de s'embrasser.
Il devait avoir l'air trop pensif ou alors Spock le connaissait trop bien :
« Êtes-vous soucieux, Capitaine ? »
« Non... »
« Pourtant vos sourcils sont froncés et vos lèvres pincées, signes d'un stress évident. »
Nier ou avouer ? Incapable de résister aux yeux d'ambre de son second, il avoua :
« Oui il y a en effet quelque chose qui me… perturbe. »
« De quoi s'agit-il ? »
Le plus important était de bien choisir les mots :
« J'ai eu… Quand j'ai perdu connaissance il m'a semblé… Enfin c'était probablement dû au manque d'oxygène… »
« Je ne peux répondre à une question que vous ne posez pas, Capitaine. »
« Est-ce que vous m'avez embrassé ? »
Le vulcain haussa un sourcil :
« Si par embrasser vous parlez de cette habitude humaine totalement inutile et étrange la réponse est non. Il fallait vous insuffler de l'air le plus rapidement possible. Le plus logique dans ce cas était d'appliquer une méthode humaine certes archaïque mais efficace. »
Le regard d'incompréhension qu'il jeta à son second lui fit ajouter :
« Le bouche à bouche, Capitaine. »
Plus que déçu, Jim laissa échapper un :
« Oh »
« Vous semblez dépité. »
Avalant difficilement sa salive, il répondit :
« Pas du tout... »
« Ceci n'a pas l'air très convaincant. »
Les mains dans le dos, les sourcils froncés, Spock s'approcha du lit :
« Je ne comprends pas la réponse que vous attendiez, Capitaine. »
Jim ne pouvait pas décemment lui expliquer qu'un instant il avait espéré qu'il l'ait vraiment embrassé.
Il se leva vivement du lit et avec assurance lui ordonna :
« Oubliez ça, tout va bien à présent ! Où en est la fête ? »
Leur regard se croisèrent un instant, faisant s'envoler ses belles résolutions. Sa gorge se noua et cette fois la chaleur n'était vraiment pas en cause. Il fit quelques pas s'approchant un peu plus de son ami. Plus il y pensait, plus il trouvait l'extraterrestre attirant.
Son élégance, cette force qui émanait de lui… et tellement d'autres choses.
Pour la première fois de sa vie, Jim souhaita être vulcain. Les émotions qui l'assaillaient depuis quelque temps était bien trop lourdes à porter.
Mue par une envie soudaine et incontrôlable, sa main vint se poser sur la joue de Spock.
Raide comme un piquet, celui-ci ne bougea pas d'un millimètre. Il se contentait de le fixer sans vraiment comprendre les raisons de son geste. Jim savait qu'il devait retirer ses doigts, que ce n'était ni convenable ni acceptable mais il en était incapable. Lentement il laissa sa main glisser sur la peau du vulcain remontant doucement vers ses oreilles. Voilà une chose qu'il avait toujours voulu faire. Il caressa les vagues et les sillons et s'arrêta un instant sur la pointe. Il avait de nouveau chaud. Cet instant avait un goût d'interdit absolument délectable. Ce n'était vraiment pas correct, pas plus que ce qu'il avait envie de faire à cet instant, ce qu'il s'apprêtait à faire…
Il pourrait prétendre avoir été possédé un instant par un extraterrestre ou une entité quelconque. Il se jeta sur les lèvres de son second qui, choqué, n'osa pas bouger.
Ses lèvres étaient d'une douceur incroyable, chaudes et charnues. Savoir qu'il était le premier à poser sa bouche sur celle du Vulcain emplissait le capitaine d'une fierté incroyable.
