Voilà enfin le prologue d'une fiction sur mes deux personnages favoris de Pandora Hearts, à savoir Gilbert et Vincent. Cela faisait un bon moment que j'avais envie d'écrire quelque chose sur leur enfance, avant qu'il ne soient tout deux recueillis par les Baskervilles, et donc, de leur vie dans la rue.
J'espère que cette Fan Fiction vous plaira, et j'espère surtout que mes mots seront émouvants, même si il ne s'agit ici que d'un prologue.
Bonne Lecture, et laissez-moi vos avis, s'il vous plaît =)
Je me rend compte que je n'ai fait aucun One-Shot ? Si vous avez une demande quelconque sur un One-Shot de Pandora Hearts, je veux bien essayer d'en écrire un, selon vos demandes, merci ^^
Prologue : Je me souviens de mon Petit Frère
Musique d'Ambiance : Pandora Hearts - Parting Song
Tout commence à me revenir en mémoire. Moi qui avait pourtant toujours préféré ne pas me souvenir, moi qui voulait faire comme si mon passé n'avait jamais existé. Peut-être que finalement, au fond de moi, je savais à peu près le genre de souvenirs que j'aurai retrouvé, je devais certainement savoir à quoi ressemblait mon passé, même si je n'avais plus de souvenirs exactes. Tandis qu'Alice se bat au contraire pour retrouver la mémoire, prête à subir la peur qui en résultera, et surtout, prête à l'assumer, je ne veux pas me souvenir. On dit que les idiots ne connaissent pas la peur, mais, peut-être … Peut-être suis-je juste un lâche ?
Oui, certainement, car après tout, je ne faisais que fuir mon passé tout ce temps, je voulais revenir à l'époque où tout était simple avec Oz, celle où j'ignorai tout de ce qu'il m'était arrivé avant. Mais ce n'était que purement égoïste, je n'ai pas le pouvoir de stopper le temps, et même si c'était le cas, je n'en aurai pas le droit. Sinon, je ne serais pas mieux que les contractants illégaux. Quoique, maintenant, je ne suis pas sûr de l'être malgré tout. Je devrais me faire une raison : je suis pitoyable. Et ça, c'est une réalité que je ne peux fuir.
Pitoyable, lamentable, faible et lâche. J'ai pourtant toujours fait de mon mieux, et j'ai toujours échoué. Il faut croire que se battre avec la force du désespoir ne permet que de survivre, mais pas de protéger qui que ce soit. C'est vrai, après tout : Je suis lâche. Tellement lâche que j'ai préféré tout oublier … Y compris mon petit frère.
Tout ce temps, il était seul à se souvenir, il subissait cette souffrance seul, et moi, je n'étais même pas fichu de m'en rendre compte. J'ai préféré ne pas voir, non, j'ai fait semblant de ne rien voir, parce-que ça m'arrangeai. Pire encore, je dois avouer que quelque part, il m'effrayait. Non pas par ses manies de passer sa colère sur ses peluches, ou de toujours garder une paire de ciseaux argentés dans ses poches, mais parce-qu'à chaque fois que je posais les yeux sur lui, je me rappelais que j'avais un autre passé que celui auprès de mon maître.
J'imagine que j'ai dut le faire souffrir à toujours me battre pour Oz, en le laissant sans cesse côté, et en le fuyant comme la peste. Quoique, c'était encore pire que cela. Je le fuyais comme un enfant maudit. Un enfant né avec l'œil rouge qui relie la malédiction de l'Abyss à notre monde, normalement civilisé, mais finalement, aussi tordu que l'Abyss.
Et maintenant que je me souviens de tout, je ne peut plus fuir. J'ai l'impression que trop d'informations rentre dans mon esprit, mes maux de têtes sont horribles. Et je n'ai plus la possibilité d'agir comme si j'ignorais tout du passé. Je sais tout ce que je ne voulais pas savoir désormais, je sais de quoi était faite mon enfance, et surtout quelles horreurs nous avions du traverser, moi et Vincent.
La vie d'enfant maudit que l'on a enduré tous les deux, la souffrance que nous avons partagé pour survivre, la faiblesse de mon cadet qui finalement faisait la force de ma volonté, puisqu'il était le seul qui avait besoin de quelqu'un d'aussi misérable que moi, tout ça est certainement le lien le plus puissant qu'il existe, même si j'essayais tout ce temps de croire le contraire.
Je ne peux plus non plus le mépriser et l'éviter, car après tout, je suis son grand frère, et il a toujours eut besoin de moi. Il était le seul qui avait besoin de moi.