Il aurait pu rester ainsi indéfiniment mais l'absence de réaction de son ami le fit revenir sur terre. Honteux, il s'éloigna d'un pas et attendit :
« Votre comportement est étrange, Capitaine. »
« Très étrange, mais tellement… »
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase :
« Êtes-vous sur d'aller bien ? Je vais appeler le Docteur McCoy pour qu'il vous examine. »
Alors que Jim réfléchissait à la manière d'annoncer à Bones qu'il avait embrassé son second et qu'il avait très envie de recommencer, le Vulcain saisit son communicateur :
« Enterprise, ici Spock répondez. »
Ce n'était vraiment pas une bonne idée. Jim posa sa main sur le bras de son ami et lui prit l'objet pour couper la liaison :
« Je plaisantais, Commandant, l'humour humain… »
Pas vraiment convaincu, l'extraterrestre le fixait. Persuadé de s'enfoncer un peu plus, Jim ajouta :
« Après tout vous ne pouviez pas passer toute votre longue vie sans jamais avoir embrassé personne. »
« Ce fut une expérimentation étrange mais pas aussi désagréable que je le croyais. »
Jim dut retenir un sourire béat, le communicateur bipa :
« Monsieur Spock, vous vouliez nous joindre ? »
« Ici Kirk, tout va bien, c'était une petite erreur. »
Il raccrocha, se racla la gorge et souffla :
« On devrait retourner à cette fête… »
« Ce n'est pas la meilleur chose à faire, Capitaine. Le soleil n'est pas encore couché et de ce fait la température n'a pas baissé. »
« Mais rester dans cette chambre avec vous n'est pas une bonne idée. »
« Pourquoi ? »
« Par ce que. »
« Parce queest une locution qui introduit une notion de cause. Or vous ne donnez aucune… »
« Spock ! »
Le vulcain haussa un sourcil :
« Oui Capitaine. »
« Laissez tomber ! Retournons à cette fête totalement mortelle et sans alcool. »
Il poussa un soupir. Impossible de se saouler pour oublier, tout ce qu'ils servaient dans cette fête était soit à base de fruits, soit si épais qu'il fallait presque le mâcher pour l'avaler.
Profitant que son second semblait avoir abandonné, il se dirigea vers la porte qui s'ouvrit automatiquement. La chaleur l'assaillit aussitôt le faisant reculer de quelque pas, il se sentit aussitôt moite :
« Je rêve de manger une énorme glace sur une planète glacière. »
« Il me semble que la dernière fois ou nous étions sur une de ces planètes vous rêviez d'être sur Vulcain. »
« C'est vrai, ce n'était pas utile de me le rappeler mais c'est vrai. »
Les couloirs s'enchaînaient, et son envie de rentrer dans son précieux vaisseau augmentait :
« Jusqu'à quelle heure devons-nous rester ? »
« Nous devons attendre l'émissaire de Sulfarate. »
« Non mais qu'est ce qu'ils peuvent bien se raconter depuis tout ce temps ? »
« Ils discutent du traité pour la lune n°5 »
Jim s'arrêta brusquement :
« Vous plaisantez ? »
« Jamais, Capitaine. »
Kirk essuya la sueur qui perlait a son front :
« Ça va durer des heures. »
Ils entrèrent tous deux dans la salle toujours aussi pleine et l'humain souffla :
« Que quelqu'un crie au feu ! »
« Pourquoi voulez vous… »
« Spock, et si on s'éclipsait ? Je n'ai jamais visité Vulcain, ce serait le moment. »
L'extraterrestre haussa un sourcil :
« Nous ne pouvons pas faire ça. »
« Non, bien sur que non. »
Il jeta son dévolu sur une chaise dans le fond de la pièce et s'y affala. Son second vint se poster derrière lui, debout les mains dans le dos, visiblement prêt à intervenir au moindre signe de folie de son capitaine.
Si au moins il y avait de la musique :
« Commandant, vous n'avez pas votre lyre ? »
« Je ne vois pas comment j'aurais pu l'apporter. »
« C'est vrai. Mais j'aurais aimé vous entendre jouer. »
Il sentait sur lui le regard dubitatif de son second, mais n'en tint pas compte.
L'ennui…
Jamais de sa vie il ne s'était autant ennuyé, et plus il s'embêtait, plus il pensait et plus il pensait, plus il se sentait mal. Spock était-il en train de se demander si son capitaine avait perdu la raison ? Est ce que sa logique lui avait fait oublier ce moment étrange qu'il avait vécu ?
Aussi discrètement que possible, il jeta un coup d'œil à son ami derrière lui. Toujours aussi sérieux et rigide, ce dernier haussa un sourcil et Jim tenta un sourire.
Dans quel pétrin s'était-il fourré ?
Pourtant il avait très envie de recommencer, de goûter de nouveau ces lèvres. Ou de tester le baiser vulcain pourquoi pas.
Il se mit à rire. S'il faisait ça, Spock le ferait probablement interner.
Il avait chaud de nouveau et la tête recommençait à lui tourner. Il sursauta quand la voix de son commandant retentit derrière lui :
« Je vais vous chercher à boire, Capitaine. »
Jim lui attrapa la main avant de la relâcher brusquement quand la pensée du baiser vulcain lui retraversa l'esprit. Il bafouilla :
« Non, ça va. Euh le jus de fruit… franchement très peu pour moi. »
Les doigts de Spock était aussi chauds que ses lèvres. Jim frissonna en se demandant si tout le corps de son ami était aussi brûlant. Se méprenant sur les frissons qui le parcouraient, le second ordonna :
« Capitaine, si vous ne vous hydratez pas, vous aller de nouveau faire un malaise. »
Peut-être qu'il aurait le droit à un autre bouche à bouche :
« Pourquoi ce sourire, Jim ? La situation n'a vraiment rien de drôle. »
Mieux valait ne pas répondre :
« Je n'ai qu'une envie : que cette fête se termine. »
Sans un mot son second traversa la salle. Intrigué il le regarda se diriger vers leur émissaire, pour lui parler quelques secondes. L'homme hocha la tête et sembla dire au revoir au Vulcain austère auquel il parlait.
L'émissaire s'approcha, assez bedonnant et le crâne un peu dégarni. L'homme semblait humain du moins jusqu'au moment où son regard croisait le vôtre.
Kirk ne pouvait s'empêcher de tiquer chaque fois que cela arrivait. Les yeux de l'émissaire étaient jaunes et brillaient d'une légère lumière :
« Capitaine je crois qu'il est temps pour nous de rentrer, ces Vulcains sont bien trop durs en affaires. »
« A qui le dites vous. »
Spock haussa un sourcil probablement étonné par cette réplique :
« Enterprise, ici Kirk. Trois à téléporter. »
Enfin !
La fraîcheur dans la salle de transport était un vrai bonheur :
« Scotty ! »
« Capitaine ? »
« J'ai besoin d'un verre. »
Le sourire de l'ingénieur était éclatant :
« Je vous amène ça monsieur, mon meilleur cru. »
« Dans mes quartiers, s'il vous plait. »
Il se dirigea vers le premier intercom :
« Monsieur Sulu. »
« Capitaine ? »
« Cap sur Sulfarate, nous ramenons notre invité. Distorsion 2. »
« Cap sur Sulfarate, distorsion 2. A vos ordres. »
Sans un regard en arrière, Kirk fila vers ses quartiers, fuyant le plus vite possible le regard du Vulcain.
Enfermé dans sa chambre, il se sentit tout de suite mieux. Il ôta bien vite ses vêtements d'apparat et enfila ceux de tous les jours. Il s'allongea un instant et ferma les yeux, et comme à chaque fois la première image qui apparut fut celle de Spock.
C'était rageant : pourquoi lui, pourquoi toujours lui ?
Il chassa bien vite la réponse qui naissait dans son esprit. Il ne pouvait pas concevoir de tomber amoureux de son second, de son ami, d'un Vulcain.
Enfin d'un homme surtout. Bon, il fallait l'avouer, ce n'était pas plus gênant ne jamais être aimé en retour oui ça, ça l'était.
Il se releva brusquement, espérant laisser ces pensées agaçantes loin de lui.
J'espère que sa vous plus ^^ la suite très bientôt vu que le second et dernier chapitre est déjà écrit
